(Minghui.org) Chaque année, vers le 20 juillet, Mme Chen part de Vancouver au Canada pour Washington afin de participer aux activités du Falun Gong qui se tiennent là-bas. Cette année n'a pas fait exception. La persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine se poursuit jusqu'à ce jour, et Mme Chen en a fait l'expérience de première main. Deux de ses amis sont parmi les plus de 3 000 pratiquants qui ont été torturés à mort. Afin d'aider à mettre fin à la persécution, elle est déterminée à exposer cette persécution au monde entier.


Le 20 juillet 2012, Mme Chen (devant) participe au rassemblement du Falun Gong devant le Capitole à Washington.


Les pratiquants de Falun Gong à Vancouver font les exercices et font appel pour la fin de la persécution devant le musée des arts au centre-ville (Mme Chen à droite).


Le 26 mai 2004, Mme Chen (au centre) prononce un discours au rassemblement devant l’ambassade chinoise à Vancouver.


Le 22 juillet 2008, Mme Chen participe à une reconstitution de torture devant le musée des arts au centre-ville de Vancouver.

Mme Chen a dit que la transition d’être un membre fervent du Parti communiste chinois (PCC) à devenir une pratiquante de Falun Dafa était une expérience majeure qui avait changé sa vie. Dans le passé, son esprit complètement endoctriné soutenait fermement la propagande du PCC que « la foi est de la superstition, tout suit l'athéisme. »

Une vie prestigieuse affligée de douleurs et de maladies

Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong, Mme Chen avait remporté de nombreux prix pour sa diligence au travail. En tant qu'ingénieure au département de la protection de l'environnement, elle était également secrétaire du Parti et membre du comité du PCC, parmi d'autres postes au sein du Parti communiste chinois, elle était un membre profondément fidèle au Parti.

Mais en dépit de son succès, Mme Chen menait une vie remplie de douleurs et de détresse constantes. Elle souffrait de nombreuses maladies, y compris de problèmes pulmonaires et d'estomac, la maladie de Ménière, une hyperplasie osseuse, une hernie discale, des problèmes de thyroïde, des tumeurs utérines et une faiblesse cardiaque. Les parents de Mme Chen étaient tous deux médecins, et pourtant, sa santé s'est détériorée malgré tous leurs efforts pour l'aider.

Mme Chen a subi une grosse intervention chirurgicale en 1992, mais malheureusement du sang contaminé a été utilisé lors de la transfusion et l'a infectée d'une hépatite C. Un professeur au collège lui a dit : « Si je parviens à vous guérir complètement, on m'octroiera sûrement le prix Nobel. » Mme Chen a dit : « Après avoir entendu ces paroles, je suis tombée dans le désespoir. »

Voilà où j'appartiens vraiment

Dans sa quête pour traiter sa maladie, Mme Chen a étudié plusieurs pratiques différentes de qigong, mais aucune d'elles ne s'est avérée efficace. Mais après avoir découvert que plusieurs de ses collègues pratiquaient le Falun Gong, elle a décidé d'apprendre les exercices. Plus tard, elle a emprunté le livre principal de Dafa, Zhuan Falun, pour le lire et a été profondément émue par son contenu riche et profond. Mme Chen a dit : « J'ai décidé que c'était là ma place. »

Ses maladies sont guéries

Mme Chen a dit : « Après un mois de cultivation, j'ai surpris mes collègues avec ma guérison rapide. Une fois, nos archives devaient être déplacées, mais à cause de mon hernie discale lombaire, je ne pouvais bouger aucune de ces choses lourdes. Mais peu de temps après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, je pouvais déplacer des livres et du matériel lourd. Ma douleur au bas du dos avait disparu, ainsi que toutes mes autres maladies. Mon esprit et mon âme ont subi un changement drastique et je me sentais pleine d'énergie même si j'étais très occupée. Notre directeur était si impressionné par ma guérison qu'il a encouragé tout le monde à pratiquer le Falun Gong. »

Le Falun Gong m'a appris comment être une bonne personne

Mme Chen pense que la société dégringole dans ses valeurs morales. Comme si quelqu'un est jeté dans une grande cuve de teinture, on va inévitablement prendre de mauvaises habitudes et comportements. Mais en utilisant Dafa comme point de référence, une pratiquante peut déterminer le bien du mal et s'efforcer consciemment à devenir une meilleure personne.

Mme Chen a découvert que la pratique du Falun Dafa lui a permis d'atteindre un état de paix intérieure et de tolérance. Même quand elle est traitée injustement, elle a appris à n'avoir aucune rancune ou griefs. « Avant de cultiver, je voulais toujours avoir le dernier mot dans les affaires familiales et critiquais toujours les autres. L'inverse s'est produit après avoir commencé la cultivation. Maintenant, si je fais quelque chose d'inapproprié, mon mari me rappelle : « N'es-tu pas une pratiquante ? » »

Détenue trois fois en un an

Tout a changé lorsque le PCC a commencé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999. Mme Chen a dit : « J'ai été arrêtée trois fois dans l'année après le début de la persécution. »

La première fois que Mme Chen a été arrêtée le 18 juin 2000, c'est lorsqu'elle pratiquait les exercices à un centre sportif. Mme Chen a été détenue au commissariat de Shahe pendant plus de 50 heures avant que son employeur obtienne finalement sa libération.

Elle a été détenue une seconde fois peu de temps après, le 20 juillet 2000. La police a visité son domicile vers minuit et a emmené Mme Chen de force, promettant de la renvoyer chez elle peu de temps après l'enregistrement de ses données. Toutefois, à la place, elle a été emmenée au commissariat de Tianhe, où ils l'ont détenue pendant plus de dix heures. Elle a été emprisonnée avec d'autres pratiquants, dont un de 70 ans et un écolier de 11 ans et a été forcée à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong pendant toute la nuit.

La troisième arrestation s'est produite quand elle est allée à Pékin faire appel contre la persécution du Falun Gong. En tant que pratiquante, elle se sentait obligée de clarifier la vérité au sujet de la persécution injuste et de restituer le nom de son maître. Elle est donc allée à la place Tiananmen avec une banderole où on pouvait lire « Falun Dafa est bon » et elle a crié : « Falun Dafa est bon ! Mon Maître est innocent ! » À ce moment-là, c'est comme si l'air autour d'elle s'était solidifié, car ses paroles ont résonné partout sur la place.

Plusieurs policiers en civil ont rapidement abordé Mme Chen et l'ont jetée par terre. Elle a ensuite été transférée au commissariat de Qianmen où elle a été privée de nourriture et d'eau, et on lui a même interdit d'utiliser les toilettes pendant plus de 15 heures. Le lendemain, elle a été envoyée au centre de détention de Chongwenmen et emprisonnée dans une cellule.

« Au total, quatorze pratiquants été enfermés dans une cellule de quatre mètres de long, ils étaient si étroitement serrés que durant la nuit il était impossible de se retourner. Pendant la journée, nous étions punis, parfois contraints de faire face au mur pendant des heures ou de se mettre à genoux et de frotter le plancher. »

Quatre jours plus tard, Mme Chen a été menottée et transférée au centre de détention du canton de Tanghai à Tangshan, lors de fortes chutes de neige et sous une température glaciale de moins de 14 degrés. À ce moment-là, Mme Chen faisait une grève de la faim depuis cinq jours. Les autorités lui ont également confisqué tout son argent et les effets personnels qu'elle avait avec elle.

« Plus tard, mon mari a commencé à me chercher. Ma famille a découvert que j'avais disparu et ils se sont rendus à Pékin avec ma photo, la montrant à chaque centre de détention qu'ils ont visité. De cette façon, ils m'ont finalement trouvée à Tangshan et ont réussi à obtenir mon transfert à Guangzhou. Des policiers de ma ville natale et le président du comité de notre quartier voyageaient avec eux. » En arrivant à Guangzhou, Mme Chen a été emprisonnée au centre de détention de Tianhe pendant trois mois avant que son employeur parvienne à obtenir sa libération.

Effrayer sa famille et impliquer son employeur

En raison de la persistance de Mme Chen à cultiver le Falun Gong et de sa pétition pour mettre fin à la persécution, son employeur a également été mis en cause. Les primes annuelles des employés ont été réduites et le chef du comité de quartier a également été pénalisé de 500 yuans. Sous une telle pression, l'employeur de Mme Chen s'est arrangé pour qu'elle prenne une retraite anticipée.

La police du centre de détention téléphonait tous les jours pour harceler la famille de Mme Chen, et en plus de leurs fréquentes visites à domicile chaque soir, perturbait le calme de la famille. Le mari de Mme Chen avait subi une crise cardiaque dans le passé et ces visites nocturnes ont affecté sa santé. Mme Chen a dit : « Les jours sensibles (1), il me suppliait de chercher refuge avec lui loin de la maison. Il a même soulevé l'idée de divorcer si le stress devenait insupportable. Vous pouvez imaginer le stress mental que ma famille a dû subir. » Dans de telles conditions de stress, toute la famille de Mme Chen a réussi à immigrer au Canada en 2001.

Persévérer dans la cultivation, démissionner du PCC

Mme Chen a ainsi reconnu la nature perverse du PCC à travers sa persécution brutale des pratiquants de Falun Gong. À son retour de Pékin, elle a demandé au Comité du Parti à son travail de lui permettre de quitter le PCC. La raison qu'elle a donnée pour quitter est qu'elle n'était pas d'accord avec la façon dont le Falun Gong était traité et persécuté, et elle ne pouvait pas fermer les yeux sur la façon que le gouvernement utilisait son autorité politique pour maltraiter de bons citoyens innocents.

Se souvenir des pratiquants en Chine, s'opposer à la persécution en étant à l'étranger

Les pratiquants de Falun Gong à Vancouver ont maintenu un site de protestation pacifique 24 heures sur 24 devant l'ambassade de Chine depuis le 20 août 2001. Mme Chen est l'une des bénévoles, et passe une nuit chaque semaine en protestation devant l'ambassade de Chine, une activité à laquelle elle a strictement participé pendant près de huit ans depuis son arrivée au Canada.

Au début, Mme Chen a subi de fortes pressions et même son mari lui a conseillé de ne pas y aller, en disant : « Si tu y vas, tu ne pourras jamais revenir à la maison. » Cependant, Mme Chen a persévéré et peu à peu son mari a changé d'avis. Maintenant il lui dit même : « Tu n'es pas encore partie ? » Mme Chen est arrivée à comprendre que tout est lié à ses attachements. On ne peut bien faire qu'avec des pensées droites et un cœur pur.

En plus de son travail et de ses responsabilités familiales, Mme Chen participe autant qu'elle peut à des activités dénonçant la persécution. En plus des activités de clarification des faits devant l'ambassade de Chine, elle travaille pour des médias et est tromboniste dans la fanfare de la Terre divine. Mme Chen a également participé à de nombreux défilés et assemblées.

Maintenant, à 60 ans, Mme Chen a beaucoup d'énergie même si elle ne dort que quelques heures chaque nuit. Son calme nous permet de voir la foi et la bienveillance d'une pratiquante.

Mme Chen a commencé à pratiquer le Falun Gong le 18 mai 1997, il y a 15 ans. Son seul regret est : « S'il n'y avait pas la persécution, il y aurait davantage de gens en Chine et dans le monde qui pratiqueraient le Falun Gong et recevraient les bienfaits de Dafa comme dans mon cas. »

note :
(1) Un « jour sensible » est une fête ou l'anniversaire d'un événement historique où les citoyens chinois se rassemblent dans les lieux publics en grand nombre. Les persécuteurs du Falun Gong harcèlent ou arrêtent souvent les pratiquants de Falun Gong avant ces dates, craignant que les pratiquants exposent la vérité sur la persécution lors des manifestations publiques.

Traduit de l'anglais au Canada