The Epoch Times

Le 20 janvier 2005

CCTV

Déconstruction des séquences de “l’auto immolation” montrant que Liu Chunling a été frappé à la tête par un objet lourd.

NEW YORK –C’est sur la Place Tienanmen que s’est déroulée la scène en 1989 qui a coûté sa position au défunt Zhao Ziyang. Il y a seulement quatre ans, le même endroit a également été la scène d’une autre journée noire dans l’histoire de la Chine.

Le 23 janvier 2001, un petit groupe de personnes se serait apparemment immolé par le feu. C’est avec une vitesse surprenante que Xinhua, un média de l’état, a signalé l’incident, affirmant que les immolateurs étaient des pratiquants de la pratique spirituelle Falun Gong.

Toutefois, des preuves démontrent que cet incident était une mise en scène, un coup monté utilisé dans le but de retourner l’opinion publique contre un groupe déjà persécuté pour ses croyances.

Levi Browde, porte-parole pour le centre « Falun Dafa Info », a dit: « Les médias, dont certains média dans l’ouest, ont à plusieurs reprises affirmé avec certitude que les personnes qui s’étaient immolées étaient des pratiquants de Falun Gong, alors que les seuls faits pouvant supporter ces dires proviennent directement du ministère de la propagande de Chine. »

Des ONG (organisations non gouvernementales) ont trouvé des lacunes majeures dans l’histoire propagée à la une par Xinhua. Ils ont décortiqué image après image l’extrait vidéo officiel qui a été diffusé en boucle à la télévision peu après l’incident et ils ont étudié les incohérences se rapportant aux déclarations orales et écrites faites par les médias officiels et par le parti communiste.

John Jaw, président de l’ONG Organisation mondiale enquêtant sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a dit, « La mise en scène de cet incident est tout à fait dans la tradition sanglante du parti communiste et de ses mensonges scandaleux. »

“Ils concoctent une propagande et la répète sans arrêt pour favoriser une campagne de persécution. La même chose s’est produite dans les années 50 avec les capitalistes, pendant la Révolution Culturelle avec les intellectuels et en 1989, lorsque les étudiants sont soudainement devenus ennemis de l’état. Le Parti fabrique et invente dans l’intention d’inciter la population chinoise à la haine envers un groupe particulier de la société. »

Les incohérences de la vidéo

Dans False Fire, un documentaire réalisé par le réseau de la télévision New Tang Dynasty (NTDTV) qui diffuse ses programmes en chinois, une analyse démontre plusieurs incohérences dans la vidéo diffusée en Chine après l’incident. Ce documentaire a gagné un prix.

Une séquence révélatrice au ralenti montre qu’une des femme, Liu Chunling – qui d’après la version de Xinhua serait morte suite aux brûlures – a en réalité été brusquement frappée à la tête avec ce qui semble être une barre de métal; ce coup a été donné par un homme portant un pardessus de l’armée. On la voit s’effondrer immédiatement à terre et il est fort probable qu’elle est morte suite au coup.

Wang Jingdong, un des prétendus immolés, est le centre de plusieurs incohérences. Longtemps après l’incident, la télévision chinoise contrôlée par l’état a interviewé un homme présenté comme étant Wang Jingdong. Toutefois, en comparant les traits du visage de la personne de ce programme avec ceux de la personne sur la place Tienanmen on voit que la personne interviewée est différente de celle qui s’est immolée. La technologie d’identification de la voix a également confirmé que deux personnes différentes ont joué ces rôles.

Les médias examinent les affirmations

Un reporter de CNN était présent sur la scène au début de l’incident, mais il a été immédiatement détenu et son film ainsi que sa caméra ont été confisqués. Tout d’abord, Xinhua a affirmé que la vidéo diffusée à grande échelle provenait de CNN. Cependant, le directeur de l’information de CNN, Eason Jordan, a déclaré dans le Washington Post « Les images utilisées dans les reportages de la télévision chinoise ne peuvent pas provenir de la cassette vidéo de CNN puisque le caméraman de CNN a été arrêté presque tout de suite après le début de l’incident. »

Le journal Post s’est également rendu dans la ville natale d’une des femmes et a conclu, suite à de nombreuses interviews, qu’il était improbable qu’elle soit une pratiquante du Falun Gong.

L’ONG International Education Development avait déjà témoigné en 2001 aux NU de Genève : « Nous avons obtenu une vidéo de cet incident qui d’après nous prouve que cet évènement est une mise en scène faite par le gouvernement. »

Toutefois, plusieurs media occidentaux ont continué, sans aucun esprit critique, de se faire l’écho des affirmations provenant du parti communiste disant que les pratiquants du Falun Gong étaient impliqués.

Reuters, par exemple, dans son calendrier “This day in history”, attribue cet incident au Falun Gong comme étant un fait incontestable.

Browde affirme, « Ces organismes médiatiques – et encore une fois nous incluons ici plusieurs medias occidentaux - ont agit comme des amplificateurs pour les faiseurs de propagande du régime communiste, répandant mensonges et haine à travers le monde. Il me semble pourtant que ce n’est pas quelque chose à laquelle un organisme médiatique responsable souhaiterait prendre part. »

Jaw de WOIPFG a déclaré, « Toutes les preuves indiquent que le parti communiste a menti. Toute personne citant les dires du parti sans mentionner de preuves est tout à fait irresponsable. »

Pour visionner une analyse au ralenti de la vidéo de l’incident, s’il vous plait consulter www.faluninfo.net/videosonline.asp

Source : http://english.epochtimes.com/news/5-1-20/25850.html

Traduit de l’Anglais au Canada le 25 janvier 2005: