Le lundi 27 mai 2002

TOKYO, le 27 mai (AFP) - Lundi, le mari d’un membre du groupe spirituel Falun Gong a lancé un appel à la Chine de libérer sa femme, d’origine chinoise et âgée de 37 ans, arrêtée à Beijing la semaine dernière en compagnie de deux autres Japonaises [ pratiquantes] .

Yoko Kaneko a été incarcérée depuis vendredi quand les trois ont été arrêtées pendant qu’elles distribuaient des dépliants et brochures sur la place Tienanmen en guise de protestation contre la répression du Falun Gong par le gouvernement chinois.

« Nous essayons d’obtenir des informations sur elle par l’entremise du ministère des Affaires étrangères du Japon, mais nous ne savons pas si elle est encore en vie ou pas », a mentionné Atsushi Kaneko, 46 ans, un homme d’affaires japonais également membre du Falun Gong, lors d’une conférence de presse à Tokyo.

Yoko, une citoyenne chinoise, dont le nom chinois est Luo Rong, a immigré au Japon en 1999 et est une résidente permanente de ce pays. Le couple s’est marié en 1998.

« Je suis déterminé à faire tout ce que je peux pour obtenir sa libération, » a-t-il dit, en ajoutant qu’il continuerait à demander au gouvernement japonais de faire la pression sur les autorités chinoises pour la libérer le plus vite possible.

Yoko Horie, 31 ans, qui a été expulsée de la Chine à destination du Japon durant le week-end après avoir été incarcérée ensemble avec elle, a exprimé son inquiétude concernant la sécurité de Kaneko et a allégué qu’elle a été elle-même victime d’agression par la police chinoise.

« La police chinoise a mis le pied sur mon visage, » a déclaré Horie lors de la conférence, en montrant de légères marques d’ecchymoses sur sa joue et son cou qu’elle a reçues quand elle a été saisie sur la Place.

« Puisque la police a traité un citoyen japonais de cette façon, je ne peux imaginer quel genre de traitement est réservé à Yoko Kaneko, » a ajouté Horie, qui a montré plus tard un T-shirt taché de son sang au cours de son arrestation.

Selon Kaneko, le ministère des Affaires étrangères du Japon a promis de « faire de son mieux » mais a admis que les chances d’une libération immédiate sont minces en raison de sa nationalité chinoise.

Ces trois femmes sont les toutes dernières d’une série de membres du Falun Gong d’outre-mer qui sont allés à Beijing l’année passée pour protester contre la suppression du Falun Gong par la Chine presque trois ans de cela.

Les citoyens étrangers sont expulsés normalement en 24 heures mais la Chine a emprisonné des membres d’outre-mer qui possèdent encore la citoyenneté chinoise pour avoir dirigé des activités relatives au Falun Gong.

Le Falun Gong a été frappé d’interdiction par la Chine en juillet 1999 [ …] et des dizaines de milliers de membres du Falun Gong chinois ont été envoyés dans des camps de travaux et en prison.

http://www.ptd.net/webnews/wed/bk/Qjapan-china-sect.RabB_CyR.html