« Sans attachements à la vie ou à la mort, elle marche ouvertement et noblement sur son chemin de Rectification de la loi »

Par Li Lingyun, disciple de Dafa

(Clearwisdom.net)

Je m’appelle Li Lingyun et j’ai 46 ans. Mon mari et moi sommes cultivateurs à Yuhe, district de Weichang, ville de Weifang. J’ai commencé à pratiquer Falun Dafa en Novembre 1997. Avant d’obtenir la Loi, j’ai souffert pendant deux ans de maladies, et je vivais la vie misérable d’une mourante. Mon mari, Zhang Zhiyou m’emmena dans différents hôpitaux me faire soigner, mais je ne guérissais pas. (Il avait juste 40 ans quant il a été persécuté à mort.

Voir http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2000/10/24/6422.html).

Il était si inquiet de ma santé que ses cheveux devinrent tout blancs. J’ai souvent songé à mourir parce que je pensais que c’était mieux que de souffrir et voir ma famille angoissée. A cette époque, mon mari entendit que quelqu’un pratiquait Falun Gong dans notre village. Soudainement, je me suis levée de mon lit de malade et ce soir-là, je suis allée au site de pratique. Après trois jours, un miracle est arrivé ­ je retrouvais l’appétit ! Mon mari était si content que chaque jour il vint avec moi au site de pratique, et il obtint lui aussi la Loi. Une vingtaine de jours après, j’étais complètement guérie. Mon corps et mon esprit avait dramatiquement changé. Non seulement ma maladie disparut, mais je découvrais les principes fondamentaux d’être une bonne personne. J’avais une vision positive de la vie, et je me promettais de cultiver jusqu’au bout, jusqu’à ce que j’atteigne la Plénitude.

A ma surprise, en Avril 99, beaucoup de pratiquants de Falun Dafa ont été arrêtés à Tianjin. Je pensais en moi-même : Maître nous a enseigné d’être de bonnes personnes, a soigné nos maladies et nous a fait rester en forme. Falun Dafa est un si bon système de cultivation, comment peut-il être calomnié de la sorte et comment la police peut-elle nous arrêter ? Mon mari et moi avons pris le train pour Beijing le 25 Avril 1999 car nous voulions faire appel pour notre Maître. Quand nous sommes arrivés à Jinan, les pratiquants nous ont informés que le gouvernement central avait déjà répondu à nos demandes et relâché ceux qui avaient été arrêtés. Nous sommes alors rentrés à la maison.

En Juin 1999, nous avons entendu que Jiang essayait de calomnier Falun Gong. Je me disais : comment des officiels du gouvernement peuvent-ils ne pas tenir leurs promesses ? Mon mari et moi avons décidé d’aller à Beijing en personne, faire appel pour notre Maître et Dafa. A ce moment là, la ville était sous couvre-feu et la police stationnait partout. Il était impossible de prendre le train pour Beijing, alors nous avons décidé d’y aller à bicyclette. Dès que nous avons quitté la maison, il se mit à beaucoup pleuvoir. Je pensais dans mon cœur que même si c’était des couteaux qui tombaient du ciel, ça ne m’empêcherait pas d’aller à Beijing faire appel. Je voulais demander aux officiels du gouvernement pourquoi ils ne permettaient pas aux gens  de pratiquer Falun Gong, un système de cultivation juste qui peut sauver la vie et  enseigne à être bon. Beaucoup de policiers sur la route interrogeaient les gens, alors nous avons fait un détour pour les éviter. Souvent, nous n’avions pas le temps de manger, mais nous ne ressentions pas la faim. Après être restés sur notre bicyclette pendant longtemps, avec la friction, nos fesses ont saigné et il nous était difficile de  nous asseoir, mais nous avons  continué encore notre chemin. Cela nous a pris quatre jours pour atteindre Beijing. Avant même d’arriver au bureau des appels, les policiers nous stoppèrent et nous interrogèrent. Nous leur avons dit que nous étions venus demander justice pour notre Maître et Falun Gong. La police nous trompa. Elle ne nous prit pas au sérieux et ne transmit pas  nos paroles aux plus hautes autorités. Au lieu de cela, elle nous emprisonna. Plus de 20 pratiquants étaient détenus aussi. Nous avons expliqué à la police comment Falun Gong était merveilleux. Dans l’après midi, un véhicule de notre ville nous emmena mon mari et moi au bureau de police de Guanxi. Le matin suivant à 8 heures, Tan Chunking, un officiel de la ville est venu. Peu importe notre rationalité en lui expliquant, il ne voulait rien entendre. Il fit payer 4000 yuans au secrétaire de notre village (les revenus moyens mensuels en Chine rurale sont de 250 yuans environ) en échange de notre libération. Peu après, nous avons envoyé 11 lettres aux bureaux du gouvernement pour faire appel.

Guo Xinyue, du gouvernement de la ville, nous a dit qu’ils voulaient tenir « un cours  d’étude » pour nous. Si nous refusions d’y participer, ils nous infligeaient une amende de 50 yuans par jour. Il nous a dit aussi que si nous n’écrivions pas notre lettre de « garantie » (pour renoncer à la pratique) ou si nous ne rendions pas les livres de Dafa, nous aurions à nous présenter chaque jour au cours. Ils ne nous autoriseraient pas à cultiver notre terre jusqu’à ce que l’on renonce. Je leur ai dit que je ne renoncerai pas à Falun Gong. Falun Gong m’a donné une seconde vie en guérissant mes maladies. Le gouvernement de la ville réalisa qu’il ne pourrait pas me  convaincre, alors il abandonna.

Le 20 juillet 1999, le régime de Jiang commença à persécuter plus gravement Falun Gong. Mon mari et moi avons décidé d’aller à Beijing faire de nouveau appel. Je fus arrêtée alors que je changeais de train à Jinan. La police m’enferma dans une école où des centaines de pratiquants avait déjà été détenus. Elle me força à regarder une vidéo qui calomniait notre Maître. Le troisième jour, j’ai été envoyée dans le comté de Changle. En chemin, je racontais la vérité  à la police: que j’étais entrain de mourir de maladie avant que le Maître me donne cette seconde vie. Ma conscience me disait de dire la vérité au gouvernement et d’en appeler à  la justice pour notre Maître. La police croyait que nous étions de bonnes personnes. Ils nous expliquèrent qu’ils étaient dans une situation difficile car le gouvernement avait rendu Falun Gong hors la loi et qu’ils devaient suivre les ordres venus d’en haut.

Dès que nous sommes arrivés au gouvernement de la ville, l’électricien de la ville, Chen Longshan me tira du véhicule et commença à me donner des coups de pied et à me battre. Le secrétaire du comité politique et légal, Wang Xinmin, dit : « puisque vous nous avez poursuivi en justice, nous allons vous montrer qui est le plus résistant ».  Alors il me frappa durement à la tête. Je sentis la terre et le ciel tourner et j’essayais de me tenir debout et retrouver mon équilibre. Il me frappa de nouveau, cette fois encore plus durement. La brute me battit comme un fou et me maudit de 18 à 22 heures. Ma poitrine et mes bras étaient meurtris et mes cheveux étaient en désordre. Le jour suivant ils me forcèrent à m’asseoir sur le sol en ciment et me battirent encore. Je fus aussi forcée de me tenir debout, droite, les bras levés auxquels étaient suspendus de lourds sacs. La nuit, la police m’obligea à rester dehors et je fus méchamment piquée par les moustiques. Ils me torturèrent pendant quatre jours sans m’accorder le moindre repos. Ils essayèrent de me forcer à écrire la déclaration de « garantie ». Si je refusais d’en écrire une, ils m’infligeaient une amende de 5.000 yuans. Je refusais de renoncer à Falun Gong, alors ils m’ont torturé pendant  douze jours et m’ont relâchée après avoir obligé mes proches à payer 700 yuans.

Après mon retour,  je restais couchée pendant plus d’un mois et, à cause d’une douleur sévère dans la poitrine, j’avais toujours peur de prendre mon souffle. Je ne pouvais ni m’asseoir ni m’étendre sans l’aide de mon mari ou de mon fils. Dès que j’ai été un peu mieux, le personnel du gouvernement de la ville nous obligea à suivre une classe de lavage de cerveau. Wang Xinmin  nous menaça, « si quiconque ose aller à Beijing, on lui cassera en morceaux les bras et les jambes. N’oubliez pas que je ne  peux pas vous fixer ». Il nous força à nous présenter au bureau du village deux fois par jour et aussi nous extorqua 1200 yuans de « caution ». Ces gens mauvais venaient souvent à mon domicile tard le soir et frappaient à la porte pour voir si nous  étions là, ou ils grimpaient sur le toit de la maison pour nous surveiller, ce qui perturbait sérieusement les voisins.

Le 20 Décembre 1999, je retournais à Beijing avec un autre pratiquant faire appel. Des gens mauvais nous ont trouvés alors que nous nous présentions à la gare. Des gens du bureau de police de la ville  nous ont ramenés. Ensuite, nous avons été menottés à un arbre dans la cour, avec les pieds touchant à peine le sol. Ils nous ôtèrent aussi nos vestes chaudes pour nous exposer au froid glacial. Nous avons été pendus comme ça de 2  à 9 heures du matin  le jour suivant, et nos mains sont devenues noires. Après nous avoir redescendus, ils commencèrent à nous battre brutalement. Le personne qui me battait s’appelait  Zang Wei. Il me gifla au visage plus de 70 fois. Mon visage fur couvert de sang et mes lèvres étaient vraiment enflées et devenaient noires. Nous avons été envoyés plus tard vers le bureau de justice de la ville. Wang Xinmin, Chen Longsan et les autres commencèrent à nouveau à nous maltraiter avec les poings, les coups de pieds, des bâtons de bois et des matraques électriques. Wang Xinmin continua de frapper brutalement mon mari sur les côtes ce qui lui rendit la respiration trop pénible. Son dos et ses fesses étaient devenus noirs à force d’être battus . Sa poitrine était gravement enflée et contusionnée. Ces brutes hurlaient : « vous voulez aller tous les deux à Beijing n’est ce pas ? Allez y si vous n’avez pas peur d’être battus ».  Après avoir vu que nous ne leur cédions pas, ils nous ordonnèrent de leur payer 2.000 yuan en échange de notre libération. Pour nous sauver, nos proches ont collecté l’argent et l’ont remis au gouvernement de la ville. Alors ces mauvais nous ont relâchés. Tous  deux, après notre libération,  étions couchés à la maison, sans pouvoir bouger. Notre fils s’est occupé de nous pendant plus d’un mois, car nous ne pouvions pas le faire nous-mêmes.

Le 12 Avril 2000, plusieurs pratiquants et moi avons décidé d’aller encore à Beijing pour faire appel. Comme les brutes nous avaient presque tout extorqué et que presque chaque famille avait de lourdes dettes, nous n’avions pas d’argent pour acheter les billets de train. Nous avons décidé d’aller à pied à Beijing. Pour que la police perverse ne nous trouve pas, nous avons fait un détour. Quelques fois, nous n’avions rien à manger ou à boire pendant un ou deux jours. Quand nous étions extrêmement assoiffés, nous buvions un peu d’eau sale du fossé.  Cette longue marche nous causa des ampoules sur la plante des pieds, et même sur le dessus des orteils. Nous étions si fatigués que nous ne pouvions plus nous relever après nous être assis et que nous avions peur de nous asseoir quand nous étions debout. Si nous étions trop fatigués, nous trouvions un tas d’herbe afin de nous étendre un petit moment. Quelques fois, nous étions trop mal pour nous endormir. D’autres fois, il n’y avait aucun village sur une distance de 100 ou 200 Li (50-100 Km ou environ 30-60 miles). Nous devions faire la pause sur le trottoir le long de la route. La route dans le comté de Wuli était entrain d’être construite, alors de  partout il y avait des tas de sable, de graviers et de la boue, mais pas de route plate.

Nous nous encouragions les uns les autres et récitions Hong Yin du Maître. Bien que la route montait et descendait, nous ne nous sentions pas fatigués, mais avions un état d’esprit élevé. Un jour, après une longue marche, nous étions allongés sur une meule de foin pour une petite sieste. Soudain, il se mit à pleuvoir et cela nous réveilla. Nous nous regardions les uns les autres et nous avons ri. En chemin, nous avons traversé  trois tempêtes de sable. Les vents soufflaient si fort que nous ne pouvions même pas tenir debout. Alors nous avons marché le long du fossé. J’avais en tête l’idée que je serais allée à Beijing même si j’avais du m’y traîner.  Quand nous étions fatigués, nous étudiions Zhuan Falun. Cela nous a pris 12 jours et nous avons marché plus de 1.200 Li (600 km ou environ 375 miles) jusqu’à Beijing, et avons fini de lire Zhuan Falun exactement en même temps. Lorsque nous sommes arrivés dans le comté de Wuqing, banlieue de Beijing, la police découvrit que nous allions à Beijing pour faire appel et nous a arrêtés illégalement durant 15 jours. Quand les autorités de la police nous ont interrogés, nous leur avons raconté notre expérience sur le chemin de Beijing et leur avons parlé de la Loi. Quelques policiers étaient touchés. Un officier nous dit : je crois que, parce que vous avez une telle  volonté pour marcher  pieds nus jusqu’à Beijing, votre pratique sera bientôt rétablie ». Au début, il nous a même fourni des couvertures et n’a rien dit  quand, en nous fouillant, il a trouvé Zhuan Falun. Chaque jour nous avons continué à étudier la Loi et à pratiquer les exercices.

Le 14 Mai, trois personnes de notre ville sont venues nous chercher. Elles n’ont pas pu attendre pour nous battre brutalement et ont arrêté la voiture alors que nous étions encore à Tianjin. Une personne au nom de Wang nous tira de la voiture et m’attacha à un arbre. Pendant qu’il me battait, il me demandait si je voulais continuer à pratiquer. Ma réponse était oui. Il me battit plus fort. Mon nez et ma bouche saignaient et mes vêtements devenaient rouges. Il me menaça : « si vous dites que vous ne pratiquerez plus, vous pouvez renter chez vous, sinon nous vous enverrons au bureau de justice. Qu’est ce que vous voulez vraiment en allant à Beijing encore et encore ? ». Je répondis : «  je n’aime pas ça non plus. Sachant qu’une fois arrêtée on m’enlèvera une couche de peau et que je serai condamnée à une amende, qui voudrait de ça ? Mais c’est le gouvernement qui  a crée cette situation. Ce n’est pas de ma faute. Mon Maître m’a enseigné à être une bonne personne, à toujours penser aux autres et à être une personne meilleure encore. Ce n’est pas du tout faux. » Il ne pouvait pas discuter mes mots. A ce moment là, les passants étaient tous en train de le regarder me battre. Les brutes avaient si peur qu’elles ont débloqué nos menottes et nous ont traînés dans la voiture. A 18 heures, nous sommes arrivés dans notre ville. Je fus immédiatement tirée de la voiture. Plus de 10 personnes m’ont enlevé mes vêtement du dessus et m’ont poussée au sol. Quelques uns me sont montés sur le cou et d’autres sur les jambes. Je fus battue sur tout le corps avec des matraques électriques, des tubes de caoutchouc, des bâtons de bois, et une baguette de bois carrée. Wang Ximin releva même mes sous-vêtements et me fouetta violemment le dos avec un tube de caoutchouc. Ma peau devint noire et très enflée. Je saignais beaucoup. Je fus battue jusqu’à midi et je perdis conscience. Ils avaient peur que je meure et se relayaient pour me surveiller. A moitié consciente, je les ai entendus discuter de quelque chose comme m’envoyer à l’hôpital si j’étais sur le point de mourir et projeter de me faire dire qui était venu à la maison pour des partages d’expériences afin de pouvoir les arrêter. Je me souviens avoir pensé que je préférais être battue à mort plutôt que trahir les pratiquants.

18 Juin 2002