(Minghui.org)

La présente est la lettre du Congrès Canadien de Travail (le syndicat le plus important du Canada représentant 2.5 millions de travailleurs syndiqués) au Ministre des Affaires Étrangères concernant l’article 23.

Honorable M. William Graham

Ministre des Affaires Étrangères

Ottawa, Canada

Le 13 décembre, 2002

Cher M. le Ministre Graham

Objet: Les Droits de l’Homme à Hong Kong

Le Congrès Canadien de Travail (CLC) qui représente 2,5 millions d’ouvriers canadiens est profondément inquiet que la proposition législative contenue dans le récent document de consultation émis par la Région d’Administration Spéciale de Hong Kong (HKSAR) intitulé « Proposition pour mettre en application l'article 23 de la loi fondamentale » mènera à l'érosion des droits de l'Homme et de la règle de la loi à Hong Kong. En particulier, la liberté d'association, la liberté d'expression, la liberté de la presse et la liberté d'information seront menacées si la proposition devient loi. La définition ambiguë de la proposition clé sur la trahison, la sécession, la sédition, la subversion, « l’affiliation » avec des organismes proscrits en Chine continentale, et « les actes illégaux sérieux » permettra au gouvernement d'employer la loi en tant qu’arme pour minimiser les droits des gens.

La proposition donnerait le pouvoir au Secrétaire de la Sécurité d'interdire n'importe quelle organisation de Hong Kong « affiliée » à une organisation du continent proscrite par la RPC en tant que menace à la sécurité nationale. Ceci permettrait à la loi du continent d'être effective à Hong Kong. Ceci accorderait la puissance arbitraire et excessive qui compromettrait sérieusement les droits des ouvriers en Chine et à Hong Kong de s’associer librement, particulièrement si vu dans le contexte du refus de la RPC d’accorder le droit aux ouvriers chinois de créer et de diriger leurs propres syndicats indépendants et libres.

Un autre sérieux danger est que la proposition augmenterait le pouvoir de la police en ce qui concerne les fouilles et la saisie de matériel, elle pourrait entrer en tout lieux pour investiguer sans aucun mandat de la cour. Ceci accorderait beaucoup trop de puissance discrétionnaire à la police et peut mener à l'abus du pouvoir de la part de la police dans l'intimidation des organisations.

Le CLC invite fortement le gouvernement de HKSAR à respecter son engagement sous les deux engagements de l'ONU, sur les droits économiques sociaux et culturels et sur les droits civils et politiques, aussi bien que de passer en revue la loi existante pour la rendre conforme à l'engagement au lieu de créer de nouvelles offenses pour limiter la liberté des gens de Hong Kong au nom de la sécurité nationale

Le CLC se joint à la confédération internationale des syndicats libres (ICFTU) en approuvant pleinement la confédération de Hong Kong des syndicats libres (HKCTU) et autres organismes dans leur lutte contre la réduction des droits de l'Homme à Hong Kong.

Sincèrement vôtres.

Kenneth Georgetti

Président