Par un pratiquant de Falun Gong du Japon
(Minghui.org)
Il y a quelques instants, un compagnon de pratique m’a appelé et a dit que Yoko Kaneko venait d’arriver à l’aéroport de Narita. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Je me suis demandé tout ce qu’elle avait dû souffrir pendant ces 18 mois d’emprisonnement, de persécution inhumaine qui venaient de s’écouler et quels changements elle avait subi. Cependant, mon compagnon de pratique m’a dit que l’interview de Yoko sera retransmise à 23h:20 le soir même à l’heure de grande écoute.
Quelques journées auparavant, Atsush, le mari de Yoko (non pratiquant) avait annoncé que Yoko devait être libérée de son emprisonnement illégal dans le courant de la semaine. A 23h :00 la chaîne de télévision japonaise avait annoncé publiquement la nouvelle de la libération imminente de Yoko et avait exprimé son inquiétude au sujet de sa situation. J’avais éprouvé de la gratitude pour les actions justes de cette chaîne de télévision, permettant ainsi à plus de Japonais de connaître la réalité de la persécution du Falun Gong.
Yoko devait être libéré le 23 novembre. Vers 18h:30, la chaîne de télévision japonaise a une fois de plus retransmis l’émission sur Yoko. Elle commençait par le mariage de Yoko et d’Atsushi. Des images du couple heureux défilaient les unes après les autres. Tout à coup le thème changea. L’émission commença à montrer la persécution des pratiquants du Falun Gong par la police chinoise sur la place TianAnMen, suivit par une horrible succession de photos montrant des corps torturés. Le commentateur a expliqué; « Yoko a été détenue seulement parce qu’elle distribuait des dépliants sur le Falun Gong, et elle a été condamnée à une année et demi de prison sans qu’aucune procédure légale ne soit appliquée. Aujourd’hui sa peine est finie. Sa belle-mère et sa grand-mère du Japon ont prié chaque jour pour son retour sain et sauf. Cette année et demie écoulée a vraiment traumatisé pour ces deux personnes âgées. Elles ne peuvent pas comprendre : « Quel crime leur belle fille a-t-elle donc commis ? A-t-elle été emprisonnée seulement parce qu’elle pratiquait du Qi-Gong ? »
Puis l’émission montra des images de la maison du mari Atsushi, à Niigata, et on lui demanda s’il avait reçu des informations concernant sa femme. Il dit « Les membres de la famille de Yoko en Chine ont dit qu’elle a été relâchée. Elle est maintenant à Beijing remplissant les procédures pour pouvoir rentrer au Japon. »
Je me suis rappelé des premiers moments ou Yoko avait été arrêtée. Nous avions tous rapidement commencé à travailler pour la sauver. Certains étaient allés dans la rue recueillir des signatures. D’autres avaient demandé à des reporters de publier des articles sur cet événement. D’autres s’étaient rendus à la maison de Yoko exprimer leur sympathie. A propos de Yoko, tous les pratiquants pensaient : « Que puis-je faire pour ma compagne pratiquante Yoko ? ». Nous avions rapidement fusionné en un seul corps et avons fonctionné collectivement. Toutefois à un certain moment nous avons quelque peu relâché notre effort. Pendant cette période le pratiquant Li Shenli, qui a personnellement souffert de la persécution en Chine, était venu spécialement au Japon dans le but de secourir Yoko. Dans différentes villes, il avait tenu des conférences de presses pour parler aux gens de sa propre expérience et pour éveiller la société japonaise en attirant l’attention sur le kidnapping illégal d’une femme japonaise. Il parlait de la persécution, du fait que des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont à souffrir en détention et nous avait dit d’agir rapidement parce qu’à chaque jour, il existe une possibilité que des pratiquants détenus y perdent leur vie. Depuis la visite de Li Shenli, deux jeunes mères de notre secteur, parlant couramment le japonais, avaient commencé à recueillir des signatures des membres du parlement. D’autres pratiquants ont collaboré de manière étroite en créant des documents et en envoyant des pensées droites. En quelques mois, la majorité des membres du parlement avaient signé la pétition et ont dit qu’ils feraient leur possible pour que Yoko soit libérée. Grâce à ces efforts, le Ministère des affaires étrangères a aussi changé son attitude. Au début, ils ne voulaient pas être impliqués, utilisant l’excuse que Yoko n’était pas une résidente japonaise. Maintenant ils ont réalisé qu’ils avaient l’obligation de se sentir concerné par ses souffrances, car elle est la femme d’un citoyen japonais.
De cette expérience, nous en sommes venus à comprendre que nous devons nous élever au-dessus de notre focalisation précédente, c’est à dire sur notre cultivation personnelle, et nous fondre dans un seul corps ; que c’est justement cela la cultivation. Yoko est de retour. Nous autres, pratiquants japonais de Falun Gong, devrons continuer d’utiliser les faits de sa persécution pour clarifier la vérité de manière plus approfondie. Nous remercions toutes les personnes au bon cœur qui ont participé positivement et ont aidé dans les efforts fournis pour secourir Yoko.
Veuillez me corriger avec bonté s'il y a des erreurs dans ce compte rendu.
Traduit le 12/28/2003
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