Le 25 février 2002

BEIJING, le 25 février (AFP) - Libéré, un adepte sino-canadien du mouvement spirituel Falun Gong interdit en Chine, a  dit qu'il a été battu et qu'il avait été  sous la pression pour qu'il renonce à ses croyances lors de son emprisonnement dans un camp de travaux chinois, a dit le groupe lundi.

 Lin Shenli, auparavant un résident permanent canadien, a révélé les agressions après son retour au Canada, a dit le  siège social de Falun Gong à New York.

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 Le rapport concernant les mauvais traitements infligés à Lin arrive plusieurs jours après que le président américain  George W. Bush ait fait un appel à la Chine en faveur de la liberté religieuse au cours de sa visite à Beijing.

 Selon Falun Gong, Lin a été arrêté avec sa femme en décembre 1999 quand ils sont allés faire un appel au gouvernement à Beijing pour demander la libération des autres membres incarcérés.

 Sa femme, une citoyenne canadienne, a passé seulement quelques jours en prison avant d'être expulsée.

 Lin a quitté la Chine lundi et pris l'avion en direction de Montréal, d'après Jennifer May, une porte-parole de  l'ambassade canadienne à Beijing.

 Le porte-parole de Falun Gong à New York, Levi Browde, a dit que Lin a communiqué avec un autre adepte du groupe au Canada après l'atterrissage de son avion à Vancouver pour le transfert de vol.

 «Lin Shenli dit que lors de son emprisonnement dans le camp de travaux, il a été battu, forcé de faire des travaux durs et subi différentes activités relatives au lavage de cerveau, » a dit Browde.

 « Il n'était pas autorisé à communiquer avec son épouse ou la famille, tandis que d'autres prisonniers avaient le droit  de communiquer avec leurs familles. »

 Les membres du Parlement canadien ont auparavant demandé la libération de Lin et  Amnistie Internationale l'a  identifié comme une victime de la torture  a ajouté Browde.

 « Il y a eu pas mal de lobbying de sa part, » a ajouté May.

 May a dit que Lin n'a pas été expulsé parce qu'il n'était pas un citoyen étranger, et qu'il a fait ses propres démarches pour  partir.

 Les officiels de l'ambassade canadienne ont émis un nouveau permis à Lin lui permettant d'entrer à nouveau au Canada parce qu'il a été à l'extérieur du pays pendant plus de six mois lors de son incarcération, et il a donc perdu  ses droits de résident permanent, a dit May.

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 Cependant May a aussi ajouté que l'emprisonnement a été prolongé car Lin a refusé de se repentir.

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 La Chine a interdit le Falun Gong, pratique basée sur le bouddhisme, et l'a qualifié de [mot diffamatoire du régime de  Jiang a été omis] en juillet 1999, et depuis a envoyé des centaines de membres chinois du Falun Gong en prison et des  dizaines de milliers dans des camps de travaux.

 http://www.ptd.net/webnews/wed/be/Qchina-sect-canada.RmGy_CFP.html