(Minghui.org)
En avril 2003, les autorités ont arrêté quelques compagnons de pratique et moi-même du fait que nous pratiquions le Falun Gong et nous ont détenus dans un tunnel situé sous le département de police.
La lumière lugubre dans le tunnel accentuait la férocité des visages des officiers de police. Ils nous ont interrogés les uns après les autres. Lorsqu’un jeune pratiquant a refusé de leur donner son nom, un policier a retiré sa large ceinture et a commencé à fouetter le jeune homme. Sans réfléchir, je me suis jetée sur le pratiquant et j’ai recouvert sa tête avec mes bras pour le protéger. La ceinture s’est abattue sur mes bras et ma tête. Me fouettant avec sa ceinture le policier criait « Reste en dehors de cela ! Quelle est ta relation avec lui ? »
« C’est mon plus jeune frère. Posez votre ceinture ou vous allez regrettez vos actes » ai-je répondu sévèrement.
Pendant que l’officier de police continuait de nous fouetter avec sa ceinture, une petite silhouette s’est approchée de nous depuis l’extrémité la plus lumineuse du tunnel criant « Papa » tout en s’approchant. La silhouette a sorti quelques snacks et a commencé à les manger.
L’officier de police a arrêté de nous fouetter. Alors qu’il regardait son fils sortir les snacks de sa poche, son visage cruel s’est fendu d’un sourire.
Après avoir répondu à son fils, le policier s’est retourné vers nous pour nous fouetter à nouveau.
J’ai laissé partir mon compagnon de pratique et je me suis doucement levée. En regardant le petit enfant âgé de six ans qui ignorait ce qui se tramait dans ces lieux, mangeant encore avec plaisir son goûter, j’étais surprise de constater à quel point cet enfant était indifférent à la scène cruelle qui se déroulait devant lui.
J’ai dit au jeune policier avec sévérité « Sortez votre enfant d’ici ! »
Le jeune policier, au début surpris, a rapidement répondu « Ne t’inquiète pas. Mon enfant a une grande habitude. Il ne sera pas effrayé par une telle scène. »
A ce moment j’ai été très triste au fond de mon coeur. J’ai continué à lui dire sur un ton qui ne laissait pas de place à une réplique « Sortez votre enfant d’ici ! Un jour, dans un futur proche, lorsqu’il comprendra que vous étiez en train de fouetter cruellement et méchamment les personnes les plus compatissantes au monde, il sera certainement déshonoré d’avoir un père tel que vous ! Vous perdrez le respect de vous-même en temps que père ! »
Stupéfait, il est resté debout silencieux dans le tunnel soudainement calme, pendant que ses collègues le fixaient intensément.
Quelques instants plus tard, il a baissé lentement son bras et a remis sa ceinture sur son pantalon. Tenant la petite main de son fils et baissant la tête il est parti. Après quelques pas, il s’est arrêté, s’est retourné s’est abaissé pour parler à son fils. « Dit ‘au revoir’ à tata. Dis lui ‘merci’. » Sa voix était suffisamment forte pour que chaque personne l’entende.
Se retournant et levant sa petite main, le garçon m’a dit « Merci tata, au revoir tata. »
Chacun les a regardé partir. Au moment ou ils ont atteint le bout du tunnel, le jeune officier s’est arrêté, s’est retourné et nous a salué avec sa main droite. Puis il a disparu près du point brillant au bout du tunnel.
Plus tard on nous a dit que ce policier était connu pour son habitude de frapper les gens. Toutefois à dater de ce jour, ces collègues ne l’ont jamais revu fouetter quelqu’un.
Traduit de l’anglais en Suisse le 28/03/2005
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