(Minghui.org)

Ecrit par ERIK ECKHOLM

PEKIN, le 30 mai – Lors d’une remontrance en public, ce qui est très rare, l’Association Mondiale de la Psychiatrie a appelé la Chine à respecter sa promesse de laisser les experts internationaux vérifier les accusations selon lesquelles la Chine a détourné la psychiatrie de son but pour s’en servir comme d’un outil politique.

Durant les dernières années, les pratiques psychiatriques en Chine ont été critiquées parce que des centaines de membres du mouvement spirituel interdit Falun Gong ont été déclarés malades et hospitalisés de force.

On rapporte encore régulièrement que des dissidents politiques ou syndicalistes sont internés de force dans des hôpitaux psychiatriques sur des bases médicales douteuses – ce qui était courant durant la fièvre maoïste des années 60.

En août 2002, l’association mondiale, à laquelle appartient la société de psychiatrie chinoise contrôlée par l’Etat, a décidé par un vote d’envoyer une équipe d’experts pour vérifier ces accusations.

Des représentants de l’association ont dit que les chinois avaient été d’accord pour coopérer, mais les règles selon lesquelles se dérouleraient les visites n’avaient pas été définies.

Durant les mois qui ont suivi, les chinois ont fourni des réponses écrites sur de nombreux cas concernant des membres du Falun Gong, mais ce n’était que pour poser d’autres questions, ont dit les experts occidentaux, ce qui rendait encore plus nécessaire de se rendre directement en Chine dans les hôpitaux psychiatriques.

A la fin de l’année passée, on a même cessé de recevoir des réponses écrites.

La visite sur site a été « repoussée durant les huit derniers mois à cause de la collaboration limitée de la part des autorités de santé chinoises, et en dépit des efforts de la Société de Psychiatrie Chinoise, que nous remercions, » a dit l’association mondiale lors d’une déclaration ce mois-ci.

Un des directeurs du comité de l’association mondiale, Harole I. Eist, a déclaré lors d’une interview téléphonique : « Récemment, ils n’ont pas répondu aux demandes d’information ni permis que l’on fasse de visite, ce sur quoi il y avait pourtant eu une entente claire.

Nous en sommes arrivés au point où nous avons senti que nous avions rempli notre responsabilité envers un membre de l’organisation et avons donc émis cette déclaration.

Des experts occidentaux ont débattu pour savoir si les abus de psychiatrie en politique en Chine étaient systématiques ou, comme certains experts influents le prétendent, le résultat peu fréquent d’insuffisances dans les formations et les infrastructures, surtout pour le cas des hôpitaux gérés par le Ministère de la Sécurité Publique.

La société professionnelle chinoise a  travaillé durant les deux dernières décennies pour pouvoir s’aligner avec les standards mondiaux, et généralement a coopéré lors des dernières études, ont dit les experts occidentaux. Mais apparemment les autorités politiques du Ministère de la Santé ont bloqué les initiatives.

Fin avril, le ministre de la santé a été limogé parce qu’il avait sous-estimé l’étendue du SRAS en Chine, et les problèmes causés par le SRAS et par le changement d’équipe à la fois pourraient retarder les décisions de Pékin.

http://www.nytimes.com/2003/05/31/international/asia/31CHIN.html?ex=1054958400&en=ea4385800438562d&ei=5062&partner=GOOGLE

Date de parution: 1er juin 2003
Date de l’article d’origine: 1er juin 2003
Catégorie: Nouvelles et Médias

Traduit de l’anglais le 6 juin 2003 : http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/6/1/36399.html

Traduction non officielle du New York Times