(Minghui.org) M. Huang Peidong, un pratiquant de la ville de Fushun, province du Liaoning, a été arrêté par la police locale en septembre 2009. La police l'a torturé au poste de police du district de Wanghua. Ils l'ont aveuglé en lui frottant les yeux avec de l’huile de moutarde.

M. Huang a fait la déclaration suivante :

Je m'appelle Huang Peidong et je suis pratiquant de Falun Gong. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, j'ai eu une amélioration à la fois physiquement et mentalement. J'essaie toujours d'être une meilleure personne en suivant les principes de Authenticité-Bienveillance-Tolérance. En tant que chauffeur de taxi, je n'ai jamais surfacturé mes clients et j'ai essayé de mon mieux de les aider.

Bien que je n'étais qu'une personne ordinaire qui travaillait dur pour gagner sa vie comme tant d'autres, je n'ai pas pu échapper à la brutalité du régime communiste. Comme je pratique le Falun Gong, j'ai été illégalement arrêté, détenu pendant quatre ans et aveuglé par les autorités alors qu’ils me torturait.

Une famille brisée

En 2009, comme la fête nationale approchait (le 1er octobre est la Journée nationale de la Chine) la persécution du Falun Gong s'est intensifiée, notamment dans la province du Liaoning où je me trouvais. Les responsables du Parti ont ordonné aux services et au poste de police d’arrêter les pratiquants, selon certains policiers qui me l’ont expliqué plus tard.

Wang Weiguo et cinq autres agents du poste de police de Heping sont venus chez moi à 7 heures le 18 septembre 2009. Après nous avoir arrêtés ma femme et moi, ils ont mis à sac notre domicile.

Aveuglé par la police

La police m'a emmené au poste de police du district de Wanghua et m’a « interrogé ». Les gardiens m'ont attaché sur un instrument de torture appelé le banc du tigre. Après m'avoir versé de l'huile de moutarde dans les yeux, le nez et la bouche, ils m'ont frotté ces zones avec des serviettes sales. La douleur était extrême et c'était au-delà de la tolérance. Je voulais crier, mais ma bouche était bourrée. Je voulais bouger, mais tout mon corps était ligoté. La torture a continué pendant deux jours et ma vue a graduellement empiré. À la fin, j'étais aveugle et je le suis encore à ce jour.

Démo de torture : le banc du tigre

La police m'a envoyé dans un centre de détention deux jours plus tard, où non seulement ils m'ont torturé, mais ils ont également essayé de me forcer à trahir les autres pratiquants. J'ai refusé de les dénoncer. Les gardiens étaient furieux et ils ont dit aux détenus de m’humilier, de me battre et de me torturer, en plus du travail d’esclave.

La police a également fouillé mon domicile et a confisqué mes effets personnels, qui comprenait 12 800 yuans en espèces (je venais juste d'emprunter cette somme pour rembourser une dette), un ordinateur, un lecteur DVD, des bagues, des colliers, des boucles d'oreilles et d’autres articles.

Condamné à la prison de Dabei après un simulacre de procès

Les fonctionnaires m’ont organisé un simulacre de procès le 19 janvier 2010. Il n'y avait pas de témoins ni de preuves et aucune loi transgressée, malgré tout, les fonctionnaires de la Cour du district de Wanghua m'ont condamné à quatre ans d'emprisonnement en raison de mes croyances. J'ai donc été envoyé à la prison de Dabei dans la ville de Shenyang.

J'ai été déplacé à la section III de la prison de la ville de Benxi en 2010. Le directeur du bureau de l’éducation, Zhao Xuezeng, nous a forcés à réciter les règles de la prison. Il a dit au détenu Qu Xingchun de nous battre. Zhao a dit : « Huang Peidong et Jin Baocun n'ont pas récité les règles de la prison, et nous devons les punir. » Ils nous ont forcés à nous asseoir sur de petits tabourets de 6 heures à près de 21 heures tous les jours, sans accès aux toilettes.

Démo de torture : Forcé de s’asseoir sur un petit tabouret pendant une longue période. Cela porte de graves préjudices à la région abdominale. Les bords du banc endommagent aussi les fesses.

La torture était très brutale dans la prison. Il y avait un pratiquant du faubourg de Guchengzi, ville de Fushun. Comme il était allé aux toilettes, les détenus l'ont battu ce qui lui a occasionné de déféquer dans son pantalon. Dans un autre exemple, les détenus ont monté un coup contre un pratiquant âgé afin de le « transformer ». On lui a frappé la tête sur le rebord d'une fenêtre en béton et il a dû avoir 21 points de suture pour refermer la plaie. On l'oblige pourtant encore à travailler durement.

Une peine interminable

Je suis maintenant complètement aveugle. Ma femme a été diagnostiquée avec un cancer du sein à un stade avancé après avoir été libérée de prison. Elle ne pouvait pas prendre soin d'elle du tout après la chirurgie. Mon enfant a emprunté de l'argent pour voyager à l'étranger pour travailler, mais a dû revenir à cause du fardeau financier causé par la persécution. Nous devons maintenant beaucoup d'argent que nous sommes incapables de rembourser.

Mon expérience n'est qu'un exemple parmi les affronts subis par des millions de pratiquants de Falun Gong dans toute la Chine. Nous espérons que les gens qui nous ont lésés arrêteront de suivre le régime communiste et cesseront de faire de mauvaises actions. Chacun est responsable de ses propres actions. La récente chute de faveur de deux fonctionnaires du Parti de premier plan, Bo Xilai et Zhou Yongkang, en sont des exemples.

Traduit de l’anglais au Canada