Rapporté et rédigé par les journalistes Zeng Wenyuan et Zhang Qiming de Minghui/Clearwisdom

Le 27 mars 2007, le Medicine Weekly d'Irlande a publié l’examen et la discussion de deux médecins irlandais du rapport de David Kilgour et David Matas sur le prélèvement d'organes sur des personnes vivantes. Les deux médecins ont déclaré que compte tenu des crimes de prélèvement d’organes sur des pratiquants vivants de Falun Gong ayant cours en Chine, il était de leur responsabilité "d’inviter nos homologues Chinois coupables de pervertir moralement la médecine, à expliquer immédiatement et largement leurs actions."

L'article disait "DR Declan Lyons et DR Eileen Sweeney de l'hôpital St Patrick, à Dublin, examinent la perversion de la science dans la Chine moderne qui autorise la vente d’organes humains de pratiquants de Falun Gong emprisonnés."

"Un rapport récent enquêtant sur le possible prélèvement d'organes des membres du mouvement Falun Gong en Chine a allégué que 'le gouvernement chinois [parti communiste chinois] a pendant la dernière demi décennie mis à mort un grand nombre bien qu’inconnu de prisonniers de conscience du Falun Gong 'et ' simultanément pris leurs organes vitaux pour les vendre à prix fort".

"Les auteurs du rapport, David Kilgour (un ancien Secrétaire d'Etat canadien pour la région Asie Pacifique) et David Matas (un avocat international de droits de l'homme), ont récemment visité l’Irlande pour parler de leur inquiétude avec le comité mixte d'Oireachtas des affaires étrangères."

"Cet article examinera le contexte de ces allégations inquiétantes et leurs implications pour la pratique médicale éthique."

Qui sont les Falun Gong et pourquoi sont-ils réprimés ?

Le "Falun Gong (également connu sous le nom de Falun Dafa) est un mouvement spirituel populaire en Chine. ... c'est une discipline méditative qui s’approche du bouddhisme, du Taoisme et de la doctrine chinoise traditionnelle de Qigong et qui a été valorisé et favorisé pour ses bénéfices sur la santé mentale et physique."

"Les pratiquants sont encouragés à pratiquer les exercices (qui incluent des mouvements lents, des gestes statiques, des étirements et des positions assises de méditation) en privé ou en groupe et à adhérer aux principes essentiels de Vérité, Compassion et Tolérance."

"Les pratiquants de Falun Gong... en tant que groupe n'ont jamais revendiqué une réforme ou un changement politique en Chine."

"La réaction initiale du gouvernement chinois à la popularité croissante du mouvement de Falun Gong au début des années 90 était positive, et des bienfaits de santé potentiels pour les pratiquants plus âgés ont été cités par des fonctionnaires comme un effet secondaire utiles et économiquement bénéfique."
La protestation pacifique au centre de Pékin en avril 1999 a été la plus grande en Chine depuis les protestations de la place Tiananmen de mai 1989. [Note du rédacteur : Cet événement était un appel pacifique en réponse aux arrestations illégales de pratiquants de Dafa dans la ville de Tianjin. Les pratiquants de nombreuses régions se sont réunis au Bureau national d’appel près de Zhongnanhai pour demander que le Falun Gong et les pratiquants de Falun Gong soient équitablement traités. ]

En juillet 1999, le gouvernement Chinois [PCC] avait annoncé que le Falun Gong devrait "être proscrit et extirpé dans l'ensemble de la Chine".

"Depuis lors des centaines de milliers de pratiquants dans tout le pays ont été détenus, arrêtés, envoyés en prison ou dans les camps de travail pendant des périodes de plusieurs semaines ou années, ou ont été formellement accusés et depuis lors condamnés à des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 18 ans. En 2007, des rapports indiquent qu'au moins 3.000 pratiquants détenus sont morts en raison de la torture ou des mauvais traitements aux mains des autorités."

"L'aspect le plus distinctif de la campagne du parti communiste chinois pour écraser le Falun Gong, hormis sa simple portée et brutalité, ce sont des rapports indiquant qu’un grand nombre de pratiquants détenus du groupe ont été envoyés de force dans les hôpitaux psychiatriques par les autorités de la sécurité. Des membres coordinateurs du Falun Gong semblent avoir été sélectivement visés de cette façon."

"En essayant de critiquer le mouvement dans l'ensemble en stigmatisant les membres clés du groupe comme mentalement malades, les autorités chinoises espèrent que le Falun Gong perdra généralement sa popularité. Il ne fait pas de doute que les autorités chinoises ont consacré un temps et des ressources importants depuis 1999 à la destruction du Falun Gong, et quelques observateurs extérieurs pensent que cette campagne prolongée, en dépit d'un changement de conduite politique à Pékin, rappelle étroitement le genre de campagnes politiques extrêmes et déchaînées faites par le parti communiste pendant la révolution culturelle, en particulier la pratique de l'abus psychiatrique politique qui a sévi pendant cette période noire de l'histoire de la Chine."

Le sondage commandité par l’état entrepris par les autorités avant la répression[ persécution ], a révélé que 70 millions de personnes pratiquaient régulièrement le Falun Gong, un chiffre qui excédait l'adhésion au parti communiste en Chine.

Situation générale de droits de l'homme en Chine

Des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch ont longtemps exprimé des inquiétudes concernant la situation générale des droits de l'homme en Chine."

Pendant les 40 dernières années, les dissidents politiques et religieux non-violents [ ayant des points de vue indépendants du parti communiste chinois ] ont couru le risque d'arrestation, de détention et de torture arbitraires.

" Des milliers de personnes ont été condamnées à mort ou exécutées et il y a eu des répressions récentes sur les médias et Internet qui se sont également durcies.

La liberté d'expression et de religion continuent à être sévèrement limitées au Tibet et dans les autres régions tibétaines et les membres des églises non officiellement sanctionnés par le gouvernement central font face à la persécution ailleurs dans le territoire sous contrôle chinois."

"Les autorités continuent à utiliser ''la guerre mondiale à la terreur 'pour justifier la dure répression contre la communauté ethnique Ouighour. La peine de mort continue à être employée intensivement et arbitrairement, souvent pour des crimes non-violents, parfois en raison d'interférence politique.

Sur la base de rapports publics disponibles, Amnesty rapporte que jusqu'à 2.000 personnes ont été exécutées annuellement pendant de nombreuses années, bien qu'on pense que le chiffre réel soit sensiblement plus haut."

Allégations de prélèvement d'organe

"On sait depuis plus de deux décennies que les autorités chinoises ont pris les organes des prisonniers exécutés (une pratique qui a été officiellement admise en 2005) et les cinq dernières années en particulier ont vu une augmentation énorme des greffes d'organe en Chine et leur vente à des prix élevés, parfois à des étrangers qui font face à de longues attentes pour des donations volontaires dans leurs pays d'origine."
"Le rapport indépendant par les canadiens David Kilgour et David Matas (ni l'un ni l'autre ne sont des pratiquants de Falun Gong) a aidé à faire la lumière sur les craintes que la campagne du gouvernement chinois contre le Falun Gong ne prenne une nouvelle et alarmante tournure, avec des allégations que des pratiquants et d'autres prisonniers en Chine ont eu leurs organes prélevés sans leur consentement et de manière systématique pour la revente à d'autres receveurs de greffes."

"Leur rapport est le résultat d'une enquête de deux mois, y compris des entretiens avec des témoins, une recherche sur des sites Web, des centres de transplantation et des transcriptions des enquêtes par téléphone."

"Selon des rapports publics en Chine, il y a eu approximativement 18.500 greffes en Chine dans la période de six ans allant de 1994 à 1999 et selon l'association médicale chinoise de transplantation d'organes environ 60.000 greffes ont été entreprises pendant la période de 2000 à 2005 (coïncidant avec le début de la persécution contre le Falun Gong)."

"Il a semblé n’y avoir seulement que 22 centres de greffe de foie fonctionnant dans toute Chine avant 1999, comparé à plus de 500 à la mi-avril 2006. Le nombre d'opérations de transplantation de foie est passé de 135 annuellement en 1988 à plus de 4.000 en 2005. Le nombre d'opérations de transplantions rénales a également presque triplé en six ans."

"Au centre des préoccupations de Kilgour et de Matas est le fait que la source de 41.500 greffes de 2000 à 2005 reste expliquée une fois que les sources 'prévisibles 'telles que les prisonniers exécutés, les morts cérébrales ou les organes donnés sont prises en compte

"Comme au Japon, la culture en Chine est telle que les gens généralement ne donnent pas leurs organes et il n'y a encore aucun système organisé de donation d'organe établi en Chine."

" L'autre preuve liant l'élévation massive de la disponibilité de la transplantation à la répression du Falun Gong est venue de témoignages de prisonniers échappés et de parents de pratiquants qui sont morts en détention et qui ont décrit avoir vu les cadavres de leur êtres chers avec des incisions chirurgicales et des mutilations non expliquées."

"L'épouse d'un chirurgien chinois a décrit en détail à Kilgour et à Matas comment son mari a prélevé les cornées de 2.000 prisonniers anesthésiés du Falun Gong dans le nord à l'est de la Chine de 2001 à 2003, affirmant qu'aucun des prisonniers n'a survécu pendant que d'autres chirurgiens prélevaient les organes vitaux et les corps des victimes étaient par la suite incinérés."

Des "conversations téléphoniques avec 30 hôpitaux et centres de transplantation chinois sont retranscrites dans le rapport des deux avocats et certains de ces centres ont ouvertement admis employer des prisonniers du Falun Gong pour le prélèvement d'organes, citant leur bonne santé physique comme facteur principal les rendant appropriés."

"Les courts temps d'attente annoncés pour la disponibilité d'organes suggèrent encore plus l'existence d'un système de compatibilité informatique pour les transplantations et d’une grande banque de donateurs potentiels vivants, selon le rapport. Il est bien connu que les pratiquants de Falun Gong sont routinièrement soumis à une prise de 'sang à leur entrée en détention, un préalable à la compatibilité des organes."

"Un trait inhabituel de nombre de détentions du Falun Gong est le fait que beaucoup de ceux qui étaient d'origine rurale et qui étaient venu pour protester à Pékin en 2001 ont refusé de s'identifier après l’arrestation, craignant que leurs familles n’en soient aussi victimes."

"Ils constituent un groupe remarquablement sans défense et vulnérable et disparaissent fréquemment dans le système des camp de travail et peuvent être la population fournissant une moisson toujours croissante d’organes frais, ont souligné Kilgour et Matas dans leur rapport."

"Les auteurs reconnaissent que la teneur centrale de leur rapport est faite de manière inductive et que leurs allégations ne sont pas prouvées par leur enquête, bien que ce soit en partie dû au manque d'informations vérifiables provenant des autorités chinoises."

"La contradiction quelque peu alarmante entre les 41.500 greffes récentes et les deux milliers de donations explicables d'organes soulève des questions et exige des explications, qu’il sera alors difficile de réfuter en tombant dans la propagande d'un côté comme de l'autre."

"In the past, China has used the veil of sovereignty to evade responding to concerns about human rights, stating they were purely matters of national concern."

"Dans le passé, la Chine s’est servi du voile de la souveraineté pour éviter de répondre aux inquiétudes concernant les droits de l'homme, déclarant qu’ils étaient purement des sujets d’intérêt national."

"Si, étant donné sa récente expansion économique, la Chine espère maintenir un dialogue avec l’occident, elle doit permettre une inspection indépendante de ses équipements sans communication préalable pour apaiser les inquiétudes concernant le destin des prisonniers de conscience du Falun Gong."

"La réponse professionnelle ne peut pas non plus se dissocier de la souffrance en Chine."

"En tant que médecins, d'ailleurs, nous ne devons pas nous inquiéter, à la différence des politiciens, de compromettre nos affiliations marchandes avec la Chine, ainsi il est de notre responsabilité d’inviter nos homologues chinois coupables de pervertir moralement la médecine, à expliquer immédiatement et largement leurs actions.


Lire le rapport Kilgour/Matas à : http://organharvestinvestigation.net/