(Minghui.org)

Juste avant le Nouvel An Chinois 2002, les autorités du camp de travail ont demandé à tout le monde d’écrire leur expérience du camp de travail. J’ai pris cette occasion pour clarifier la vérité et écrire les faits au sujet de Dafa et de la persécution que j’ai subie au camp de travail. Tous les chefs de la division ont lu mon article et Sun, la chef de Division, a dit, « Quand t’a-t-on empêché de dormir [comme tu le dis dans ton article]? Tu dois le réécrire. » Après avoir dit ceci, elle ne pouvait plus bouger son cou. Je lui ai dit, « Ceci est le châtiment karmique. Pourquoi ne le croyez-vous pas? »

Puis, j’ai montré Liu Jinhu du doigt et j’ai dit à tout le monde dans la salle, “C’est un policier pervers bien connu dans notre région locale. Le monde entier le connaît. Il m’a tiré les cheveux au centre de détention et m’a frappé la tête. Il m’a injuriée et battue. Il a même emprisonné mon mari sans raison. Le châtiment karmique pour ses nombreux crimes viendra un jour.” Puis je lui ai dit, « Vous devriez vraiment changer votre comportement. » Il a tourné la tête et est resté silencieux.

--Extraits de l’article

Au mois de novembre 2001, la police a trouvé notre contrat de location en kidnappant un pratiquant. Un grand groupe de policiers a entouré notre site de production de clarification de la vérité de Falun Dafa où deux pratiquants et moi-même vivions. La police a enfoncé le mur à coté de la porte anti-vol pour entrer. Ils ont pris plus de 2 000 Yuan dans la poche de mon manteau et nous ont tous emmenés au centre de détention de Weihai. Le garde a ordonné aux prisonniers de nous fouiller et ils ont pris 6 000 yuans dans la poche de mon gilet, ma montre et une ceinture. Le jour suivant, ils m’ont donné un reçu de toutes les choses qu’ils m’avaient prises, biens personnels qui avait été gagné durement. J’ai fait une grève de la faim pour protester contre la persécution. Le quatrième jour, le garde Deng Yongfu a ordonné à deux prisonniers de me nourrir de force.

Sept personnes se tenaient à coté d’une chaise de métal dans la cour, y compris le médecin du centre de détention, Song Changshuang, deux gardes, trois prisonniers et la prisonnière Duan Jianping, qui était la chef de la cellule 2002. Song Changshuang a dit impatiemment, “Dépêchez-vous, ou je ne pourrai pas rentrer à la maison à temps.” Les prisonniers m’ont menottée à contrecoeur à la chaise de métal. Ils m’ont attaché le haut du corps avec une corde, ils m’ont enchaîné les pieds puis les ont placés sur une planche de métal reliée à la chaise. Un prisonnier m’a chuchoté, « S’il vous plaît, ne nous détestez pas. » Song Changshuang a ordonné à Duan Jianping de m’immobiliser la tête avant de m’insérer un tube dans le nez. J'ai envoyé une pensée, "vous ne pouvez pas me gaver." J'ai crié et lutté de toutes mes forces, Duan Jianping a pressé ma tête et j'ai presque suffoqué parce que le tube s'était coincé dans mon oesophage. Song Changshuang a alors commandé aux détenus de me nourrir avec une grande seringue et le contenu de la seringue s’est renversé tout partout. J'ai lutté et il a essayé de me gaver cinq ou six fois; j'ai crié à pleins poumons. Duan Jianping a mis son corps entier sur ma tête pour m’empêcher de bouger. En conséquence, je ne pouvais plus respirer, mais j’ai finalement été capable de respirer après ce qui semblait être une éternité. Song Changshuang a dit, “Elle ne coopère toujours pas.” Il s’est retourné et est parti. Il savait que c’était le troisième gavage pour moi et qu’il n’avait jamais réussit.

Les détenus ont retiré le tube et ont dit, "Nous n'osons pas leur désobéir. Nous n'avons pas le choix." J'ai ouvert la bouche et ma gorge faisait terriblement mal. Je ne pouvais pas parler. J'ai été portée jusqu’à la cellule. Quelques détenues pleuraient, certaines semblaient graves et certaines m'ont aidé à nettoyer mon visage et mes vêtements. Elles avaient toutes entendu mes cris. Ce soir-là, Duan Jianping a eu une crise cardiaque et a été emmenée à l’hôpital.

Le jour suivant, j’ai vomi sans arrêt, étendue sur le lit et j’avais de la fièvre et des frissons. Le médecin Song Changshuang a pris ma température et a dit, "Il n’y a rien d’anormal avec elle." Song Changshuang allait m’amener pour avoir une piqûre mais je me suis retenue à la balustrade en métal avec les deux mains. Deux gardes sont venus pour me tirer, mais n’ont pas pu y arriver. Un garde a marmonné, "Elle est mince comme une feuille de papier, d'où provient toute sa force?" Ils ont appelé deux détenus et une prisonnière et ils m'ont soulevée et transportée jusqu’à la salle qui servait de clinique. Ils m'ont étendue sur un lit en métal et ils m’ont menotté les mains à la tête du lit. Ils ont tenu mes jambes, ont baissé mon pantalon et m’ont fait une piqûre. J’ai pleuré, en silence. Un garde a dit, « Vous avec de la fièvre. Si nous ne vous faisons pas une piqûre, qui prendra la responsabilité de votre mort? » J’ai dit, « Qu’on vous fasse la piqûre à ma place. » Il a dit, « Bien! » Le jour suivant, il toussait sans arrêt et il avait une pile de médicaments sur son bureau. J’ai dit, « Traitez les pratiquants de Dafa avec bonté et créez moins de Karma pour vous-même, puis vous serez guérit sans prendre de médicaments. »

Ma première visite au camp de travail

Après avoir eu une fièvre et vomi pendant sept jours, Liu Jie et d’autres complices du Bureau 610 du département de police de Huancui sont venus dans ma cellule et ont annoncé que j’étais condamnée aux travaux forcés. Bi Kesheng, le chef du département de la police a vu que j’étais très faible et craignait que le camp de travail refuse de me prendre alors il a dit au médecin de me gaver une fois de plus au besoin. Tôt le matin du 17 novembre, aidée par des prisonnières, je suis allée à l’entrée réclamer mes affaires. La garde Yin Jie a dit, "Vous avez une ceinture et une montre qui sont gardées ici, n’est-ce pas?" J'ai dit, "j'ai également 6.000 yuan." Yin Jie a souligné, "Liu Jie du département de la police a dit que l'argent ne vous sera pas rendu."

J’étais si faible que je pouvais à peine parler. Plusieurs prisonniers m’ont aidé à monter dans l’auto. On envoyait cinq autres pratiquants et nous étions tous menottés par groupes de deux. La police m’a donné un grand rouleau de papier de toilette. Quelques boites remplies de pains, des saucisses, des bouteilles d’eau, des fruit et d’autres nourritures étaient placés à l’avant de la voiture. Les policiers qui nous transféraient ont commencé à manger et à boire, Yin Jie m’a montré du doigt et a dit, « Si tu veux manger ou boire, fais-le moi savoir, mais les autres pratiquants n’auront rien. » A ce moment-là, je ne savais pas qu’ils avaient acheté toute la nourriture avec l’argent qu’ils m’avaient soutiré. J’ai toussé et vomi constamment lors du voyage et ma poitrine était en feu. Je n’ai pas arrêté de m’essuyer le visage avec le papier toilette.

Lorsque nous sommes arrivés au camp de travaux forcés de Wangcun et qu’on m’a fait un examen physique, le médecin a dit, “Nous ne pouvons l’accepter. Son cœur bat trop vite. » Yin Jie a immédiatement répondu, « C’est parce qu’elle fait la grève de la faim. Elle ira bien après avoir mangé quelque chose. » Certains des autres pratiquants ne pouvaient pas entrer non plus à cause de leur mauvais état de santé, mais Yin Jie a utilisé ses connaissances pour forcer le camp de travail à nous accepter. Elle m'a donné 300 yuans et est partie à la hâte. J'ai été emmenée au bureau de la Division 6 pour les femmes. Sun, la chef adjoint de la division a trouvé le reçu pour les 6.000 yuans dans ma poche et elle a feint d’être aimable avec moi en disant, "Prends bien soin de ceci pour pouvoir demander ton argent quand tu iras au centre de détention." Une garde a apporté un formulaire et m'a demandé de le compléter, j'ai refusé. Sun a soudainement changé le ton de sa voix, disant, "Tu penses que j'ai peur de toi parce que tu es têtue? Ta peine n'est-elle pas de trois ans? On finira par t’arranger." Elle m'a envoyé en réclusion et a envoyé tout de suite des collaborateurs pour me surveiller. En soirée, elle a vu que j'avais de la difficulté à respirer et m'a fait porter au dortoir.

On m’a réveillée avant 5 hrs le lendemain matin alors que tout le monde dans le dortoir dormait encore. Je ne savais pas pourquoi j’étais la seule qu’ils avaient réveillée. A la maison, je faisais la méditation assise à 5 heures et j’ai donc commencé à me croiser les jambes en lotus. Avant de pouvoir mettre une jambe sur l’autre, quelqu’un a soudain hurlé, « Tu ne peux pas faire la méditation assise! » Toute la salle s’est réveillée et j’ai continué à me croiser les jambes. La personne qui avait hurlé a couru et m’a tiré les jambes mais elle ne pouvait pas les bouger d’un pouce. Je l’ai regardée dans les yeux.

Elle a crié comme une folle, “Tu te crois où? Tu n’as pas le droit de faire les exercices ici. » J’ai dit, « N’est-ce pas juste un camp de travail? Ca ne peut pas être une maison d’exécution, n’est-ce pas? »

Elle a levé la voix en disant, “Sais-tu qui je suis? Je suis la chef du dortoir. Tu dois m’écouter ici, » J’ai dit, « Je pensais que tu étais la chef du camp de travail. »

Elle a dit, “Tu dis que tu pratiques la Vérité, Bienveillance et la Tolérance? Est-ce que Li Hongzhi t’enseigne de parler de cette façon » Lorsque je l’ai entendu mentionner le nom du Maître, j’ai dit, « Tu trahis la Vérité, Bienveillance et Tolérance. Qui es-tu pour parler de la Vérité, Bienveillance et Tolérance?”

La garde en chef de la division est venue m’arrêter de faire les exercices. J’ai été mise en réclusion et forcée à m’asseoir sur un tabouret de 15 cm de haut. Trois collaboratrices qu’on avait envoyé pour me surveiller m’ont empêché de bouger. J’étais déçue pour les collaboratrices qui avaient été des pratiquantes auparavant. En observant leurs mentalités tordues manoeuvrées par le mal, j'ai pensé que j'essayerais de profiter de cette occasion pour les aider. J'ai mangé un peu de gruau, mais j'ai continué à tousser. Le troisième soir, ils ont commencé à m'interdire de dormir. Ils ont même envoyé un "expert en matière de réforme" et des personnes au statut social élevé en éducation pour me soumettre à un lavage de cerveau. Pendant le jour, ils venaient par groupes de cinq ou de six et la nuit ils venaient par groupes de trois ou de quatre. Je me suis alors rendue compte que les chances d’éveiller la conscience des collaboratrices étaient très minces et que je devais partir du camp de travail pour sauver les gens au lieu de supporter passivement cette persécution. Mon seul choix était de faire la grève de la faim pour m’opposer à cette persécution. Ils ont épuisé tous leurs moyens pour essayer de m'inciter à manger. Liu, la chef de la division avait voyagé dans tout le pays pour présenter son expérience de "réformer" des pratiquants du Falun Gong et elle était extrêmement mauvaise. Elle m'a dit, "Il est inutile que tu fasses ceci [la grève de la faim]. Tu as retourné ta région sens dessus dessous [signification: tu as grandement influencé ta région locale]; tu aurais dû recevoir plus de dix ans. Les médecins ici sont très habiles au gavement forcé. Nous n'avons pas peur de ta grève de la faim. Certaines des pratiquantes détenues ici sont allées à Beijing 11 fois, les autres ont fait une grève de la faim pendant plus de 40 jours et étaient plus déterminées que toi, mais finalement elles ont toutes été reformées. Tu ne fais pas exception."

Une nuit, la chef de classe, une diplômée de l’université de Pékin et un professeur s’occupaient de me laver le cerveau. Elles étaient complètement manipulées par le mal et étaient très cruelles. J’ai fermé les yeux et je les ai ignorées, mais le professeur m’a tiré les oreilles et a dit, « Ne dors pas. Tu ne peux pas dormir ici. » La chef de classe a dit aux autres, « Si elle ne parle pas, c’est qu’elle doit sûrement réciter les enseignements du Falun Gong. Nous devrions continuer à calomnier le Falun Gong dans son oreille, ça marchera c’est sûr. » Je voulais rire mais elles me faisaient pitié. Je leur ai dit, « Ne perdez pas votre temps. Si vous vous respectez, alors gardez le silence car je n’écouterai rien de ce que vous dites. » La chef de classe a dit d’un voix menaçante, « Tu vas devoir écouter, parce qu’on va les dire [mots calomnieux contre Dafa] de toute façon et ce n’est pas toi qui décide. J'ai fermé les yeux à nouveau et j’ai commencé à envoyer des pensées droites en récitant les enseignements de Dafa. J’ai récité n'importe quel enseignement qui me venait à l'esprit. Je me suis sentie comme si mes oreilles était bouchées, parce que la voix de la chef de classe, qui était la plus forte, était aussi petite que celle d'un moustique et aucune de ses paroles n’est entrée dans ma tête. La chef de la classe a continué à me pousser et a tirer sur mes vêtements. Après minuit, elles étaient épuisées et je me suis endormie. La chef de classe a continué à me torturer et ne m'a pas permis de dormir. Elle a couru à la salle de bain et est revenue avec une bassine d'eau froide. Elle a trempé une serviette et m’a jeté la serviette au visage. Ca m’a secoué de mon sommeil et je n’ai plus pu tolérer la torture continuelle. J'ai jeté la serviette de côté et je l’ai montrée du doigt en disant d’une voix qui n’admettait pas de réplique "Ne me touches plus."

Elle a reculé de deux pas et a demandé d’une voix effrayée, “Qu’est-ce que tu vas faire? Cette salle est surveillée. » J’ai dit, « Mais vous n’avez pas peur d’être surveillées lorsque vous me torturez, n’est-ce pas? » Elle a dit, “La chef de la division m’a demandé de venir.” J’ai dit, « Quel chef de division vous a demandé de faire çà? Je vais aller lui parler à l’aube. Vous me tirez les cheveux, vous tirez sur mes vêtements et vous ne me laissez pas dormir. Ne dormez-vous jamais? » Elle a trouvé des excuses. J’ai récité les enseignements de Dafa à haute voix. A la levée du jour, je suis allée voir la chef de division et je lui ai dit ce qui s’était passé la nuit précédente. Ces trois là ne sont pas revenues me laver le cerveau depuis. La chef de la classe, qui avait déjà une maladie cardiaque et une pression sanguine élevée, est souvent allée à l’hôpital.

En raison de la persécution implacable, j'ai commencé à tousser violemment et j'ai vomi du sang. Ils m’ont transportée à l’hôpital et un examen médical a montré une tumeur anormale au poumon et une infection de mes voies respiratoires. J'ai su que ce n'était pas une vraie maladie et que je devais maintenir des pensées droites. Après cette pensée, j'ai senti la bienveillance illimitée du Maître et j'ai presque éclatée en sanglots. Les autorités de la prison ont apporté des seringues et ont d'abord fait un essai sur ma peau. J'ai pensé, "pas de piqûres." Le résultat sur ma peau a été positif. Ils ont donc essayé d'utiliser d'autres drogues. Ils ont apporté une boîte pleine de drogues et plusieurs chefs de la division m'ont immobilisée sur un lit et m'ont fait des piqûres. Deux ou trois chefs de la division et des collaboratrices m'ont fait une piqûre intraveineuse. Le dos de mes mains, de mes pieds et mes bras étaient couverts de marques d'aiguilles et ma peau dans ces régions était noire et bleue. Commee je faisais la grève de faim depuis longtemps, ils ne pouvaient pas trouver mes vaisseaux sanguins. Ils ont amené une collaboratrice qui auparavant travaillait dans un hôpital et lui ont demandé de me piquer. Je lui ai dit, "Tu ne peux pas faire çà. Tu ne peux pas les aider à me persécuter." Elle a dit, "Je dois écouter la chef de division. Je ferai ce qu'elles me demandent de faire."

Les drogues n’ont eu aucun effet sur moi. La chef de division m’a tapoté la tête et a dit, « Personne n’a été détenu ici aussi longtemps en demeurant aussi ferme. Qu’est-ce que je dirai à mes supérieurs puisque j’ai échoué à mon devoir politique? » J’ai dit, « Vous devez me relâcher. » Elle a dit, « Je ne peux pas prendre cette décision. » Dans mon cœur j’ai dit à Maître, « Je ne dois pas être ici. Je dois sortir et valider Dafa. »

Juste avant le Nouvel An Chinois 2002, les autorités du camp de travail ont demandé à tout le monde d’écrire leur expérience du camp de travail. J’ai pris cette occasion pour clarifier la vérité et écrire les faits au sujet de Dafa et de la persécution que j’ai subie au camp de travail. Tous les chefs de la division ont lu mon article et Sun, la chef de Division, a dit, « Quand t’a-t-on empêché de dormir [comme tu le dis dans ton article]? Tu dois le réécrire. » Après avoir dit ceci, elle n’a plus pu bouger son cou. Je lui ai dit, « Ceci est le châtiment karmique. Pourquoi ne le croyez-vous pas? » Elle s'est dirigée vers moi et a dit, "Tu es une véritable contre-révolutionnaire." La chef de division responsable du travail interne a dit, "Vous écrivez très bien. Il y a des gens vraiment doués parmi les pratiquants du Falun Gong." Pendant ce temps, j'ai clarifié la vérité aux chefs de division. Je leur ai parlé de mes expériences de pratiquer Falun Dafa et des bienfaits que Dafa nous a apportés. J'ai parlé de la foi et de la moralité, de la vie, de la famille, de la santé et des buts de leur point de vue. Mon esprit était droit et je suis restée calme et raisonnable. Ils n'ont rien dit, mais ils acceptaient mes paroles. Un chef de division a téléphoné à mon mari et a dit, "Nous ne pouvons pas la changer. Venez ici et ramenez-là à la maison!" Après 34 jours de pensées et d'actions droites, je me suis libérée du camp de travail d'une façon ouverte et digne. J'ai rapidement retrouvé la santé après avoir fait les exercices, étudié Dafa pendant plusieurs jours et je me suis replongée dans le courant pour clarifier la vérité et sauver les gens.

Mon second séjour dans le camp de travaux forcés

L'après-midi du 2 mars 2003, lors de la session du Congrès Populaire Nationale (NPC) et de la Conférence Consultative Politique Chinoise (CPPCC), quelqu'un m'a dénoncée à la police. Les policiers ont frappé à ma porte mais mon mari a refusé d'ouvrir. Le policier Liu Jie a envoyé quelqu'un pour ouvrir la porte avec une clef spéciale et ils sont entrés par effraction. Lin Zhiwen, l’instructeur politique du commissariat, a hurlé à mon mari, "Pourquoi n’avez-vous pas ouvert la porte?" Je me suis avancée devant mon mari et j’ai répondu, "Nous avons nos droits!" Puis, Lin a ordonné à 4 ou 5 policiers de m’emmener. Lin a menacé d'arrêter mon mari s'il ne coopérait pas avec eux. Les policiers m'ont poussée dans la voiture, quand nous sommes arrivés au commissariat de police, ils m'ont ordonné de sortir. Je n'avais pas de souliers, et je portais seulement un chandail mince. J'ai refusé, ils m’ont alors emmenée directement au centre de détention. J'ai continué à envoyer des pensées droites en chemin. Le chauffeur a klaxonné très fort pour me faire obstacle. Liu Jinhu m'a demandé si je savais que ma peine au camp de travail n'était pas encore due. J'ai dit que je ne savais pas en le regardant franchement. Quand nous sommes arrivés au centre de détention, un policier m'a demandé de sortir. J'ai dit, "Pourquoi ne marchez-vous pas sur le sol glacial les pieds nus?" Après un long moment, ils m'ont portée à l'entrée tout en jurant.

Le matin suivant, les gardes ont demandé aux détenus de me trouver une paire de pantoufles et m'ont portée dans la cour, où Liu Jie et Liu Jinhu m'attendaient déjà à côté d'une voiture. Liu Jie a dit, "Ton mari a refusé de t’envoyer des vêtements. Nous allons te transporter à l'hôpital pour un examen physique." (Plus tard, j’ai appris qu'il avait demandé de l’argent à ma famille et non pas des vêtements, et ils ont refusé.) J'ai dit à Liu Jie, "Vous ne pensez donc jamais à vous aménager une porte de sortie pour votre futur lorsque vous torturez des disciples de Dafa? Vous avez également des parents et une famille, n’est-ce pas? " Il a tout de suite changé de sujet.

Liu Jinhu et une policière m'ont escortée et la nuit, ils m'ont emmenée à nouveau dans le camp de travaux forcés de Wangcun. Lorsque Liu Jinhu est allé faire du travail de bureau avec la policière, d'autres attendaient dans la voiture. J'ai donc profité de cette occasion pour leur clarifier la vérité. Je leur ai dit que l'incident de l'auto immolation était un coup monté et je leur ai dit qu’un grand nombre de pratiquants subissaient la torture dans les camps de travail et dans les centres de détention. Chacun a écouté en silence. Quelqu'un m’a même posé des questions et j’ai répondu aux questions les unes après les autres. Le conducteur souriait et a dit, "Elle en sait beaucoup. Nous ne pouvons vraiment pas la duper."

Il a commencé à neiger et à tonner avec de grands coups de vent. Après un long moment, Liu Jinhu est revenu à la voiture et a dit, « Vous m’avez donné beaucoup de fil à retordre. Personne ne veut vous accepter ici. » J’ai dit, « Vous n’auriez pas dû m’amener ici de toute façon. » La policière dans la salle regardait impuissante. Même si Liu Jinhu avait essayé de convaincre le camp de m’accepter, chaque division du camp avait refusé. Liu Jinhu leur a dit, « Elle est devenue encore plus active après sa remise en liberté. » Alors, j’ai montré Liu Jinhu du doigt et j’ai dit à tout le monde dans la salle, « C’est un policier brutal très connu dans notre région locale. Le monde entier le connaît. Il m’a tiré les cheveux au centre de détention et m’a frappé à la tête. Il m’a injuriée et battue. Il a même emprisonné mon mari sans raison. Le châtiment karmique pour ses nombreux crimes viendra. » Puis je lui ai dit, « Vous devriez vraiment changer votre comportement. » Il a tourné la tête et est resté silencieux. La section administrative du camp de travail m’a envoyé dans la division n° 5 et m’a demandé 1 000 yuans. Liu Jinhu a payé l’argent sans hésitation. Plus tard, il a demandé l’argent à mon employeur et mon employeur a cessé de me payer mon salaire pour cette raison.

Tout le monde au camp de travail me connaissait. Quand la chef de division m'a vue, elle a demandé immédiatement si j'allais encore faire une grève de la faim. Je lui ai dit que oui. Je connaissais toutes les manigances du camp de travail. La seule différence était que, cette fois, j'étais emprisonnée dans un petit espace qui faisait moins de 5 mètres carrés. J'ai décidé de suffoquer la perversité et de nier tous ses arrangements, quel que soit la lacune qu’ils allaient essayer d’utiliser. Avec bienveillance, j'ai parlé aux collaboratrices qui ont essayé de "me transformer". J'ai leur ai dit, "Vous devriez chérir cette occasion d’être ensemble. Je connais votre but et votre motivation, alors n’essayez pas de me transformer. Vous ne connaissez pas la situation actuelle de la rectification de la loi et les nouveaux articles du Maître. Alors, s’il vous plaît, écoutez- moi."

J'ai leur ai parlé de la situation de la rectification de la loi en Chine et à l’étranger, de la responsabilité des disciples de Dafa et du contenu des nouveaux articles du Maître. J’ai récité les nouvelles conférences et envoyé des pensées droites pour éliminer le mal. J'ai été étonnée de les réciter si facilement. Après quatre jours, l’une d’entre elles a vraiment été touchée. Elle m’a serré les mains et m'a dit en larmes qu'elle avait mal à la tête en permanence depuis qu’on lui avait assigné de me "transformer". Les deux autres l’ont dénoncée et on ne l’a plus envoyée "me transformer".

J'ai commencé une grève de la faim dès que j'ai été arrêtée ainsi j'étais très déshydratée. Ma voix était rauque et mes lèvres sèches. La chef de division a dit, "Pourquoi ne manges-tu pas? Il est impossible de sortir d’ici de cette façon, comme tu l’as fait la dernière fois." Je l'ai regardée dans les yeux et j’ai dit, "Je peux vous dire en toute sincérité que, puisque j'ai été envoyée ici à nouveau, je n'ai aucune intention de retourner à la maison. Je peux valider la Loi juste ici." Puis, elle a dit, "Nous pouvons parler de tes plaintes, mais mange d'abord." Je lui ai montré mon bras, et j’ai dit, "Voyez? Les policiers locaux ont déchiré mes vêtements et ne m'ont même pas permis de mettre mes souliers. Est-ce qu’ils m’ont amenée ici simplement pour manger?" Elle a dit, "Bien sur que non. Le but est de résoudre les problèmes dans tes pensées." J'ai dit, "C'est justement l'emprisonnement et la persécution qui m’ont fait comprendre ce qu’est vraiment le mal. Je vais rester encore plus ferme en cultivant Falun Dafa." Elle a dit, "Ce n'est pas bon pour ton futur si tu insistes. Tu suis Li Hongzhi de si près. Tu ne t’inquiètes donc pas de ton mari et de tes enfants? "J’ai dit," C'est Dafa qui m'a donné la santé et une famille heureuse. Il y a tant de familles qui souffrent et tant de couples qui ont été séparés par la persécution. Mon mari et moi savons très clairement qui est le principal criminel qui a causé tout ceci et qui aide le tyran à faire le mal." Elle a dit, " Mettons ces problèmes de côté. Bois d’abord un peu d’eau." Puis elle a ouvert la porte et elle est sortie.

Le cinquième matin, le chef de division a demandé en colère si j'avais mangé et une collaboratrice a secoué sa tête. Alors le chef a dit ironiquement, "Bien. C'est vraiment bien." Puis, les quatre jours suivants, quelques policiers et 2 chefs adjoints de division se sont relayés pour me forcer à manger. Ils ont également envoyé plusieurs collaboratrices pour briser ma volonté avec des mensonges et des calomnies. Finalement, ils ont à nouveau eu recourt au gavage.

Ils m’ont mis l'uniforme de la prison et m'ont emmenée à l'hôpital avec les mains menottées. Plusieurs anciennes collaboratrices sont venues avec nous pour faire traiter leurs propres maladies. A l'hôpital, la chef de division a demandé à une ancienne collaboratrice, qui souffrait de haute pression et de cataracte, de me remplir les oreilles de mensonges et de calomnies. J'ai continué à envoyer des pensées droites. Finalement, la chef de division m'a demandé, "Que penses-tu? Tu comprends ce qu'elle a dit?" J'ai répondu, "Son esprit n'est pas clair et elle a des problèmes mentaux." La chef de division était fâchée, mais elle a dû se contrôler à l'hôpital. Après l'examen physique, le médecin a dit que j'avais une infection aux poumons, je ne pouvais donc pas être gavée et je ne pouvais que recevoir une intraveineuse.

J’étais enchaînée à mon lit et surveillée 24 heures sur 24 par des policiers. Le bas de mon dos me faisait extrêmement mal à cause des tortures subies. Je me suis souvenue de ce que Maître nous avait dit dans l'article « A tous les élèves [participant] à la Conférence de la Loi de l'Europe du Nord »

« Toutes personnes contactées dans la société sont des personnes pour clarifier la vérité, ce qui est manifesté pendant la clarification de la vérité c'est la Compassion et c'est sauver les gens de ce monde pour les disciples de Dafa. »

J'ai commencé à clarifier la vérité aux chefs et aux médecins de l'équipe qui m'observait. Le chef de division a dit, "Elle sait vraiment parler et elle est différente des autres." Le directeur et le chef politique du camp de travail sont également venus "me transformer". Le directeur a dit, "Tant de personnes ont été transformées, et tu insistes toujours sur le fait que tu as raison. Es-tu meilleure que toutes les autres?" J'ai répondu en souriant, "Vous êtes le directeur et ils sont les chefs d'équipe. Pouvons-nous dire que vous êtes meilleur que tous les autres? Vous ne pouvez pas faire une telle déclaration." Il a souri aussi. Pendant ce temps, c’était le vrai chaos dans la division. Plusieurs chefs d'équipe sont venus à l'hôpital pour me surveiller chaque jour et la chef de la division a dû venir aussi. Elle a dit, "Nous retournerons au camp demain. Laissons tous nos désaccords pour l’instant, gardez votre compréhension, mais mangez d'abord." A notre retour au camp de travail, plusieurs chefs d'équipe ont essayé de me convaincre de manger mais j’ai continué à refuser. Zhou, le chef principal a demandé, "Dis-moi quand tu mangeras, pour que j’ai un peu d’espoir?" J'ai répondu, "Je mangerai dès que je sortirai du camp de travail." Han le chef d’équipe a dit, "Tu auras 20 ans de plus à ce moment là."

Deux jours plus tard, ils m'ont emmenée au centre de santé du camp de travail pour une intraveineuse. Après m’avoir piqué partout sur les mains et les pieds, les médecins étaient en sueur et ne pouvaient pas trouver mes veines. Finalement, ils ont pu à peine insérer l'aiguille dans mon bras. Lorsque j’étais étendue sur le lit au centre de santé, j'ai continué à envoyer des pensées droites très fortes. Le quatorzième jour, qui était le dernier jour de la session de NPC et du CPPCC, j'ai été libérée du camp de travail sans conditions. Le chef de division a appelé mon mari et a dit, "Nous ne pouvons pas la transformer. Veuillez la ramener à la maison." J'ai fait la méditation paisible dans la voiture en rentrant à la maison. Nous sommes arrivés vers 23h40 à la maison. Après avoir envoyé des pensées droites à minuit, j'ai fait la méditation paisible jusqu’à 2:00 heures. Bien que j'aie été torturée pendant 14 jours, je ne me suis pas effondrée. J'ai commencé à faire ce qu’un disciple de Dafa doit faire le jour suivant, sans prendre de repos.

« Dans le futur en regardant en arrière, si vous pouvez atteindre la plénitude parfaite, vous découvrirez que ce n'était rien du tout, juste comme un rêve. »

Ce qui m’a fait parcourir le chemin de la rectification de la loi et sauver les êtres jusqu’à ce jour est ma ferme croyance dans le Maître et ce que Maître a dit,

« … vous êtes toujours capable de continuer à marcher fermement sur votre chemin de cultivation-pratique, aucune affaire dans la société de l'humanité n'arrive à interférer avec vos pas sur le chemin de la cultivation-pratique. » (« Chemin » Points essentiels pour un avancement assidu II)

J'ai été emprisonnée huit fois dans des centres de détention et deux fois dans un camp de travail, pourtant je n'ai jamais renoncé à ma foi. Tout ce que j'ai écrit ici est juste un petit morceau de la persécution subie par les pratiquants de Dafa. Je tâcherai d'être plus claire d’esprit et raisonnable. J'apprendrai mes leçons et marcherai bien chaque étape à l'avenir. Nous sommes des disciples de Dafa lors de la période de la rectification de la loi, aidant Maître à rectifier la loi et sauver les êtres. Comme je suis chanceuse de participer à une ère si grandiose.

Le 14 mars 2005

Traduit de l’anglais au Canada le 2 avril 2005

Glossaire : http://fr.minghui.org/glossaire/glossaire.htm