Par un pratiquant de la Chine
(Minghui.org)
En juillet de l’an 2000, après avoir été dîplomé du programme de diplômes de Maîtrise, je suis retournée dans ma ville natale. Au milieu de novembre, j’ai découvert un groupe local d’étude de la Loi. Pendant le mois suivant, il y a eu plusieurs histories touchantes qui se sont déroulées autour de moi. Aujourd’hui j’aimerais les écrire pour témoigner des expériences de cultivation des disciples de Dafa lors de la période de la rectification de la Loi.
La salle du groupe d’étude de la Loi était louée par un pratiquant qui était un travailleur venant de l’extérieur de la ville. La salle était utilisée pour l’étude de la Loi par les pratiquants et pour la dissémination des documents de clarification de la vérité. C’était une simple petite salle d’environ 5-6 mètres carré (50-60 pied carré) d’espace, sans meubles, seulement plusieurs tapis mous sur le sol pour s’asseoir ou pour méditer. Commencant le 20 juillet 1999 jusqu’à la fin de l’an 2000, quelque soit la perversité de l’environnement extérieur, tous les pratiquants du groupe continuaient à y aller à chaque samedi pour étudier la Loi et ils n’ont jamais manquer une fois. Entre-temps, cet endroit était aussi un centre de distribution de documents de clarification de la vérité sur Dafa. Régulièrement il y avait des pratiquants qui transportaient des boîtes de documents de clarification de la vérité qui seraient distribués parmi les pratiquants du groupe d’étude. Là, j'ai connu les sœurs Li et Liu, entre autres.
Soeur Li et son mari ainsi que leur petit enfant, louaient un endroit pour leur commerce près du marché des fermiers. Il y avait tellement de gens allant et venant au marché que personne ne prêtait attention à cet endroit. C’était pourquoi les pratiquants aimaient y aller pour chercher les documents de clarification de la vérité. Soeur Li passait plus de temps à aider les pratiquants à valider Dafa qu’avec son commerce. Chaque fois que j’allais chez elle, j’y rencontrais des pratiquants différents. Les pratiquants discutaient ou partageaient des expériences, ou Soeur Li aidait les pratiquants à ramasser les documents de clarification de la vérité.
J’ai su que durant la même année, en juillet, Soeur Li était allée à la Place Tiananmen pour valider Dafa. Elle a été arrêtée par la police et gravement battue et abusée. La police a utilisé des bouts de cigarette pour brûler ses mains, sa figure et ses lèvres, cependant elle ne leur a toujours pas dit son nom. Le jour suivant, après la torture, Soeur Li a souri au fonctionnaire qui l’avait brûlé avec une cigarette et lui dit bonjour. Le fonctionnaire a été surpris et a demandé: «Je t’ai tellement brûlée, mais tu ne me hais toujours pas ? » Soeur Li a répondu avec un sourire, « Non, je ne vous hais pas.» Le fonctionnaire était tellement ému. Après, il la respectait beaucoup et plus tard, elle a été relâchée, sans condition.
Une fois, Soeur Li se tenait sur une rue des commerces, achalandée, tenant les documents et pamphlets de clarification de la vérité sur Dafa et elle a demandé à haute voix aux passants: « Qui aimeraient lire les pamphlets du Falun Gong ? » Immédiatement, un grand nombre de gens sont venu et l’ont entouré pour recevoir les pamphlets.
Le mari de la sœur Li est aussi un pratiquant. Il est une personne très honnête et solide et il ne parle pas beaucoup. Chaque fois que Soeur Li sortait avec les pratiquants, il restait et prenait soin de leur commerce, sans jamais se plaindre. Une fois, je suis allé voir Soeur Li et il était seul. Soeur Li était sortie avec des pratiquants. Nous avons parlé pendant un certain temps et il m’a dit: « [Soeur Li] connaît beaucoup de pratiquants et les pratiquants aiment tous faire affaires avec elle. Je suis prêt à prendre soin des affaires de la famille moi-même. Quoi qu’il en soit, je considérerai toujours les choses de Dafa de première importance. » Puis nous avons parlé du paisible environnement de cultivation que nous avions dans le passé et il m’a raconté ceci: Durant l’hiver de 1998, il faisait extrêmement froid. Ce jour-là il y avait eu une grosse tempête de neige, six pouce de neige, mais ils sont quand même allés au site de pratique comme d’habitude et tous le monde y était. Lorsqu’il faisait le deuxième exercice, il a ouvert les yeux sans intention et a vu un grand Falun tournant au-dessus du site de pratique. La couleur était exactement la même que sur la couverture de Zhuan Falun. Puis tout le monde l’a vu. Maître nous encourageait!
Soeur Liu a perdu sa famille et a été forcée de devenir sans abri à la suite de la persécution. Elle était tout d’abord un professeur universitaire. Elle a été arrêtée à Pékin parce qu’elle y était allée faire appel au Gouvernement Central pour le Falun Gong. Elle a été condamnée à trois ans de travaux forcés. Plus tard, elle s’est échappée du camp de travaux forcés et est venue dans notre région. A ce moment, en plus de distribuer directement des documents de clarification de la vérité, elle les envoyaient aussi par la poste. Elle était en charge d’envoyer les documents à cette région. Elle devait écrire plusieurs adresses sur les enveloppes tout en coordonnant plusieurs choses de Dafa localement. Lorsque je l’ai rencontrée, elle pensait à aller faire appel à Pékin à nouveau.
Une semaine plus tard, lorsque je suis allée à la Place Tiananmen à Pékin pour déployer une bannière du Falun Gong, j’ai été arrêtée. J’ai été détenue dans le sous-sol de la Station de la Police de la Place Tiananmen, et j’y aie rencontré plusieurs pratiquants sans connaître leur nom. J’ai vu et entendu plusieurs histoires émouvantes de validation de la Loi. Parmi eux, il y avait un père âgé avec ses deux filles, un mari et sa femme et plusieurs autres qui étaient venus ensemble avec des pratiquants ou qui étaient venus seuls.
Le pratiquant A était une fermière de 30 ans. Une fois nous avons entendu du sous-sol quelqu’un à l’extérieur crié encore et encore, «Falun Dafa est bon ! » Aussi les policiers juraient et la violence pouvait se faire entendre. Plus tard un pratiquant qui venait juste d’être ajouté a dit: « Il y a une pratiquante qui criait sans arrêt « Falun Dafa est bon! » depuis qu’elle a été arrêtée à la Place Tiananmen. » Elle continuait a crier et était rudement frappée à la figure par la police. Bientôt cette pratiquante a aussi été ajoutée et nous avons découvert que ce n’était nulle autre que la pratiquante A elle-même. Ses cheveux courts était ébouriffés par les graves raclées, et ses joues étaient rouges et un peu enflées, mais elle était de belle humeur avec un sourire sur son visage. Tôt après nous avoir rejoints, elle a sorti une bannière disant « Falun Dafa est bon,» et l’a accrochée à la fenêtre du sous-sol. Il y avait quatre caractères Chinois écrit sur le plafond du sous-sol par les pratiquants qui y étaient détenus, qui disaient « La Loi rectifie le monde humain. » Les pratiquants étaient très heureux de voir la bannière et les caractères au plafond. Plus tard en partageant les expériences, j’ai découvert que la pratiquante A venait du nord-est de la Chine. Elle avait commencée à apprendre Dafa au mois de mai 1999. C’était la deuxième fois qu’elle venait à Pékin pour faire appel et était arrêtée. La première fois elle avait été détenue localement pendant plus de quatre mois et sa famille avait reçue une amende de 10,000 Yuan (c’est une somme énorme pour une pratiquante de la campagne). La première fois qu’elle a été détenue, elle a appris par cœur et pouvait récitée plus de quarante courtes rédactions et poèmes écrit par le Maître.
La pratiquante B venait aussi du nord-est de la Chine. Elle avait l’air très jeune et était très belle. Elle s’est assise à mes cotés et nous avons parlé. Après notre conversation, j’ai su qu’elle avait plus que trente ans. Elle avait un bébé de 2 ans et un mari qui l’aimait. Elle m’a dit que c’était la sixième fois qu’elle venait à Pékin pour faire appel pour Maître et Dafa. Elle avait eu un emploi et plus tard elle en fut privée à cause de son opposition à abandonner la pratique du Falun Gong. Le gouvernement local l’avait forcée à quitter sa ville natale tandis que les autres régions ne la prenaient pas comme résidente, alors elle gardait simplement les documents du gouvernement, qui lui donnerait accès à une résidence, entre ses propres mains. C’était encore mieux de cette façon. Personne n’était responsable pour elle et elle faisait affaires avec sa parenté. Son commerce était très payant. Normalement, elle aurait pu gagner 20,000 à 30,000 yuan par année [la moyenne annuel de salaire pour un travailleur Chinois urbain est de 6,000 yuan]. Elle m’a dit qu’elle faisait affaires pendant seulement deux ou trois mois, juste assez d’argent pour supporter toute sa famille. Le reste du temps elle l’employait pour faire appel au gouvernement et présentait les faits. Elle m’a dit que les pratiquants ne devraient pas coopérer avec la perversité sous aucune condition et faire la grève de la faim pour protester. Elle a dit: « Habituellement après quelques jours de grève de la faim, ils vont peut-être te nourrir de force contre ta volonté. Quelques personnes doivent tenir une pratiquante pour la nourrir de force. En autant que tu gardes les pensées droites, ils ne réussiront pas. »
Dans la soirée, il a commencé à bruiner. Nous avons été mis dans un gros autobus et emportés. En chemin, la pratiquante B nous guidait à réciter Lunyu et un paragraphe de Falun Buddha Fa (Lecture à la Conférence en Europe):
« Si aujourd'hui vous faites face à la mort, quelle que soit la forme de mort, si vous êtes sans la moindre peur en la rencontrant, si vous ne prêtez absolument aucune attention à elle. Vous pensez : « peut-être j’irai au paradis céleste après ma mort » alors la mort ne se produira effectivement pas. Cela dépend uniquement du cœur d'une personne. La cultivation de notre Dafa vise directement le cœur de l’homme. Le Xiulian consiste tout simplement à cultiver son cœur. Si votre cœur ne change pas, tous les autres manifestations sont feints, la forme n’est pas la réalité. « (traduction non-officielle)
Soeur Xie et Soeur Wu ont été kidnappées ensemble par la police. Soeur Xie était en fait déjà dans la cinquantaine mais avait l’air très jeune. Je croyais qu’elle était seulement dans la trentaine. Soeur Xie et Soeur Wu étaient les deux pratiquantes qui avaient déployées une bannière le plus longtemps ce jour-là à la Place Tiananmen . Les deux avaient réussies à tenir la bannière pendant environ vingt minutes, même pendant le mauvais traitement des policiers. Plus tard, j’ai été prédestinée à être détenue dans la même cellule que Sœur Xie pendant quatre jours et d’entendre ses histoires ainsi que celle de plusieurs pratiquantes.
C’était leur septième appel pour le Falun Gong à Beijing. Les deux ont déployées des bannières devant deux voyageurs étrangers qui disaient « Falun Dafa est bon » et « Rétablissez la bonne réputation de notre Maître ! » Les deux voyageurs étrangers leur ont fait signe que c’était bien après qu’ils aient vu leur action courageuse. Rapidement leurs cris droits ont aussi attirés la police qui les a entourées et qui a essayé de prendre leurs bannières. Elles avaient l’impression à ce moment que c’était comme un jeu d’enfants. Les pratiquantes tenant légèrement les bannières mais les policiers essayant tellement de s’occuper d’elles dans cette température d’hiver qu’ils suaient de tout partout. Encore plus intéressant, parce que la voix de Soeur Wu n’est par forte par nature, le policier qui s’en occupait devint tellement nerveux qu’il continuait à lui dire : « Tu dois crier plus fort, plus fort !! »
Soeur Wu et son jeune frère étaient tous deux des disciples de Dafa. Son frère avait été kidnappé par les policiers locaux parce qu’il n’abandonnait pas la pratique du Falun Gong. Il avait été attaché et paradé à travers les rues locales. Pendant cette parade, tout au long sa bouche était bâillonnée.
Il y avait une autre pratiquante mince, dans la quarantaine. Son mari était tellement fâché qu’elle pratique le Falun Gong et ne l’abandonne pas, qu’il avait renversé un chaudron d’eau bouillante sur son corps. Sous la protection du Maître, la pratiquante a dit que lorsque l’eau chaude lui a coulée tout partout, non seulement elle n’a pas senti de brûlure mais elle a même senti un effet rafraîchissant.
Le nuit ou nous avons été arrêtées, nous avons été envoyées à différentes stations de police dans les banlieues de Pékin. La deuxième nuit après être envoyées en prison, quelque chose s’est produit. Parce que Soeur Xie et Soeur Wu avaient été kidnappées tellement de fois, la police de la prison les ont reconnues et elle voulait que la police locale les ramène chez elles. Lorsque ce fut le temps pour elles de retourner, ils ne pouvaient pas reconnaître Sœur Wu. Alors ils nous ont demandés une par une qui était Sœur Wu. Personne ne leur a répondu. Plus tard, un des policiers a pris ma main et il a dit que je devais être une. Je n’ai pas repondu. Alors un autre policier a dit : « Comment pourrait-elle être la bonne ? Wu a environ 42 à 43 ans. Celle-ci a l’air beaucoup plus jeune. Un autre agent lui répondit méchamment: « Aucune erreur, c'est définitivement elle. Les pratiquantes du Falun Gong ont toutes l’air jeunes. »
Vingt jours plus tard j’ai été envoyée à l’hôpital dû à ma grave condition physique après avoir fait la grève de la faim. J’étais libre à nouveau et loin de la surveillance des membres de ma famille après plus d’un mois. J’ai essayé de contacter des pratiquants locaux à nouveaux, me renseignant au sujet de Sœur Liu et Sœur Li. On m’a dit que Soeur Liu était allée à la Place Tiananmen juste après que j’y sois allée. On n’avait eu aucune nouvelle d’elle depuis ce temps. La famille entière de Soeur Li est aussi allée à Pékin lors de la Nouvelle Année et quatre d’entre eux avaient été kidnappés, incluant leur fille de 8 ans et leur fils de 11 ans. Sous les menaces de la police, le fils de 11 ans leur a tout dit au sujet de sa famille et a montré du doigt qui était ses parents. Alors toute la famille de Sœur Li a été retournée chez eux. On a fouillé leur commerce et toutes leurs possessions ont été jetées dans la rue. Ils ont confisqué ses certificats d’épargne de 8,000-yuan. Alors Soeur Li a été renvoyée à sa ville rurale natale pour y être détenue illégalement. Son mari a été envoyé au camp de travaux forcés et j’ai perdu contact avec eux. A côté deux, il y avait quelques autres pratiquants, incluant deux étudiantes du collège qui étaient des pratiquantes. Elles étaient toutes deux détenues parce qu’elles étaient allées faire appel à Pékin. Il n’y a pas eu d’autres nouvelles à leur sujet.
Aujourd’hui lorsque je regarde cette partie d’histoire, je suis encore émue par les actions et les efforts droits des pratiquants et je suis encouragée par leur détermination et leur esprit immuable de la cultivation de Dafa. Je n’ai eu aucunes nouvelles des autres pratiquants sauf que j’ai lu sur l’Internet il n’y a pas très longtemps que Soeur Wu a été illégalement condamnée à quatre ans de travaux forcés et que Sœur Xie est encore forcée d’être sans abri. Peut-être sont elles encore détenues, peut-être ont-elles obtenues la liberté. Quoi qu’il en soit maintenant, j’aimerais leur porter mes respects les plus sincères à vous tous.
J’aimerais offrir mon Heshi à tous ceux qui progressent diligemment sur leur chemin de leur cultivation durant la période de la rectification de la Loi.
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/10/20/41450.html
Traduit au Canada le 23/10/2003
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