Le 14 février 2002, dans l’après-midi, 4 pratiquants britanniques ont tenu une conférence de presse à l’aéroport de Heathrow, Londres, et ont raconté leur expérience. Les quatre citoyens britanniques sont allés en Chine comme touristes, mais ils ont été illégalement arrêtés et battus dans un hôtel de Beijing l’après-midi du 13 février 2002. La police chinoise a confisqué une partie de leurs effets personnels et les a expulsés par la force.

Des stations de radio, des chaînes de télévision et des agences de nouvelles du Royaume-Uni et des Etats-Unis ont couvert la conférence de presse. La station d’émission de la radio BBC et des chaînes de télévision ont immédiatement rapporté la nouvelle. Les 4 citoyens britanniques, qui sont des pratiquants de Falun Gong, avaient espéré qu’il y aurait des opportunités pour clarifier la vérité au peuple chinois pendant leur visite à Beijing. Ces derniers jours, un certain nombre de chaînes de télévision britanniques et des journaux ont pris rendez-vous avec les quatre pratiquants pour des interviews et des programmes sur des thèmes spécifiques pour raconter leur expérience.

Légende : Les citoyens britanniques Rosemary et Lee Hall arrivent à l’aéroport de Heathrow, Londres, et tiennent une conférence de presse. Des journalistes de la BBC, de Reuters, Epoch Times et d’autres médias internationaux les ont interviewés.

Les quatre pratiquants ont été identifiés comme Lee Hall, étudiant en anglais à l’université de Loughborough ; Earl Rhodes, cameraman à la BBC ; Rosemary Katzen, professeur d’anglais et Robert Gibson, ostéopathe à la retraite.

Les informations qui suivent ont été données pendant un interview mené avec les pratiquants de Falun Gong Lee Hall, 21 ans, étudiant en littérature anglaise à l’université de Loughborough et Rosemary Katzen, 42 ans, professeur principal dans les services de formation du LET à Leicester.

Entretien réalisé le jeudi 14 février 2002 au Terminal 4 de Heathrow à 17h.15.

Nous sommes allés au Palais d’Eté, une célèbre attraction touristique, l’après-midi du mercredi 13 février, et nous sommes retournés à l’Auberge de Jeunesse tôt dans l’après-midi pour y trouver 20 à 30 policiers grouillant au-dehors. Ils ont parlé à Robert Gibson, un membre de notre groupe, et lui ont dit que nous devions tous aller dans notre chambre et attendre. Ce que nous avons fait et Robert a suivi.

La police nous maltraite par la force et refuse que nous contactions l’Ambassade du Royaume-Uni

La police est entrée dans notre chambre et a commencé à fouiller dans nos affaires. Ils ne nous ont pas parlé et n’ont produit aucun mandat de perquisition, ni n’ont expliqué pourquoi ils faisaient cela. Puis ils nous ont clairement signifié qu’ils voulaient nos passeports et nos billets d’avion. Après des tentatives de raisonner avec la police, nous avons eu l’impression que nous devions coopérer et nous leur avons remis ce qu’ils demandaient. Nous avons demandé à parler avec l’Ambassade du Royaume-Uni et nous nous sommes entendus répondre que ce n’était pas nécessaire puisque nous n’étions pas en état d’arrestation. Nous avons demandé à sortir, mais on nous a répondu que nous ne le pouvions pas. Effectivement prisonniers, nous nous sommes assis sur nos lits et nous avons refusé de les suivre. La police a essayé de nous y forcer, mais nous avons tenu bon, résistant passivement. Ils ont attrapé Rosemary, qui était la plus petite et la plus légère, et aussi la seule femme de notre groupe du Royaume-Uni, la traînant en direction de la porte par les bras et les cheveux, puis ils ont commencé à la précipiter plusieurs marches plus bas, où elle a été tirée par terre. Elle criait : « Falun Dafa Hao » [Falun Dafa est bon]. D’autres touristes qui rentraient à l’hôtel étaient secoués de se retrouver face à une Occidentale traînée par terre par autant de policiers. Nous ne pouvions pas laisser Rosemary partir comme ça, aussi nous sommes-nous précipités derrière, c’était ce qu’ils attendaient.

Au-dehors de l’hôtel, ils nous rassemblèrent dans un fourgon de police qui attendait. Earl Rhodes monta dans le fourgon par les portes arrière, en criant "Falun Dafa Hao". Le conducteur essaya de frapper Earl avec les portes ouvertes en les refermant soudainement : la mauvaise action se retourna contre les policiers qui se tenaient près de la porte, ils furent rejetés dehors et Earl a pu continuer à crier. Robert Gibson fut brutalement poussé la tête la première dans le fourgon, ce qui était une conduite vraiment honteuse à l'encontre d’une personne âgée de 70 ans.

Un pratiquant du nom de Steven et venant d’Amérique fut également poussé dans le fourgon, comme il y avait tellement de policiers dans le fourgon, 18 pour nous 5, nous avons pu leur clarifier la vérité. Nous avons été conduits vers une entrée cachée à l’arrière de l’aéroport, nous avons été débarqués et on nous a fouillés à fond. La police impliquée dans la fouille portait des gants chirurgicaux et nous a fait sortir les choses de nos sacs. Ils nous ont pris les choses ayant un lien avec le Falun Gong et également des effets personnels comme nos walkmans, ‘confisqués’ parce qu’on avait écouté des cassettes de Falun Gong avec ! On ne nous les a pas rendus, commetant ainsi un vol. Nous avons été séparés et chacun a été entouré par 8 à 10 policiers et interrogés très intensément pendant plus de deux heures et demi. Earl, Robert et moi-même avons été gardés dans des chambres séparées à l’hôtel de l’aéroport. Ils nous ont continuellement filmés par vidéo pendant toute notre captivité.

On nous a ensuite envoyés dîner tous ensemble. Nous avons refusé de manger, parce que nous savions que les cassettes vidéo seraient montrées pour fournir des documents à la propagande perverse du gouvernement pour diffamer le Falun Gong et nous ne nous attendions pas à être utilisés de cette façon, ayant l’air d’être bien traités, ce qui n’était pas le cas. Ils ont continué à nous interroger et ont essayé de nous faire signer des documents écrits en chinois, ce que nous avons tous refusé de faire. Ils se sont beaucoup fâchés et nous ont menacés de fortes amendes si nous ne le faisions pas, nous avons toujours refusé.

Les policiers sont secoués : les gens peuvent pratiquer librement le Falun Gong outre-mer ? !

Finalement, vers 2 ou 3 heure du matin, nous avons commencé à lire Zhuan Falun [le livre principal de Falun Gong] que nous avions encore gardé avec nous. On aurait dit que chaque chose dite par les policiers nous gardant était créée pour que nous leur parlions de la vérité. Quelques uns des jeunes officiers de police étaient vraiment stupéfaits de voir qu’il était légal de pratiquer le Falun Gong dans le reste du monde. On leur avait dit que c’était ‘illégal’ dans le monde entier ! Ils étaient abasourdis que mon pull polaire brodé avec les caractères de Falun Dafa l’ait été dans une fabrique. Ils n’arrêtaient pas de répéter : « Vous n’avez pas le droit de les faire. » Ils étaient également secoués de voir que je vienne d’une université où d’autres personnes avec des qualifications de haut niveau pratiquaient aussi le Falun Gong librement. Ils n’arrivaient pas à accepter que là-bas, il n’y ait pas d’officiers de police qui frappent, torturent et tuent des pratiquants de Falun Gong, comme par exemple ceux du bureau 610. J’ai été choqué de voir qu’ils avaient été trompés aussi complètement par leur propre gouvernement.

Une agent de police a été bouleversée de connaître la vérité sur l’incident de l’auto-immolation

Vers environ 3h.30 du matin, nous avons commencé à pratiquer les exercices de Falun Gong. Tous les policiers nous entourant nous regardaient. Quand nous avons fini, ils s’étaient endormis. Plus tard, nous avons découvert que deux policiers étaient en train de lire ‘Peaceful Journey’ pendant tout ce temps. Une policière qui avait été témoin de l’incident de l’auto-immolation l’année précédente était bouleversée de découvrir la vérité. Rosemary avait sur elle une cassette vidéo clarifiant la vérité qu’elle a donnée à l’agent qui était très intéressée, elle a dit qu’elle la ferait passer à ses collègues et à ses amis quand elle aurait fini de la regarder.

Le jour suivant, le tournage a continué et à 9h.30, nous avons fait nos valises. Nous avons été séparés ; Rosemary et moi sommes restés ensemble, comme nous avons dit que nous allions au même endroit, bien qu’ils nous aient pris nos billets de bus de l’aéroport de Heathrow à Leicester [où nous habitons], même s’ils n’en avaient aucun usage. C’était de la pure méchanceté. Robert et Earl ont été gardés ensemble. Ils nous ont ramenés dans la zone de sécurité de l’aéroport, on a à nouveau fouillé nos bagages, même si à aucun moment nous n’avons été hors de vue des policiers. Nous avons dû passer à travers la machine à rayons X deux fois. Nous avions déjà dû subir cela le jour précédent quand nous avons été arrêtés et fouillés.

On nous a finalement mis dans un fourgon de police, avec 14 gardes, flanqués devant et derrière par deux voitures de police, chacune contenant 5 policiers. Nous étions toujours filmés et cela a continué jusqu’au moment où nous avons marché vers l’avion. La police a fait attendre l’avion pour Rosemary et moi, et le pilote a fait une annonce de ‘bienvenue’. Les hôtesses de l’air en savaient peu sur nous, alors nous avons pu leur clarifier la vérité pendant le vol, ce qui va aider à éliminer le mal, car elles pourront transmettre la vérité à tous les Chinois qu’elles auront comme passagers à partir de maintenant.

Nous sommes arrivés à l’aéroport de Heathrow et avons été les derniers à débarquer, car nous avions été placés tout au fond de l’appareil. Nous avons été accueillis par des pratiquants avec des fleurs et par la presse, avec la présence de Steve Mellor, reportages sur Heathrow (Reuters), Jane Warr et Caroline Alton pour la BBC (couvrant toutes les agences d’informations locales et internationales), David Parker pour The Daily Mail et Epoch Times. Il y avait trois équipes de tournage et un pratiquant de Falun Gong britannique filmant en direct l’interview qui a duré environ 45 minutes. D’autres interviews de télévision et de radio en direct ont été préparés en même temps.

La police nous a traités cruellement, comme si nous étions de dangereux criminels

Moi [Lee Hall], j’aimerais faire quelques commentaires en particulier sur notre voyage en Chine ; nous étions des touristes et nous nous sommes comportés selon la loi chinoise pendant tout notre séjour, même si nous avions l’intention de faire une démonstration pacifique sur la place Tiananmen, cela n’est pas arrivé et était en fait programmé pour le jour suivant, lorsque beaucoup d’autres pratiquants nous auraient rejoints.

Nous avons été interrogés sans pouvoir accéder à une représentation légale et on nous a refusé l’aide de l’Ambassade britannique, ce qui de par la loi est notre droit.

Nous avons été tabassés par la police et ils nous ont traités comme si nous étions de dangereux criminels, nous avons été privés de sommeil et certains de nos effets personnels nous ont été volés. La majorité des policiers étaient de jeunes hommes, plus jeunes que moi même [j’ai 21 ans], ils avaient subi le lavage de cerveau de la propagande perverse du gouvernement : ils n’étaient au courant de rien d’autre.

Voici les commentaires particuliers de Rosemary :

J’ai demandé aux policiers qui nous gardaient si ils pensaient que Vérité, Bienveillance, Tolérance, était une bonne ou une mauvaise chose ? Ils ont répondu que c’était bien. Je leur ai demandé ce qu’ils pensaient du Falun Gong et ils m’ont dit que c’était mauvais. Je leur ai demandé s’ils diraient la même chose s’ils ne portaient pas leurs uniformes, ils ont dit que le Falun Gong était bon pour la santé. Ils n’arrivaient pas à discerner que Vérité, Bienveillance, Tolérance et le Falun Gong étaient une seule et même chose.

Bien que nous n’ayons pas réussi à faire notre protestation comme nous l’avions planifiée, nous avons l’intention d’utiliser cette opportunité pour faire prendre conscience de la persécution des pratiquants de Falun Gong chinois par leur propre gouvernement et le traitement épouvantable qu’ont subi les Occidentaux qui sont allés pacifiquement faire appel pour que leurs compagnons de pratique aient de nouveau le droit de pratiquer librement, sans crainte de la persécution et de la mort.

Même si nous avons été vraiment maltraités, nous savons que c’est peu en comparaison de ce que le peuple chinois expérimente quand ils vont place Tiananmen pour dire pacifiquement que Vérité, Bienveillance, Tolérance sont bons.

Rapporté par des pratiquants britanniques

(Le texte de l’interview est tiré de http://www.clearharmony.net/articles/3094.html  et http://www.clearharmony.net/articles/3115.html