(Minghui.org)
Le 24 décembre, parce que très peu de pratiquants étaient
disposés à renoncer à leur croyance, la province de Jilin a pris des mesures
sur tout son territoire pour que tous les pratiquants de Falun Gong illégalement
détenus soient déplacés. Tous les pratiquants résolus détenus dans les camps de
travaux forcés de Tonghua, de Baishan et de Liaoyuan ont été transférés en même
temps au camp de travail forcé de Chaoyanggou, ville de Changchun, province de
Jilin.
Quand les pratiquants sont arrivés au camp de travail forcé de Chaoyanggou
l'après-midi du 24 décembre 2001, ils ont vu une rangée de gardiens de prison,
casqués et portant des ceinturons militaires attachés autour de la taille. Les
pratiquants ont découvert pourquoi plus tard. Afin de faire face efficacement à
ces pratiquants arrivant des trois camps de travail, le secrétaire adjoint du Parti
de la province, Lin Yanzhi, avait personnellement donné des ordres pour
torturer ces pratiquants restés résolus.
Nous avons été témoins d'une scène de violence non contrôlée juste là. Les
gardiens de prison ont rassemblé tous les pratiquants et les ont soumis à une
fouille corporelle. S'ils trouvaient certains des articles du Maître, les
pratiquants qui les portaient étaient cruellement battus. On pouvait entendre
les bruits des coups et des violences verbales de loin. Après avoir été
fouillés, les pratiquants venus des trois autres camps de travail ont été
envoyés dans différentes divisions. J'ai été envoyé à la
Division 1.
(Reconstitution)
Liu Hongwei démontre comment les criminels du camp de travail forcé de
Chaoyanggou l’ont battu jusqu’à l’inconscience.
Lorsque je suis arrivé à la Division 1, le chef des criminels et
plusieurs autres criminels se sont précipités sur moi et m'ont donné des coups
de pied et m’ont frappé. Ils ont également voulu me punir en me forçant à faire
le "corps replié (1)." J'ai refusé de me soumettre et j’ai fermement
résisté à leurs mauvais traitements. Un criminel s’est alors saisi d'un panneau
de lit et l’a frappé contre mon dos. Ils ont cessé seulement de me battre quand
je me suis évanoui. Quand j'ai repris conscience, Li Jun un gardien de prison a
vu que rien de sérieux ne m’était arrivé, ainsi il est parti, feignant de ne rien
savoir. Après, j'ai appris que les pratiquants transférés de Tonghua, de
Liaoyuan et de Baishan avaient tous été soumis à des degrés variables de
torture.
(Reconstitution)
Liu Hongwei démontre la " planche assise (2)," une torture à
laquelle il était soumis chaque jour au camp de travail forcé de Chaoyanggou
La persécution a continué. Le gardien Li Jun a ordonné aux criminels
d’enlever les matelas. A part au moment des repas, les pratiquants ont été
forcés de s'asseoir sur les panneaux de lit dans la même posture de 3h.du matin
jusqu'à minuit. Si quelqu’un bougeait même légèrement, lui ou elle était battu
impitoyablement. Je suis resté assis ainsi pendant trois jours dans une rangée.
Le criminel Zhou Weichun a également forcé les pratiquants à fumer. Quand il
est venu vers moi, j'ai fermement résisté et j’ai été battu sévèrement. Le
criminel Zhao Zhu m’a frappé à la gorge avec sa paume, et j'ai eu des
difficultés à parler.
Le 12 janvier 2002, le nouveau centre de lavage de cerveau pour
le camp de travail forcé de Chaoyanggou a été établi. Tous les pratiquants ont été
installés dans le nouveau bâtiment, où j'ai été affecté à la Division 3
nouvellement organisée. Les persécuteurs dans le nouveau bâtiment de la prison
ont intensifié les abus et les maltraitances contre les pratiquants, en particulier
après le 5 mars 2002. A cette date, les pratiquants à Changchun avaient diffusé
un programme sur le réseau câblé de la TV pour expliquer, étapes par étapes, la
vérité sur l'affaire de l’auto immolation de la place Tiananmen. Les personnes
innombrables qui avaient été trompées par les mensonges de la propagande du
gouvernement ont pu apprendre la vérité au sujet de Falun Dafa. Jiang était
furieux, et il a dénoncé Jilin comme province clef de cet événement. Le 6 avril
2002, le camp de travail forcé de Chaoyanggou a entrepris "un combat de
fortification de cent jour." Wan Yanwei, le chef du camp travail a fait un
discours pour mobiliser tous les employés du camp. L'atmosphère était
exactement comme pendant la révolution culturelle. Des slogans ont été
placardés dans les vestibules. Ces slogans faisaient écho aux insultes. Les
gardiens de prison ont poussé les criminels à battre impitoyablement les
pratiquants. Les gardiens de la prison ont également participé aux
maltraitances. Et le bruit des chocs des matraques électriques, les coups, les
insultes, et des cris douloureux et perçants ont rempli tout le bâtiment.
(Reconstitution)
Liu Hongwei démontre comment le gardien Li Jun l’a battu
impitoyablement avec une matraque électrique et un manche de pioche à la
Division 3
A partir de mon transfert au camp de travail forcé de Chaoyanggou, mon
corps entier a été couvert de furoncles. Je ne pouvais même pas suivre le
groupe en marchant. Le matin du 6 avril 2002, j'ai été amené à la salle des
gardiens de prison. Dès que je suis arrivé, Le garde Li Jun a demandé si
j'avais décidé d'abandonner le Falun Gong. Je lui ai dit que je ne renoncerais
pas à ma foi même si je devais mourir pour elle. A ce moment, j’ai senti plus
de pression et de crainte que jamais auparavant. Quatre gardiens de prison
m'ont saisi, ont fixé mes mains derrière mon dos, et m'ont jeté à terre d’un
coup de pied. Puis ils ont pris des matraques électriques pour me donner des
décharges électriques. Cependant, Li Jun a pensé que ce n’était toujours pas
assez. Il est allé à la Division 2 et a emprunté un manche de pioche au gardien
Liu Xiaoyu. Voyant que je n’abandonnais pas, ils m'ont donné des décharges
électriques avec les matraques électriques et, en même temps, ils ont utilisé le
manche de pioche pour me frapper extrêmement durement. Après plus de 20
minutes, incapable de résister à la torture, j'ai écrit les "trois
déclarations." "Three Statements." Un gardien de prison
les a lus, puis les a déchirés en morceaux et a dit que ce n'était pas
"une repentance écrite" et que je devrais les récrire. J'étais
tellement complètement découragé que j’ai écrit les « trois déclarations »
encore une fois. Tous ce que j'avais écrit cependant était que j'avais toujours
de l'"égoïsme" dans ma cultivation personnelle. Le gardien de prison
ne m'a pas forcé à écrire un autre rapport. Quelques jours plus tard mon esprit
s'est éclairci. Comment peut on être un être d'humain et ne pas suivre
la"Vérité, la Compassion, la Patience"? La vie n’aurait pas de sens
pour une telle personne.
J'ai également cherché en moi et je me suis rendu compte qu'à chaque
niveau, il y avait la question de laisser aller, de ne pas s’attacher à la vie
et à la mort. "Si un pratiquant dans n'importe quel genre de
circonstance peut abandonner la pensée de vie et de mort, la perversité en aura
certainement peur ; si tous les élèves peuvent y parvenir, la perversité
s'anéantira d'elle-même. " ("Eliminez le dernier attachement "Points
essentiels pour un avancement assidu II) A cause de mon manque de croyance droite, de compréhension
droite et de pensées droites, la perversité avait utilisé cette lacune. Après
cela, j'ai repris mes sens et j’ai recommencé à réciter la Loi et j’ai envoyé
des pensées droites.
Quelques jours plus tard, le chef de division Chen Lihui m'a vu
et a demandé, "Comment te sens-tu?" J'ai répondu, "On m’a forcé à écrire
ces 'trois déclarations'. Elles ne sont pas valables." Après cela, j'ai
réfuté tous les prétendus rapports de repentance que j'avais écrits. Le gardien
de prison alors m'a traité comme un des pratiquants résolus et m'a mis dans
l'équipe "de traitement stricte". A la cafétéria aux heures des
repas, je voyais quelques pratiquants qui avaient été soumis à la torture. Etant
donné que la totalité du camp de travail agissait à l’unisson, tous les
pratiquants résolus avaient subi de terribles abus, des mauvais traitements et
des tortures sauvages. Dans chaque division il y avait plusieurs pratiquants
qui avaient été battus tellement impitoyablement qu'ils ne pouvaient pas
marcher. Quelques pratiquants devaient être soutenus par deux autres personnes,
ou bien c’était plusieurs personnes qui soutenaient les bras d'un pratiquant. Les
têtes de quelques pratiquants étaient bandées; d'autres pratiquants avaient les
jambes fracturées par les coups. Après être passé par cette leçon inoubliable,
ma croyance dans Dafa s’est renforcée. Je récitais la Loi chaque jour et
j’envoyais des pensées droites. J'ai continué à clarifier les faits sur Falun
Dafa afin d'offrir le salut aux êtres vivants.
(Reconstitution)
Dans la 3eme division, Le gardien Li Jun et d’autres gardiens infligent des décharges
électriques à Liu Hongwei à l’intérieur du rectum. Ces mêmes abuseurs
utilisaient aussi une corde et un bâton de bois d’environ 2 mètres (6 pieds)
pour attacher les pieds avec les mains des pratiquants pour les torturer. (La
personne torturée n’est pas Liu Hongwei)
Juste après la fête nationale en Chine le 1er octobre
et avant le 16ème congrès national du peuple, les gardiens de prison ont rassemblé
leur efforts pour entamer une intensification d’une autre série d'abus et de
mauvais traitements. Le camp de travail forcé de Chaoyanggou a commencé son
deuxième "combat de fortification." Beaucoup de pratiquants ont eu
une compréhension insuffisante de la Loi, et certains ont cédé à la pression,
ils ont écrit les trois déclarations. Pendant cette période, j’ai choisi le
gardien Wang Hexing pour lui dire ma détermination de sauvegarder Falun Dafa. J'ai
été alors emmené vers la salle des gardiens de prison. Le gardien Li Jun m’a
dit que ma peine était presque terminée, et que je devrais écrire le rapport
de repentance pour pouvoir rentrer chez moi!
Face à la persécution perverse une fois de plus, je suis resté calme. J'ai
envoyé des pensées droites pour éliminer les mauvais éléments qui étaient
derrière eux dans une autre dimension, tout en leur disant qu'il était
impossible que j'écrive un rapport de repentance. Plusieurs gardiens se sont
précipités vers moi et m’ont attaché les mains et les pieds ensemble à un long
poteau de bambou. Je ne pouvais plus bouger. Alors ils ont pris une matraque
électrique pour me donner des décharges électriques sur le rectum. En
comparaison de ce que j'avais subi le 6 avril, c’était pire; cependant, je
n’étais pas tendu. Tout le temps, j'ai regardé dans les yeux les gardiens de
prison et silencieusement, dans mon cœur, j’ai envoyé des pensées droites. J'ai
envoyé des pensées droites pour éliminer les mauvais éléments qui étaient
derrière eux dans une autre dimension. Alors le gardien Wang m’a demandé,
"Le Falun Gong, c’est quoi?" J'ai dit, "C'est la Loi
orthodoxe." Il a demandé, "Que penses-tu du Falun Gong?" J'ai
répondu, "C’est plus important que ma vie." En entendant ceci, il a
dit que puisque j'avais dit cela, pourquoi je ne le disais pas plus fort? Immédiatement
j'ai crié, "Falun Dafa est plus important que ma vie!" Après avoir
entendu ceci, ils m'ont battu encore, et ont alors trouvé deux criminels prêts
à me ramener. A ce moment là j'avais perdu conscience. Plusieurs
criminels m'ont ramené.
(reconstitution)
Liu Hongwei démontre comment à la division 3 lui et d’autres
pratiquants résolus ont été forcés de « s’asseoir sur de petits
tabourets. »
Après mon retour à la division 3, le chef de division Chen Lihui a
employé une autre méthode pour torturer les pratiquants. Il ne nous a pas
autorisé à dormir. Pendant trois jours et trois nuits nous avons dû "nous
asseoir sur de petits tabourets" avec le dos droit, les mains sur les
genoux. Nous avons dû garder la même posture tout le temps. Si quelqu'un
faisait le plus léger mouvement, lui ou elle était sévèrement battu. Pendant
ces trois jours et trois nuits, nous avons dormi seulement environ quatre
heures. Réalisant la dureté de cette situation, j'ai localisé quelques gardiens
de prison qui étaient tout seuls et leur ai fait remarqué le sérieux de ces
abus. En même temps, je leur ai dit avec compassion que quoiqu’on fasse, on
était finalement responsable de sa vie pour toujours. Ils avaient également
peur que si ils allaient trop loin, des complications surviendraient. Donc, ils
ont diminué le nombre d'heures où nous devions rester assis. Nous avons dû
rester assis de 5h.30 du matin jusqu'à minuit. Nous nous sommes assis comme
ceci, chaque jour, pendant presque deux mois. Le "combat de fortification" a
pris fin.
En décembre 2002 les gardiens de prison ont commencé le prétendu
"troisième combat de fortification." Cette fois ils ont rassemblé
tous les pratiquants résolus. Le chef du camp de travail, Wang Yanwei, est venu
faire un discours. A la différence des deux efforts précédents, cette campagne
se faisait sous forme d'"enseignement." Cette fois, quand ils ont
installé des classes et ont commencé à nous soumettre à un lavage de cerveau,
je me suis rappelé de rechercher à l'intérieur de moi-même et d'envoyer des
pensées droites pour éliminer la perversité. Avant d'aller aux classes, le chef
de division de tous les gardiens Chen Lihui m'a dit que, "si vous ne vous
réformez pas, vous ne partirez jamais par cette porte." A ce moment j’ai
pensé que ça ne dépendait sûrement pas de lui. A l'origine ma peine de prison aurait
dû expirer début octobre, mais les gardiens de prison ont étendu ma peine de
près de 50 jours.
Le 11 décembre 2002, je suis sorti du camp de travail forcé de
Chaoyanggou de la ville de Changchun et j’ai à nouveau clarifié la vérité au
sujet de Falun Gong
C’est ce qui m’est arrivé à cause du pouvoir de Jiang qui a
imposé : "Tuer un pratiquant n'est rien et sera compté comme un
suicide." Mon histoire n’est qu’une parmi beaucoup d’autres. En Chine,
beaucoup ont souffert plus sévèrement. Chaoyanggou, le camp de travail forcé de
Changchun est responsable de la mort de 18 pratiquants. Beaucoup y subissent encore
d’incroyables tortures.
J’espère que toutes les personnes de bon cœur, au récit de ces atrocités
et de la méchanceté de cette persécution, ne seront plus trompées par les
mensonges de Jiang Zemin.
Notes:
1) "Le corps se
plie" exige que la personne se tienne avec les deux jambes droites et
rapprochées, courbant la tête aussi bas que possible vers les pieds devant les
genoux. Les doigts sont tendus vers le sol et la tête est à l'envers. On oblige
la victime à garder cette position pendant 17 à 18 heures par jour excepté pour
manger, pour dormir et aller aux toilettes.
2) "S'asseoir sur la
planche" exige de la personne de mettre les deux mains sur ses cuisses et
de s'asseoir sur un banc 18 heures par jour avec le dos droit. L'utilisation
des toilettes est limitée. En raison des longues heures assises sur les bancs
durs, les pratiquants développent de grandes et douloureuses blessures sous les
fesses. Les pratiquants ne peuvent pas uriner normalement à cause de la
douleur. Une ventilation correcte et la lumière du soleil sont rares, et les
pratiquants enfermés à clef pendant longtemps contractent souvent des
furoncles, qui sont très douloureux et occasionnent de fortes démangeaisons.