Beijing (11 novembre, 11h:29 PST [Heure Normale du Pacifique]  La Chine a invité les organisations internationales de Nouvelles, à établir un site Web et un Centre de Presse moderne, sollicitant des demandes d’interviews, accueillant même les journalistes avec un somptueux cocktail.

Au premier coup d'œil, cela avait l’air d’un événement politique de médias comme  n’importe où dans le monde.

Mais, pour être franc, en surface, le congrès du Parti Communiste de la Chine cette semaine à Beijing a, de plusieurs façons, prouvé être une illusion.

Au moins un journaliste étranger a été arrêté par la police.  Les émissions de télévision à l'étranger ont eu des histoires sortantes qui ont été coupées par les censeurs.  Et le monde a été privé du véritable aperçu dans les travaux internes des réunions  de toute la semaine, qui sont supposées  produire les prochains chefs du pays le plus populeux du monde.

Pendant que la Chine adoptait certains pièges brillants de relations publiques modernes, son système politique demeure toujours aussi opaque et fâcheux.  C’est une contradiction courante dans la Chine d’aujourd’hui, ou l’un des derniers régimes communistes du monde préside sur une robuste économie de plus en plus de marché libre.

Le mélange maladroit de discussion amicale et d’intimidation reflète la susceptibilité du parti à la représentation de ce congrès et en particulier du Président Jiang Zemin, âgé de 76   ans,  qui est supposé prendre sa retraite comme chef du parti cette semaine et être remplacé par le Vice Président Hu Jintao, âgé de 59 ans.

“C'est clair que Jiang se souci de son image.  Il veut être célébré comme un grand collaborateur de la modernisation de la Chine” a dit Tim Weston un assistant professeur d’histoire à l'Université du Colorado à  Boulder qui a écrit un livre sur le journalisme en Chine.

Le mélange bizarre de carottes et de bâtons peut aussi refléter le malaise que plusieurs représentants chinois semblent ressentir lorsqu’ils font affaires avec des journalistes qui ne sont pas sous leur contrôle direct – comme le sont tous les journalistes du continent.

Le reportage du congrès dans la presse d'état de la Chine a consisté en d'incessants éloges des réalisations de Jiang – jusqu’au point d'altérer les citations de journalistes occidentaux pour qu’elles semblent plus roses.  Les douzaines de journaux de la capitale rapportent les mêmes histoires produites  " centralement " et souvent les mêmes photos et les mêmes arrangements de première page.

Les restrictions de presse ne sont rien de nouveau lors des congrès du Parti Communiste, tenu à chaque 5 ans.  Mais le nombre de journalistes qui ne sont pas du continent a grandi en même temps que l'économie de la Chine s’est ouverte.  Selon les organisateurs, il y en avait 759 cette année – une centaine de plus qu’en 1997.

L'échec des journalistes étrangers à respecter la ligne du parti a provoqué certaines réponses dures.

Au moins un photographe a été détenu et forcé d’effacer des images de sa caméra digitale après avoir pris des photos en escortant les protestataires.  On a dit au photographe que ces photos n'étaient pas “autorisées” et que les références de presses s’appliquaient seulement aux événements officiels.

Plusieurs protestataires, la plupart agissant seul, sont apparus à l'extérieur de la Grande Place des Gens, le grand bâtiment faisant face à la Place Tian-An-Men où le congrès prenait place.  Ils ont été rapidement ramassés et les dépliants qu’ils essaient de lancer vers les journalistes ou les délégués ont été agressivement ramassés par la police.

Les journalistes ont dit que les reportages des nouvelles du congrès par les agences de télévision canadienne, allemande, finlandaise et de Hong Kong, qui sont toutes pour des audiences locales de ces pays, ont été bloqués lorsqu’ils étaient diffusés à l'extérieur de la Chine.  Le film montrait […] les protestations au Tibet, les pratiquants du groupe [persécuté] de Falun Gong et d’autres matériaux  politiquement sensibles.

Les agences de télévision étrangères ont aussi dit que leurs demandes pour des sessions en direct à l'extérieur de la Grande  Place ont été refusées.  Les transmissions par satellite de CNN et BBC visibles des hôtels et des complexes étrangers à Beijing ont été,  à maintes reprises, mises en panne pour de courts intervalles lors des reportages de problèmes politiques sensibles.

Le traitement contrastait avec l'accueil amical donné aux journalistes étrangers au centre des médias tapissé de tapis du congrès.  Des employés souriants offraient la garde des manteaux, l'accès  à l’Internet et plein de livres de références gratuits dans plusieurs langues.

Bienvenu à tous les journalistes d’ici et de l'étranger venus couvrir le 16ième  Congrès National du Parti Communiste de la Chine”  disait une banderole rouge sur un mur.  Des formulaires pour faire des demandes d’interviews avec les délégués du parti étaient disponibles, mais les demandes pour les délégués aux échelons élevés ou juste à mi-échelon étaient rejetées.

Lundi, l’Agence des Nouvelles officielles Xinhua a publié des reportages au sujet des reportages de presses étrangères sur le congrès.  Mais ils ont seulement rapporter les louanges.

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http://www.tribnet.com/24hour/world/story/615679p-4739667c.html