Un représentant chinois en défaut dans un cas de diffamation (Photo)

Communiqué de presse

“Je refuse de l’accepter, je suis un diplomate.”-- Pan Xinchun

Toronto -- Un procès pour diffamation a été entrepris contre le consul général adjoint de Chine à Toronto M. Pan Xinchun qui a maintenant été notifié en défaut après avoir refusé de répondre aux convocations.

Pan a appelé Joel Chipkar, un homme d’affaire local et un porte-parole du Falun Gong, un “membre de culte sinistre” dans une lettre à un éditeur publié dans le Toronto Star du 1^er mai 2003. Chipkar croit que les attaques personnelles sur lui font partie d’une campagne systématique de haine contre le Falun Gong au Canada par les représentant chinois, qui perdure maintenant depuis quatre ans.

Chipkar a dit : « Ma belle-mère de 54 ans a été arrêtée, électrocutée et battue par la police en Chine jusqu’à ce qu’elle soit aveugle et sourde parce qu’elle a pacifiquement fait face contre ce type de diffamation soutenue par l’État ; on l'a appelée « membre d'un culte maléfique », et fait passer pour démoniaque sa croyance en Falun Gong et aux principes de Vérité Compassion Tolérance, les même enseignements que mon épouse pratique tous les jours ici au Canada. Ces mensonges sont des armes utilisées pour éliminer les pratiquants de Falun Gong en Chine et c’est terrifiant que les représentants chinois propagent la même haine ici au Canada. »

Chipkar dit qu’il a des preuves que les représentants du consulat chinois à Toronto ont tenu un rassemblement pour condamner le Falun Gong. Ils ont envoyé des documents haineux aux représentants des gouvernements à travers le Canada leur demandant de ne pas soutenir les électeurs qui pratiquent le Falun Gong au Canada et ils ont tenu une exposition de photographies dans leur bureau de visa, prétendant que les pratiquants de Falun Gong commettent le suicide, qu’ils sont des meurtriers et des terroristes. Des prétentions qu’Amnesty International et Human Rights Watch désignent comme « non fondées », « douteuses », « fausses » et faisant parti d’une « campagne massive de propagande ». « Des milliers de Canadiens ont été sujets à cette démonstration de haine », a dit Chipkar.

En août 2003, Chipkar a lancé le procès pour diffamation contre Pan à la cour supérieure d’Ontario. Le 6 novembre Pan a été notifié en défaut après qu’il ait refusé de reconnaître les trois tentatives de convocation, la troisième étant un service substitut alloué par la cour.

Chipkar a maintenant une enseigne à l’extérieur du consulat Chinois sur la rue St. George à Toronto déclarant « Le consul général adjoint Pan Xinchun est accusé de diffamation ». Chipkar a dit « Je veux que les diplomates chinois sachent que s’ils choisissent de commettre des crimes contre le Falun Gong, leurs noms seront exposés et qu'ils seront tenus pour responsables de leurs actions. »

L’avocat de Chipkar, Peter Downard du cabinet Fasken Martineau DuMoulin, spécialisé dans la diffamation a reçu un appel de M. Pan au premier service tenté disant, « Je refuse de l’accepter, je suis un diplomate. »

M. Downard n’est pas d’accord. « La protection de l’immunité diplomatique est limitée et les cours ont pris soin dans le passé d’assurer que la conduite impropre ne soit pas protégée par l’immunité diplomatique. En écrivant et en obtenant la publication de sa lettre dans le journal, l'accusé a agi de mauvaise foi et pour de mauvaises raisons. Ainsi il a agi en dehors de ses fonctions officielles et est personnellement redevable au plaignant. »

Cette semaine, Chipkar et son avocat prévoient d'aller au tribunal pour obtenir un jugement.

Contact média : Peter Downard. [phone], Joel Chipkar [phone]