n 80 pratiquants taiwanais ont été déportés. Le porte-parole du Falun Gong à Hong Kong demande au Gouvernement de son pays de ne pas céder sous la pression exercée par le Parti Communiste chinois
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(Minghui.org)
Alors que les protestations suscitées par la législation de l’Article 23 à Hong Kong ne se sont pas calmées, le Gouvernement de Hong Kong a déporté, pour des soi-disant raisons de sécurité, environ 80 Taiwanais qui avaient des documents de voyage valides pour visiter ce pays, le 21 février 2003. Cette action a renforcé les inquiétudes des gens de toutes les conditions sociales à propos de l’augmentation du contrôle exercé sur Hong Kong par Pékin.
Quelques-uns des pratiquants du Falun Gong qui ont été déportés de force à Taiwan lors d’une conférence de presse. Rang au-dessus : gauche, Chen Meiya, centre Chen Lizhu, droite Chen Daokang; au premier rang : de gauche à droite, Yang Kunmao, Zhang Zhenyu, le professeur du département des Sciences politiques à l’université nationale de Taiwan Ming Ju Zheng (hôte), Lu Liping, Cai Shouren. |
La pratiquante, Lu Liqing, avec des traces de sang encore visibles sur les lèvres. |
La violence de la police a causé des bleus sur les poignets de Lu Liqing pendant la déportation forcée. |
Cai Shouren, dont le passeport a été confisqué, montre le permis spécial émis d’urgence par le Gouvernement Taiwanais afin qu’il puisse retourner à Taiwan. |
Le professeur Ming Ju Zheng, doyen du département des Sciences politiques à l’université nationale de Taiwan, était l’hôte de la conférence de presse donnée le 22 février. Il a indiqué que plus de 400 pratiquants du Falun Gong avec des visas valides sont allés écouter une conférence de partage des expériences à Hong Kong. Subitement, 80 d’entre eux ont été détenus ou déportés. Au moins neuf d’entre eux ont été traités avec brutalité. Au moins 18 personnes se sont vu refuser tout contact avec l’extérieur. L’Association taiwanaise du Falun Dafa a protesté officiellement contre ces incidents lors d’une conférence de presse tenue le matin du 22 février à Taiwan. Les pratiquants déportés ont fait un compte rendu de la situation et ont demandé au Gouvernement de Hong Kong de maintenir la liberté et les lois de Hong Kong et de ne pas devenir un outil du Parti Communiste chinois pour violer les droits humains.
Sept pratiquants ont décrit le mauvais traitement qui leur a été infligé. Ils ont mentionné qu’ils ne pouvaient pas accepter le comportement brutal et illégitime du Gouvernement de Hong Kong. Ces pratiquants sont Zhang Zhen Yu, Yang Kun Mao, Chen Dao Kang, Lu Liping, Cai Shouren, Lizhu et Chen Mei Ya.
La majorité d’entre eux ont subi le même mauvais traitement : ils ont été tenus sous force, leur corps a été fouillé, leurs bagages ont été inspectés, la communication et la liberté personnelle ont été restreintes. Ils ont même été enveloppés d’une couverture qui a été utilisée pour tenir des violents criminels et ont été emportés de force par la police dans les avions. Lu Liqing a montré aux reporters les bleus sur son corps. D’après sa description, l’hôtesse de l’air a failli pousser un cri en voyant comment elle a été traitée. Elle a dit qu’elle n’a jamais vu auparavant une telle brutalité policière durant les nombreuses années qu’elle avait travaillées là-bas, même pas envers des criminels déclarés coupables. Elle a exprimé sa profonde déception à l’égard du Gouvernement de Hong Kong.
Le professeur Ming Ju Zheng a décrit le point de vue de la police : « Nous savons tous que vous êtes de bonnes personnes, mais les échelons supérieurs ont donné des ordres et nous subissons une grande pression. » Zhang Zhenyu a déclaré que la police est même venue présenter ses excuses parce qu’elle suivait les ordres des échelons supérieurs. Presque tous les sept membres ont senti que le policier qui maintenait l’ordre subissait des pressions d’« en haut », mais en haut avait aussi un niveau supérieur qui lui aussi avait un niveau supérieur. Puisque la police n’a pas proposé de raison légitime, un policier, Feng Bauhaus, a rapatrié ces bonnes personnes pour des soi-disant raisons de sécurité. Alors ils ont extrapolé que le Gouvernement de Hong Kong doit avoir subi la pression de Pékin en vue de rapatrier ces pratiquants du Falun Gong.
Certains pratiquants ont aussi ajouté qu’ils ont dépensé de l’argent pour acheter les billets d’avion, et ils détenaient des passeports et des visas valides, mais le Gouvernement de Hong Kong a subitement violé leurs droits et intérêts et a mis fin à leur voyage à Hong Kong. Seules les dictatures peuvent faire de telles choses, mais cela s’est passé subitement dans une perle d’orient, Hong Kong. Cela a rendu inquiets les gens à propos de l’avenir du peuple de Hong Kong. Les individus impliqués n’ont pas écarté la possibilité d’intenter un procès contre le Gouvernement de Hong Kong.
Selon le pratiquant Hong Ji Hong, les demandes de visa de plusieurs dizaines de pratiquants ont été refusées. Il était lui-même un exemple. Cependant, aucun d’entre eux n’avait de dossier criminel, ni aucune preuve qu’ils avaient violé la sécurité. Il pensait donc que la neutralité administrative de Hong Kong a déjà reçu la pression du Gouvernement Chinois. Cette fois, le rapatriement était seulement la partie émergée de l’iceberg.
Le professeur Ming Ju Zheng a dit que, vers midi le 22 février, il y avait encore 20 pratiquants détenus à l’aéroport sans nourriture et repos. Actuellement, le Comité des Mainland Affairs essaie d’urgence de venir à leur rescousse.
De Hong Kong, le Gouvernement de Hong Kong a donné une première déclaration dans la soirée du 22 février, disant que le personnel concerné a toujours traité des cas comme cela avec raison et maîtrise légitime. Kan Hung-cheung n’était pas content du tout et a considéré que cet événement affecterait sérieusement le prestige de Hong Kong.
Kan Hung-cheung a déclaré que le Gouvernement de Hong Kong était complètement déraisonnable et en ne se basant sur rien, il a refusé de laisser plusieurs dizaines de pratiquants taiwanais entrer dans ce pays. Cet événement reflète la pression qu’a subie le Gouvernement de Hong Kong par celui de la Chine à Pékin. Il a dit : «Toutes les conférences de partage des expériences du Falun Gong sont tenues pacifiquement, mais le Gouvernement de la zone spéciale a détenu plusieurs dizaines de pratiquants taiwanais dans la zone interdite de l’aéroport international de Hong Kong et les a déportés de force à Taiwan, en agressant certains d’entre eux. Ceci est affligeant. Le prestige de Hong Kong va sûrement en souffrir. » Kan Hung-cheung a aussi révélé que 800 personnes dans plus de 20 pays ont été invitées à cette conférence.
Selon les nouvelles de Central News Agency, en sus des pratiquants du Falun Gong taiwanais, quelques pratiquants du Japon et de Thaïlande se sont aussi vu refuser l’entrée à Hong Kong et les autorités en ont déporté certains. Kan Hung-cheung a exprimé le souhait que le Gouvernement de Hong Kong traite cette affaire en suivant la loi et non en cédant sous la pression exercée par la Chine continentale.
Traduit au Canada le 3 mars 2003.
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