Un roman de Zhong Fangqiong
Part III. Détenue 11 fois
Passer à travers les épreuves de la torture et de la détention à répétition
Chapitre 3: Retourner de nouveau à Pékin en appeler pour le Falun Gong
Contourner les filets de blocus policiers
À 7h00 heures (3 mars) je suis allée chez un ami pour obtenir une certaine somme d'argent et préparer mon trajet à Pékin pour en appeler en faveur du Falun Gong encore une fois. Lorsque je suis retournée à la maison ma mère m’a dit : « Quelques personnes sont venues du commissariat de police et du bureau de liaison de la ville de Chengdu à ta recherche, vers les 9h00 heures. Ils ont sonné à la porte et t’ont appelée par ton nom mais je n’ai pas répondu à la porte » J’ai mangé mon déjeuner sur le pouce et je suis partie immédiatement pour Pékin.
Les fonctionnaires locaux avaient prévu bien des embuscades pour empêcher les pratiquants de Falun Gong de se rendre à Pékin. Afin de contourner l’embuscade policière, j’ai décidé de prendre un long détour pour me rendre à Pékin. J’ai pris le bus jusqu’à la ville de Chongqing. Arrivée à Chongqing je suis montée sur un bateau en direction de la ville de Wuhan. Par la suite, je suis montée sur un train pour Pékin. Lorsque le bus s’est arrêté à Chongqing, j’ai entendu, à la radio que le Congrès national du peuple et la Conférence consultative du peuple chinois devaient avoir leur réunion annuelle, à Pékin à 15 h30 cet après-midi même. Mon cœur battait encore plus fort puisque je voulais me rendre à Pékin aussi tôt que possible afin de faire appel en faveur du Falun Gong. Mais, malheureusement ce n’est qu’après avoir monté à bord du bateau que je me suis aperçue que j’étais en croisière touristique guidée, qui voyageait très lentement et faisait de fréquents arrêts. Cela a pris quatre jours et quatre nuits très longues avant qu'on soit finalement arrivé à Wuhan le matin du 7 mars.
Une fois arrivée à Wuhan, je me suis précipitée à la gare locale. J'ai acheté un billet pour le prochain train allant à Pékin, qui s'est avéré justement être un train exprès climatisé de nuit avec couchettes qui partait à 13h00 heures. Quand il est arrivé le temps de monter à bord du train, les passagers ont été divisés en deux groupes pour la vérification des billets. Je me suis tenue au milieu de la queue du côté droit. Soudainement deux policiers habillés en civil se sont montrés. Ils demandaient à chaque passager : « Êtes-vous un pratiquant de Falun Gong ? ». Je suis devenue très inquiète et j'ai dit silencieusement dans mon cœur : « Je ne dois pas être arrêtée ici, quoi qu’il arrive, Maître SVP aidez-moi ! Je dois me rendre au bureau d'appels à Pékin ». Les policiers passaient les passagers un par un très rapidement. Tout le monde secouait de la tête signifiant qu’ils n’étaient pas pratiquants de Falun Gong. Les policiers s’approchaient de plus en plus près de moi. Je suis devenue très inquiète ne sachant pas quoi faire. À ce moment critique, le conducteur de train a commencé à vérifier les billets des passagers. Je fis de mon mieux pour pousser en avant ma main avec mon billet vers le contrôleur afin de monter à bord.
Contourner encore plus d’embuscades policières
Je suis arrivée sur le quai de la Gare- Ouest de Pékin à 5h00, le 8 mars 2000. Le Congrès national du peuple et la Conférence consultative du peuple chinois tenaient leur réunion annuelle à Pékin. C’était censé être la période où le peuple chinois pouvait faire part de leurs inquiétudes au gouvernement chinois. La Constitution chinoise énonce clairement que les citoyens chinois ont la liberté de croyance et la liberté d’en appeler au gouvernement. Cependant, le régime du dictateur Jiang Zemin avait violé la loi et employé toutes les ruses possibles pour empêcher les pratiquants de Falun Gong d’élever leur voix et de déposer leurs plaintes légales d’appel en faveur du Falun Gong.
Quand je suis arrivée à Pékin, il faisait très froid. Au début, j'ai voulu attendre à l'intérieur dans le hall d'attente de la gare ferroviaire jusqu'à 7 h00 heures jusqu’à ce que la température se réchauffe un peu. Mais j’ai cru bon de ne pas rester là car il y aurait fort probablement bien trop de policiers en civil à la gare alors je ne serais pas en sûreté là. J'ai estimé que je le regretterais pour le reste de ma vie si j’étais incapable de lancer un appel pour le Falun Gong. Ainsi j'ai décidé de laisser le quai de la gare. J'ai passé les heures suivantes à errer dans les rues au grand vent froid en attendant que le bureau d'appels ouvre ses portes.
J'ai voulu laisser une bonne impression d’un pratiquant de Falun Gong aux gens. Ainsi après que j'eus pris le petit déjeuner, j'ai mis mon maquillage et mes bijoux. Alors, j'ai pris un bus vers la direction générale de la Place TianAnMen. Sur le chemin là, j'ai demandé à des personnes sur le bus comment me rendre à la Place TianAnMen après la descente du bus. Tout le monde me disait que la Place TianAnMen était fermée aux visiteurs parce que le Congrès national du peuple et la Conférence consultative du peuple chinois tenaient des réunions dans le building en face de la Place. Alors, je suis descendue du bus. J’ai hélé un taxi-tricycle et j’ai demandé d’aller au bureau d’appels. En chemin, le cycliste âgé m’a demandé d’un air inquiet : « Ma belle est-ce que vous allez au bureau d’appels en ce qui concerne la poursuite ? À ce temps où les 2 réunions très importantes ont lieu il sera très difficile d’entrer à l’intérieur du bureau d’appels. Mais si vous y parvenez, je suis certain qu’on jugera en votre faveur. »
Le cycliste aîné suivait le trafic de la voie lente et nous sommes arrivés au bureau d’appels. Il savait clairement ce qu’il faisait. Au lieu d’arrêter devant le bureau d’appels il continua en dépassant le bureau, rebroussa chemin et alla à l’encontre du trafic sur le côté opposé de la route. Il s’est arrêté à 200 mètres du bureau d’appels et il m’a dit : « Ma belle avez-vous préparé votre plainte écrite ? Voyez cette place là-bas où il y a bien des gens ! Suivez la voie étroite près de la foule et cela vous conduira jusqu’au bureau d’appels. Prenez soin de vous ! »
Comme j’allais vers la ruelle étroite, j’ai vu nombres de véhicules de police de différentes régions de la nation stationnés tout près. J’ai marché vers la ruelle étroite sans hésitation. À l’entrée de la ruelle étroite, il y avait beaucoup de policiers en civil et des pratiquants de Dafa qui avaient été arrêtés avant de pénétrer à l'intérieur du bureau d'appels. J'ai tenu mon souffle et n’ai rien fait qui aurait pu attirer un soupçon quelconque. Avec difficulté, j'ai traversé la foule énorme et je suis entrée dans la longue ruelle menant au bureau d’appels. À ma surprise, il y avait également des policiers habillés en civil qui se promenaient en groupes de trois et cinq le long de la ruelle. Je regardais droit devant moi quoique j'étais un peu nerveuse. J'ai dit silencieusement dans mon coeur, « Maître Li aidez-moi à entrer au bureau d’appels »
Le Bureau d'appels s'est transformé en Département de sécurité publique
Je suis finalement parvenue à traverser les nombreux blocus et suis entrée dans le bureau d'appels. Mais, il y avait un avis sur la porte stipulant que pour obtenir le formulaire nécessaire pour déposer une plainte en appel on devait fournir une carte valide d'identification. Les gens du bureau de liaison de Chengdu de Pékin m’avaient confisqué la carte d’identification lorsque j’avais été arrêtée à Pékin la première fois. Sans preuve d’identité comment pourrais-je obtenir le formulaire ? J’ai eu une soudaine inspiration. Il y avait deux personnes d’âge mûr assises près de moi et je leur ai demandé : « Messieurs pourriez-vous aller chercher un formulaire pour moi ? » L’un d’eux a dit : « Nous sommes venus de loin pour faire appel pour nous-mêmes et nous sommes peu disposés à vous aider.» J’ai répondu : « Je suis prête à vous payer pour cela » Lorsqu’il a entendu cela, l’autre homme a dit : « Laissez-moi essayer. »Il est revenu avec un formulaire. Furtivement, j’ai pris tout l’argent que j’avais dans ma poche (environ 80 yuans) et je leur ai donné en échange pour le formulaire. Ayant obtenu le questionnaire, j’ai commencé à le remplir avec soin. Dans le questionnaire j’ai mentionné que je venais en appeler contre le traitement injuste du Falun Dafa et que j’avais bénéficié physiquement et mentalement par la pratique. J’ai aussi mentionné ma détention illégale antérieure à Pékin. J’ai demandé au gouvernement de restaurer le nom de Dafa et le nom de Maître Li, de permettre la vente de livres Dafa, de fournir un environnement favorable à la pratique et de libérer inconditionnellement tous les pratiquants Dafa incarcérés.
Il y avait toujours beaucoup de policiers en civil qui marchaient de long en large dans le bureau d’appels donc, j’ai plié la feuille en deux pour cacher la partie remplie. Lorsque la moitié de mon questionnaire a été remplie, les policiers ont découvert qu’un jeune homme qui déposait une plainte en appel à l’intérieur du bureau d’appel était un pratiquant de Falun Gong et ils l’ont arrêté. Ensuite, ils ont trouvé une jeune demoiselle qui déposait une plainte en appel qui était également une pratiquante de Falun Gong et on l’a également arrêtée. L’ambiance dans le bureau est devenue très intense.
J'ai ignoré ce qui se passait autour de moi et j’ai continué de compléter le formulaire. Les policiers en civil m’ont approchée en me demandant : « D’où venez-vous ? » J'ai répondu : « En tout cas, pas de la même place que vous ! » J'ai continué à écrire. À ce moment, un policier au regard diabolique s’est approché de moi. Il s'est avéré qu'il travaillait pour le bureau d'appels. Il m’a pris par le collet et m'a traînée en dehors de ma chaise. Il a employé tellement de force que j'ai presque dégringolé sur le plancher. Il m'a poussée dans un secteur à l’extérieur où j'ai vu qu'il y avait plus de dix pratiquants de Dafa là déjà. Ils ont été forcés de s'asseoir par terre en queue avec les jambes écartées. Un des policiers a demandé à la dame qui venait tout juste d’être arrêtée d'où elle venait. Elle a dit : « Du commissariat de police XX à Pékin » Le policier a dit : « Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Le policier qui dirige cette section du district était mon camarade de classe. Mais cela importe peu maintenant. Le formulaire que vous avez rempli est inscrit dans la banque de données ! Mon camarade de classe aura autant d’ennuis que vous en aurez ». Il s'avère qui si un pratiquant de Falun Gong est arrêté pour avoir déposé une plainte d’appel en faveur du Falun Gong pendant le temps que les deux réunions politiques principales ont lieu à Pékin, les policiers de son secteur seront également punis par le régime de Jiang.
Nous avons demandé aux policiers de nous laisser compléter les formulaires que nous avions déjà commencés à remplir. Finalement, un policier acquiesça. J’ai complété mon questionnaire et je l’ai présenté. Après cela chacun des pratiquants a été emmené de nouveau au bureau de liaison de leur province respective de Pékin.
Le régime de Jiang punit les policiers de mon district
J’ai été envoyée au bureau de liaison de la ville de Chengdu de Pékin, À mon arrivée là, le directeur du bureau du nom de famille de Shi encore une fois a demandé à une femme de me dévêtir totalement nue pour me fouiller. Par la suite, on a contacté Wei Daping, un policier du commissariat de police de Wannianchang de Chengdu ainsi que le directeur du bureau de liaison du nom de famille de Huang et un membre du personnel du nom de famille également de Huang. Tous les trois arrivèrent bientôt. Il s’avèra qu’on me recherchait à Pékin depuis plus d’une semaine. Ils savaient qu’ils étaient pour être punis par le gouvernement si j’étais arrêtée à Pékin pour avoir été en appel pour le Falun Gong et on tentait de m’arrêter avant. Aussitôt qu’on m’a aperçue le plus jeune des Huang a dit en colère : « Je veux vraiment vous pétrir en mottons de viande ! » Il a ajouté : « Vous m’irritez tellement ! Votre frère cadet a payé 3000 yuan nous garantissant que vous n’iriez plus en appel pour le Falun Gong à Pékin. Mais nous avons découvert que vous étiez partie le 2e jour et qu’il vous avait ramenée. Nous avons immédiatement acheté 3 billets pour Pékin. Premièrement, nous avons tenté de vous intercepter à la Gare-Ouest de Pékin. Nous avons rencontré tous les trains de Chengdu à Pékin même s’il arrivait à minuit. À chaque fois, nous nous tenions sur la sortie du quai de la gare et envisagions chaque passager soigneusement. Nous avons mis tellement de contrainte sur nos yeux qu'ils sont devenus gonflés. Mais nous ne vous avons pas vue. Après trois jours de cela, nous avons finalement décidé de renoncer à l'idée de vous arrêter à la gare ferroviaire. Ainsi nous avons appelé le directeur du bureau de liaison de Pékin, M. Feng, et lui avons demandé de nous informer s'il entendait quoi que ce soit à votre sujet. Le directeur Huang et moi, nous vous avons alors recherchée sur la Place TianAnMen tôt le matin tôt jusque tard dans la nuit, tous les jours. Il faisait si froid et le vent était si fort. Tous les deux, nous avons de grandes boursouflures sous les pieds ! Quant à Wei Daping, il s'est tenu devant l'entrée du bureau d'appels tous les jours en vous attendant. Après plusieurs jours, directeur Huang et moi étions prêts à démissionner. Nous voulions retourner à la maison et attendre notre punition. Mais Wei Daping ne voulait toujours pas démissionner. Il voulait toujours continuer la recherche. Nous n’avions pas le temps de manger parce que nous avions peur de vous manquer. Nous sommes tellement épuisés. Directeur Huang a souffert une rechute d'une maladie dont il avait déjà souffert. Moi j’ai attrapé un rhume. Même Wei Daping, un jeune homme en excellente santé, a perdu beaucoup de poids. Une fois que vous allez retourner, je suis sûr que son épouse vous recherchera et exercera des représailles contre vous! » Je leur ai dit que : « Chaque citoyen chinois a le droit de déposer une plainte en appel. » Pourquoi n’avez-vous pas essayer de m'arrêter de faire cela? »
Wei Daping m'a alors demandé : « Zhong Fangqiong, comment vous êtes entrée au Bureau d’appels? » Je suis descendue dans la ruelle étroite jusqu’au bureau. » Il a dit : « Je ne vous crois pas. J’étais debout à l’entrée de la ruelle aujourd’hui. Je n’ai même pas osé clignoter des yeux. Il est impossible que vous ayez pu me dépasser sans que je vous voie !Je suis certain que soit une voiture vous a amenée à l’intérieur directement ou que vous êtes entrée par la porte arrière. » J’ai dit : « Est-ce que le Bureau d’appels ouvre la porte arrière ? Je ne suis pas au courant d’une porte arrière. On ne m’a pas conduite directement en voiture non plus »
Édité en anglais d’abord: http://www.pureinsight.org/pi/articles/2004/10/25/2577.html
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Catégorie: Tribune libre