(Minghui.org) Il y a près de 300 femmes détenues dans le Camp de travail forcé pour femmes de la province du Hebei. Plus de 100 personnes, soit presque la moitié sont des pratiquantes de Falun Gong. Il y a trois « brigades » dans le camp connu sous les noms de, la seconde, la troisième et la quatrième. Le travail d'esclave est nommé « travail d'entraînement ». En réalité le camp de travail forcé exerce des abus à l'encontre des détenues en les forçant à exécuter du travail bon marché pour faire de gros profits.
La Division de la production du camp est chargée des relations d'affaires avec les fabricants. Les fabricants fournissent les matériaux et paient le camp de travail pour les opérations de transformation. Le gouvernement donne une allocation financière pour chaque détenue et les détenues fournissent le travail gratuit. Le camp de travail s'en sert comme avantage de compétition pour obtenir encore plus de commandes. Non seulement le camp procède à des lavages de cerveau brutaux mais il force aussi les détenues à travailler afin de faire de gros profits.
L'intérieur du Camp de travail forcé pour femmes de la province du Hebei (un camion de chargement en bas dans le coin à droite de l'image).
Détail: détenues, police, camion
1.Horaires de travail supplémentaires.
Le travail forcé lui-même est illégal et de nombreux professionnels du droit pensent qu'il devrait être aboli. Mais selon le règlement des systèmes des camps de travail eux-mêmes un détenu est sensé bénéficier d'une nuit de huit heures de sommeil et ne pas travailler plus de six heures par jour. Vers la fin de la Nouvelle Année lunaire 2008, les détenues au Camp de travail forcé pour femmes de la province du Hebei ont été obligées de faire des heures supplémentaires plusieurs jours de suite. À un moment, elles ont dû travailler 17 heures par jour. Récemment elles ont dû travailler jusqu'à neuf heures par jour, avec la levée à 5h30, petit déjeuner à 7 heures, commencer le travail en atelier à 7h30, déjeuner à midi, sieste au dortoir à 12h30, reprise du travail à13h30 et dîner à 18 heures. Après cela elles doivent regarder un programme de nouvelles pendant une demi-heure suivi d'une « leçon » d'une heure. Elles se couchent à 22 heures.
Chacun a un quota de travail à remplir qui ne tient pas compte du fait que vous soyez encore mineur ou que vous ayez une soixantaine d'année ou même 70 ans ou si vous êtes gravement malade. Si vous n'avez pas fini votre quota, il faut le finir au dortoir la nuit. Parfois on doit travailler jusqu'à minuit. Quand le fabricant est pressé d'avoir sa commande ou si la productivité n'est pas bonne, les détenues sont contraintes de sauter l'heure du déjeuner ainsi que leur pause après le dîner pour faire le travail. En certaines saisons, elles doivent faire un travail agricole dur dans le potager du camp et ceci après leurs horaires de travail journalier habituel. Il n'est pas certain qu'elles aient les jours de repos férié, ni les jours de congés. Selon le règlement les détenus ont droit à une journée libre par semaine. La deuxième brigade est libre le mardi, la troisième, le mercredi et la quatrième, le jeudi. Mais en fait les détenues n'ont qu'une demi-journée et parfois même moins que ça. En 2012 les détenues ont dû reprendre le travail le quatrième jour de la Nouvelle Année chinoise. Si la productivité est basse dans une brigade, la Division de la production oblige les détenues à faire des heures supplémentaires .
2.Les produits principaux issus du travail d'esclave
Les détenues au Camp de travail forcé pour femmes de la province du Hebei fabriquent toute sortes de produits. Entre 2008 et 2009, elles ont enveloppé dans du papier une très grand quantité de baguettes jetables. Elles ont mis les poignées sur des boîtes de produits laitiers pour les marques Yili et Mengniu. Les boîtes ont été transportées dans des conteneurs sur de grands camions. Au cours de la même période les détenues ont fabriqué des boîtes pour des « gâteaux de lune », elles ont empaqueté des cure-dents, des baguettes etc.
Au cours des dernières années les deuxième et troisième brigades ont surtout travaillé sur les torchons microfibre pour le Hebei Yikang Knitting et Cotton Co. Ltd. Ces torchons sont produits en plusieurs coloris et de plusieurs tailles. Au camp, on confectionne surtout les torchons rose, bleue et jaune de 38 cm. x 40 cm. Le fabricant les appellent les « torchons aux trois couleurs ». Des couches pour enfants, des linges pour nettoyer les lunettes, des torchons de cuisine en fibre de bambou, des serviettes nid-d'abeilles, des torchons à verres, des essuies vaisselle, des bonnets de douches, du tissu en microfibre PU et ainsi de suite sont tous travaillés dans ce camp. Les produits du Hebei Yikang Knitting et Cotton Co., Ltd. sont vendus non seulement en Chine mais exportés également à Hong Kong, Macao, Taïwan, Japon,en Amérique du Nord, en Europe de l'Est et au Moyen Orient.
Le travail de la quatrième brigade se concentre surtout sur des capsules en aluminium et plastique pour le Hebei Jinhuan Packaging CO., Ltd. Les capsules sont dorées, argentées et bleues. La deuxième brigade plie des sacs en papier destinés à contenir des graines de coton. En 2012, à cause du manque de fournitures de la part des fabricants, la deuxième brigade n'avait rien à faire, on les a donc envoyées ramasser des légumes pour un supermarché et plier des rideaux de douche pour le Foreign Trade Division of Hebei Electric Power Transmission et Tuoms Labor & Service Company, exportés semble-t-il vers de nombreux pays. La troisième brigade a cousu des ornements sur des porte-manteaux pour vêtements de femmes pour le Hebei Yikang Knitting And Cotton Co., Ltd.
Torchons microfibre en rose,bleu, et jaune.
Des couches en coton. Certaines couches sont sans décoration d'autres portent un ourson pour les petits garçons et une petite princesse pour les petites filles.
Tissu éponge en microfibre
Tissu nid d'abeilles en microfibre
Essuie verres bleu
Bonnet de douche
Torchon à vaisselle blanc ou à carreaux rose ou bleue
Capsules de bouteilles pour le Hebei Jinhuan Packaging Co
Serviette de bain pour la marque QinlaoDa from Qin Tai Textile Co., Ltd.
3.Détails sur la fabrication
La procédure à suivre dans la fabrication des torchons aux trois couleurs est la suivante : faire la couture des bords, couper les bords et mettre les torchons en paquet. Les quatre côtés d'une pièce de tissu sont cousus tout autour avec une machine à coudre électrique. Le tissu est coupé à la bonne taille et expédié par le fabricant. Faire les coutures demande une certaine habileté et le fabricant a des exigences strictes sur le fil et l'emplacement des étiquettes alors ce travail doit être fait par quelqu'un de moins de 45 ans. Les machines à coudre électriques sont bruyantes. Pour être entendu vous devez crier. Pour les tissus supplémentaires les bords sont coupés en se servant d'un fil de fer chauffé. Le fil de fer est fixé sur une table de travail et connecté à un transformateur. On ne doit pas brûler les bords, ni laisser le tissu sans couture. Ce travail est fait habituellement par les plus jeunes ou les personnes d'une quarantaine d'années. Elles s'assoient sur un petit banc. Elles ont souvent les mains brûlées ou cloquées si elles ne font pas assez attention.
Les tissus et le fil à coudre sont en fibre synthétique et quand ils brûlent cela produit un gaz toxique dommageable pour le système respiratoire. En été, les fils brûlants chauffent encore plus les salles alors qu'en hiver les fenêtres doivent rester ouvertes pour assurer la ventilation avec comme résultat qu'il fait très froid. Les torchons doivent être mis en paquet et ceux qui ont des défauts sont rejetés selon des normes très strictes. Si des produits défectueux sont conditionnés, ces produits déjà empaquetés sont rejetés et refaits. Le conditionnement est fait par les personnes les plus âgées. Les torchons propres libèrent beaucoup de fibre synthétique qui vole partout dans l'air et fait énormément de mal au système respiratoire. La seule protection prévue dans l'atelier est des masques et des chapeaux à n'utiliser qu'une fois. Après la journée de travail une couche de fibre recouvre le corps et le visage de chacun. L'exécution de ces trois tâches nécessite la position assise dans la même posture toute la journée avec le résultat que les gens ont des douleurs aux vertèbres cervicales, aux lombaires, aux épaules et au dos. Les détenues doivent s'asseoire sur des tabourets même au dortoir. C'est seulement une fois que les lumières sont éteintes qu'on peut se coucher et s'étirer de tout son long.
Il y a d'autres produits finis comme des couches et des essuie-verres qui sont livrés et conditionnés sur place.
Quand il s'agit de produits finis livrés par le fabricant, les détenues doivent décharger ces produits puis charger d'autres produits finis. Décharger et charger les camions est un travail très dur. Il y a certains paquets tellement lourds qu'il faut trois ou quatre femmes pour les porter. Parfois afin d'augmenter la productivité, le chef de la brigade fait porter des paquets par trois femmes là où il en faudrait quatre. Les chefs de brigades se tiennent debout dans le couloir afin de superviser les déchargements et les chargements. Ils ne permettent aucune pause. À l'arrivée des nouveaux produits, les chefs de brigade font une estimation de la productivité sur la base de la productivité de deux heures. Ils prennent la production la plus forte comme critère de base pour tout le monde au lieu d'en prendre la moyenne. Le standard de production pour la couture des bords est de 840 pièces terminés par personne par jour et de 500 pièces pour les nouvelles arrivées. Le standard de production pour la coupe des bords est de 1680 pièces et de 600 pour le conditionnement. Le nombre est réduit pour les personnes âgées et les malades. Le camp fournit 10 yuan par personne pour les soins personnelle et offre une « prime au travail » qui est liée à la productivité. La récompense la plus élevée est entre 4 et 50 yuan pour les bords cousus et quelquefois d'autour de 20 yuans par mois. La prime donné pour les bords coupés est à peu près pareille. La prime pour le conditionnement est un peu moindre. Selon les directeurs du fabricant le salaire mensuel des travailleurs dans leur usine est de 1000 ou 2000 yuans. Les torchons aux trois coloris sont vendus 5 yuan pièce et les pièces défectueuse peuvent être vendues 2,5 yuan.
Concernant le Hebei Jinhuan Packaging Co.,d'abord les capsules aluminium défectueuses doivent être testées puis on doit insérer un bouchon en caoutchouc dans les capsules aluminium correspondant aux normes et enfin elles doivent passer par le contrôle-qualité ou on retire les produits défectueux des capsules posés sur un disque en plastique. Toutes ces procédures devraient être faites par des machines spécialisés dans un atelier désinfecté. Mais ici chaque opération est faite à la main. Le standard de productivité exigé par personne dans les quatre brigades est de 10.000 capsules dorées en aluminium par jour. Cela veut dire que chaque personne doit répéter la même action dix mille fois par jour. Chez beaucoup de personnes la peau des mains s'en va et elles ont des ampoules sur les paumes des mains. Les détenues qui travaillent ici ont toutes sortes de maladies et certaines ont même des maladies infectieuses. Le fabricant ne fournit qu'un bonnet à n'utiliser qu'une fois par personne. Les capsules sont stockées, soit dans un grand sac en plastique, soit dans un sceau. Les gens sont assis autour d'une grande table pour assembler les deux parties des capsules. On essuie la table avec un torchon mouillé avant de démarrer le travail. Afin d'aller plus vite certaines personnes se servent de leurs doigts et leurs ongles pour insérer le bouchon en caoutchouc dans les capsules en aluminium qualifiés, au lieu d'utiliser les moules prévus. Comment est-ce possible que des produits fabriqués de cette manière puissent atteindre le critère de salubrité nécessaire pour le conditionnement de liquides alimentaires ?
La deuxième brigade a déjà conditionné des rideaux de douche. Le fabricant apporte les rideaux au troisième étage. On plie les rideaux et on les mets dans un sac et ensuite dans des boîtes. Ensuite on descend ces boîtes qui pèsent entre 20 et 50 kilos pour être chargées.
4.Autres détails
Ce camp de travail forcé évalue chaque détenue selon sa productivité. Celles dont la productivité est élevé sont prioritaires pour avoir, par exemple, une réduction de leur temps de condamnation. Celles qui refusent de participer au travail forcé deviennent des sujets de persécution. Les détenues n'ont aucune liberté. Elles ne peuvent faire des achats que deux fois par mois. Celle qui refusent de faire le travail forcé sont renvoyé vers la fin de la queue quand elles font des achats. Parfois elles ont seulement le droit d'acheter les produits de base (dentifrice savon, papier toilette etc.) et n'ont pas le droit d'acheter de la nourriture. Elles passent aussi les dernières au moment de faire leur toilette. Elles peuvent voir leurs temps de détention rallongé et même être torturées. Mme Zhao Ye de la ville de Tangshan a été battue avec des matraques électriques par la gardienne Lu Yaqin parce qu'elle avait refusé de faire du travail d'esclave. À cause de cela, le nerf de son bras droit a été endommagé et elle ne peut plus lever le bras. Lu Yaqin a même menacé de prolonger sa condamnation de deux mois.
Les ateliers sont équipés de machines de surveillance. Les gardiens ont comme collaborateurs des détenues coupables d'avoir été impliquées dans des ventes « pyramidales » ou des bagarres pour surveiller les autres détenues, surtout les pratiquantes de Falun Gong. La salle d'eau et les toilettes sont fermées à clé. C'est seulement les chefs de brigade qui détiennent les clés. Tout déplacement y compris chercher de l'eau ou aller aux toilettes doit être approuvé par les collaborateurs. Sinon on doit attendre. La salle d'eau et les toilettes sont ouvertes seulement à certains moments de la journée. On doit demander aux collaborateurs de se référer au chef de brigade si ces pièces ne sont pas ouvertes.
Beaucoup de personnes ne souhaitent pas voir le chef de la Brigade et elles doivent donc attendre. Déjà fatiguées par un travail intense, elles ne peuvent même pas accéder à l'eau pour boire, ni aller aux toilettes. Les règlements sévères violent les droits humain et sont une insulte à la dignité humaine. Les prisonnières n'ont pas le droit de marcher côte à côte en allant aux toilettes ou à la salle d'eau. Les détenues, surtout les pratiquants de Falun Gong, n'ont pas le droit de se parler.
Le camp de travail forcé met des limites à la quantité de nourriture qu'on peut manger sous couvert de vouloir éliminer la gabegie. On ne sert pas assez de nourriture aux tables du déjeuner. On en a fait un rapport au chef de la brigade mais rien n'a changé. Il n'y a presque pas d'huile dans la nourriture. Les détenues doivent aller au supermarché du camp pour acheter à manger. Si on respectait le règlement certaines détenues n'aurait pas dû être acceptées dans ce camp parce qu'elles souffrent d'hépatites et d'autres maladies infectieuses. Bien qu'on leur sert des plats différents elles mangent et dorment avec tout le monde. Le Gouvernement donne des fonds aux camps au prorata du nombre de détenues. Mais afin de gagner plus, le camp accepte toutes les personnes du moment qu'elles sont encore vivantes qu'importe si elles sont malades ou handicapées, si elles ont des maladies cardiaque de l'hypertension ou des maladies mentales. Ils ont même accepté une dame de 70 ans en fauteuil roulant.
La Division de la discipline et de l'inspection du camp de travail a la charge de superviser toute activité illégale de la part des gardiennes. Chaque détenue en quittant le camp est invitée à un entretien avec la Division de la discipline et de l'inspection. Mais ceci n'est qu'une simple formalité qui ne résout rien. Quand des détenues font des rapports sur les longues heures de travail, les exigences du rendement, l'insuffisance de nourriture, les tabassages faits par la police et les mauvais traitements infligés aux pratiquantes de Falun Gong, les fonctionnaires du camp répondent que le camp a ses propres règlements. En plus ils harcèlent les pratiquants.
5.Renseignements concernant certains fabricant
A. La Compagnie du tricot et coton du Hebei
La Compagnie du tricot et coton du Hebei est un des plus grands fabricants en Chine dans l'industrie du textile. Il propose un large éventail de produits et a trente ans d'expérience dans l'export. La compagnie a deux succursales : Hebei Yisheng Environment Protection Technique Company Ltd.,et Shijiazhuang Yifa Textile Co., Ltd., dont la marque officielle est « YK brand ».
Pricipaux marchés : Chine Continentale, Hong Kong, Macao, Taiwan, Japon, Amérique du Nord, Europe de l'Est et le Moyen Orient.
Les principaux produits sont : le coton, le bambou, le soja, le mais, du lait, du polyester, du nylon, des matières premières, des tissus et des produits finis y compris des tissus gris, des tissus teints, différents types de couches, de la literie, des affaires de toilettes des vêtements pour enfants, des produits de nettoyage, des produits d'hygiène et des produits respectueux de l'environnement. Ces produits sont exportés vers des douzaines de pays tel que : Le Japon, La Malaisie, Les États-Unis et l'Allemagne.
B.Hebei Jinhuan Packaging Co., Ltd.
Le Hebei Jinhuan Packaging Co., Ltd. Fondé en 1992 se trouve sur la Rue Fangxing dans la Zone de Développement de Fangchan. Elle produit 3,5 milliards de capsules de bouteilles pour différents types de flacons pour antibiotiques en verre, des flacons pour infusion en verre et pour des liquides alimentaires. C'est le plus grand fabricant de capsule pharmaceutique en Chine. Les produits sont exportés vers l'Asie du Sud est, l'Asie du Nord est,et le Moyen Orient. Ses produits sont vendus dans plus de 31 provinces, villes et régions autonomes à l'intérieur de la Chine.
Principaux produits :
Produits principaux
Capsules en Aluminium et plastique pour des flacons à antibiotiques en verre
Capsules en Aluminium et plastique pour flacons à infusion
Capsules en aluminium
Traduit de l'anglais en France
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