Le ‘Washington Times’ a publié un article le 22 juillet 2007, intitulé "Le Falun Gong se plaint des obstructions de Pékin," et fait suivre d'un rapport sur les expulsions par les autorités de Hong Kong des pratiquants de Falun Gong Taïwanais qui étaient allés à Hong Kong. L’article contient également un entretien avec une journaliste de la Radio Taïwanaise ‘Sound of Hope’ (Son de l’Espoir), Mme Ko I-Chun, qui a vécu l’épisode de l’expulsion, et interviewe également certains experts Chinois et le porte-parole du Bureau du Commerce et de l’Economie de Hong Kong basé aux Etats-Unis.

L’article disait : "Des dizaines [484, selon de meilleures estimations de pratiquants du Falun Gong] de pratiquants Taïwanais se sont vu interdire l'entrée dernièrement à Hong Kong, rappelant que les libertés constitutionnelles de la ville sont en définitives assujetties à l’autorité de Pékin, selon des analystes extérieures et des militants du Falun Gong."

La journaliste de la radio Taïwanaise ‘Sound of Hope’, Ko I-Chun a dit à Washington la semaine dernière :"Ceci ne doit pas être pris comme un cas spécifique au groupe Falun Gong, parce que le Falun Gong est un indice de la liberté et de la démocratie à Hong Kong." "La manière dont ils sont traités peut être appliquée à n’importe quel groupe."

"Mme. Ko, une pratiquante du Falun Gong et l’une des personnes détenues a dit que les membres du groupe avaient tous un visa valide pour entrer à Hong Kong mais qu’ils ont été bloqués entre le 24 et 30 juin."

"Les officiers de l’immigration de Hong Kong à l’aéroport international étaient accompagnés par des agents de sécurité en civil que Mme Ko affirme avoir identifié comme originaires de Chine Continentale de par leur accent."

Elle a dit: "D’autres voyageurs ont été retenus durant des heures, sans eau ni nourriture, tandis que d’autres ont été placés en zone de rétention avant d’être mis sur des vols en partance pour Taïwan."

"Mme Ko et une compagne, Liaw Shu-Huey, ont dit que 484 membres du Falun Gong ont été interdits d’entrée sur le territoire à l’aéroport, alors que le ‘South China Morning Post’ de Hong Kong affirmait que le 29 juin, le nombre était approximativement de 140."

John J. Tkacik Jr., un enseignant chinois à la ‘Héritage Foundation’ basée à Washington à dit : "Cette action avait pour but de limiter les protestations contre le Président Chinois Hu Jintao, lors de sa visite à Hong Kong le 1 juillet, date du 10ème anniversaire de la rétrocession de la ville à la Chine."

M. Tkacik a dit :"Le fait que l’immigration de Hong Kong traite maintenant les adeptes du Falun Gong différemment qu’il ne le faisait il y a 10 ans est une indication claire que la Chine a renforcé son contrôle sur les affaires politiques du territoire." "C’est un rappel dérangeant que Hong Kong n’est pas totalement libre de l’influence de Pékin."

Daniel McAtee, un porte-parole du Bureau du Commerce et de l’Economie de Hong Kong basé à Washington a dit : "Les autorités de Hong Kong n’ont donné aucune explication officielle pour cet incident. Le Département de l’Immigration de Hong Kong n’a fait aucun commentaire sur les cas individuels."

"Bien que Hong Kong fasse partie de la Chine communiste depuis le départ des Anglais en 1997, le territoire jouit d’une grande autonomie politique et de davantage de liberté sociale et économique que sur le Continent --- situation que beaucoup voient comme vitale si la ville veut continuer à jouer son rôle de centre financier incontournable."

"Les membres du Falun Gong disent qu’ils sont victimes de la persécution, des emprisonnements et tortures ayant actuellement lieu en Chine Continentale."

M. McAtee a dit: "Le Falun Gong demeure légal à Hong Kong sous la Présidence de la Chine, et le groupe organise régulièrement des activités de protestations. La Constitution de Hong Kong, connue comme la ‘Loi de Base’, assure aux résidents des libertés telles que la liberté de presse, la liberté d’expression et le droit de manifester."

"Même si individuellement les membres du Falun Gong sont quelques fois interdits d’entrée dans la ville, Mme Ko a dit que 2003 était la dernière fois qu’un si grand nombre de personnes –environ 80- étaient bloquées en même temps."