Nom : Xiao Jing (肖静)

Sexe : féminin

Âge : 42 ans

Adresse : inconnue

Profession : comptable

Date de l’arrestation la plus récente : 2 juin 2009

Dernier lieu de détention : prison pour femmes de Zhejiang (浙江省女子监狱)

Ville : Hangzhou

Province : Zhejiang
Persécution endurée : privation de sommeil, travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, passages à tabac, emprisonnement, isolement, contrainte physique, maison saccagée, interrogatoire, détention, interdiction d'utilisation des toilettes

(Minghui.org) Sur deux ans et demi dans la prison pour femmes de la province du Zhejiang, la pratiquante de Falun Gong, Mme Xiao Jing, a été enfermée en cellule d'isolement pendant 10 mois et demi, et dans une autre pièce pour le reste du temps. Dans les deux cas, elle était confinée dans la salle, jour et nuit, et a dû manger, aller aux toilettes et dormir dans la même pièce.

Ce qui suit est son compte-rendu personnel de l'épreuve.

Arrêtée et condamnée

J'étais un comptable dans la ville de Yiwu, province du Zhejiang. J'ai commencé à pratiquer le Falun Gong en juin 2006. Autour de 16 h le 28 août 2008, des policiers de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Yiqu m’ont illégalement arrêtée et emmenée au poste de police. En même temps, cinq ou six policiers de la division sont entrés de force dans ma maison, ils ont interrogé ma fille adolescente, qui était seule à la maison, et ont saccagé la maison. Ma fille a été terrifiée et ne pouvait pas arrêter de pleurer. Les policiers n'ont pas appelé mon mari, qui travaillait dans une autre ville, Hangzhou, jusqu'à 21 h, et ils ne m’ont libérée que 28 jours plus tard.

La police m'a arrêtée une seconde fois le 2 juin 2009, pour avoir distribué des CD de Shen Yun. Ils m'ont emmenée au poste de police de Beiyuan. Ils n'ont pas informé mon mari cette fois. Au lieu de cela, ils ont attendu que ma fille soit rentrée de l'école, sont entrés de force dans la maison et l’ont interrogée à nouveau. Ils ont saccagé notre maison devant elle. Une fois de plus, ma fille a été terrifiée.

J'ai été détenue au centre de détention. Après cinq jours, ils ne m’ont pas laissée dormir, en me faisant rester debout de 21 h jusqu’à 6 h, avec les mains menottées, et j'ai dû faire un travail d'esclave pendant la journée. Le neuvième jour, ils ont couvert la fenêtre avec une étoffe noire. J'ai fait une grève de la faim. Une gardienne dans la cinquantaine m'a apporté de la nourriture, mais j'ai refusé de manger. Le gardien Cao m'a frappée au visage avec un bâton de journal pendant deux heures. Quand il m'a frappé le visage avec un balai, je lui ai dit d'arrêter ; il a ensuite utilisé le bâton de journal pour me frapper les genoux.

Un procès a eu lieu au tribunal de la ville de Yiwu, mais ma famille n'a pas été informée. J'ai témoigné pour ma propre défense, mais le juge qui présidait a ajourné les procédures sans me laisser finir. Lorsque le tribunal s'est réuni pour ma deuxième apparition, tout le monde, y compris le juge qui présidait, était nouveau. Le juge a dit : « Je suis ici seulement pour lire le jugement au nom de quelqu'un d'autre ; je ne sais rien sur ce cas. » J'ai été condamnée à trois ans et deux mois de prison.

Persécutée dans la prison pour femmes de la province du Zhejiang

J'ai été emmenée à la prison pour femmes de Zhejiang à 14 h le 14 janvier 2010 et j'ai été placée dans une cellule solitaire. Pour m'empêcher de faire les exercices, ils m'ont menotté les mains et les pieds au sol, donc j'étais assise sur le sol. Quinze jours plus tard, j'étais tellement étourdie que je ne pouvais plus supporter, alors ils m'ont fait asseoir sur un petit banc avec les mains et les pieds toujours menottés. Ils n’ont pas enlevé les menottes même quand je dormais. Cela a duré trois mois.

Reconstitution de torture : menottée au sol

Mon père était gravement malade le 29 janvier 2011. Mon mari a appelé la prison, demandant si je pouvais voir mon père pour la dernière fois, mais les autorités de la prison ne m'ont jamais parlé de l'appel de mon mari.

En entendant que je chantais les chansons de Falun Gong dans la cellule d'isolement, les gardiens de la prison ont installé des haut-parleurs. Dès que j'ai commencé à chanter, ils ont passé une musique forte à travers les haut-parleurs. Pour étouffer ma voix, ils ont augmenté le volume si fort que la porte de fer, la plaque de lit et le sol tremblaient. Ils ne m’ont également pas permis de prendre une douche.

Deux mois plus tard, ils m'ont attaché les mains très fermement dans le dos, avec un bras par-dessus l'épaule et m'ont laissée comme ça. Quelques jours plus tard, j'ai développé des symptômes d'hypertension artérielle. Ils m’ont laissée asseoir sur un petit banc, mais avec les mains toujours attachées. Ils ne m’ont emmenée à la clinique que lorsque je tremblais en marchant, et que je suis presque tombée alors que j'étais assise.

À la clinique, ils passaient les enregistrements audio qui dénonçaient le Falun Gong.

Le 16 décembre 2010, ils ont dit que j'avais fait les exercices de Falun Gong et m’ont mise à nouveau dans la cellule d'isolement. Ils ont arrangé pour que deux détenues me surveillent jour et nuit, pour s'assurer que je ne fasse pas les exercices. Lorsque je chantais les chansons de Falun Gong, ils ont passé à nouveau la musique forte à travers les haut-parleurs. Quand j'ai fait des bouchons d'oreilles avec du papier de toilette, ils ont ordonné aux détenues de les retirer. Ne pas me laisser prendre une douche pendant 2 à 3 semaines d'affilée était la norme. Un mois, ils m'ont donné seulement 500 ml (17 oz) d'eau par jour. Ma peau a séché et a commencé à peler. Ils ne m’ont pas fourni suffisamment d'eau jusqu'à ce que j'ai cessé d’avoir de l'urine. Un jour, ils m'ont fait asseoir sur un petit banc pendant 20 heures avec les mains et les jambes menottées.

Le 20 avril 2011, on m'a laissé sortir de la cellule solitaire et emmenée à la salle de lecture. Toutes les pratiquantes de Falun Gong qui n'avait pas été transférées, ont été gardées là. Nous étions enfermées dans la salle, jour et nuit, et devions manger, utiliser les toilettes et dormir dans cette pièce.

À 22 h le 29 octobre 2011, une détenue, Zheng Yumin, s'est dirigée vers moi, m’a donné des coups de pied au bas-ventre et a appuyé sur ma poitrine avec ses genoux. Au début, j'ai essayé de garder le silence pour ne pas réveiller tout le monde, mais je ne pouvais plus supporter quand elle a appuyé si fort que je ne pouvais plus respirer. J'ai écrit une lettre aux autorités chargées de ce secteur de la prison pour faire appel à la justice, mais je n’ai reçu aucune réponse. J'ai écrit une autre lettre au directeur de la prison, mais je n'ai jamais obtenu une réponse.

Vers 21 h le 29 janvier 2012, parce que je faisais les exercices, Zheng Yumin a appelé deux détenues pour me prendre les mains et les jambes et ils m’ont emmenée à nouveau dans la cellule d'isolement. Personne n’a examiné cette affaire d'ailleurs.

Pendant deux ans et six mois et demi, les gardes m'ont enfermée dans une pièce et j'avais des détenues qui me surveillaient.

Le 1er août 2012, j'ai été libérée. Mais les autorités de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Yiwu ont envoyé des policiers pour me suivre à nouveau.

Traduit de l’anglais au Canada