La lettre d’une fille de quinze ans à un policier — A He Yu, chef de l’équipe de la Sécurité nationale dans le gisement pétrolier de Liaohe

(Minghui.org)

A M. He, Chef de l’Equipe de la Sécurité Nationale et de la Police :

Comment allez vous ?

Tout d’abord permettez moi de souhaiter les meilleurs voeux à tout le monde pour le Nouvel An. En ces jours où les familles se réunissent et font la fête ensemble, pensez vous à une fille de quinze ans comme moi ? Je m’appelle Yang Ling, je salue tout le monde et vous souhaite une bon Nouvel An en espérant que les membres de votre famille pourront se réunir et apprécier cette Nouvelle Année. Je présume que chacun d’entre vous, devez avoir un enfant ayant à peu près mon âge et qu’ils vivent heureux avec leurs parents. Cependant, cette année, j’ai perdu la chance de me retrouver en famille et de profiter de la célébration de la Nouvelle Année. Ma mère Cao Chunyan a été arrêtée à Jincai alors qu’elle travaillait, il y a un mois de cela, et maintenant elle est détenue dans une cellule du Centre de Détention de Xinglongtai. Nous n’avons pas l’esprit à faire la fête, nuits et jours nous nous inquiétons pour la sécurité de ma mère.

Dans la soirée du Nouvel An Chinois, mon grand-père et ma grand-mère étaient désespérés, leurs yeux remplis de larmes. Mon père était anxieux et silencieux. Ma jeune sœur, qui est âgée de sept ans, et moi, nous nous tenions l’une l’autre et pleurions. Notre mère nous manquait tellement que personne n’avait le cœur à manger. Je me suis assoupie alors que j’étais en pleurs, et j’ai rêvé que la police battait ma mère avec une matraque. J’étais si effrayée que j’ai hurlé. Plus tard, j’ai rêvé que ma mère est rentrée à la maison et que ma sœur et moi étions très heureuses. Pour vous dire la vérité, ma mère est la meilleure mère du monde. Je me souviens que quand j’étais une enfant, ma mère n’était pas toujours en bonne santé et tombait tout le temps malade. Quand elle souffrait d’une maladie, elle restait couchée dans son lit de toute la journée, ne pouvant rien faire. Elle avait mauvais caractère et ne s’occupait pas de nous. Mon père également ne pouvait contrôler ses émotions, il faisait le travail de la ferme et devait faire la cuisine pour nous tous. Mon père et ma mère se battaient, ma soeur et moi avons grandi au milieu de leurs luttes. Quand ils se battaient, nous étions tétanisées par la peur. Plus tard, ma mère a commencé à pratiquer le Falun Gong, qui l’a complètement changé. Toutes ses maladies ont disparues, et faisait toutes ses tâches ménagères. Son caractère est devenu plus plaisant et elle est devenue plus respectueuse envers mes grands-parents. Elle ne se bat plus avec mon père, même quand quelques fois il se met en colère et l’offense. Elle ne se fâche pas, au contraire, elle le supporte avec un sourire. Ma mère se faisait beaucoup de souci pour ma soeur et moi, nous disant que ‘Authenticité, Compassion et Patience’ était bon et que nous serions de bons enfants. Ma mère a vraiment changé et est devenue plus compatissante. Notre famille brisée a eu la chance de survivre et de vivre par la suite une vie heureuse. Ma mère s’entendait aussi bien avec nos voisins – tous les villageois disaient d’elle qu’elle était une bonne personne.

Pourquoi la police a-t-elle arrêté une bonne personne telle que ma mère? Je ne comprends pas. Ce n’est pas un crime que ma mère pratique le Falun Gong. Le Falun Gong a rendu ma mère meilleure et plus compatissante. Depuis mon enfance, j’ai appris que la police arrête les personnes mauvaises, les voleurs et les assassins pour protéger les gens. Ma mère suit les principes de ‘Authenticité, Compassion et Patience. Elle est une bonne personne. La police a dû certainement l’arrêter par erreur.

Après l’arrestation de ma mère, ma grand-mère, mon père et quelques bons voisins et moi sommes allés au poste de police de Jincai pour lui rendre visite; par contre les policiers étaient très méchants. Une fois que ma grand-mère s’est mise à crier dans la salle d’attente demandant à voir ma mère, mais les officiers de police ne l’ont pas écoutée, au lieu de cela, ils l’ont grondée. Plus tard, elle a perdu connaissance alors qu’elle criait, ces policiers ont continué à la malmener. Après que ma grand-mère soit revenue à elle, ils l’ont traînée à l’extérieur et l’ont jetée au sol. Ma grand-mère à plus de soixante-dix ans. A un autre moment, accompagnées par les membres de ma famille, ma sœur et moi sommes allées au poste de police pour rendre visite à ma mère, mais les policiers ne nous ont pas ouvert la porte. J’étais si inquiète que j’ai crié et appelé ma mère de l’extérieur. Après qu’ils m’aient entendu, ils ont dit que je faisais mauvaise impression et ils ont appelé le directeur. J’ai imploré le directeur, lui disant que j’avais besoin de voir ma mère, mais il a attrapé mes vêtements et m’a jeté par terre. J’ai pleuré. Alors que j’étais par terre et j’ai repensé à ce que notre maître nous avait dit à l’école : Lors d’une urgence, appelez la police et ils vous aideront à résoudre le problème. Cependant, les officiers de police ont agit à l’opposé de ce que notre maître nous a dit. Leurs comportements méchants et écœurants ont profondément marqué les jeunes cœurs de ma sœur et moi. Il y avait beaucoup de passants qui ont remarqué ce qui se passait et ont dit que la police ne devrait pas frapper les gens.

Plus tard, nous avons entendu dire que ma mère avait été emmenée par l’Equipe de la Sécurité Nationale. Mon père et moi sommes allés à Xinglongtai à l’Equipe de la Sécurité Nationale pour voir ma mère. Nous y sommes allés à plusieurs reprises, sans pouvoir voir ma mère. M. He, nous avons entendu dire que vous étiez le Chef de l’Equipe de la Sécurité Nationale et que vous étiez la personne en charge du cas de ma mère. Nous avons demandé à vous voir à plusieurs reprises, sans succès. Les gardes en faction nous ont dit que vous étiez très occupé. Nous avons attendu jusque dans la soirée mais nous ne vous avons pas vu.

Bien que je ne vous aie vu, dans mon cœur j’ai pensé à vous comme à un oncle. J’ai souvent entendu cette expression : Faire de bonnes actions amène de bonnes récompenses et être mauvais entraîne un juste retour. Une bonne personne est certainement récompensée par de bonnes choses. Ma mère souvent nous a appris à la maison d’être bons et attentionnés envers les autres, à faire de bonnes actions pour les autres, ne jamais mentir et pardonner aux autres. Une bonne personne comme ma mère ne devrait pas être en prison. S’il vous plaît relâchez rapidement ma mère ! Les officiers qui agissent gentiment avec une bonne personne seront récompensés par une bonne fortune. Arrêter une bonne personne est contre le principe du ciel.

Bien à vous,
Yang Ling
Le 9 mars 2007