(Minghui.org)


Le 7 juillet 2005

Han Guangsheng, ex-chef du bureau de la justice de la ville de Shenyang a déserté et s’est exilé au Canada en l’an 2001. Récemment, il y a de nombreux médias qui ont fait des reportages à son sujet. Le 4 juillet, Han Guangsheng a fait la déclaration suivante.

Récemment, les médias canadiens et de nombreux médias m’ont interviewé, y compris quelques médias chinois qui ont réimprimé l'entrevue sous différents angles. Certains d'entre eux n'ont pas rapporté exactement mes propos mais plutôt les ont-ils faussés. En réponse à ceci, je crois qu'il est nécessaire que je fasse une déclaration.

Tout d'abord, de mon point de vue, je me suis exilé parce que j'ai été extrêmement déçu par le parti communiste chinois (PCC). J'ai commencé ma carrière en rêvant de «servir le peuple », mais mon expérience pratique la plus importante est que « la police agit en complicité avec les bandits. »

Pièce d'identification gouvernementale de Han Guangsheng. Han a approché Epoch Times au Canada, cherchant à rendre publique l'histoire de sa désertion. Han était le chef du bureau judiciaire de la ville de Shenyang. Il a déserté et a demandé asile au Canada.

J'ai servi longtemps le régime autoritaire du PCC, mais la course vers la tyrannie et la corruption du PCC vont à l’encontre de mon souhait d’apporter la paix et de sauvegarder la justice. Si je n’avais pas suivi l’ordre de sévir contre les gens innocents, j’aurais été considéré comme un élément étranger et j’aurais été sévèrement puni par le Parti. J’étais grandement chagriné.

Le massacre de 1989 à la place TianAnMen m'a incité à voir clairement que ce que le PCC dit est tout faux et que sa prétention pour les « intérêts du peuple au dessus de tout » est un mensonge. Chaque fois qu'il a un conflit avec le peuple, le PCC emploie, sans hésitation, l'armée pour exécuter des mesures de répressions sanglantes.

La persécution du PCC, contre les pratiquants innocents et bons de Falun Gong me donnait une sensation encore plus désespérée. En sympathisant avec eux et en suivant ma conscience, j’ai utilisé mon pouvoir pour alléger leur douleur autant que possible. Ce que je pouvais faire était très limité et je ne pouvais pas soulager ma culpabilité. J'étais honteux de vivre ainsi. Ceci est la raison véritable pour laquelle j’ai quitté le PCC. J'ai renoncé à mon poste élevé et bon salaire sans hésitation et je suis venu au Canada au mois de septembre 2001.

Pendant deux jours après mon arrivée au Canada, j'ai écrit ma lettre de démission et j’ai démissionné de tous mes postes à l’intérieur et à l’extérieur du Parti de la Chine Continentale. Au début, je voulais juste quitter la tyrannie, la dictature, la duplicité, la corruption et la tromperie du PCC et vivre une vie propre et libre comme un être humain. Au début, je n'ai pas pensé à exposer la perversité du PCC publiquement et la raison était principalement ma crainte de la cruauté et de la terreur du PCC.

J'étais très inquiet au sujet de ma famille qui habite en Chine. Ayant vécu sous le contrôle du PCC, qui ne vivrait pas dans la crainte? Particulièrement en raison de la nature de mon travail précédent en Chine, je connais plus que tout autre la terreur utilisée par le PCC sur les Chinois, qu’ils se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur de la Chine.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je parle publiquement maintenant.

Après avoir soigneusement lu les «Neuf commentaires sur le parti communiste,» j’ai senti encore plus fortement que le règne du PCC imposé aux Chinois est une tragédie pour la nation chinoise. Par conséquent, j'admire beaucoup le courage de Chen Yonglin, ex-diplomate du PCC à Sydney et Hao Fengjun, un ex- « policier du bureau 610 », qui ont publiquement démissionné du PCC et exposer ses crimes. Je voulais sortir pour les soutenir pour qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls. Dans le passé, mon souci principal était ma famille en Chine continentale; récemment j'ai appris que je parle ou pas, le PCC n'a jamais cessé de surveiller ma famille. J'ai donc décidé de sortir pour soutenir Chen Yonglin et Hao Fengjun, espérant encourager plus de Chinois à rompre avec le PCC et à choisir de vivre selon leur conscience.

Mon application pour un statut de réfugié a été rejetée et je sens que ce n'est pas simplement une affaire personnelle. Ceci touche le futur et l'espoir de nombreux autres fonctionnaires chinois consciencieux qui, juste comme moi, veulent se retirer du PCC. J’ai la responsabilité de parler publiquement et d'aider le gouvernement et les Canadiens à mieux comprendre la vérité au sujet du PCC. En Chine, le PCC peut forcer la majorité à être complices de son système légal inhumain, autrement ils deviennent les cibles de frappe de ce système inhumain.

Pour ceux qui ne veulent ni être complices, ni être dictés, le monde occidental devrait les aider à retrouver leur espoir et leur chemin. Autrement, sans espoir, les fonctionnaires du PCC n’ont d’autre choix que d’être fidèles au Parti et ils ne sentent que le désespoir. Je suis reconnaissant pour un commentaire fait par un « navigateur » de l’internet, « Donnez l’asile politique à Han Guangsheng, il y aura de moins en moins de complices fidèles au système politique inhumain du PCC; refusez l'application politique d'asile à Han Guangsheng, il y aura de plus en plus de malfaiteurs dans le système politique inhumain du PCC. »

Plusieurs personnes m'ont demandé si j'ai choisi l’exil en raison de problèmes économiques. Je veux que tout le monde sache que j’ai quitté en raison de ma conscience. Je ne veux plus sacrifier ma vie pour le PCC; Je ne veux plus trahir ma conscience. C'est la raison la plus fondamentale. J'ai renoncé à mes conditions de vie confortables à l'intérieur de la Chine continentale pour venir ici. Pour gagner ma vie, je fais un travail manuel, conduis des taxis et dirige de petites entreprises. Je vis simplement, et l’argent que je fais est propre.

En réponse à toutes sortes de réactions des Chinois d’outremer, tout particulièrement à diverses conjectures et commentaires de gens venant de la Chine continentale, je veux vous dire: « Bien que nos raisons sont différentes, nous avons tous choisi de ne pas vivre sous le contrôle du PCC. Tout comme vous, j'aime ma patrie et son peuple. Le PCC n'est pas la Chine et il ne représente pas les Chinois. Je parle publiquement pour que plus de gens puissent se libérer du PCC et retrouver la lumière et la liberté.

Merci!

Han Guangsheng

De Toronto le 4 juillet 2005

http://www.theepochtimes.com/news/5-7-7/30101.html

Traduit de l’anglais au Canada le 8 juillet 2005 :