(Minghui.org)
Ecrit par un pratiquant de Falun Dafa en Chine
Il y a eu des reportages sur le site Clartés et Sagesse sur la persécution à mort des pratiquants de Falun Dafa, Peng Min et sa mère. Je suis allé voir Peng Min avant qu'il soit torturé à mort. Même maintenant, je peux me souvenir de ce que j'ai vu, car tout s'est passé devant mes yeux.
Peng Min était un pratiquant de notre site de groupe d'exercices et tous les membres de sa famille pratiquaient le Falun Gong. Avant le début de la persécution le 20 juillet 1999, c'était un pratiquant magnifique, un jeune homme très spirituel et sérieux. Sa famille était pauvre, ils vivaient à cinq dans une vieille maison délabrée. Son père réparait les vélos et sa mère avait une petite affaire pour vivre. Ils aidaient souvent les autres, sans mentionner ou considérer le coût, malgré que leur situation financière était mauvaise.
Après le 20 juillet 1999, le régime de Jiang a exercé une persécution cruelle sur sa famille. Sa maison a été fouillée de nombreuses fois. La police surveillait les activités de sa famille depuis le toit d'une maison de plein-pied en face de chez eux en utilisant un téléscope. Le père de Peng Min, sa mère, son frère plus âgé et sa jeune soeur ont été gardés illégalement en détention après que le Falun Gong ait été interdit et sa mère est morte à cause de la persécution.
Après le début de la persécution, Peng Min est allé à Pékin. Il a organisé activement des groupes de discussion et d'échange, pour que chacun puisse s'améliorer ensemble. Avec bienveillance, il a procuré un logement aux pratiquants venant d'autres endroits. Il a tout offert aux autres avec altruisme, lui-même vivant de nouilles instantannées tous les jours. Il a été reconnu comme une « cible de choix » par la police de Pékin.
Par la suite, il a été arrêté et renvoyé à Wuhan. Comme il n'a jamais renoncé à sa croyance, même au centre de lavage de cerveau, il a été persécuté et torturé jusqu'à ce qu'il souffre d'une fracture cervicale, ce qui lui a paralysé tout le corps. Peu après qu'il ait été renvoyé chez lui, le poste de police a envoyé beaucoup de policiers chez lui pour l'emmener de force au 7ème hôpital de Wuhan pour être surveillé. Toutes les informations ont été strictement contrôlées et cachées.
J'ai surmonté beaucoup de difficultés et d'interférences pour aller le voir à l'hôpital, je l'ai vu deux fois.
Sa famille était détenue dans la même cellule minuscule et sa mère et son jeune frère s'occupaient de lui. La police était dans la chambre à côté les surveillant 24h. sur 24. Quand je l'ai vu, il avait le bas du dos et les fesses emballés dans de la gaze. Il avait été cloué au lit pendant tellement longtemps sans soin qu'il avait un immense escarre aux fesses, la chair avait commencé à se dégrader au point qu'on pouvait voir les os. A ce moment-là, il avait une légère fièvre, mais son esprit était clair. Son état était sujet à développer un empoisonnement du sang, il était dans un état critique. Mais la police n'a fourni aucun traitement ni aucun soin infirmier et a laissé son état s'empirer. Un policier a même dit : « J'espère qu'il passera bientôt, comme ça on n'aura pas besoin de rester ici et de le surveiller tous les jours. » Ils n'avaient vraiment aucune considération pour la vie humaine !
Quand je suis allé là-bas pour la deuxième fois en deux mois, la situation de Peng Min s'était empirée. Etonnamment, cette fois des infirmières s'activaient autour de lui. Je me suis étonné de la raison pour laquelle ils avaient si soudainement changé d'attitude. Plus tard, j'ai appris que c'était parce que quelqu'un de la télévision avait organisé de tourner une émission ici. Ils ont fabriqué une scène où les autorités montraient leur grande inquiétude pour les pratiquants de Falun Gong et mentaient aux téléspectateurs en disant : « Le gouvernement s'inquiète vraiment pour le Falun Gong. Le fait de pratiquer le Falun Gong l'a rendu malade et il ne voulait pas venir à l'hôpital. Le gouvernement a essayé à plusieurs reprises, finalement il a été amené à l'hôpital pour un traitement actif et des soins. Cependant, à cause de son état grave, c'était impossible à soigner. » Avec ça, on peut voir comment les médias mentent et calomnient le Falun Gong. Quelques jours plus tard, j'ai entendu la nouvelle que Peng Min était décédé.
Traduit en Suisse le 4 octobre 2004
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