(Minghui.org) La pratiquante de Falun Gong Mme Tian Xiaoping, âgée de 51 ans, vit dans le groupe n°9 du comité n°1 de la rue Minzhu dans la ville de Shuangcheng. Elle était l’une des victimes dans la « grande arrestation » à Shuangcheng le 13 novembre 2011. Quatre autres pratiquants et elle-même ont été illégalement condamnés à 14 ans de prison. Deux autres ont été condamnés à 13 et 11 ans respectivement. L’avocat était sidéré lorsque la cour a ignoré la recommandation du procureur de condamnations de trois à cinq ans.
Les pratiquants de Falun Gong travaillent très dur pour suivre Authenticité Compassion Tolérance dans leur vie. Ils ne devraient pas être détenus du tout, ni être condamnés.
Arrestation brutale
Le matin du 13 novembre 2011, Mme Tian et 40 autres pratiquants de Falun Gong sont allés chez le pratiquant Qin Yueming dans un immeuble résidentiel au bureau de la construction urbaine de la ville de Suangcheng (Qin Yueming avait été persécuté à mort) pour écouter son épouse et sa fille parler des tribulations qu’elles ont rencontrées en déposant une plainte légale. Un peu après midi, ils étaient prêts à partir. Comme ils ouvraient la porte, 100 agents de police se sont précipités en projetant des gaz lacrymogènes. Ils ont aussi utilisé des matraques électriques pour électrocuter les pratiquants. Chaque pratiquant a été porté à l’extérieur par deux policiers. La plupart n’ont pas eu le temps de mettre leurs chaussures et ont été traînés dans les véhicules de police qui attendaient.
Mme Tian a été blessée à la tête dans la mêlée et ses vêtements étaient en lambeaux. Même après dix jours, ses yeux et les yeux de nombreux autres pratiquants étaient encore rouges et enflés à cause des gaz lacrymogènes. Les policiers les ont emmenés dans la patrouille de la ville de Shuangcheng et les ont interrogés individuellement en utilisant la force. Cela a duré jusqu’à minuit, lorsque certains pratiquants ont été emmenés au centre de détention n°2 à Harbin. Plusieurs ont été emmenés au centre de détention de Shuangcheng. On a appris plus tard que ceux qui avaient participé à l’arrestation incluaient plus de 20 agents de police spécialisés, le département n°26 de la sécurité publique provinciale, le département n°5 du bureau municipal de la sécurité publique et de nombreuses autres personnes de l’équipe de sécurité nationale de la ville de Shuangcheng.
Interrogation, torture et tromperie
À partir du 26 novembre, Mme Tian Xiaoping a subi des tortures inimaginables. Dans le centre de détention n°2 de la ville de Harbin, dans le tribunal spécial au quatrième étage de l’immeuble des visites, Yao Shoujun, Lu Jun et une autre personne du commissariat de la ville de Harbin (Lu Jun se trouvait là à chaque fois) ont attaché Mme Tian à une chaise avec ses bras derrière le dos. Ils ont braqué une lampe sur elle et l’ont interrogée, lui demandant quel rôle elle avait joué dans le Falun Gong. L’interrogatoire a commencé à 11h du matin et s'est prolongé jusqu’à ce que l’instructeur en charge finisse son dîner. Ils l’ont torturée pendant deux heures chaque fois. Lu Jun lui a donné un coup de pied dans les genoux et lui a ordonné de leur répondre. Les lèvres de Mme Tian craquaient à cause de la chaleur intense provenant de la lampe. Afin de cacher ce qu’ils avaient fait, les policiers l’ont forcée à manger des oranges et ont menacé de la battre si elle ne les mangeait pas. Voyant qu’elle n'en pouvait plus, ils l’ont laissée tranquille. Ses bras sont devenus noirs et la couleur n'a disparu qu'après plusieurs jours.
Pendant l’interrogatoire, les agents Yao Shoujun et Lu Jun ont utilisé la ruse en lui répétant : « Les autres ont déjà parlé. Tu es la seule qui ne coopère pas. Ne continue pas à ne rien dire ! Si tu ne me crois pas, nous pouvons faire venir Jiang Xiaoyan (une autre pratiquante arrêtée au même moment) et d’autres pour que tu puisses entendre ce qu’ils nous ont dit. » Lorsque Mme Tian leur a demandé de faire venir Jiang Xiaoyan, ils l’ont ignorée. À cause de la torture brutale et d'un esprit embrumé, Tian Xiaoping a signé contre son gré les papiers préparés par la police. Plus tard, lors d'une rencontre avec le procureur public, elle a raconté tous les faits et a déposé une plainte. Le procureur a enregistré ce qu’elle avait rapporté et a répondu qu’il allait enquêter sur ce qu'il s'était passé pendant l’interrogatoire. Mais il n’a donné aucune suite. D'autre part, pendant le procès, ils ont caché le fait que Mme Tian avait été torturée pendant l’interrogatoire.
Poursuites illégales
Après que les policiers aient réussi à obtenir une confession forcée, ils ont arrêté Mme Tian Xiaoping et six autres personnes à Shuangcheng avant d'envoyer leurs dossiers au tribunal de Shuangcheng.
Le 24 avril 2012, des membres de la famille et des amis ont embauché quatre avocats pour défendre Mme Tian et les six autres pratiquants. Les avocats sont allés au tribunal de Shuangcheng et demandé à consulter leurs dossiers. Hu Yelin, le vice-président du tribunal de Shuangcheng et responsable de ces dossiers, a causé des difficultés aux avocats qui voulaient garder des copies de la lettre de l’avocat, du certificat légal et de la lettre de confiance, ensuite il a appelé le bureau de chaque avocat pour vérifier leur identité. Les avocats sont allés parler à Geng Yu, le doyen du tribunal de Shuangcheng chargé de surveiller ces dossiers. Geng Yu a expliqué qu’ils suivaient les ordres de leurs supérieurs. Les avocats sont ensuite allés parler à Zhao Min, le vice-président du département criminel. Zhao Min a expliqué qu’il ne savait pas grand-chose sur cette affaire. Plus tard, le huissier a chassé les avocats. Les avocats ont insisté pour attendre deux heures de plus. Vers midi, ils ont dû partir pour retourner là-bas dans l’après-midi. Dans l’après-midi, les avocats sont retournés au tribunal. Hu Yelin, qui avait vérifié l’identité des avocats, leur a seulement permis de vérifier les documents du dossier sans faire de copies. Plusieurs avocats ont longuement parlé avec le président du tribunal de Shuangcheng mais n’ont quand même pas reçu la permission de faire des copies de leurs dossiers.
Le procès
Mme Tian Xiaoping et six autres pratiquants de Falun Gong ont été jugés le 28 mai à 9h. Avant le procès, le tribunal a soudainement informé leurs familles qu'une seule personne de chaque famille serait autorisée d'assister au procès. De plus, une fouille stricte a été organisée à l'entrée de la salle d'audience. Même les chaussures et les soutien-gorges ont été fouillés. Avant le début du procès, Mme Tian et les six autres pratiquants ont demandé que tous les membres du PCC (parti communiste chinois) sortent de la salle d'audience. Peu de temps après que l'audience ait repris, les policiers ont expulsé de force la jeune sœur de Jiang Xiaoyan.
Mme Tian et son conseil de défense ont appelé le procureur à présenter les documents originaux et les preuves originales à la cour, mais la cour a refusé de présenter les preuves. Bien que la cour ait prétendu posséder une liste de tout l’inventaire retenu, Mme Tian n’a pas vu cette liste pendant l'audience. L’enquêteur ne lui avait pas non plus demandé de signer une telle liste. Lorsque Guo l’avocat de Mme Tian, a soulevé cette question, le procureur et la cour ont répondu par un silence et n’ont pas poursuivi leur interrogatoire Le juge a accusé Mme Tian et les autres pratiquants d’utiliser une organisation de culte pour miner l’application de la loi. Les juges ont seulement permis aux pratiquants de répondre par « oui » ou « non ». Sinon, ils interrompaient les pratiquants en disant «Cela n'a rien à voir avec le dossier.» Tian Xiaoping et les autres ont nié toutes les accusations portées contre eux.
Les avocats ont défendu l’innocence de leurs clients. Le juge a frappé de son marteau pour les empêcher de lire leurs plaidoyers d’innocence. Lorsque les pratiquants se sont défendus eux-mêmes, le juge les a interrompus en répétant : « Cela n’a rien à voir avec le dossier. » Comme les deux avocats ont révélé à tout le monde présent dans la salle d'audience que les pratiquants avaient été brutalement torturés et avait aussi expliqué la vérité sur le Falun Gong, le juge a non seulement refusé leur demande de convoquer ceux qui avaient conduit les interrogatoires en utilisant la torture pour qu’ils viennent répondre aux questions, mais il n'a pas cessé d'interrompre l’avocat de la défense. Finalement, ils ont ordonné aux policiers de faire sortir les avocats de la défense Zhang Chuanli et Wang Quanzhang de la salle d'audience. Ils ont aussi confisqué les ordinateurs personnels des avocats.
L’audience a duré près de huit heures sans pause. L’avocat que la famille de Mme Tian Xiaoping avait embauché souffre de diabète. Il doit prendre des médicaments pour maintenir son niveau de sucre dans le sang. Mais le tribunal de Shuangcheng a même interdit à l’avocat Guo de manger quoi que ce soit.
De nombreuses voitures de police et automobiles privées étaient parquées dans les rues et ruelles autour du palais de justice. Des policiers et des agents en civil surveillaient le quartier de près. Les gros bus stationnés près du palais de justice ne portaient aucune plaque d’immatriculation. Plusieurs centaines de représentants de 24 villages de toute la ville étaient dispersés autour du palais de justice, à l’affût de pratiquants de leur propre village. Sous les ordres de leurs supérieurs, ils devaient embarquer les pratiquants de leur propre village s’ils les voyaient. Sinon les policiers les emmèneraient.
Lourdes peines
Finalement, le procureur public a suggéré que les accusés reçoivent de lourdes peines de trois à cinq ans. Les pratiquants n’ont pas accepté la décision. Quelques jours après l’audience, la cour a livré sa décision officielle : Tian Xiaopng et quatre autres ont été condamnés à 14 ans, un à 13 ans et un autre à 11 ans, ignorant les recommandations du procureur. Les avocats étaient sidérés face à cette justice travestie.
Les avocats ont d’abord confirmé qu'il était incorrect de juger ce dossier en utilisant la loi criminelle n° 300, qui répertorie 14 sectes identifiées par le ministère de la sécurité publique, dont aucune n’est le Falun Gong. L’existence de certains documents administratifs et de directives verbales ne sont pas des lois et ne peuvent servir de base légale à une décision. L’accusation selon laquelle Mme Tian Xiaoping a commis le crime d’atteinte à l’application de la loi est sans fondement. Sa conduite n’était pas criminelle. Rendre visite à d’autres pratiquants ne cause aucun désordre social. Les gens qui cherchent Authenticité Compassion Tolérance méritent la protection et le respect de la loi. La seule preuve du procureur était une « confession » obtenue en torturant Mme Tian. Son avocat et elle-même ont informé le procureur de ce fait avant l’audience et ils ont poursuivi en justice ceux qui l’ont torturée. Mais le procureur a suggéré que la cour ignore comment les preuves avaient été obtenues. Mme Tian est innocente de tous les crimes pour lesquels elle a été accusée.
La persécution continue, les responsables ne peuvent échapper à la justice
Tian Xiaoping et sa famille sont déterminés à ne pas accepter cette condamnation injuste. Ils ont continué de garder un avocat afin de protester contre la condamnation et accuser les suspects qui l’ont torturée. Cependant, le système de sécurité publique a déjà envoyé Mme Tian dans une prison pour femmes. Aucune organisation ou agence ne souhaite s'occuper de sa propre lettre de plainte ni la plainte légale de son avocat. Aucune des lettres postées n’a reçu de réponse. Une bonne personne est en prison, tandis que les véritables coupables de crimes sont encore libres et continuent de persécuter les bonnes personnes.
Appendice
Une liste des agents de police qui ont participé à l'arrestation, l'interrogatoire et la condamnation de Mme Tian Xiaoping :
1. De la succursale du bureau de la sécurité publique de la province du Heilongjiang : Liu Weidong, Yao Renku, Sun Yigang, Xu Jiaqi, Bu Qijun, Liu Weiguo, Lin Zhiyong, Mou Chunpu, Li Yongqiang, Zou Ziwei, Zheng Jun, Yu Ze, Liu Peimin, Sun Yusheng (le directeur du bureau direct de la succursale), et autres.
2. Du département n°26 du bureau de la sécurité publique de la province du Heilongjiang : Guo Yongsheng et Cui Hongbin
3. Du commissariat de Harbin : Yang Danpei, Liu Weiguo, Zhou Zhijun, Bai Wenjie, Zhang Qinglei, Liu Peimin, Yao Shoujin, Lu Jun, Yang Bo, Ren Ruichen (le directeur) et autres.
4. Du commissariat de la ville de Shuangcheng dans la province du Heilongjiang : Xiao Jitian (directeur du commissariat de Wujia), Wang Yubiao (le directeur adjoint du commissariat de Wujia), Yang Rui, Liu Guochen, Sun Shiyou, Zhang Guodong, Ao Hongwei, Xu Xingzhi, Liu Weiguo, Lin Zhiyong, Gao Xiang, Liu Guozhu, Li Zhaochun, Sun Baofeng, Jia Congfu, Qin Bo, Chen Zhangxi, Liu Liaoman, Jia Zhaobao, Wang Junling (le directeur de ce commissariat) et autres.
5. Six personnes du parquet de la ville de Shuangcheng : Les procureurs Zhang Zhenting, Zou Qingji, Guan Zhe et Su Yangao. Les responsables de l’approbation de l’arrestation : l'avocat général Han Fenghua, l’avocat Wang Jingxia et autres.
6. Six personnes du tribunal de la ville de Shuangcheng : le juge président Hu Yelin, le juge Zheng He et Zhang Kaijun, le commis Xu Jing, Xia Yuanxiang (responsable de prendre la déposition pour approbation), le doyen du tribunal Shi Shantai et autres.
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Scène stupéfiante à Shuangcheng: Les pratiquants jugés demandent que les membres du parti soient exclus du déroulement du procès
http://fr.minghui.org/articles/2012/8/6/40494.html
Rapport sur le procès illégal de six pratiquants de la ville de Shuangcheng, province du Heilongjiang
http://fr.minghui.org/articles/2012/9/5/40790.html
Traduit de l’anglais au Canada
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