(Minghui.org)


Zhang Tingyu était un érudit impérial et le Secrétaire de la défense sous l’Empereur Yongzhen (1722-1735 A.D.) qui régna en Chine durant la dynastie Qing. En dépit de sa position élevée à la cour royale, Zhang Tingyu était modeste et laissait les opportunités de carrière aux personnes les plus qualifiées quels que fussent leurs antécédents. Il attendait aussi de ses enfants d’être frugaux et satisfaits avec ce qu’ils avaient et de respecter la vertu.

Zhang Ruoia était son fils aîné. Après avoir passé les examens de service civil provincial du comté, Zhang Ruoai arriva à l’examen final, qui devait avoir lieu à la cour royale. L’empereur jugeait l’issue de l’examen final. Après que les fonctionnaires de la cour royale qui servaient comme juges aient lu les essais finaux des candidats, ils fixèrent des sceaux sur les noms des candidats avant de soumettre les essais à l’Empereur Yongzheng. Il avait la responsabilité finale de la sélection des vainqueurs de l’examen de service civil.

Lorsque l’Empereur lut le cinquième essai, il fut profondément impressionné par plusieurs phrases : “ en étant témoins des actions bienveillantes des autres, les fonctionnaires gouvernementaux devraient s’encourager mutuellement à donner des exemples similaires. En étant témoin des fautes des autres, les fonctionnaires gouvernementaux devraient essayer de se discipliner entre eux afin que l’un ne répète pas la faute de l’autre. Si nous ne trichons pas, nous n’avons pas besoin de nous garder d’autrui. Si nous sommes sincères, on nous fera confiance. Si nous pouvons accomplir ces choses, tous les fonctionnaires gouvernementaux aux gouvernements central et local travailleront comme un seul. » L’Empereur Yongzheng se sentit très encouragé par cet essai, car il le trouvait plein de sincérité et d’honnêté. Il commenta que ce candidat était aussi vertueux que les fonctionnaires gouvernementaux de l’antiquité. Il décida de récompenser ce candidat par une troisième place de niveau A. Lorsque l’Empereur Yongzheng ouvrit les sceaux, il découvrit qu’il avait été écrit par le fils aîné de Zhang Tinguy, l’érudit impérial. Il envoya immédiatement un message de la bonne nouvelle et s’attendait à ce que Zhang Tingyu déborde de joie et de fierté.

L’Empereur Yongzheng ne s’attendait pas à ce que Zhang Tingyu demande immédiatement à le rencontrer. Zhang Tingyu dit à l’empereur : « J’ai une fonction élevée à la cour royale, donc il serait inapproprié de récompenser mon fils, qui est encore très jeune, d'une troisième place à l’examen de service civil.

L’Empereur Yongzheng expliqua : “J’ai été équitable dans mon jugement. Je ne lui ai pas donné la troisième place parce qu’il est votre fils. » Mais Zhang Tingyu demanda à répétition à l’Empereur de reconsidérer sa décision. Il lui dit : « Il y a tant de jeunes gens talentueux en Chine. L’examen de service civil a lieu tous les trois ans et chacun souhaite le passer. J’occupe déjà une position à la cour royale. Si mon fils devait être récompensé par la troisième place de niveau A, ce serait quasiment au détriment des autres candidats de familles ordinaires et je me sentirais coupable. Si Votre Majesté voulait avoir la bonté de l’abaisser au niveau B, ce serait pour lui un honneur plus que suffisant. »

Dans le système de l'examen de service civil de l'époque, neuf vainqueurs étaient choisis à l ‘examen final. Ceci avait lieu à la cour royale, avec l’empereur comme juge final. Il y avait trois niveaux de gagnants. Chaque niveau avait trois gagnants, mais les niveaux atteints correspondaient à un monde de différence dans la carrière de chacun. Les candidats d’un niveau commenceraient immédiatement leurs carrières à la cour royale. Généralement ils devenaient éditeurs à l’université impériale, une étape importante pour des positions plus importantes au gouvernement. Les candidats de niveaux B et C n’étaient pas autorisés à travailler à la cour royale avant quelques années, et ils débutaient habituellement comme fonctionnaires au niveau du comté.

Zhang Tingyu savait parfaitement bien ce que signifierait pour son fils d’être abaissé au niveau B, mais il décida que ce ne lui serait pas bénéfique d’atteindre le succès trop tôt dans sa carrière. Il croyait qu’il devait travailler deux fois plus dur, apprendre à accepter l’humilité et à être humble afin d’accumuler de la vertu. Il décida qu’une telle expérience tempérerait son caractère et le rendrait plus fiable.

L’Empereur commença pas penser que Zhang Tingyi feignait simplement d’être modeste, aussi dit il à Zhang : « Vous avez été très loyal et avez accumulez beaucoup de vertu. Personne ne sera jaloux de ce que votre fils obtienne la troisième place de niveau A. Il l’a méritée. » Zhang Tingyu était assis sur une chaise tout en parlant à l’Empereur. Lorsqu’il réalisa que l’Empereur Yongzheng ne voulait pas revenir sur sa décision, il s’agenouilla devant l’empereur et le supplia de nouveau : « Votre majesté, ma famille a reçu de nombreux honneurs. Je supplie votre majesté d’avoir pitié de ma sincérité et de donner l’honneur de niveau A à un autre candidat. Si votre majesté souhaite veiller sur ma famille, je vous supplie de garder une certaine quantité de chance pour la carrière ultérieure de mon fils. Cela lui bénéficiera beaucoup. »

Lorsque l’Empereur Yongzheng réalisa que Zhang Tingyu pensait vraiment ce qu’il disait, il décida de récompenser Zhang Ruoai de la première place au niveau B. Lorsque l’Empereur Yongzheng annonça les résultats de l’examen, il rendit l’histoire publique et proclama la modestie de Zhang Tingyu.

Zhang Ruoai était pleinement conscient des attentes de son père et il ne le déçut pas. Il continua à étudier diligemment et accomplit de grands progrès. Plus tard lorsqu’il entra à la cour royale et travaillait dans le département de la défense, il accomplit toujours ses responsabilités. Tout comme son père il était très modeste.

Il y a plusieurs proverbes chinois, incluant “Un home ne doit pas utiliser tout son pouvoir, un homme ne doit pas épuiser tout sa chance, » et « la loyauté et la gentillesse soutiendront une famille, la modestie et la prudence prolongeront la vie. » Ces proverbes sont de précieux conseils et aideront à façonner la conduite d’une personne et les valeurs qu’elle transmettra à la génération suivante. Zheng Tingyu et son fils prenaient ces valeurs à cœur et les suivirent en tout temps. Ils étaient vraiment des gens sages.