Par Chao Zhen, pratiquante de Falun Dafa à Shenyang, en Chine

(Minghui.org)Autrefois je souffrais de fièvres d’origine inconnue. J’avais toujours une température entre 37.3 et 37.8 depuis 21 ans. J’étais allée dans tous les grands hôpitaux de la province, y compris des hôpitaux spécialisés en tuberculose, j’avais même été hospitalisée et examinée dans un hôpital national, cependant les résultats des tests étaient normaux et la cause des fièvres ne pouvait pas être diagnostiquée. Je souffrais aussi de sévères insomnies, migraines, et d’une faiblesse chronique.

À l’époque, je ne savais pas ce que c’était de vivre sans migraines. J’avais la sensation qu’il n’y avait pas un seul nerf dans mon cerveau qui ne me faisait pas mal tout le temps. Si ma tête ne me faisait mal quand je la bougeais ou la secouais, alors je considérais que je n’avais pas de migraine.

Quand j’avais des insomnies, j’avais souvent des chauds et froids. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil après minuit ou durant la seconde partie de la nuit, et si j’avais la sensation d’avoir des chauds et froids, je n’arrivais plus à m’endormir. J’avais essayé la médecine chinoise et l’occidentale, notamment l’acupuncture, mais rien n’était vraiment efficace. Je dépendais des médicaments Anshen (calmants) et décoctions toute l’année sans interruption. Chaque nuit je prenais des somnifères et plein de vitamines pour pouvoir trouver le sommeil.

Un malheur n’arrivant jamais seul. Quand j’ai accouché de mon fils, ma belle-mère était très malade, elle a dû être hospitalisée et ma mère était également alitée. Durant le mois qui a suivi l’accouchement, j’ai dû aller à trois reprises à l’hôpital en raison de fortes fièvres. C’était la période de ma vie la plus difficile. Je n’arrêtais pas de pleurer de tristesse. Résultat, j’ai attrapé une maladie aux yeux. Quand j’avais mal aux yeux, ils étaient secs, me démangeaient, étaient douloureux et irritables. Ils étaient aussi très rouges et enflés. Je n’arrivais pas à regarder la TV, ni à lire le journal, ne pouvait rien regarder pendant un moment, ni ne pouvait rester à écrire plus de quelques minutes à la fois, et ne pouvait plus pleurer du tout. Dès que je faisais l’une de ces choses, mes yeux me faisaient à nouveau mal, rougissaient, gonflaient, me faisaient mal et me démangeaient. J’étais vraiment malheureuse. Ensuite je ne pouvais plus ouvrir mes yeux comme une personne normale, j’avais même un strabisme.

Le désir de vivre la douloureuse décision de tout abandonner

En 1998, j’ai fait une fausse couche et j’étais malade à un point innommable. C’était aussi un tournant dans ma vie. Après la fausse couche, j’étais plus faible que jamais et totalement insomniaque. Les décoctions, médicaments et autre somnifères... rien n’y faisait. À cause de l’insomnie prolongée, la faiblesse causée par les fièvres, et mon incapacité à manger normalement, j’étais devenue si faible que je ne pouvais plus me tenir debout sans me tenir soit sur mon mari ou mon fils pour marcher. Mon état empirait chaque jour, j’étais désorientée. J’avais peur et me sentais si mal.

Une nuit, j’ai pris trois somnifères mais ne pouvais toujours pas dormir, j’étais allongée dans mon lit. J’en ai pris quatre autres, et j’ai senti que mon corps se raidissait comme un morceau de bois, je ne pouvais plus bouger, mais mon esprit était toujours très clair. J’ai eu très peur, croyant que cette fois ci je ne pourrais plus être sauvée. J’ai pensé que ce qui m’attendait était juste le chemin vers la mort. J’ai pensé à ma mère, mon mari, et mon fils. Face à la mort, j’ai eu peur. J’avais peur de mourir et ne voulais pas. J’ai ressenti un désir incroyable de vivre et le sentiment douloureux d’abandonner. J’ai supplié les dieux et les bouddhas de me donner une seconde chance, je la chérirais et traiterais bien les gens autour de moi. J’ai commencé à essayer de toutes mes forces de boire et manger, mais que ce soit la nourriture ou la boisson, j’avais du mal à avaler. J’ai dû essayer à plusieurs reprises pour pouvoir avaler. J’ai réalisé que tous les organes de mon corps déclinaient. J’ai pris un crayon et un papier pour commencer à retranscrire mes sentiments et craintes (comme une note d’au revoir). J’en ai écrit deux, une pour ma mère, une autre pour mon mari. À cause de mon insomnie prolongée, ma main tremblait et je ne pouvais écrire que quelques phrases à la fois.

Mon mari m’a emmenée dans un hôpital provincial de médecine traditionnelle, il y a trouvé un professeur. Ce professeur a tenté de me rassurer en disant : « Ma sœur a une soixantaine d’années, elle a souffert de neurasthénie pendant la moitié de sa vie. Elle a été guérie après avoir pris une gélule de Angong (signifiant « réguler les fonctions physiques »). Tu es encore jeune (j’avais 41 ans à l’époque). Une gélule de Angong et ça devrait aller. » Mon mari était inquiet il m’a demandé de manière répétée de prescrire deux gélules. Je n’étais déjà plus très consciente à ce moment là, j’étais comme dans un rêve.

Dès notre retour à la maison, mon mari m’a donné une des gélules. J’espérais que ce médicament fonctionne pour que je puisse dormir, ne serait ce que quelques minutes... dix minutes, ce serait bien ! Mais ça n’a pas marché. Mon mari a acheté deux autres gélules de Angong, mais toujours aucune effet. Mon mari a acheté des tortues aux carapaces molles pour me donner de leur sang et en faire une soupe, mais ma santé ne s’est toujours pas améliorée. J’étais si faible que je n’arrivais plus à sortir du lit et j’étais toujours dans un état vaseux. Totalement désespérée.

J’ai mis deux exemplaires des mes notes d’au revoir dans un cahier en le disant à mon fils. Je ne l’ai pas dit à mon mari — j’avais peur qu’il soit désespéré. Mon fils est relativement introverti. Je lui ai dit : « Si maman part, ne pense pas trop à moi quoi qu’il arrive. Si maman te manque, elle va souffrir encore plus. Toutes ces années ta maman a lutté contre la maladie juste pour pouvoir t’élever. Si j’ai tenu jusqu’à aujourd’hui, c’est pour toi. Si tu n’avais pas été là, j’aurais peut être perdu le courage depuis longtemps et je n’aurais pas tenu jusqu’ici. » Mon fils a pleuré en disant : « Maman, tu ne vas pas me manquer, je vais juste penser que tu es allée dans le plus bel endroit... » J’ai commencé à essayer de ne plus parler ni ouvrir les yeux pour garder un peu d’énergie. Je voulais garder mon dernier souffle et le peu de force qui me restait pour pouvoir regarder mon enfant une dernière fois.

Le Falun Gong m’a donné une seconde vie

À ce moment là, une amie est venue me rendre visite. Elle apportait un exemplaire du livre du Falun Gong, Zhuan Falun, et un ensemble de 12 cassettes des conférences de la Fa. Elle m’a raconté les histoires de quelques pratiquants qui avaient guéri de maladies en pratiquant le Falun Gong. Elle s’est assise à côté de moi pour me lire le Zhuan Falun. Alors qu’elle lisait et que je l’écoutais, j’ai senti que j’étais comme retournée dans mon lit, comme poussée par un souffle de vent. Au bout d’un moment, toute la maison semblait tourner et flotter. J’avais un sentiment très agréable. J’ai pleuré. Mon désir de vivre me faisait croire que cette pratique pouvait me sauver et que j’avais encore de l’espoir.

Avant le départ de mon amie, elle a placé une cassette dans mon petit lecteur et l’a placé à côté de mon oreiller. Elle m’a dit : « Écoute-le avec la tête claire, écoute jour et nuit et ça ira mieux. » Mon désir de vivre m’a permis d’écouter en permanence sans en manquer une seconde. C’était vraiment miraculeux. Alors que j’écoutais et écoutais, j’ai senti que je m’assoupissais quelques instants. Je sentais que je m’endormais, ce n’était pas la mort. Dans cette fraction de seconde, je me suis endormie, je me suis vraiment sentie endormie. À ce moment là, j’ai eu l’impression de prendre une gélule rassurante — je pouvais vraiment être sauvée ! Juste comme ça, j’ai écouté tous les jours.

Après quoi, j’ai pu dormir un peu plusieurs fois par jour, pour des périodes de plus en plus longues. J’ai également pu dormir un peu durant la deuxième partie de la nuit. Après dix jours, j’ai presque pu dormir pendant une heure durant la seconde partie de la nuit. Au bout d’un mois, j’ai pu dormir durant la seconde partie de la nuit et j’ai également pu sortir avec mon amie pour aller pratiquer les exercices de Falun Gong au parc. Au tout de deux mois, j’ai dormi du meilleur sommeil de ma vie. Ce qui était aussi miraculeux était que la maladie inconnue dont je souffrais depuis 20 ans avait disparu. La température de mon corps était normale. La maladie que j’avais attrapée durant le mois où j’étais enfermée — yeux douloureux —était également guérie et je pouvais de nouveau ouvrir les yeux. Mes problèmes digestifs avaient disparu. Pour la première fois de ma vie j’ai ressenti ce que c’était de vivre sans maladie et d’avoir un corps sain. J’avais l’impression d’arriver dans un conte de fée, c’est difficile à décrire avec des mots.

La joie de pratiquer le Falun Gong

En étudiant et en lisant le Zhuan Falun, j’ai réalisé que pour rester en bonne santé, je dois commencer par être une personne de bien. Je devais penser aux autres d’abord dans tout ce que je fais, traiter tout le monde avec compassion, et ne pas répondre au mal par le mal. À la maison, j’ai commencé à assurer les tâches ménagères. C’était difficile pour mon mari car tout était à sa charge depuis toutes ces années. Au début, il était très sceptique et inquiet que je retombe malade. Il ne voulait rien me laisser faire. Par la suite, il a tout fait pour que je ne retombe pas malade et il a fini par me laisser faire les tâches ménagères. Il restait souvent debout à côté de moi quand je les faisais, il avait le visage grimaçant.

Les gens à mon travail étaient sous le choc quand je suis revenue au travail en bonne santé. J’avais été transférée à ce travail quand mon fils avait 4 ans et à l’époque, j’avais déjà un strabisme quand tout le monde m’avait vue. Maintenant que mes yeux étaient ouverts, tout le monde était curieux de comprendre ce qui était arrivé. Et aussi, j’étais considérée depuis longtemps comme était en congé maladie longue durée. À l’époque, à chaque vacance ou nouvelle année, le syndicat de mon travail et l’administration comptait le nombre d’employés hospitalisés, pour acheter des cadeaux (4 bonbons ou fruits), et rendait visite à ces employés aux hôpitaux avec les supérieurs de leur service. Je me souviens d’une fois, le président du syndicat m’a dit : « La prochaine fois on ne va plus s’inquiéter pour toi, on va juste considérer que tu vas bien. » Il voulait dire que j’avais toujours été sur la liste. Maintenant que j’étais en bonne santé et de retour au travail, beaucoup de gens venaient me poser des questions. Ils étaient tous surpris en apprenant que j’avais recouvré la santé en pratiquant le Falun Gong. Certains d’eux ont tout de suite voulu apprendre les exercices avec moi. Quelques uns d’entre eux ont aussi commencé à regarder les conférences de Fa en vidéos avec moi. Récemment, un collègue qui vient de divorcer qui était déprimé voulait aussi regarder les vidéos et faire les exercices avec nous.

Chaque matin, je faisais les exercices avec les autres au point de pratique. Durant la journée, je me sentais vraiment bien et n’étais ni fatiguée ni somnolente. Un jour le coordinateur local nous a emmenés dans un plus grand point de pratique pour y faire les exercices. On m’avait dit que la TV filmerait la pratique du Falun Gong. Après j’ai remarqué que l’on voyait souvent à la TV des images des points de pratique matinaux, ainsi que dans les journaux. Il y avait aussi des interviews de pratiquants de Falun Gong qui partageaient leurs expériences sur leurs guérisons en pratiquant le Falun Gong. J’étais tellement heureuse.

Un jour, la ville où j’habitais a organisé un grand festival sportif et le Falun Gong était invité. Tout le monde est allé pratiquer en formant un motif reproduisant l’emblème du Falun Gong. Comme je sentais que mon temps était compté -, je travaillais à temps plein – quand le coordinateur m’a demandé d’y aller, j’ai dit non mais je le regrette encore. Le jour de la cérémonie d’ouverture, j’ai vu à la TV que le reportage était concentré sur le Falun Gong. Durant le défilé, le Falun Gong était dans les scènes les plus longues et durant tout le reportage. Sur place, l’emblème du Falun Gong formé par les pratiquants a été montré à la TV à plusieurs reprises. Les autorités et les journalistes témoignaient beaucoup de leur admiration du Falun Gong. Le lendemain, tous les gros titres étaient accompagnés de photos montrant les pratiquants de Falun Gong qui entraient sur le terrain et la formation de l’emblème. Il y avait aussi un reportage de plus d’une demie page avec des interviews de pratiquants de Falun Gong qui partageaient leurs expériences de guérison et de santé en pratiquant le Falun Gong. Parmi ces pratiquants se trouvait la coordinatrice de notre point de pratique (c’était une haute fonctionnaire). Quand elle a commencé à pratiquer, elle était dans une chaise roulante, elle souffrait de fractures pelviennes et aux jambes et portais des plaques de métal dans les jambes. L’hôpital avait décrété qu’elle ne remarcherait plus jamais ni ne plierait la jambe. Mais en pratiquant le Falun Gong, non seulement elle a pu se remettre debout, mais elle a pu faire la position du lotus. J’étais si enthousiaste en lisant tout cela, que je regrettais d’avoir manqué une telle opportunité.

Pendant la persécution du Falun Gong

En mai juin et juillet 1999, des policiers roulaient souvent à moto avec des sidecars pour nous rejoindre à la pratique du matin. J’ai appris qu’ils étaient envoyés par leurs supérieures pour en savoir plus sur le Falun Gong. J’ai pensé : « Y a-t-il vraiment besoin d’en savoir plus sur le Falun Gong ? Vous en bénéficiez beaucoup simplement en pratiquant ! C’est totalement bénéfique pour la société, le pays, et la famille. » Je me souviens un jour, l’un des policiers m’a dit : « Le Falun Gong est vraiment puissant ! » Il a continué en montrant sa nuque : « Le problème que j’avais aux vertèbres a disparu après quelques jours. » Je lui ai parlé de mes améliorations depuis que je pratique le Falun Gong, et je lui ai rappelé de parler de ces effets miraculeux à ses supérieurs. Il a hoché de la tête plusieurs fois en me promettant.

Pourtant, je n’aurais jamais imaginé, le matin du 20 juillet 1999, que les coordinateurs du Falun Gong de toutes les provinces de Chine seraient arrêtés. Face à un point de pratique vide, j’étais sous le choc. Je suis rentrée à la maison totalement perplexe et déprimée. J’ai pris mes gros rapports médicaux pour aller au comité provincial du PCC (Parti communiste chinois) le cœur lourd et avec la foi dans tous les niveaux du gouvernement. J’espérais rencontrer de hauts responsables provinciaux pour leur raconter ma propre expérience et mon souhait en tant que personne ordinaire.

Je n’imaginais pas que des voitures de police, des policiers et des bus tout neufs feraient leur apparition. Ils formaient des murs et nous encerclaient, les pratiquants. Ils nous ont demandé de monter dans le bus. Je pensais que nous allions rencontrer les autorités, mais une fois dans les bus, ils sont allés dans un lieu en banlieue loin de la ville. Ça ressemblait à un grand champ barricadé de tous les côtés. Il faisait très chaud, c’était l’été et nous étions directement exposés au soleil, durant toute la journée.

Ce jour là, nous avons parlé aux policiers des effets miraculeux du Falun Gong pour se soigner et rester en forme, et aussi du principe d’être une personne de bien en pratiquant le Falun Gong. Ils étaient tous d’accord avec nous, ont dit que c’étaient leurs supérieurs qui leur avaient dit de le faire et qu’ils pouvaient encore nous laisser rentrer chez nous et que l’on devrait juste rentrer chez nous. L’un des policiers a même dit que sa tante pratiquait aussi le Falun Gong et elle avait guéri de l’hépatite. Il m’a également dit que je devais partager une voiture avec lui pour retourner à la ville cette nuit là et il me laisserait descendre une fois dans la ville. Je n’ai pas fait ce qu’il a dit parce que j’espérais encore rencontrer les autorités pour leur clarifier la vérité sur le Falun Gong. Pourtant le soir, nous avons tous été envoyés dans des stades de chaque district, transférés dans chaque rue pour être récupérés par notre travail puis surveillés de près. Nous n’avons pas eu le droit de rentrer chez nous. Quand je suis arrivée à mon travail, mon fils est venu me chercher donc le chef de division m’a laissée aller. Une fois chez nous, j’avais l’impression que le ciel était tombé et que le monde s’était retourné dans l’autre sens. Je n’arrêtais pas de pleurer et mon fils s’est mis à pleurer aussi. Nous nous sommes serrés l’un contre l’autre en continuant à pleurer. Mon mari était en voyage d’affaires à l’époque, il est rentré aussitôt qu’il a appris la nouvelle.

Je ne savais vraiment pas que la situation était si grave, au point que toutes les radios, TV, journaux, magazines et presses — tous les masses media — déformaient la vérité et diffamaient le Falun Gong. C’était si voilent — comme une grosse tempête. J’étais dévastée. Je ne comprenais pas pourquoi le Parti communiste chinois, que j’avais vénéré toute ma vie, était soudain devenu si absurde, déraisonné, et inhumain. Nous les gens qui pratiquions le Falun Gong juste pour se soigner et rester en forme, être de bonnes personnes, nous avons été mis face au gouvernement, considérés comme des « ennemis ».

La situation s’est tendue de plus en plus. Au travail je suis aussi devenue « célèbre ». Une fois des policiers du district sont venus me voir au travail. Le directeur de l’usine et de la division avaient peur que je sois arrêtée et ne leur ont pas permis de me voir. Quand le directeur de l’usine et de la division sont allés voir les policiers, le directeur de l’usine est venu vers moi, ses yeux avaient un air perdu. Le directeur de division m’a dit : « Ne quitte pas cette pièce. Ne les laisse pas te voir. » Quelques directeurs d’autres usines sont venus me voir. Ils étaient tous inquiets pour moi. J’étais l’inspecteur qualité en charge des matières premières et semi-finis que l’on achetait. Tout le monde pensait que mon travail offrait beaucoup d’opportunités de prendre des dessous de table des vendeurs, et pourtant en tant que pratiquante de Falun Gong, je devais être une personne de bien et ne devais pas suivre la tendance. Et donc je n’ai jamais pris de cadeaux des vendeurs et j’ai toujours pensé aux autres en premier sans jamais leur causer de problèmes. Au début quand je n’acceptais pas de cadeaux, ils ne comprenaient pas et étaient inquiets. Donc je leur ai parlé de mon expérience en pratiquant le Falun Gong et des principes du Falun Gong, notamment d’être une personne de bien. Ils étaient très touchés. Le directeur d’usine me disait souvent que les vendeurs me louaient souvent quand ils invitaient nos directeur d’usine au restaurant.

Un jour à la pause déjeuner, j’ai rencontré un commercial de l’usine. Il m’a fait signe de vernir vers lui, en montrant du doigt le directeur commercial en disant : « Nous sommes allés à Hong Kong. À Hong Kong, il y a des pratiquants de Falun Gong partout. Ils nous ont aussi donné des documents et des CD de clarification de la vérité. »

Un jour j’ai reçu un appel téléphonique du gardien disant que quelqu’un m’attendait à la porte. Je suis sortie voir. C’était la personne en charge de la division de la sécurité de notre usine. Il avait des documents de clarification de la vérité et un livret à la main. Alors qu’il me tendait ces documents, il a dit que c’est sa famille qui les avait reçus. Il a ajouté qu’il les avait également montrés à son beau-frère. Son beau-frère était policier. Tout le monde se souciait de moi, comprenait et me faisait confiance. J’étais très touchée.

Un jour la personne en charge des documents m’a dit qu’elle et son mari étaient allés manger avec un journaliste. Pendant la conversation, l’ami a dit que ses superviseurs les avaient obligés à concentrer tous leurs reportages sur le Falun Gong. Chaque jour il se rendait dans différents hôpitaux pour chercher des patients et leur demander de se faire passer pour des pratiquants de Falun Gong. S’ils étaient d’accord pour suivre le script préparé à l’avance pour diffamer le Falun Gong, ils seraient remboursés de tous leurs frais médicaux à l’hôpital.

Un jour la directrice de l’usine m’a dit qu’elle était allée au bureau pour assister à une conférence. Le responsable du bureau qui était en charge de réprimer le Falun Gong a dit que chaque lieu de travail devait transformer tous les pratiquants de Falun Gong et ne permettre à aucun employé de pratiquer le Falun Gong. Toute personne qui ne se transformerait pas devrait être dénoncée. La directrice de l’usine a dit : « N’est ce pas déraisonnable d’empêcher les gens de guérir de leurs maladies et rester en bonne santé ! » Le chef du bureau a frappé sur la table et allait arrêter la directrice sur le champ. Elle a dit d’une voix basse « Il y a toujours des formulaires venant des supérieurs que vous pouvez remplir pour promettre de ne plus pratiquer le Falun Gong. Je ne vous ai jamais donné ces formulaires et je les remplissais pour vous. » Elle m’a également dit : « Il faut que tu pratiques bien le Falun Gong. Souviens-toi, j’ai été témoin des changements en toi. Quand je serai à la retraite, je pratiquerai avec toi. Nous sommes comme des sœurs. Si l’on pouvait vieillir en bonne santé et ne causer aucun problème à nos enfants, alors c’est sans prix. »

Le moment où ma conscience s’est réveillée

Un jour un pratiquant m’a donné un dépliant sur le Falun Gong. C’était au sujet des pratiquants qui étaient allés à Pékin faire appel pour demander le droit de pratiquer mais s’étaient fait arrêter, et avaient été renvoyés d’où ils venaient pour ensuite être persécutés. Deux de ceux qui avaient été arrêtés étaient de la région. L’un des récits racontait qu’une jeune femme avait été électrocutée à coups de matraques électriques par des policiers pendant près de quatre heures. Elle a fini par attraper la fièvre et tomber dans le coma. L’autre récit concernait deux étudiants qui avaient été gravement battus puis électrocutés à coups de matraques. Ils étaient couverts de coups et ne pouvaient plus marcher. Une autre était madame Chen Zixiu de 56 ans originaire du district de Weicheng District, à Weifang, qui était morte en seulement trois jours sous les coups violents. Quand la famille a vu sa dépouille, elle avait du sang dans la bouche, des dents cassées, l’abdomen gonflé, et ses fesses et jambes étaient noires et violettes de coups. Il y avait une autre femme qui avait été électrocutée dans la bouche par un policier. Elle avait de grosse cloques dans la bouche, ses lèvres étaient retournées, et son visage était déformé... je ne pouvais plus continuer à lire.

Mon cœur saignait. Comment ne pouvait-il y avoir à ce point ni foi, ni loi ? Hier, tous les journaux et TV louaient et faisaient la promotion de Dafa, aujourd’hui il y avait du sang partout. Mon cœur était effondré et plongé dans une extrême souffrance, très lourde. Ma conscience me disait que je ne pouvais pas leur permettre de persécuter de bonnes personnes, je ne pouvais pas leur permettre de persécuter mes amis pratiquants, je ne pouvais pas leur permettre de tromper les Chinois comme ça. J’allais dire aux Chinois ce qui se passe réellement en Chine.

Cette nuit-là j’ai pris les clefs du bureau de mon mari dans son dos. À l’époque, il était directeur commercial de son entreprise. Je suis allée au département des ventes pour faire beaucoup de photocopies du dépliant de clarification de la vérité. Je les ai glissés dans des enveloppes pour les envoyer à des gens. Je me suis jurée que tant que la persécution continuerait, je n’arrêterais pas de faire cela. Par la suite j’ai acheté ma propre photocopieuse.

Au moment de la mise en scène de l’immolation sur la Place Tiananmen

En 2001, juste avant le Nouvel an chinois, à mon travail, ils avaient très peur. Il y avait eu beaucoup de cas où des policiers et les autorités communautaires étaient venus pour arrêter des pratiquants de Falun Gong en plein jour. Personne n’avait pu les arrêter. Ils avaient pu arrêter tous ceux qu’ils cherchaient, et il n’y avait eu aucune négociation. Avant la fin de la journée, j’étais la seule qui n’avait pas été arrêtée. Le directeur de division était dans son bureau durant tout ce temps, elle était paralysée de peur. Une collègue plus jeune du bureau était assise juste à côté de moi et me serrait très fort par le bras. La personne en charge de la division de la sécurité à notre usine était également venue. Le directeur d’usine appelait fréquemment pour demander de mes nouvelles. Même l’air semblait chargé de tension. Quand j’étais prête à sortir du travail, le directeur de division était très inquiet en disant : « Si des policiers viennent chez toi pour t’arrêter, écrit ce qu’ils veulent. Quoi qu’il en soit, ne les laisse pas t’arrêter et évite toute perte. » La collègue et la personne en charge de la division de la sécurité m’ont regardée partir pendant longtemps.

Je suis allée directement au travail de mon mari, et nous sommes allés acheter des pétards pour la nouvelle année. Dès que nous sommes arrivés à la maison, j’ai vu qu’un véhicule de police m’attendait déjà (mon fils était à la maison). Quand le policier m’a vue, il a dit joyeusement : « Je ne pensais vraiment pas que dans mon district, sous ma responsabilité, il y aurait une pratiquante comme toi qui se cacherait. » (parce que l’endroit où nous vivons ne correspond pas à ce qu’il y a dans notre livret de recensement.) Il nous a également menacés en disant : « Prenez une décision. Vous voulez passer le Nouvel an à la maison ou bien au camp de travaux forcés de Masanjia. Si vous voulez passer le Nouvel an à la maison, alors écrivez une déclaration de garantie ». Deux choses : tout d’abord, vous devez me promettre que vous n’irez pas à Pékin faire appel pour le Falun Gong, ni pendant la nouvelle année ni après. Ensuite vous devez me garantir que vous ne pratiquerez plus le Falun Gong et couper tout lien avec le Falun Gong. » Enfin, il a pointé vers mon fils en disant : « Tu vois comme ton fils est bon. Pourquoi pratiques-tu le Falun Gong. Si tu continues à pratiquer, je vais te dire, ton fils ne pourra même pas aller à l’université. Est-ce que tu ne ruines pas les chances de réussite de ton fils ? »

Dès que mon fils a entendu cela, il a répondu immédiatement : « Si ma mère peut rester en bonne santé, je ne l’accuserai pas même si je ne peux pas aller à l’université. » Je lui avais parlé des maladies dont j’avais souffert avant de pratiquer le Falun Gong et de mon amélioration ensuite. L’homme insistait quand même pour que j’écrive la « déclaration de garantie ». Il a dit que si je n’écrivais pas, il m’arrêterait pour m’emmener au camp de travaux forcés de Masanjia. Il a dit qu’il aurait une prime pour cela. Mon fils a soudain eu très peur et a dit au policier : « Vous ne pouvez pas arrêter ma mère ni l’envoyer au camp de travaux forcés de Masanjia. C’est un repaire pour les mauvaises personnes et les criminels. Ma mère n’est pas une mauvaise personne, ni une criminelle. En plus, saviez vous que 18 pratiquantes à Masanjia ont été déshabillées pour être jetées dans la cellule de criminels et avaient été violées. Cela a été révélé dans le monde entier. Je ne vais pas vous laisser envoyer ma mère dans ce genre d’endroit ! » Dès que ce policier a entendu cela, il a fixé mon fils sans bouger pendant un long moment pour dire enfin : « Je ne vais pas envoyer ta mère là-bas, je ne vais pas envoyer ta mère là-bas. » Ensuite il a ouvert la porte et il est parti.

Huit jours plus tard c’était le septième jour du nouvel an chinois, la télévision centrale a rapporté la nouvelle de l’immolation qui a laissé la nation sous le choc. J’ai soudain réalisé que l’arrestation des pratiquants de Falun Gong avant le Nouvel An Chinois et le fait de leur faire écrire une « déclaration de garantie » pour promettre de ne pas aller à Pékin visait à permettre de fabriquer cette scène. C’était totalement abject. Dans nos livres de Dafa, Maître nous avait dit il y a longtemps : « Et donc commettre un suicide est un péché. » (« conférence de Sydney ») Comment un pratiquant pouvait-il se suicider ? Ce type de tromperie est immorale. Est-ce que ça ne trompe pas les gens ! Et aussi, quand le régime chinois a rapporté l’incident aux pays étrangers le cinquième jour après le nouvel an, on a rapporté que cinq pratiquants s’étaient immolés par le feu sur la place Tiananmen. Pourtant le septième jour du Nouvel an chinois, quand la nouvelle a été télédiffusée dans le pays, il n’y avait plus que sept personnes. Il y avait deux enfants en plus. Les mensonges revenaient à se mentir soi-même.

Réfléchissez un peu, si le Falun Gong était vraiment tel qu’on le dit à la TV, qui pratiquerait encore ? Les pratiquants de Falun Gong ne réfléchissent-ils pas par eux-mêmes ? La vérité ne peut pas être retenue. Maintenant que le Falun Dafa est pratiqué dans plus de 100 pays et régions du monde et a reçu des prix et des honneurs de chaque pays. Cette gloire ne revient-elle pas à la nation ! N’est ce pas une preuve et une démonstration du caractère extraordinaire et de la profondeur du Falun Dafa ! N’est ce pas une très bonne chose ? Ce serait un honneur pour le régime chinois et le peuple chinois. Ne devrait-on pas en être fier ! Si les choses sont vraiment comme le dit le régime chinois, alors les pratiquants de Falun Gong des autres pays auraient été déportés vers la Chine depuis longtemps. Pourquoi ne pas simplement accepter cet honneur au lieu de tenter de le diffamer ? En tant que Chinois, nous avons tous fait l’expérience de différents mouvements politiques, les uns après les autres. Qui pourrait croire aussi facilement quelque chose et faire du mal, surtout pour risquer sa vie ? Ne faut-il pas bien réfléchir ?

Les pratiquants de Dafa œuvrent à la stabilité sociale et à l’harmonie

Les pratiquants de Dafa sont foncièrement de bonnes personnes, bienveillantes, d’après les exigences de Dafa, ils sont bénéfiques pour le pays et la société. Ma famille en est un bon exemple — mon époux a été licencié en 2000, il a lancé une société commerciale. Durant les dix dernières années, nous avons aidé deux étudiants et deux diplômés. L’un d’eux est allé continuer ses études aux États-Unis.

Mon mari est l’aîné de quatre frère et sœurs. Leurs parents sont décédés il y a longtemps. Son frère cadet est malade depuis plusieurs années et ne peut plus travailler. Sa deuxième sœur est divorcée et a été licenciée très jeune. La plus jeune sœur a été licenciée très tôt. Financièrement ils sont en difficulté. Depuis le collège jusqu’au lycée et l’université, nous avons payé les études de leurs enfants et une partie de leurs dépenses courantes. Aussi, nous avons payé les frais médicaux et d’hospitalisation de ses frère et sœurs. Même quand leur domicile a été détruit et qu’ils ont été relogés, nous leur avons offert un toit. Aussi je leur ai souvent acheté des vêtements et des biens de consommation. Comme j’ai pris soin de ses frère et sœurs, mon mari prend aussi bien soin de ma famille. Nous vivons une vie heureuse. Réfléchissez un peu, n’est ce pas la fondation la plus solide, harmonieuse et stable de la société et du pays ?! Si tout le monde est en bonne santé, pense aux autres d’abord, prend soin des autres et suit les principes « Authenticité, Bienveillance, Patience,» alors la société et le pays ne seront-ils pas plus harmonieux, chaleureux et heureux, merveilleux ? Ne faut-il pas chérir cela ! Ne faut-il pas l’encourager ! Pourquoi déformer les faits, inverser le blanc et le noir, tromper les gens et promouvoir la haine ?

Mes souhaits

En Chine la vérité sur le Falun Dafa est déformée, diffamée et gravement persécutée. Cela m’a permis d’y voir plus clair entre vérité et pénombre. J’ai agi en pleine conscience, ma reconnaissance d’avoir une seconde vie avec Dafa, je suis allée à Pékin sur la Place Tiananmen pour exprimer mes vœux les plus chers, en tant que citoyenne chinoise et pratiquante de Falun Dafa. J’ai écrit les cinq caractères dorés connus dans le monde entier, « Falun Dafa est bon ! » sur des panneaux à plusieurs endroits de la Place et à l’entrée de Tiananmen.

Année après année, jour après jour, nous avons distribué des documents de clarification de la vérité, des dépliants, et des CD à des milliers et des milliers de familles, pour dire, à toutes les personnes prédestinées, la vérité sur le Falun Dafa. Nous leur disons de démissionner du Parti communiste et ses organisations affiliées pour sauver leur vie. Nous faisons cela du plus profond de notre cœur et de notre conscience. Notre but est que tous les Chinois savent que Dafa est persécuté et que les pratiquants de Dafa sont innocents. Notre souhait est que les Chinois ne soient pas trompés par les mensonges et les illusions. Nous espérons sincèrement que tous les Chinois qui ont reçu un document de clarification apprendra la vérité sur le Dafa et saura ce qui se passe autour de lui. Enfin, j’espère que vous chérirez ces documents de clarification de la vérité parce qu’ils sont le fruit du dur labeur des pratiquants de Dafa et de leurs sacrifices dans leur quotidien ; ils contiennent les souhaits sincères des pratiquants de Dafa pour votre bien. Vous n’allez pas le regretter. J’espère sincèrement que chaque Chinois aura un avenir radieux.

(De l'appel à contribution pour commémorer le vingtième anniversaire de la transmission de Falun Dafa)

Traduit de l'anglais en France