Camp de travaux forcés de Masanjia – Vies brisées, mental anéanti (Troisième Partie)
(Minghui.org)
1ère partie:http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/3/18/46167.html
2ème partie: http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/3/21/46281.html
5. Réformés par la peur et sous la pression
En septembre et octobre 2001, des pratiquants ont été envoyés au camp de Masanjia dans de grands camions de prisonniers de 50 personnes chacun. Avec autant de gens, on en entendait toujours parler dans les couloirs, les escaliers, les toilettes et les cafétérias.
Les pratiquants connaissent le bien fondé du Falun Dafa, ils ne veulent pas trahir leur conscience. Mais face aux pressions incessantes des persécuteurs professionnels de Masanjia, certains n'ont pas réussi à abandonner les peurs humaines et leurs attachements. Durant les batailles douloureuses, ils n'ont pas résisté aux forces anciennes en véritables pratiquants. Ils se sont roulés par terre, ont pleuré, "Mon dieu, que vais je faire ? Comment survivre ?"
De nombreuses personnes ont craqué sous cette pression extrême et ont écrit en pleurs les "3 déclarations" pour renoncer à leurs convictions. Leurs mains tremblaient tellement qu'ils arrivaient à peine à écrire.
Certains pratiquants devaient lire les "3 déclarations" devant tout le monde. Ils restaient là debout pendant 20 minutes, essayant de se forcer à parler mais aucun son ne sortait de leur bouche.
Jour après jour, on forçait les gens à trahir leur conscience et à compromettre leurs convictions. Sans répit ils ont souffert de désespoir en voyant leur droiture happée par le mal et en réalisant qu'ils étaient tombés du paradis pour aller en enfer.
Une fois qu'ils ont eu cédé, on les a forcés à écrire toutes sortes de déclarations pour "se révéler". Même après avoir été relâché du camp, ils ont dû garantir qu'ils avaient totalement trahi leur foi. On leur a demandé de diffamer Bouddha et le Falun Dafa. On les a forcés à dénoncer et à trahir d'autres pratiquants. Puisqu'ils s'étaient déjà trahis eux-mêmes ainsi que leur foi, ils arrivaient à trahir leur famille, leurs amis proches, il y a eu beaucoup de tragédies. Les maris trahissaient leurs femmes, les sœurs se trahissaient entre elles, les voisins trahissaient leurs amis. Les mères qui renonçaient à leurs convictions devaient fouetter leurs filles pour les faire renoncer au Falun Dafa.
6. Tragédies familiales après qu'ils aient renoncé à leurs convictions
La famille des pratiquants détenus à Masanjia voient couler le sang et souffrent sans cesse.
Les pratiquants sont souvent condamnés de un à trois ans au camp de Masanjia. Beaucoup de proches se mettent à haïr les femmes des prisonniers (qui pratiquent aussi le Falun Gong).
La plupart des pratiquants de Masanjia sont des femmes entre 40 et 60 ans. Elles ont des parents et des enfants, elles sont souvent le pilier de la famille. Certaines d'entre elles avant d'être arrêtées s'occupaient de leurs parents malades. Leurs enfants pleurent chaque jour en leur absence. On entend beaucoup d'histoires déchirantes sur la famille des pratiquants.
La famille des pratiquants compte les jours en attendant qu'ils soient relâchés.
Les parents des pratiquants sont souvent très âgés. Incapable de supporter le choc, ils meurent avant que leurs enfants ne soient relâchés.
Lors d'un témoignage, une pratiquante de Liaoning a dit : "Je peux imaginer combien il est pire pour la famille des pratiquants de les voir forcés de quitter leur domicile ou être torturés à mort. Le Falun Gong est pratiqué dans plus de 60 pays. C'est seulement en Chine que les gens doivent défendre leurs droits élémentaires au prix de leurs vies."
7. Le sort de ceux qui trahissent leur conscience
Le camp de Masanjia tire profit du fait que les pratiquants ont envie de rentrer chez eux, sont plus ou moins attachés à la célébrité et à l'argent. Ils visent les pratiquants solides, en affichant des notes sur les murs pour tromper ceux qui veulent partir en disant qu'on leur assigne des taches pour participer aux lavages de cerveau. Ceux qui cèdent essaient d'inciter les autres pratiquants à abandonner leur pratique comme ils l'ont fait eux-mêmes. Au camp on voit souvent des conflits qui rappellent ceux de la révolution culturelle.
Un pratiquant de Liaoning a dit, "Une fois que l'on renonce à ses convictions, la vitesse à laquelle on tombe nous précipite en enfer." Certains pratiquants qui ont eu le cerveau lavé développent de la haine à l'égard de ceux qui refusent d'être réformés. Ils deviennent un outil de persécution pour le camp. Le Falun Gong les avait rendus innocents et bons. Après avoir accepté la propagande des lavages de cerveau, leur nature humaine a été détruite et plus rien ne les arrête.
Une femme qui avait eu le cerveau lavé ne s'arrêtait plus de proférer des insultes. Elle frappait les pratiquants si fort au visage qu'ils en perdaient la vue. Quand elle s'énervait elle plantait des aiguilles dans la main des autres pratiquants. Une professeur d'université qui pratiquait autrefois le Falun Gong s'était mise à dénoncer les autres pratiquants et à aider les policiers à trouver de nouveaux moyens de torture.
Une fois que ces gens se trahissent eux-mêmes et trahissent leurs convictions, ils perdent leur sens de la droiture et leur contrôle de soi. Ils abandonnent totalement ce qui reste d'humain chez eux. Contrairement à leur habitude, ils se mettent à gaspiller la nourriture, à se quereller entre eux pour des broutilles, et ils cessent d'être conciliants durant les disputes. Ils n'ont plus de respect pour les divinités et la remplacent par l'arrogance et les attachements politiques.
La plupart des pratiquants qui avaient reçu un lavage de cerveau avaient profondément changé au niveau de leur personnalité. Quand ils étaient contents, ils riaient comme des hystériques, et ils pleuraient à la moindre déception. Une diplômée de l'université en génie et en sciences, était toute excitée en entendant la nouvelle des Talibans qui avaient fait exploser une bombe sur la statue du Bouddhra Bamiyan en Afghanistan. Elle a commencé à crier, à danser et à faire la fête avec d'autres pratiquants qui avaient eu le cerveau lavé, cette explosion visant une statue de Bouddha se conformait à leur nouvelle mentalité.
Les programmes de lavage de cerveau violents à Masanjia ont transformé d'innombrables personnes de bien en personnes sans âme au service des autorités de Masanjia parce qu'ils cherchaient à réduire la torture et voulaient être libérés rapidement.
8. Les policiers travaillant à Masanjia sont aussi victimes de la politique de persécution du régime de Jiang
De nombreux policiers ont été envoyés à Masanjia après avoir fini l'école. La plupart d'entre eux n'étaient pas contre le Falun Dafa au début, et certains étaient même remplis de bonne volonté à l'égard du Dafa. Mais dans cet environnement où le bien devient mal, où l'on renverse les valeurs, ils ont été forcés à faire subir des lavages de cerveau aux pratiquants pour qu'ils renoncent à leur foi en Falun Gong. Leur statut est directement lié au nombre de pratiquants qu'ils arrivent à réformer. Chaque jour ils reçoivent des documents visant à diffamer le Dafa, on leur dit combien il est bon de faire "se réformer" les gens, et on leur impose un point de vue différent du leur. Ils sont devenus mauvais sans s'en rendre compte. Ils ont étudié comment faire subir des lavages de cerveau aux pratiquants, croyant vraiment que ces techniques pouvaient aider les pratiquants.
Les policiers s'occupent souvent des pratiquants de manière ostentatoire. Certains chefs achètent des fruits pour tout le monde, puis dans leurs rapports ils se ventent d'être "altruistes", "de se mettre au service des autres". Durant les grandes vacances, les policiers font la fête avec les prisonniers, ils dansent et chantent. En surface, on dirait un pique nique d'entreprise. Les autorités font bien attention de ne pas être cruels à l'égard des pratiquants, au lieu de cela ils envoient les anciens pratiquants, maintenant collaborateurs pour faire le sale boulot de torture, ainsi les autorités peuvent documenter le fait qu'ils ont pris soin des pratiquants qui avaient été maltraités et qu'ils ne sont pas impliqués dans les crimes commis contre les pratiquants.
Certains chefs de police étaient droits au début. Ils ne voulaient pas transformer de force les pratiquants pour obtenir des avantages. Mais sous la pression ils sont devenus insensibles. Quand il n'y a pas de rétribution karmique directe suite à leurs actes, ils n'y croient plus que les crimes sont punis. Certains d'entre eux disent avec arrogance, "S'il y avait un enfer, j'y serais déjà. Quand je serai mort vous pourrez penser ce que vous voudrez."
A Masanjia, les plus cruels sont récompensés.
Dans cet environnement hostile, certains pratiquants ont continué de clarifier la vérité aux policiers, mais trop peu pour que cela soit efficace. A part rester droit, les pratiquants qui venaient d'arriver avaient peu d'occasion de faire la différence, ils n'avaient pas l'occasion de parler aux policiers. Chaque jour les policiers sont assaillis d'informations diffamatoires sur le Falun Gong, sans s'en rendre compte, ils sont devenus victimes des mensonges de Masanjia.
Depuis le début de la persécution de Jiang contre le Falun Gong en 1999, suite à des démonstrations de zèle de gens comme Su Jing (à la tête de Masanjia), Masanjia est devenu une machine de torture du cœur humain qui détruit la bonté chez les gens et dévore leur âme.
9. La dernière frontière du cœur humain
Les autorités sont peut-être dures, mais il y a beaucoup d'exemples de lavages de cerveau faits par des gens qui n'ont pas envie d'y participer. C'est bien connu à Masanjia, mais les autorités ne s'intéressent qu'au nombre de pratiquants réformés, plutôt qu'au fait que ce soit réel ou qu'au sang versé et aux douleurs causées. Su Jing et ses complices sont motivés par l'argent et les promotions qu'ils acquièrent à mesure que des pratiquants sont réformés, ils assistent Jiang Zemin et Luo Gan de leur plein gré.
Quand ils font des lavages de cerveau, ces collaborateurs révèlent quand même à des personnes de confiance "je ne pouvais plus supporter la torture, mais mon cœur n'a pas changé. Je garde 'Vérité, Bonté, Patience' au plus profond de mon cœur."
Un pratiquant originaire de Liaoning a donné ces quelques exemples:
- Un jour durant le repas, une pratiquante de ma cellule pleurait dans son bol de riz. Plus tard elle m'a dit, "Aujourd'hui, c'est l'anniversaire du jour où j'ai découvert le Falun Dafa et commencé à pratiquer." Elle était nostalgique du temps où elle pratiquait.
- Une ancienne pratiquante était devenue chef des sessions de lavage de cerveau, mais avant de quitter le camp, elle m'a pris la main et m'a chuchoté à l'oreille, "Tu as raison de ne pas te laisser faire!"
- Durant les séances de lavage de cerveau, je boitais suite aux tortures. Un jour, une pratiquante originaire de Lingyuan est venue me donner une tasse d'eau. Elle m'a regardée dans les yeux et m'a ordonné, "Bois cette eau!" Je l'ai bue; c'était une tasse avec de l'eau sucrée pour me redonner des forces.
- Quand j'ai quitté ce groupe, j'ai trouvé une boîte de sucre et six œufs dans mon sac. Je savais que c'était la vieille dame de l'île de Hulu qui avait un cancer du poumon. Son mari venait juste de lui rendre visite. Elle m'a dit, "Le Falun Gong m'a sauvé la vie. Je suis guérie. Je viens de voir les radios de l'hôpital."
- Quand j'étais dans un autre groupe, il y avait une étudiante qui avait reçu un lavage de cerveau depuis un mois. Durant les travaux forcés, elle chantait toujours en son for intérieur: "mon cœur n'a pas changé." Peu de temps après, elle a déclaré à tout le monde que sa réforme était nulle et non avenue.
A suivre…
26 février 2004
Traduit de l'anglais le 24 avril 2004 :
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