Par un pratiquant en Chine

le 19 avril 2002

(Vraiesagesse.net) Haige, mon bébé, tu es né durant une période peu usuelle. Dès les premiers jours dans mon sein, tu as subi bien des souffrances. Voilà, c’est parce que tes parents sont déterminés à continuer leur cultivation-pratique du Falun Dafa, peu importe la persécution à laquelle nous avons à faire face.

Ce fut un matin assez frileux lorsque j’appris ta naissance. À ce temps, ta mère était emprisonnée dans une vieille maison en bois. Ces méchantes gens-là pensèrent pouvoir briser ma volonté ferme de bien vouloir continuer ma cutivation du Falun Dafa durant mon emprisonnement, là. Afin de protester contre leur mon mauvais traitement, j'ai refusé de manger. Pendant ce temps, cela ne me dérangeais pas du tout que j’aie froid et faim, mais cependant je m’inquiétais pour toi, mon bébé toujours dans mon sein. . Quatre jours après ma détention, mon unité de travail me confina à une salle d’un hôtel qui était leur propriété. Depuis lors, tes parents commencèrent  leurs vies dans la détention illégale à long terme. Haige, estimes-tu avoir été également éprouvé à tort quand tes parents ont dû subir ceci?

Ton  père avait l'habitude de travailler à l'étranger et il avait  un bon travail. Pourtant en raison de sa foi dans le  Falun Gong, on lui enleva  son travail de conciergerie en Chine continentale. Ta mère fut également forcée de quitter son bureau dans un environnement des plus plaisants. Durant le jour, je fus surveillée étroitement, et le soir je fus envoyée à l’hôtel où on m'enfermait à clef. Il y a eu des temps où je devais ramasser des ordures et balayer les rues, ce qui me laissait très fatiguée. Tandis que d’autres femmes enceintes pouvaient se régaler de régimes appropriés et de santé, je fus emprisonnée  et je n’avais pas grand chose à t’offrir comme  maman. Haige, mon bébé, te souviens-tu de la fois que tu as eu faim dans mon sein?

Deux semaines plus tard, avant ta naissance, ton père et moi, nous avons eu finalement la permission de rentrer chez nous pour une visite. Deux semaines plus tard, tu es né dans une salle d’hôpital austère et dénudée, tu arrivas dans ce monde.

Haige, quoique nous soyons à mille kilomètres loin l'un  de l'autre maintenant, j'ai tant de souvenirs de toi.

Je me souviens du moment lorsque tu es né prématurément et que tu pleurais faiblement dans mes bras.

Je me souviens lorsque tu avais deux mois. Tu dormais profondément dans mes bras. Ton visage, de temps en temps, brillait de sourires que seul un bébé comme toi pouvait offrir.

Je me souviens lorsque tu avais trois  mois, tes yeux fixaient les choses autour de toi avec grande curiosité.

Je me souviens lorsque tu avais quatre  mois, tu as vu le portrait du Maître sur le mur pour la première fois. Ton sourire ne pouvait être plus heureux.

Je me souviens lorsque tu avais six  mois, papa et maman ont dû t’emmener avec nous et quitter notre maison afin d’éviter l’arrestation. Il neigeait. Moi, ta maman te tenant étroitement dans mes bas, j’errais dans les rues. De petits flocons de neige minuscules tombèrent  sur ton visage et tu regardais  le ciel avec ton petit visage tourné vers le haut, apparemment comprenant la signification de  l’immuabilité de  notre foi .

Maintenant tu as déjà plus d’un an. Cependant, dans  mon cœur, je ne peux seulement me rappeler de toi en tant qu’un bébé de  neuf mois. À neuf mois ta mère fut enlevée et envoyée dans un centre de lavage de cerveau par les autorités de son unité de travail. Je me souviens très clairement que c'était un jour nuageux. Le représentant principal du Parti dans mon bureau vint avec plusieurs policiers et entra par infraction dans notre chambre à coucher,  fermée à clef et ils t’enlevèrent de mes bras pendant que tu criais à plein poumon. Maman fut menottée et poussée dans une auto. Nous deux, toi et moi furent envoyés et ensuite détenus dans un centre de lavage de cerveau. Quelques jours plus tard, tu as été envoyé à tes grands-parents quelques li plus loin. [ 2 li équivalent 1 kilomètres]. De cette façon abrupte et inhumaine, tu fus séparé de moi, ta mère. Je ne sais vraiment pas comment un enfant de ton âge peut endurer des jours aussi douloureux et sans espoir. Plus tard, j’appris, de  ton grand-père que tu as pleuré pendant toute la nuit. Même deux, trois mois plus tard, tu pleurais souvent dans tes rêves. Haige, mon bébé, pleurais-tu parce que je te manquais et que tu me voulais?

Durant ma détention, je ne fus pas autorisée à dormir et ne sachant plus ce que je faisais, je me suis perdue et j'ai signé une déclaration renonçant ma foi. Trois mois plus tard, on me libéra,  Lorsque je t’ai vu de nouveau, tu ne me reconnaissais même plus.

Après ma libération, j'ai réalisé que j’avais fait une grosse erreur en signant cette déclaration. Pour rectifier mes fautes, faire justice au FalunGong et assurer un avenir qui assurera aux gens l’occasion de suivre le principe universel de Vérité-Compassion-Tolérance, j'ai décidé de corriger mon erreur en agissant pour clarifier la vérité du FalunGong

Maintenant, ta maman est à nouveau détenue. Tu me manques, mais je n’ai pas l’autorisation de te voir. De la lettre envoyée par tes grands-parents, je sais que tu as déjà fait preuve de bonté malgré  ton jeune âge. Maman est très heureuse  de ceci. Haige, mon bébé, tu es comme les autres enfants qui sont nés  et grandissent durant la rectification de la Loi. Comme ton nom l’indique qui signifie ‘la grande chanson de la mer’ tu appartiens à ce temps magnifique et tes chansons feront écho éternellement  dans le cœur de ta mère !

P.S. Cette lettre fut envoyée à ton père au mois de juin 2002.