Lundi, 21 avril 2003 3h:30  Histoire de AFP/ Pierre Harmsen

BEIJING, le 21 avril (AFP) – Selon les analystes, les mesures radicales provenant de la Chine conçu pour courber le SARS arrivent probablement trop tard pour empêcher l'épidémie de menacer pratiquement la totalité des 1.3 milliards d’habitants du pays.

 Il disent que la décision d'annuler la semaine de vacance du mois de mai pour prévenir que les gens ne voyagent,  aura également peu d’effet puisque le virus s'est probablement déjà étalé à tous les coins du pays, qui est  grand comme un Continent.

« C’est trop tard, ils ne peuvent pas renvoyer le génie dans la bouteille » dit Andrew Thompson, un expert sur les questions de santé en Chine,  au Centre pour les études stratégique et internationales de Washington.

Il dit: « Ça s’est fort probablement répandu partout à présent, et sinon, ce sera bientôt le cas ».

Jusqu’à maintenant, 14 des 31 municipalités et provinces en Chine ont rapporté des cas de SARS.

L’aspect le plus frémissant pour plusieurs en Chine est le manque de clarté sur l'étendue du SARS  «
Le Gouvernement a rapporté plus de 1,800 cas confirmés dans l’étendue de la nation et au moins 80 morts, mais peu croient que les statistiques sont complètes.

Même Beijing semble manquer de foi dans les données qu'il reçoit des provinces, envoyant des équipes d’investigation spéciale pour détecter les cas sous reportés ou le camouflage.

Dans les provinces également, les médecins ne détiennent qu’une idée partielle de ce qui se passe dans leur voisinage immédiat.

Dans le Comté de Qingxu, une Partie du nord de la Chine frappée particulièrement fort et ayant eut jusqu'à présent cinq cas de morts du SARS, les médecins dans les hôpitaux publics n'ont pas eu de contact avec leurs patients depuis des jours.

« Les gens sont effrayés de venir ici à cause des cas du SARS que nous avons eus » dit une médecin nommée You. « Alors au lieu, ils vont consulter dans des petites cliniques rurales ».

 Comparant les dommages potentiel que le SARS peut exercer, selon les statistiques officielles, la tuberculose qui s'étala de manière similaire, a infecté 4.5 millions de gens en Chine.

La diffusion rapide du SARS a été possible seulement parce que la Chine contemporaine, après 20 années de réforme, est une société plus libre que jamais auparavant dans l'histoire.

Les chinois voyagent maintenant pour de plus longue période et plus fréquemment que jamais auparavant, permettant à de nouveaux virus de s’infiltrer inévitablement dans toutes les parties habitables du pays.

La plus grande contribution à la  diffusion des maladies provient des 94 millions d’ouvriers émigrants qui quittent la campagne et cherchent du travail dans des endroits comme Beijing et Guangzhou.

Lorsqu’ils retournent à la maison pour les vacances majeures - comme par exemple la semaine de vacance du mois de mai qui vient tout juste d’être annulée - ils introduisent non seulement les nouvelles modes de la grande ville et les habitudes, mais aussi parfois des maladies auparavant inconnues.

Le résultat que le SARS atteigne la Chine rurale de cette façon, sera très probablement  désastreux, admit le Ministre de la santé lui-même.

« Les facilités médicales rurales sont relativement pauvres, et le niveau de conscience chez les fermiers face à la protection personnelle n’est généralement pas aussi élevée que dans les villes» affirma le Vice-Ministre de la santé, Gao Qian, alors d’un partage dimanche.

Il dit: « Une fois que le désastre s'étale à ces secteurs, les conséquences seront particulièrement menaçantes ».

De façon à illustrer les problèmes de la campagne, plus de 60% des patients atteints de tuberculose quittent l'hôpital avant d’être totalement remis parce qu'ils ne peuvent pas se permettre de payer le traitement.

Le danger d'un bilan significativement plus élevé de morts viendra si ou quand le SARS commence à affecter les parties de la Chine qui lutte déjà contre d’autres maladies répandues et mortelles, selon les experts.

Les malades de la tuberculose ont une résistance plus élevé aux médicaments, signifiant que ce sera beaucoup plus difficile de les guérir du SARS.

Et la province appauvrie de Henan, où deux cas de SARS ont été rapportés, est aussi la demeure de milliers d'habitants ruraux qui ont eut leurs défenses immunitaires affaiblies par le VIH.

« Alors que ça se répand dans Henan, cela deviendra de pire en pire»  a dit Thompson. « Le taux de mortalité s'élèvera à beaucoup plus que quatre pour-cent.»


http://www.ptd.net/webnews/wed/aa/Qhealth-sars-china-spread.RFPV_DAL.html

Traduit au Canada le 27 avril 2003

Date originale de l'article: 4/21/2003
Catégorie: Rapports des nouvelles & de la presse