AP : Un Américain et un Canadien sont détenus en Chine

AP: Un Américain et un Canadien sont détenus en Chine

Lundi, 11 février, 7:12 AM ET

Par JOE McDONALD, Associated Press Writer

BEIJING (AP) – Un Américain et un Canadien ont été détenus lundi alors qu’ils protestaient contre les tentatives des autorités chinoises, de blâmer le Falun Gong pour les tentatives de suicides d’un groupe de personnes l’an dernier.

Les deux hommes ont déroulé leur bannière sur la Place TianAnMen au centre de Beijing et ont crié le nom du groupe. En quelques secondes, les policiers se sont rués vers eux, ont déchiré leur bannière et poussé les hommes vers un car pendant que des touristes chinois regardaient.

Les hommes ont été identifiés comme étant Levi Browde, 29 ans, un ingérieur informatique de New York et Jason Loftus, 22 ans, un étudiant en génie de Barrie, Ontario, Canada.

Cette protestation a été organisée, la veille du Nouvel An Chinois, le jour du calendrier lunaire où cinq personnes ont mis le feu à leur corps sur la Place l’an dernier.

Les autorités chinoises ont blâmé le Falun Gong pour ce drame le 23 janvier 2001 et fait une propagande massive pour discréditer le groupe spirituel.

Les adhérents au Falun Gong à l’étranger ont renié toute participation et ont plutôt dénoncé que ce sont les autorités chinoises qui ont orchestré cette auto-immolation..

"L’auto-immolation est un coup monté; le Falun Dafa est bon," disait la bannière déployée lundi par Browde et Loftus.

Ils ont dit combattre une « énorme machine de propagande » destinée à prouver à l’opinion publique et à l’étranger de craindre et détester le groupe pacifique.

"(Le président chinois) Jiang Zemin et les personnes qui sont responsables de cette persécution représentent le Mal et la perversité », a dit Browde.

Browde a révélé pratiquer le Falun Gong depuis trois ans tandis que Loftus depuis trois ans et demie.

Browde et Loftus ont présenté à la presse chinoise un vidéo produit par les adhérents du Falun Gong à l’étranger qui vise à démentir les prétentions de suicide.

"Un incident fabriqué " est basé sur l’incident tel que présenté à la télévision chinoise. On y voit des illogismes dans l’histoire « officielle » et un questionnement sur plusieurs détails de l’incident.

Selon les autorités, deux personnes sont mortes suite à l’auto-immolation; une femme et sa fille de 12 ans. Quatre autres personnes ont été condamnées à la prison à vie pour avoir organisé l’auto-immolation, incluant un homme qui s'est mis le feu à lui-même.

Le vidéo présente les images au ralenti permettant de voir un homme frapper une femme du groupe à la tête pendant que la police éteint le feu.

La protestation de lundi était la troisième de la part d’Occidentaux, sur la Place TianAnMen qui sont des pratiquants du Falun Gong.

En novembre dernier, 35 occidentaux furent expulsés de la Chine suite à une protestation. Une Canadienne qui a fait une protestation seule a été retenue au poste pendant une nuit puis expulsée.

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À la fin des années 1990, le Falun Gong rassemblait des dizaines de millions de pratiquants attirés par ses exercices doux et un mélange de croyances traditionnelles chinoises selon les enseignements de son fondateur, un ex-commis chinois appelé  Li Hongzhi.

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Des milliers de pratiquants ont été détenus et les adhérents de l’étranger déclarent que plus de 358 personnes ont été tuées en détention.

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La police chinoise et les officiers militaires ont capturé Jason Loftus après que lui et levi Browde, partiellement caché ici, ont protesté sur la Place TianAnMen. La veille du Nouvel An chinois lundi le 11 février 2002. Loftus, de Barrie, Ontario et Browde de New York, ont été rapidement amenés par les policiers (AP Photo/Greg Baker)

 

La police chinoise détient le pratiquant américain du Falun Gong interdit en Chine, Levi Browde après que lui et Jason Loftus, un Canadien (pas dans la photo) aient organisé une protestation à la Place Tiananmen de Beijing à la veille du Nouvel An chinois le 11 février 2002. Les deux ont déroulé une bannière et crié « Le Falun Gong est bon » en chinois, des témoins ont raconté. (REUTERS/Str)