Aucune justice en Chine : refuser de subir un lavage de cerveau forcé constitue-t-il un crime ?

Par M. Luu Chaohui

(Minghui.org)

Il y a quinze jours , j’ai appelé le camps de travail forcé de Sanshui de la province de Gangdong pour obtenir des nouvelles de ma femme -Mme. Zhou Xuefei- qui devait être libérée. Le policier qui a répondu au téléphone m’a dit: « Elle ne sera pas libérée tant qu'elle ne renoncera pas à sa croyance dans le Falun Gong ». Après lui avoir répondu que la Constitution chinoise garanti à tout citoyen, la liberté de croyance personnelle, il a commencé à éviter de parler de la raison première de l’arrestation de ma femme. Il m’a dit: « Nous prolongeons la période de sa détention parce qu'elle a violé certains règlements du centre de détention. » Cependant il a refusé de me dire quels règlements ma femme était accusée d’avoir violés. Il est tout simplement déraisonnable que le camp de travaux forcé de Sanshui prolonge à volonté la période de détention de ma femme après l'expiratio des trois années de détention auxquelles elle a été condamnée dans un camps de travail forcé.

Si un détenu bat d’autres personnes, insulte d’autres personnes ou commet un crime, il est vrai qu’il a violé les règlements du camp de travail forcé et qu’il mérite une prolongation de son emprisonnement. Cependant, toutes les détenues de la cellule où ma femme a été enfermée depuis son arrivée dans le camp de travail forcé de Sanshui ont supervisé et torturé ma femme. Comment aurait-elle pu avoir une seule possibilité d’enfreindre quelque règlement que ce soit du camp de travail forcé ?

Après coup, j’ai menés des recherches et j’ai compilé une liste partielle d’actions parfaitement légales qui sont établies comme étant des violations des règlements dans le camp de travail obligatoire:

1. Pratiquer les exercices de Falun Gong
2. Posséder des livres ou du matériel concernant le Falun Gong
3. Refuser de suivre les classes obligatoires de lavage de cerveau dans le camp de travail forcé. Ces classes sont conçues pour forcer les pratiquants à abandonner leur croyance dans le Falun Gong.
4. Clamer que « Falun Dafa est bon » ou refuser d’écrire de faux témoignages diffamant le Falun Gong (ces témoignages font partie du travail obligatoire à effectuer lors des cours de lavages de cerveau dans les camps de travaux forcés).
5. Partage d’expériences personnelles quant à sa cultivation personnelle avec les co-détenus.
6. Refuser d’effectuer le travail obligatoire pour fabriquer des produits destinés à l’exportation (le régime de Jiang continue à faire de fausses promesses à la communauté internationale sur le fait que la Chine ne fait pas travailler des détenus de camps de travaux forcés pour les marchandises destinées à l’exportation).

Les règlements des camps de travaux forcés sont-ils conçus pour enseigner aux détenus à trahir leur bonne conscience et à dire des mensonges ? Si la réponse est « oui », ceux qui créent de tels « règlements » doivent être démis de leur poste immédiatement et placé face à leur responsabilité sur le plan judiciaire. Si la réponse est « oui » ; un système de camps de travaux forcés si dépravé, qui incite les détenus à aller le plus loin possible dans leurs mauvais penchants, ne devrait-il pas être supprimé tout de suite ?

En fait, la « violation des règlements du camp de travail obligatoire » n'est pas plus qu'une excuse ignoble que le personnel emploie pour persécuter les pratiquants de Falun Gong qui refusent de suivre les classes de lavage de cerveau obligatoires et qui refusent de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong.