(Minghui.org)
BEIJING, le 17 avril ( AFP) - La Chine a semblé ignorer jeudi les demandes urgentes par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qu’il veut mieux annoncer et rendre public l'éruption du Syndrome Respiratoire Aigu (SARS).
Les fonctionnaires de la santé ont annoncé 13 nouveaux cas de la maladie respiratoire, mais aucun à Beijing où les experts de l'Organisation Mondiale de la Santé estimaient mercredi qu’il pourrait se cacher jusqu’à 200 cas de maladie ressemblant à la pneumonie.
L’OMS croit aussi que plus de 1,000 patients sont « en observation» pour la maladie mortelle dans la capitale chinoise.
Beijing a officiellement annoncé 40 cas dans la capitale avec quatre cas mortels et a, de nouveau, refusé jeudi de reconnaître que ses chiffres étaient imprécis.
« Je pense que le Ministère de la Santé travaille dur pour rendre ces chiffres précis et permettre aux départements appropriés de rendre de meilleurs jugements et une meilleure prévention,» étant loin de ce que le porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères, Liu Jianchao s'était préparé à faire.
Les estimations de l’OMS sont cependant justes, étant donné que ce qu'ils disent c'est le manque de franchise aux hôpitaux de Beijing, d’une surveillance inadéquate du SARS et d’un système de rapport.
Les fonctionnaires du Centre de Contrôle de Maladie et la Prévention de la Chine (CDCP) ont refusé jeudi, de publier de nouveaux résultats autres que ceux que le Ministère de la Santé avait remis à l’OMS.
L’OMS a exigé une amélioration urgente du système de surveillance national du SARS et un rapport plus ouvert et précis de l'épidémie par le Gouvernement.
Jeudi, la presse contrôlée par l’Etat a cependant en grande partie ignoré cela, évitant de rapporter les inquiétudes de l’OMS ou ces estimations sur les cas à Beijing.
Le Commissaire de l’Union européenne Chris Patten a rejoint la condamnation internationale grandissante de la Chine, disant, jeudi, de venir à bout de l’extension du Syndrome Aigu Respiratoire (SARS).
Patten, le dernier Gouverneur de Hong-Kong avant que le territoire ai été remis à la Chine en 1997, dit que Beijing doit être plus ouvert.
« J'espère que ce sera la dernière occasion pour laquelle la communauté internationale devra appeler la Chine à une transparence beaucoup plus grande. » a-t-il dit à Sydney.
«Je ne pense pas qu'ils aient dit tout ce qui est arrivé avec le SARS.»
Dans une réponse apparente à la condamnation globale des actions de Beijing sur le SARS, jeudi, des journalistes étrangers ont fait le tour de plusieurs hôpitaux et cliniques médicales, mais les docteurs ont refusé de diverger des nombres officiels du Gouvernement.
Des 13 nouveaux cas annoncés jeudi, neuf étaient dans le sud de la province de Guangdong où la maladie est d'abord apparue en novembre dernier et où la plupart des cas de la Chine sont situés.
Jim Rademaekers, officier de l'information à l’OMS a dit qu’il y avait un nouveau cas en Mongolie Intérieure, dans la Région Autonome du Ningxia et dans le sud-ouest de la province du Sichuan.
De plus, un cas a été annoncé à Shanghai, faisant un total de deux cas confirmés de SARS dans la métropole orientale.
Le cas dans le Ningxia était le premier cas, aussi éloigné jusqu'ici, annoncé dans cette région.
Les médias d'état ont dit qu’un deuxième entraînement d’urgence de diagnostic et de traitement du SARS pour les docteurs et les employés médicaux à travers tout le pays a été annoncé pour être mis en place à Beijing jeudi et vendredi.
La Chine est la région la plus affectée par le virus du SARS, qui s’est étendu rapidement dans le monde entier en deux mois tuant plus de 160 personnes et en infectant plus de 3,000.
Les fonctionnaires chinois médicaux prétendent que comme le SARS est une maladie nouvellement découverte, il a été difficile de différencier les symptômes du SARS à d'autres formes de maladies respiratoires et de pneumonie, menant une réponse lente dans l'identification et le traitement de la maladie.
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