(Minghui.org)
Mon nom est Mme Zhang Shubi et j'ai 65 ans. Je demeure dans le chef-lieu de Zitong, comté de Tongnan, ville de Chongqing. Je suis une fonctionnaire gouvernementale à la retraite. Je désire partager ce que j'ai éprouvé lorsque je suis allée à Beijing deux fois, faire appel pour le Falun Gong.
Le 26 février 2000, je suis allée à Beijing faire appel au Bureau d'Appels du Conseil d'Etat et au Bureau de Congrès National du Peuple. Le personnel là m'a donné un formulaire à remplir. Le formulaire complété, la police m'a escortée au Bureau Administratif de Chongqing à Beijing. Au début de mars, la police m’a escortée à nouveau dans le comté de Chongqing tout en obligeant ma famille à payer 3,000 yuans (1) pour des soi-disant « frais d’escorte ». Vers 19 h00, le 6 mars, le policier Zhang Liang a commencé son interrogatoire dans le bureau du commissariat de la police. Il ne m’a pas permis de dormir pendant 2 nuits et un jour. Par la suite il m’a envoyée à un centre de détention et ils m’ont détenue là illégalement.
J’ai continué ma pratique du Falun Gong durant ma détention. A cause de cela, Yan Mi (un gardien) et Li Zigui (chef du centre de détention) m’a persécuté en me soumettant à la persécution appelée « poulet qui mange du riz » Premièrement, on m’a enchaîné les pieds et menottée les mains aux chevilles. Je ne pouvais pas me tenir debout, alors je devais m’accroupir pour marcher et dormir. Cette torture a duré plus de 20 jours. Finalement, ceci a duré jusqu’au 3 avril lorsque j’ai été transférée à un autre centre de détention. Neuf personnes se partageaient une petite pièce, sans aucune lumière du jour. C’était très humide, dépressif et nauséabond. Il n’y avait qu’un carré de 8 pouces dans la porte, ce qui permettait seulement à un peu d’air de pénétrer de l’extérieur dans la pièce. Au début juin, ma famille a payé 1,000 yuans pour mon cautionnement.
En novembre 2000, je suis allée à Pékin faire appel une deuxième fois. J'ai validé Dafa à la Place TianAnMen. J'ai été arrêtée par la police immédiatement sur les lieux et détenue au commissariat de police du secteur TianAnMen. Plus tard j’ai été transférée au bureau administratif de Chongqing à Beijing. Un mois plus tard, j'ai été illégalement condamnée à un an à la brigade de travail de ré-éducation pour femmes Renhe de Chongqing. J'ai complètement perdu ma liberté quand j'ai été détenue là. Douze personnes partageaient une salle, ce qui comprenait un pratiquant de Falun Gong et onze toxicomanes. Les gardiens ont désigné trois toxicomanes pour surveiller un seul pratiquant. Ils surveillaient étroitement le pratiquant 24 heures sur 24. Si le pratiquant allait aux toilettes, se lavait le visage, mangeait ou lavait ses vêtements, ils étaient toujours avec le pratiquant. Nous n'avions pas la permission de parler, ni de marcher librement et nous devions leur obéir. Ils nous punissaient et nous battaient si nous n'étions pas obéissants. Nous avions seulement 5 minutes chaque matin pour aller aux toilettes, brosser les dents et se laver le visage, alors que les toxicomanes pouvaient prendre le temps qu’ils voulaient.
Les gardiens du centre de ré-éducation par le travail avaient été envoyés au camp de travail de Masanjia [ 2 ] (de la province de Liaoning) pour un entraînement avec des gardiens plus expérimentés. À partir de ce moment, ils ont utilisé des procédures plus oppressantes pour nous manipuler. On ne permettait pas aux pratiquants de parler entre eu,x ni de se dire bonjour, ni même de se jeter un regard. Ils exigeaient que les pratiquants étirent leurs jambes quand ils étaient au lit, comme dans la position de torture : « le Banc de Tigre » (3) Ils interdisaient aux pratiquants de plier leurs jambes, parce qu'ils pensaient que les pratiquants pratiquaient le Falun Gong. S'ils voyaient que les jambes d'un pratiquant n'étaient pas droites le matin, ils lui redressaient immédiatement les jambes. Plus tard, ils n’ont même pas permis aux pratiquants de s'asseoir sur un lit. S'ils trouvaient des pratiquants assis sur un lit, ils les punissaient en les forçant de se tenir debout pendant de longues périodes [4]. Les gardiens nous ont également forcés à visionner les programmes de TV qui diffamaient le Falun Gong
Le 30 octobre 2001, j’ai été transférée au camp de travail pour femmes de Maojiashan, à Chongqing . Le lendemain matin à 5 h00, j’ai émis des pensées droites avec 6 compagnes pratiquantes et les gardiens nous ont immédiatement battues et nous ont donné des coups de pieds. À partir de ce moment, à chaque jour de 6 h30 jusqu’à 23 h00 nous avons été forcées à nous « asseoir sur un petit banc minuscule » (5) sans parler.
J’ai subi toutes les sortes de torture au camp de travail.
En novembre, 2001, ma peine de ré-éducation par le travail s’est terminée. La police locale m’a transférée au centre de lavage de cerveau de Tongnan et a continué à me détenir. Je n’ai été libérée que le soir du 31 décembre 2001
Ils m’ont également persécutée financièrement. Depuis le mois de novembre 2000 jusqu’à ce jour, ils m’extorquent 50 yuans, chaque mois, à même mon salaire.
[1] yuan est la devise chinoise.. 500 yuans est le salaire mensuel moyen d’un ouvrier urbain en Chine
[2] Le Camp de travail de Masanjia : camp notoire de la ville de Shenyang, province de Liaoning qui utilise impunément de méthodes de torture sauvage et sans pitié pour persécuter les pratiquants de Falun Gong qui y sont emprisonné là.
[3] Le “Banc de Tigre” moyen de torture: on force les pratiquants à s’asseoir sur un petit banc en fer d’environ 20 cm de haut, avec les genoux attachés ensemble. Les mains attachées dans le dos ou parfois placées sur leurs genoux, on les oblige à rester assis bien droit et à regarder devant eux. Ils n’ont pas la permission de tourner la tête, ni de fermer les yeux, ni de parler à qui que ce soit, ni de bouger. Plusieurs détenus ont la tâche de les surveiller et de les obliger à rester immobile quand ils sont assis sur le banc. D’ordinaire, on place des objets durs sous les jambes ou sous les chevilles du pratiquant pour rendre ce mauvais traitement plus difficile à tolérer (voir l’illustration sur <>)
[4] « Se tenir debout pendant des périodes prolongées” signifie que la victime doit se tenir face au mur toute la journée sauf durant le repas, le repos du soir et pour les toilettes. Ceci commence à 5 h00 le matin jusqu’à 2h00 le lendemain matin lorsque le pratiquant peut enfin se coucher. Cet abus se poursuit pendant plusieurs jours. Si le pratiquant ne peut résister à l’intensité prolongée debout et perd connaissance, les gardiens le gaveront avec des drogues.
[5]”S’asseoir sur un petit banc”—les pratiquants sont obligés de s’asseoir sur un petit banc sans dossier. Ils sont forcés de se tenir les pieds attachés ensemble ainsi que les genoux attachés ensemble. Ils sont forcés de s’asseoir tout droit avec les yeux regardant en avant. Les doigts des deux mains sont attachés ensemble et les mains sont placées sur les genoux. Les pratiquants ne doivent pas remuer le corps, les mains, les pieds ni aucun mouvement de la bouche ni fermer les yeux. Ils ne doivent remuer aucune partie du corps, sinon ils sont frappés à coups de poings et de pieds par les gardiens. Les pratiquants doivent demeurer immobiles pendant plus de 10 heures quotidiennement. C'est une moyen de torture employée de façon courante sur les pratiquants qui ne laisse aucun trauma physique visible.
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