(Minghui.org)


Bien que mon mari ne soit pas contre le Falun Dafa, il en parle avec arrogance. Il s’est inscrit au Parti quand il est entré au collège. Quand il a commencé à travailler il a essayé de s’y inscrire de manière plus décisive. Finalement, à 40 ans, il a été accepté et peu de temps après il a reçu une promotion au travail.

Récemment, mon mari a refusé de démissionner du Parti. Je pense qu’il savait combien le Parti est corrompu mais il ne voulait pas s’en détacher parce qu’il tenait au prestige et au gain matériel. Il lui a été très difficile de se retirer d’une organisation qu’il avait convoitée pendant des dizaines d’années.

Au point où en est la rectification de la loi, il est essentiel que les gens se retirent du PCC, car la relation que l’on a avec cette organisation détermine notre avenir. Je comprends tout à fait combien c’est sérieux. Mais avec mon mari j’avais l’impression de ne rien pouvoir faire. Quand je lui en ai parlé, il s’est mis en colère et a crié : « Occupe-toi de ta pratique et laisse moi tranquille. Je me fiche d’aller en enfer ! » J’étais très inquiète en voyant comment son visage était marqué par la colère.

J’en ai parlé avec d’autres pratiquants et j’ai essayé de le faire changer d’avis de différentes manières, mais en vain. Il a commencé à lire les Neuf commentaires sur le Parti communiste, mais s’est vite arrêté. Il était plutôt d’accord avec ce qui est dit dans les Neuf commentaires, mais il ne voulait toujours pas quitter le PCC.

J’avais envie d’abandonner. Je pensais lui avoir déjà dit tout ce que j’avais à lui dire. Il avait fait son choix. Ce ne serait pas ma faute s’il avait des regrets à l’avenir.

Un jour alors que j’étudiais la Loi, j’ai pensé à «Vérité, Bonté, Patience » et j’ai eu une nouvelle compréhension. J’ai réalisé combien j’étais égoïste et manquais de compassion. C’est mon mari et j’ai une relation prédestinée avec lui. Comment puis-je renoncer ?

J’ai réalisé combien j’avais moi-même trébuché sur mon chemin de xiulian. Si Maître avait renoncé à moi, que me serait-il arrivé ? J’ai réalisé que j’avais passé trop de temps à m’inquiéter pour mon mari et j’avais oublié de me cultiver moi-même. C’est pour cela que ce que je disais manquait de force et ne pouvait pas ébranler son esprit qui était trop empoisonné par la culture du parti. Pas étonnant que je n’arrivais pas à obtenir de bons résultats.

J’ai arrêté de m’inquiéter. Je me suis calmée et lui ai dit sincèrement : «Nous sommes mariés depuis vingt ans. Tu as fait beaucoup pour moi. Quand le Falun Gong a été réprimé, tu as pris soin de moi. Quand j’ai été emprisonnée au camp de travaux forcés, tu as été très affecté. Tu as pris soin de notre enfant et tu t’es beaucoup inquiété pour moi. Je m’en souviens très bien. Les anciens disaient que l’on pouvait jouir d’une vertu éternelle en donnant seulement un repas à un moine. Tu m’as soutenue dans ma pratique de cette manière là, et c’est ainsi que tu as fait le bien. Chaque jour ne me suffirait pas à te remercier. Mais tu sais ce qui est bien et ce qui est mal. Tu sais combien le PCC est mauvais. Je ne peux pas supporter de te voir en compagnie du mal et en si grand danger sans te le dire. Je suis inquiète pour toi. Le sais-tu ? » Il a acquiescé.

Le 1er mai était férié. Je lui ai demandé s’il avait du temps à me consacrer. Il m’a répondu que son emploi du temps était plein. Je voulais l’aider à finir de lire les Neuf commentaires, mais cela semblait maintenant difficile. Je voulais qu’il finisse de les lire coûte que coûte, j’ai donc émis des pensées droites pour éliminer toute interférence.

J’ai dit à mon mari : «Tu n’es même pas resté avec moi une seule journée durant les vacances. Pourquoi ne pas se lever un peu plus tôt et passer du temps avec moi demain matin. »

Il était d’accord. Le lendemain, j’ai passé la vidéo des Neuf commentaires, en lui disant : « Tu peux rester au lit. Je vais regarder les Neuf commentaires. Et ça comptera comme du temps que tu as passé avec moi. »

Il n’a pas répondu. Nous avons donc regardé un commentaire à la fois. Comme il avait déjà lu les trois premiers, j’ai repris au quatrième. Au début il a fait semblant de dormir, mais je savais qu’il entendait tout. Quand je suis arrivée au cinquième commentaire, il s’est relevé. Quand j’en étais au septième, il a regardé avec beaucoup d’attention. Ensuite je lui ai dit : « Tu vois combien le PCC est mauvais. Une fois au pouvoir en 1949, ils ont tué plus de personnes qu’il y a eu de morts durant les deux guerres mondiales. Et tu ne veux toujours pas y renoncer ? Je ne me sens pas en sécurité avec toi. J’ai peur que tu sois empoisonné par le PCC et un jour tu pourrais décider qu’il faut tuer au nom de la révolution. »

Il a éclaté de rire: « J’ai rejoint le parti seulement pour gagner ma vie. Je n’y crois pas vraiment. »

J’ai répondu : « Alors pourquoi tu ne démissionnes pas ? Tu peux le faire en utilisant un pseudonyme. Tu n’as pas besoin de le faire savoir dans ton entreprise. »

Il a réfléchi un long moment avant de dire d’une voix douce mais décidée : « D’accord, je vais quitter le Parti."

J’ai dit: « Réfléchis au pseudonyme que tu pourrais utiliser. »

Il a répondu : « Celui que tu voudras. »

J’ai dit: « Non. C’est sérieux. Tu te positionnes pour ton avenir et c’est un bel avenir, c’est toi qui dois te choisir un nom. »

Finalement, mon mari a trouvé un nom qui lui convenait et qui serait son pseudonyme.

Traduit de l’anglais le 24 mai 2005 :