(Minghui.org)

Par Dean Pritchard, journaliste

Une femme, battue et en sang, est accroupie dans une minuscule cage de bois alors qu’un garde tout près affiche un regard vague. Une autre femme, les mains attachées au dessus de la tête, est battue avec une lourde matraque. Une troisième, des tiges de bambous enfoncées sous les ongles, fixe le sol au loin pendant qu’un garde la menace avec une matraque. Leur crime? Pratiquer une forme ancienne de méditation et d’amélioration personnelle appelé Falun Dafa (aussi nommé Falun Gong).

Hier après-midi, à l’extérieur du centre de Convention de Winnipeg, l’association canadienne du Falun Dafa a mit en scène la reconstitution sordide de la torture. Le but était de sensibiliser et d’informer la population sur la persécution de millions de pratiquants de Falun Gong en Chine.

Alors que les passants trouvaient ces scènes incroyables, ces dernières n’étaient que trop réelles pour Lizhi He.

Il a passé 3 ans et demi dans une prison à Pékin après été surprit en train de poster des lettres à ses amis, lettres qui dénonçaient la propagande anti Falun Gong du gouvernement.

 ‘BASE SUR DES MENSONGES’

He, qui vit à l’heure actuelle à Winnipeg a dit, « À ce moment là, toute la propagande visait à diffamer le Falun Gong. Tous les documents étaient basés sur des mensonges. »

He a dit que le Falun Gong lui avait beaucoup apporté et que l’enseignement est basé sur les principes de Vérité, de Compassion et de Tolérance.

Pendant son incarcération, il a été torturé par électrochocs et a attrapé la tuberculose.

Reconnu comme “prisonnier de conscience” par Amnesty International au Canada, He a émigré au Canada en janvier dernier peu après sa mise en liberté.

Dave Meek, porte-parole de l’association Falun Dafa au Canada, a dit que le Falun Gong est une pratique spirituelle ancienne qui n’a été présentée au grand public en Chine qu’en 1992. En quelques années seulement le nombre connu de pratiquants de Falun Gong en Chine a atteint les 60 (70 à 100) millions, rivalisant avec le nombre de membres du parti communiste chinois.

Meek a dit qu’en 1999, l’ancien dirigeant chinois Jiang Zemin avait officiellement donné l’ordre d’éradiquer la pratique. Depuis, c’est entre 10 000 et 500 000 pratiquants qui ont été torturés à mort ou emprisonnés pour leur croyance.

“Du au système fermé de la Chine, il est virtuellement impossible d’obtenir les statistiques exactes. Aucune information ne rentre ni ne sort de la Chine sauf celles qui proviennent de sources secrètes, de fuites ou de gens qui ont émigrés et qui ont le coeur de faire connaître ce qui s’y passe. »

http://www.canoe.ca/NewsStand/WinnipegSun/News/2004/08/17/586769.html

Traduit au Canada le 27 août 2004