Après avoir été envoyée dans un camp de travaux forcés et torturée pour avoir fait appel à Pékin, une nouvelle pratiquante retrouve la liberté grâce à sa droiture d'esprit (Deuxième Partie)

(Minghui.org)

4. Eliminer les influences néfastes durant une Session de lavage de cerveau à Tuanhe

L'après midi du cinquième jour de ma grève de la faim, cinq d'entre nous avons été transportées à la Troisième Sous-Division du Camp de Travaux Forcés de Tuanhe, l'endroit où sont pratiqués les lavages de cerveau. La Troisième Sous-Division renfermait de soixante-dix à quatre-vint pratiquantes de Falun Dafa, mais toutes avaient été forcées de renoncer à leurs convictions et purgeaient des peines de prison. Yao Jie et Teng Chunyan y étaient également détenues et on disait qu'elles avaient participé à la persécution en faisant elles-mêmes des lavages de cerveau. Le personnel de prison a cessé de nous gaver de force et de nous administrer les gouttes IV, mais nous avons continué la grève de la faim. Le soir, j'ai été assignée à la Classe No. 5.

Le lendemain matin, très tôt, le personnel a débuté un programme de lavage de cerveau visant à nous forcer à renoncer à nos convictions en Falun Dafa. Durant la journée ils essayaient de nous forcer à regarder des vidéos diffamant le Dafa. Le soir, chaque pratiquante était encerclée par plusieurs personnes à la fois qui essayaient de la désorienter et de semer la confusion dans son esprit jusqu'à ce que la pratiquante renonce à ses convictions. Ils appelaient cela, "offrir leur assistance et leur aide," ou essayer de nous "éveiller". Mais ils faisaient de fausses citations de Maître afin de semer le trouble dans notre esprit. J'ai résisté à leurs tentatives en me levant quand ils me demandaient de m'asseoir, je regardais tout sauf la vidéo quand ils m'ordonnaient de la regarder, ou alors je fermais les yeux quand ils m'ordonnaient de les ouvrir. Quand ils me demandaient de parler, je leur récitais les enseignements du Falun Dafa.

Le troisième jour au Camp de Travaux Forcés de Tuanhe, l'une de nous dont nous pensions qu'elle était la plus forte, a renoncé à ses convictions. Dans le passé, elle n'avait pas renoncé bien qu'elle ait été menottée et enchaînée pendant plus de deux semaines ou après avoir été battue pendant plusieurs jours à coups de bâtons. J'étais dépitée et j'ai encore mieux réalisé combien le xiulian est sérieux.

Après cet événement que le personnel a qualifié de "victoire fructueuse," ils ont été encore plus agressifs. De six à sept heures du matin, ils ont commencé à essayer de nous forcer à céder, en dépit du fait que nous étions extrêmement affaiblies physiquement. Plusieurs personnes du personnel m'ont assaillie tour à tour sans me laisser un moment de répit et ils continuaient ainsi jusqu'à trois ou quatre heures du matin, heure à laquelle j'avais enfin le droit de dormir.

Les responsable du Camp de Travaux Forcés de Tuanhe offraient des compensations ou des récompenses à ceux qui participaient à la persécution contre les pratiquants de Falun Gong, ceci encourageait les persécuteurs à exercer encore plus de pression sur nous quand ils nous forçaient à regarder les vidéos de propagande diffamant le Maître et le Dafa. Les souffrances physiques ne nous faisaient plus peur. Dans cet environnement pervers, la torture mentale était bien plus sévère que la douleur physique. Cette torture est indescriptible. Le programme de lavages de cerveau était très éprouvant et l'équipe nous attaquait sans relâche sur la plan psychologique. Cette férocité était si violente que j'avais l'impression qu'elle pouvait nous happer à n'importe quel moment.

En mon for intérieur je disais à Maître, "Maître, en tant que disciple, je ne trahirai jamais le Dafa, et je protégerai le Dafa au prix de ma vie. Si je devais mourir, je ne ferais rien qui puisse endommager ni votre image ni le Dafa." Je consacrais tout mon temps à réciter sans arrêt les quelques textes sacrés que j'avais appris au centre de détention, pour m'encourager et renforcer ma droiture. Maître nous avait dit,

"En tant que pratiquant, il n'y a pas d'exemple, le chemin pris par chacun est différent, "

"Le Xiulian est justement difficile, ce qui est difficile c'est qu'au moment où le ciel s'effondre et la terre s'affaisse, ou la perversité persécute frénétiquement, au moment critique de la vie ou la mort, vous êtes toujours capable de continuer à marcher fermement sur votre chemin de Xiulian, aucune affaire dans la société de l'humanité n'arrive à interférer avec vos pas sur le chemin du Xiulian." ("Chemin")

Sous cette pression insoutenable, deux autres personnes ont écrit une déclaration contre Maître. J'étais dévastée. J'ai vu plus clairement combien ces forces anciennes sont mauvaises et hideuses. Elles veulent juste pousser à bout les pratiquants et les faire adopter l'enseignement "d'écoles déviées."

"Elle est naturellement mauvaise, elle est naturellement perfide, elle est naturellement perverse, tout comme le poison, même si vous lui demandez de ne pas empoisonner les gens, elle n'y arrive pas, elle est tout simplement une chose comme ça."

("Enseignement de la Loi lors de la Conférence de Loi au Canada en 2001")

Seulement deux pratiquants déterminés ont résisté. Le personnel du camp a changé de tactique et commencé à bien nous traiter. Ils nous ont aidées à nous laver les cheveux et les pieds, ainsi que nos vêtements. Ils nous aidaient dans tout ce que nous faisions, même sans qu'on leur demande. Une nuit, les prisonnières de notre cellule étaient toutes autour de moi. Une vieille femme m'a tendu une tasse remplie d'eau et m'a demandé de la boire. Elle semblait me conseiller sincèrement, "regarde-toi un peu. Bois un peu, ça ira mieux. Sinon, je garde la tasse ici pour toi jusqu'à demain matin." Les autres s'y sont mis aussi, "Sinon, nous allons tous rester debout." Je n'étais pas convaincue. Cela a duré longtemps. Finalement ils m'ont houspillée, m'ont accusée de n'avoir aucun sentiment, aucune amitié et ils m'ont laissée seule.

Ils avaient recouru à de nombreuses méthodes sournoises, mais en vain. Au contraire, nous les pratiquants récitions souvent les textes de Maître tout haut pour limiter les facteurs néfastes, pour inspirer la droiture chez les autres et tout en espérant qu'ils s'éveillent à la vérité. Certains d'entre eux étaient dans des cas désespérés. Mais d'autres avaient commis des crimes sous la pression et sous l'influence d'une mauvaise pensée, même momentanée. Par la suite ils étaient si désespérés qu'ils auraient presque préféré mourir, ils ne pouvaient pas oublier le mal qu'ils avaient fait.

La chef de notre équipe, une femme du nom de Zheng m'a demandé, "Si tu meurs de faim, comment pourras-tu pratiquer les exercices et atteindre l'Eveil?" J'ai répondu, "Je ne pense plus à l'Eveil. Je fais juste ce qu'un pratiquant doit faire. Je veux juste être responsable pour vous tous et contribuer à créer un environnement de pratique pacifique pour les générations futures, au prix de nos larmes et de notre sang si nécessaire." Elle savait qu'il était impossible de me détourner de Dafa et a fini par abandonner.

A l'approche du Festival du Printemps (le Nouvel An Chinois), dans cet environnement hostile et solitaire j'ai commencé à être nostalgique de mon pays natal. Incapable d'abandonner cette notion humaine, j'ai négocié avec le centre de détention et accepté de donner mon nom. Ils m'ont promis de me renvoyer chez moi à une condition, c'est que je boive une tasse de lait. Je l'ai fait mais j'ai tout de suite réalisé que j'avais eu tort. Maître a dit dans l'article intitulé "Disciples de Dafa pendant la période de la rectification par la Loi,"

"Si des disciples de Dafa pendant la persécution perverse n'ont pas bien fait ou se sont eux-mêmes relâchés, il est fort probable que les résultats antérieurs soient réduits à néant."

Le lendemain, j'ai été renvoyée au centre de détention et ai continué ma grève de la faim. J'étais si maigre qu'ils avaient peur que je meure sur place. Ils m'ont de nouveau envoyée à l'hôpital de la police.

5. Abandonner la pensée de vie et de mort, être relâchée de ce lieu funeste

De nombreuses pratiquantes avaient été torturées sauvagement dans cet hôpital. J'ai totalement refusé de coopérer avec eux quand ils ont essayé de m'injecter des substances ou de me gaver de force. Ils m'ont attachée au lit. Ils m'ont attaché le cou avec un drap et ont collé du scotch sur mon visage. J'ai crié, "La police persécute les personnes de bien!" L'équipe a alors tenté de me couvrir la bouche. Ils n'ont pas réussi à m'injecter de substances avec des seringues ni à insérer de tube en moi. Cette histoire s'est répandue partout. Ils n'avaient plus d'autre choix que de me renvoyer au centre de détention.

Au centre de détention, j'étais surveillée 24 heures sur 24. J'ai résisté à leurs tentatives de me gaver de force ou de me faire des injections. A ce moment là, un nouveau groupe de pratiquantes venait d'arriver au camp. Elles ont pleuré en voyant l'état dans lequel j'étais. Je leur ai dit simplement de faire ce que Maître avait dit,

"[…] il ne faut pas attendre, il ne faut pas être dépendant, il ne faut pas compter sur le changement des facteurs extérieurs. Chacun de nous est en train de créer l'histoire pour le futur."

("A tous les élèves [participant] à la Conférence de la Loi de l'Europe du Nord")

J'ai mis en application ce que je savais et encouragé les autres pratiquants de dépasser ces arrangements pervers. Le centre ayant peur de l'influence que je pouvais avoir sur les autres m'a renvoyée à l'hôpital de police.

A l'hôpital j'ai été attachée mains et pieds à un lit, l'équipe médicale a tenté de me faire des injections ou de m'insérer un tube de force dans la bouche. J'ai résisté de toutes mes forces. Sans mes mains, j'allais utiliser mes dents. Je n'avais pas peur de la mort et j'avais l'esprit calme. Je voulais juste faire ce qu'un pratiquant doit faire, clarifier la vérité sur la persécution aux policiers, aux infirmières et dénoncer les crimes les actes répréhensibles commis contre le Falun Dafa, cela les a fait beaucoup changer. Même les policiers les plus brutaux étaient émus et certains ont commencé à m'aider. Un jour, mes tentatives pour enlever la seringue et le tube ont énervé les responsables de l'hôpital. Mon bras était tendu et attaché au lit. Mes jambes étaient aussi tendues et attachées à l'extérieur du lit. Personne n'avait le droit de me détacher sans la permission de l'hôpital. Les chaînes faisaient beaucoup de bruit la nuit. Vers minuit j'ai entendu des pas s'approchant et s'arrêtant devant ma porte. Après un long moment, une officier de police qui était dure avec moi auparavant est rentrée et a détaché les chaînes pour moi. Elle m'a dit, "Je suis debout dehors depuis longtemps et je ne pouvais plus supporter de te voir souffrir. Tu n'as rien fait de mal. Si j'étais président du pays, je vous relâcherais tous." Je ne l'avais jamais vue comme ça avant.

Maître a dit,

"En tant que disciple de Dafa il faut rejeter complètement tous les arrangements des forces anciennes perverses."

("La Grande Loi est indestructible")

Je ne tolérerais rien qui ne soit pas pour moi. La nourriture liquide qui avait coulé dans ma bouche je la recrachais systématiquement. Ils ne trouvaient pas de veine pour m'y injecter quoi que ce soit. Les responsables de l'hôpital ont eu peur et ils m'ont renvoyée au centre de détention.

Les responsables du centre de détention et les gens du "bureau 610" avaient déjà décidé de m'envoyer au camp de travaux forcés de Tuanhe. Je n'ai passé qu'une journée au centre de détention. Pour que le camp m'accepte, ils m'ont d'abord renvoyée à l'hôpital pour y suivre un traitement [et améliorer mon état].

J'ai continué à résister à la persécution après avoir été envoyée à l'hôpital. J'ai recraché la nourriture liquide qu'ils essayaient de m'injecter. Ils ne trouvaient toujours pas mes veines. Même s'ils en trouvaient pour essayer de m'injecter le 'IV", mon sang était si épais qu'ils devaient arrêter. Le centre de détention n'a pas pu attendre le quinzième jour du Calendrier Lunaire et m'ont directement envoyée au Camp de Travaux Forcés de Tuanhe à Pékin ainsi que d'autres pratiquants alors que j'étais encore très faible et ne pouvais pas me lever. Ce camp ne m'a pas acceptée, alors les responsables du centre de détention m'ont renvoyée à l'hôpital de police. L'hôpital a refusé catégoriquement. Les policiers n'ont eu aucun choix que de me reprendre au centre de détention.

Les responsables du centre de détention n'étaient pas à l'aise de m'avoir là. Le chef du centre est venu en personne pour me surveiller. Il a essayé pendant 24 heures de me gaver de force, je n'ai pas du tout coopéré avec eux. La nourriture liquide qu'ils ont essayé de m'injecter, je l'ai recrachée. Ils n'ont pas trouvé de veine non plus et ont pensé que j'étais en train de mourir. Ils ont rapporté mon cas aux supérieurs, qui ont eux-mêmes consulté l'administrateur de l'hôpital et l'hôpital a accepté de me reprendre pour deux jours. J'ai donc été envoyée à l'hôpital de police pour la cinquième fois.

Pendant que j'étais à l'hôpital, ils ont mobilisé de nombreuses infirmières et des policiers pour me surveiller jour et nuit. Ils m'ont envoyée des experts du "IV" pour me faire des injections. Il arrivait que plusieurs médecins différents essaient cinquante à soixante fois mais ils ne trouvaient aucune veine. Toutes les infirmières et les policiers de l'hôpital sont venus me voir pour me demander, "Tu n'as pas peur de mourir?" Je leur ai répété ce que Maître avait dit,

"Il faut savoir qu'une fois que l'homme connaît la vérité et le vrai sens de l'existence de la vie, il donnera sa vie pour cela sans le moindre regret."

("Mes quelques réflexions")

Deux jours ont ainsi passé à l'hôpital de police. Le chef du centre de détention m'a apporté les papiers administratifs pour me relâcher pour raison médicale et m'a dit, "On ne va pas te réclamer les quelques dizaines de milliers de yuan que l'on a dépensé pour toi. Tu n'as qu'à signer ce papier et manger quelque chose. Comme ça tu auras assez d'énergie pour rentrer." J'ai refusé de signer quoi que ce soit et j'ai demandé à être relâchée sans condition. Le lendemain, la personne de mon agence provinciale à Pékin est venue. En me voyant sur une chaise roulante, il a eu peur que je meure en route et il n'a pas osé me ramener chez moi. Il a donc demandé à ma famille de venir me chercher et demandé de ne pas parler de la manière inhumaine dont j'avais été traitée.

Le 5 mars 2002, je suis rentrée chez moi et j'ai pu de nouveau me fondre dans le processus de la rectification de la Loi.

J'avais obtenu la Loi un peu plus de deux mois auparavant, mais j'ai réussi à me libérer de ce repaire de malfaiteurs en 99 jours. Cela a été possible parce que je crois sincèrement en Maître, au pouvoir de Dafa et en la protection bienveillante de Maître.

(A suivre)

Première partie : http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/3/10/45905.html

Traduit de l'anglais le 21 avril 2004 :