Un rapport sur la journée d’Information
qui s’est tenue à l’Hôtel de Ville de Cham.
Le Falun Gong appelé aussi Falun Dafa est une technique de méditation
traditionnelle tirée du bien connu Qigong. Les valeurs reconnues
du Falun Gong se résument en trois vertus « Vérité,
Compassion et Tolérance ». Pour faciliter la méditation,
on pratique cinq exercices physiques faciles. Le mouvement s’est
propagé dans plus de soixante dix pays et des centaines de millions
de personnes le pratiquent. Il est dit qu’en Chine, son pays d’origine,
il y a entre soixante dix et cent millions de pratiquants.
Au début, le mouvement a eu l’approbation totale du gouvernement
chinois mais il a été plus tard interdit et attaqué publiquement
par le Parti. Ce qui suscite le plus d’inquiétude sont
les abus des droits de l’homme liés à cette interdiction
et qui sont constamment critiqués. Une exposition de photos
et de matériaux d’informations écrits qui a été tenue à l’Hôtel
de Ville de Cham samedi, a présenté une variété d’information
sur le Falun Gong. D’autre part, chacun a eu l’occasion
de signer la petition pour soutenir les victimes de la persécution.Un
représentant D’IGFM (la branche allemande de la Société Internationale
pour les Droits de l’Homme), Utz Römer, a accusé l’Occident
de fermer les yeux sur cette affaire, en grande partie à cause
d’intérêts économiques. En outre, d’autre
religion et ethnies en Chine souffrent du même problème.
Une petite nouvelle d’espoir a été la libération
de Melle Xiong Wei en janvier de cette année, grâce à la
signature de pétitions et à l’intervention de politiciens
allemands de haut rang.
Mme Teng-Schwägerl, qui fait souvent campagne pour les droits
humains du Falun Gong à Cham, a présenté un reportage
photos sur sa visite à Paris, où avec son mari ils ont été détenus
pour une longue période parce qu’elle portait des habits
et un badge du Falun Gong. La raison pour laquelle elle a été arrêtée
est due à de fausses informations données au commissariat
local par les autorités du continent chinois. Ce genre d’intrigues
sont familiers aux pratiquants et ne sont pas des cas isolées
mais font plutôt partie d’une persécution ciblée.
Cependant sa visite à Athènes s’est déroulée
sans problèmes parce que le Falun Gong a le soutien total du
gouvernement grecque et a eu la permission de faire un défilé pendant
les Jeux Olympiques de cette année.
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Pour présenter le Falun Dafa à ceux
qui n’en avaient pas beaucoup entendu parler, les interprètes
ont présenté et expliqué les exercices de base sur
scène; Le programme de la soirée s’est terminé par
la présentation du film "Standform" qui a reçu
des récompenses pour son originalité, sa créativité et
son contenu au Festival des films de Moscou de cette année.
Une conversation avec Xiong Wei: La signature de pétition a
permis sa libération
Parmi les choses que la ville de Cham a organisées,
il y a eu l'hiver dernier une signature de pétition largement
suivie afin de faire libérer la pratiquante de Falun Gong Xiong
Wei . A cette époque plus de quatre cent habitants de la ville
provinciale ont soutenu sa cause. Le 5 janvier 2004, la jeune Chinoise
a été libérée. Pendant la Journée
de Falun Dafa à l’hôtel de Ville de Cham elle a sincèrement
remercié ses supporters et a fait un rapport complet de son expérience.
Xiong Wei qui a 33 ans a entendu parlé la première fois
du Falun Gong à Berlin. Elle a étudié l’Ingénierie
Economique à l’Université Technologique de Berlin
de 1992 à 1999. Un camarade d’étude lui a parlé du
Falun Gong. “Ma migraine et mes maux de ventres chroniques ont
disparus tout d’un coup." a dit la petite dame chinoise.
Elle a dit que les exercices physique et mentaux l’ont beaucoup
aidée. Quand Xiong Wei est retournée en Chine en voyage
d’affaire pour ses employeurs, elle savait que les pratiquants étaient
persécutés et arrêtés là bas. Pour
cette raison elle pratiquait en privé chez elle. Finalement,
comme sa façon de penser est influencée par les idéaux
démocratiques de l’Occident, elle n’arrivait plus à supporter
de regarder passivement cette persécution injustifiable menée
contre les pratiquants en Chine et elle est sortie distribuer des dépliants
révélant ces injustices.“Le problème est
que la population chinoise n’a pas d’information exacte
sur l’origine de la persécution. La TV montre exclusivement
une propagande et même l’Internet est censurée." explique
Wei qui est visiblement toujours sensible et ébranlée
par ces évènements. Trois policiers en civil l’ont
arrêtée en peu de temps. Sans qu’on s’assure
de son identité, elle a été forcée à rester
six jours dans une cellule-cage sans nourriture, sans boisson et sans
qu’on lui permette d’aller aux toilettes. Elle a été plus
tard menée pour une interrogatoire et elle a du partager une
cellule de quinze mètres carrées avec vingt autres femmes.
Elles devaient partager une seule brosse à dent et il y avait
un long banc en bois qui servait à s’asseoir le jour et à dormir
la nuit.
Des punaises et un manque de facilité de propreté s’ajouter à leur
misère. “Le lavage de cerveau est le but principal des
gardiens. Une fois j’ai été amenée loin
du bâtiment central et ait été tourmentée
pendant vingt quatre heures sans interruption par douze aides à la
rééducation et des policiers. " Elle a été privée
de sommeil, empêchée de dormir, de s’allonger ou
de rester debout et on l’a obligé à s’accroupir.
Elle a du supporter une propagande constante. En plus de l’angoisse
physique et mentale croissante, elle a été battue et
menacée d’encore plus de violence. Le but de la torture était
de faire signer une "confession " et d’obliger la victime
d’adopter l’attitude du gouvernement envers le Falun Gong.Après
deux mois de détention préliminaire et sans procès,
condamnation ou avocat, Wei a appris qu’elle devait passer deux
ans dans un camp de travail pour femme afin d’être rééduquée.
Les prisonnières devaient emballer 6 000 baguettes chaque jour
et collé dessus une étiquette disant "aseptisés" ;
elles commençaient à travailler tôt le matin jusqu’à tard
dans la nuit et les détenues étaient constamment exposées à des
slogans de propagande. Elles devaient aussi tricoter des pull-overs,
des gants et des écharpes qui étaient plus tard exportés à l’Ouest à un
prix très bas.
“Ils se servaient des codétenues
comme informatrices et pour perpétrer des violences physiques
et en retour on leur promettait un ou deux mois de réduction
de peine." a dit Wei. Malgré toute la souffrance et la
torture qu’elle a subies, Xiong Wei pense quand même qu’elle
a eu un meilleur traitement que d’autres pratiquants de Falun
Gong. " J’ai toujours pensé que c’était
du à une pression qui venait de l’étranger." dit-elle "mais
comme je n’avais aucun contact avec l’extérieur,
et on ne nous permettait même pas de parler l’une avec
l’autre, je ne pouvais qu’espérer."Le 5 janvier
2004, son tourment s’est enfin terminé et elle a été libérée.
Avec ses documents elle a reçu deux paquets de cartes postales
envoyées par des supporters étrangers, lui demandant
de ne pas perdre courage et faisant appel pour sa libération.
Après être restée plusieurs mois chez ses parents
elle est retournée en Allemagne en septembre.“Je sais
combien la persécution est horrible en Chine et qu’il
reste encore des centaines de milliers qui sont détenus sans
aucune raison” dit elle. Actuellement elle voyage à travers
l’Allemagne pour raconter son expérience et par-dessus
tout pour dire « Merci » à tous ceux qui l’ont
soutenue. Elle a voulu exprimer sa gratitude à Cham et elle
l’a effectivement faite.
Publié : Mercredi, 1. décembre 2004