Gouvernement du Québec adopte à l’unanimité une motion appuyant les pratiquants du Falun Dafa

[Site Minghui]  Le 9 avril 2002, l’Assemblée nationale du Québec – le gouvernement provincial du Québec, la deuxième province canadienne la plus peuplée.– a adopté à l’unanimité la motion appuyant moralement le droit des pratiquants du Falun Dafa à pratiquer le Falun Gong d’une manière ouverte et digne. La motion est présentée ci-bas, et ci-après une transcription du procès-verbal du débat qui a mené à l’adoption la motion.

M. Bordeleau (Acadie) propose :

QUE l'Assemblée nationale, inquiète des agissements du gouvernement chinois à l'endroit des pratiquants du Falun Dafa, invite le gouvernement canadien à multiplier ses représentations auprès des autorités chinoises afin qu'elles respectent l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme stipulant le respect de la liberté de pensée, de conscience et de religion.

Du consentement de l’Assemblée, en application de l’article 84 du Règlement, un débat s’ensuit.   Le débat terminé, la motion est adoptée.

Maintenant, M. le député d’Acadie.

M. Bordeleau :  Oui, Merci M. le Président. Alors M. le Président, je sollicite le consentement des membres de l’Assemblée nationale afin de présenter la motion sans préavis suivante :

 " Que l’Assemblée nationale du Québec, inquiète des agissements du [régime Jiang Zemin] à l’endroit des pratiquants du Falun Dafa, invite le gouvernement canadien à multiplier ses représentations auprès des autorités chinoises afin qu’elles respectent l ‘article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, stipulant le respect de la liberté de pensée, de conscience et de religion. "

Le Vice-Président  (M. Beaulne) :  Merci, M. le député. Y a-t-il consentement pour débattre  cette motion?

M. Boisclair :  Il y a consentement, M. le Président. Une intervention de chaque côté.

Le Vice-Président  (M. Beaulne) :  Alors, M. le député.

M. Bordeleau :  Merci, M. le Président. Alors, quelques jours avant Pâques, M. le Président, les pratiquants du Falun Dafa ont donné une conférence de presse devant le parlement du Québec dans le but de dénoncer les agissements répressifs du [régime Jiang Zemin] à leur endroit et de solliciter l’appui des Québécois et des Québécoises. C’est dans cet esprit que l’Assemblée nationale du Québec est appelée aujourd’hui à débattre  cette motion.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique de méditation et d’exercices avec des enseignements basés sur le principe universel de vérité, bienveillance, tolérance. C’est une pratique qui a été enseignée en privé pendant des milliers d’années avant d’être rendue publique en 1992. Le Falun Gong a donc des racines profondes dans la culture traditionnelle chinoise, mais elle est distincte et séparée des autres pratiques telles que les religions bouddhistes et taoïstes.

Depuis son introduction en 1992, le Falun Gong s’est répandu très rapidement à travers la Chine et est maintenant pratiqué dans plus de 50 pays. Selon certaines estimations, il y aurait  plus de 100 millions de personnes qui auraient pratiqué le Falun Gong en Chine. Effrayé par l’ampleur du mouvement, le [régime Jiang Zemin] a interdit cette pratique paisible en juillet 1999. Incapable d’écraser l’esprit de millions de personnes qui connaissent une meilleure santé et des changements positifs dans leur vie grâce au Falun Gong, le régime a intensifié sa campagne de propagande pour tourner l’opinion publique contre cette pratique en emprisonnant, torturant, et tuant même ses [pratiquants].

Le Centre d’information sur le Falun Dafa estime que plus de 375 personnes sont mortes en Chine depuis le début de la persécution du Falun Dafa, soit depuis 1999. Plus de 10,000 pratiquants auraient été arrêtés et plus de 20 000 auraient été condamnés sans procès à des peines dans les camps de travaux forcés, dont certains sont citoyens canadiens d’origine chinoise, notamment M. Shenli Lin qui vient d’être libéré après plus de 18 mois d’emprisonnement, grâce, entre autres, aux représentations des autorités gouvernementales canadiennes.

Amnistie Internationale a eu l’occasion à plusieurs reprises d’exprimer ses inquiétudes quant au traitement réservé aux pratiquants du Falun Dafa. Dans une déclaration récente, Amnistie Internationale mentionnait, et je cite :  "Des dizaines de personnes soupçonnés d’être [pratiquants] du mouvement spirituel Falun Gong auraient été détenues durant le raffermissement de la sécurité dans la ville de Changchun." Amnistie Internationale croit qu’il y a des risques sérieux de torture ou de traitements abusifs.

Quant au président américain, M. George W. Bush, il écrivait récemment à un membre du Congrès, M. Ben Guillman, qu’il n’y a pas de justification pour la brutale répression du Falun Gong et que son administration ferait tout ce qui est possible pour faire avancer la cause des droits humains en Chine.

Cette attitude, M. le Président, est la même que celle adoptée par les autorités du gouvernement canadien qui ne manquent pas une occasion de soulever cette situation inadmissible à l’occasion de chacune de leurs rencontres avec le gouvernement chinois. De plus, ce mouvement a également reçu l’appui de nombreuses autorités politiques canadiennes, notamment la gouverneure générale du Canada, Mme Adrienne Clarkson; la lieutenant-gouverneure du Québec Mme Lise Thibault; les ministres fédéraux M. Herb Gray, Mme Anne McLellan, M.Stéphane Dion, Mme Sheila Copps; le premier ministre albertain, M. Ralph Klein. De plus, quelques membres de cette Assemblée ont été rencontrés récemment et sensibilisés à la répression et à la discrimination que vivent en Chine les pratiquants du Falun Dafa.

Voilà donc, M. le Président, pourquoi l’Assemblée nationale du Québec est appelée aujourd’hui à manifester, dans le contexte du respect fondamental des droits humains, sa solidarité et son appui à tous nos concitoyens et concitoyennes qui pratiquent le Falun Dafa, que ce soit au Québec ou ailleurs dans le monde. Merci, M. le Président.