(Minghui.org)

Résumé des principaux faits de la persécution

Nom : Liu Siqing

Sexe : féminin

Âge : plus de 40 ans

Adresse : inconnue

Profession : technicienne à l'usine de sel du district de Gaoping dans la ville de Nanchong

Date de la dernière arrestation : 2 mars 2010

Dernier lieu de détention : prison pour femmes du bourg de Yangmahe

Ville : Jianyang

Province : Sichuan

Persécution endurée : électrochocs, privation de sommeil, travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, coups, emprisonnement, torture, extorsion, contrainte physique, domicile saccagé, interrogatoire, détention, refus d'utilisation des toilettes.

Il y a quelques jours, la famille de Mme Liu Siqing a reçu un appel de la prison pour femmes du bourg de Yangmahe dans la ville de Jianyang, province du Sichuan. Mme Liu y est incarcérée depuis trois ans et sa famille a été informée qu'elle est maintenant aveugle.

Mme Liu Siqing était technicienne à l'usine de sel du district de Gaoping de la ville de Nanchong. Elle était très faible et était atteinte de nombreuses maladies, mais est redevenue en bonne santé après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996.

Elle se comportait en respectant Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Au travail, elle était gentille, fiable et responsable. On la tenait en haut estime dans son quartier.

Le mari de Mme Liu était membre du Bureau des échanges commerciaux du district de Gaoping. Le PCC l'a persécuté au cours des 12 dernières années. Il a été rétrogradé. La famille anciennement heureuse a été déchirée. L'épouse, le mari, la mère et le fils ont été séparés.

Battue au poste de police, puis incarcérée

Le 2 mars 2010, Mme Liu et M. Du Xiuyun ont été incarcérés pour avoir clarifié la vérité. Ils ont été emmenés au poste de police du bourg de Anping.

Les policiers ont enfermé Mme Liu dans une pièce sombre et ont enchaîné ses pieds nus. Ils l'ont fouettée avec une ceinture en cuir et un large fil de fer couvert d'un tube de plastique. Ils l'ont frappée aux yeux et aux oreilles avec leurs poings. Les yeux de Mme Liu ont enflé et étaient meurtris. Par la suite, elle avait de la difficulté à entendre. Les policiers l'ont également frappée aux jambes et elle avait ensuite de la difficulté à marcher.

Plusieurs agents ont tenté de prendre leur photo. Comme ils ne coopéraient pas, les policiers les ont giflés au visage. La police a aussi exigé de connaître leur nom, leur adresse et la source des documents d'information. Aucun des deux n'a coopéré, la police a donc menacé M. Du : « Si tu ne nous le dit pas, on fera en sorte que vous soyez violés. »

Des parents sont allés au poste de police pour apporter des vêtements, mais les policiers ne les ont pas laissé entrer, car ils avaient peur que leurs actions soient dénoncées sur le site Minghui.

Cet après-midi-là, Mme Liu et M. Du ont été emmenés dans le centre de détention du district de Jialing dans la ville de Nanchong.

Le 9 mars, Mme Liu a été transférée au centre de détention de la ville de Nanchong. Les gardes n'ont pas autorisé les membres de sa famille à lui rendre visite, de peur qu'ils voient ses bleus et ses blessures. Sans aucun traitement médical et sans l'autorisation de pratiquer, Mme Liu ne pouvait pas se rétablir.

Les travaux forcés dans la prison pour femmes du bourg de Yangmahe ont provoqué la cécité

Le 24 juin 2010, Mme Liu a été condamnée à une peine de quatre ans et envoyée à la prison pour femmes du bourg de Yangmahe.

Dans la prison, Mme Liu a non seulement souffert de persécutions spirituelle et financière, mais elle a aussi eu à faire d'intenses travaux forcés pendant de longues heures. Dans les trois ans qui ont suivi, la santé de Mme Liu s'est rapidement détériorée et elle est devenue complètement aveugle.

En dépit de son état, elle n'était pas autorisée à aller chez elle ou à recevoir des traitements. Ils ont continué de lui faire faire des travaux forcés.

Quelques jours plus tard, craignant d'être tenus responsable, les gardes de la prison ont appelé la famille de Mme Liu. Sa famille a été informée que son état n'était pas bon et qu'ils pouvaient venir lui rendre visite.

Les membres de sa famille y sont allés immédiatement et ont vu qu'elle était presque entièrement aveugle. Ses paupières étaient enflées et elle était extrêmement faible. Cette femme autrefois très belle n'était maintenant plus qu'une loque. Sa famille était très triste. La prison refusait toujours de la libérer et ont dit que cela prendrait peut-être trois mois de plus.

Persécutée à maintes reprises

Tout au long des dix dernières années, Mme Liu a souffert de persécutions à maintes reprises. Elle a été placée dans des camps de travaux forcés, soumise à du lavage de cerveau et illégalement condamnée à la prison.

1. Incarcération et assignation à domicile

En novembre 1999, Mme Liu et son père (qui était aussi un pratiquant de Falun Gong) ont été arrêtés et persécutés dans le centre de détention du district de Gaoping. Après plus d'un mois, son frère a dépensé près de 3 000 yuan pour la faire sortir.

Alors que le père et la fille étaient détenus, ils avaient une liberté personnelle limitée et étaient privés de leur liberté de parole. La nourriture qu'on leur donnait consistait en de petites portions de riz moisi.

Les membres de leur famille ont seulement été autorisés à envoyer des vêtements et de l'argent. Le prix des nécessités dans le centre de détention était beaucoup plus élevé qu'à l'extérieur. Les autorités du centre de détention exploitaient les détenus et se remplissaient les poches de tout profit.

Les gardes ont utilisé de larges cordes pour leur attacher les bras en arrière. Ils ont été placés dans un camion avec des détenus criminels et ont défilé dans la rue. Une épaisse affiche était suspendue au cou du père de Mme Liu sur laquelle toutes sortes de calomnies étaient écrites. Des policiers armés se tenaient à leur côté et ils n'étaient pas autorisés à lever la tête. Les policiers voulaient les humilier.

En 2000, Mme Liu est allée à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong et a été incarcérée. Après avoir été libérée, le Bureau 610 n'a pas permis à son mari de travailler pendant un mois et a surveillé Mme Liu chez elle tous les jours. Elle n'a pas été autorisée à contacter qui que ce soit.

Son entreprise l'a aussi persécutée en la plaçant sous assignation à résidence et a refusé que lui permettre de faire le travail technique qui était son emploi. Au contraire, elle a dû nettoyer et faire d'autres corvées. Son salaire a chuté à 150 yuan par mois. On déduisait également 5 000 yuan de sa paye.

2. Arrêtée par le Bureau 610 du district de Gaoping, persécutée dans le centre de détention de Gaoping

Le 9 janvier 2001, le Bureau 610 du district de Gaoping et l'équipe de la sécurité intérieure ont arrêté Mme Liu pour la deuxième fois. Chaque jour, elle était forcée d'enlever 5 à 10 kg de poux et d'asticots sur des poils de porc en vrac. Si elle ne parvenait pas à atteindre le quota du jour, elle était battue, parfois avec de dures semelles de soulier ou avec quoi que ce soit se trouvant à porter de main, jusqu'à ce que son fessier enfle et qu'elle ne puisse pas s'asseoir. Les conditions de vie étaient déplorables dans le centre de détention et on ne lui donnait à manger que de petites portions de riz moisi.

Alors que Mme Liu pratiquait les exercices de Falun Gong, les gardes en service l'ont vue. Le directeur Yao a ordonné aux prisonniers de lui mettre des menottes et des chaînes pesant plus de 12 kg pour l'empêcher de pratiquer. Elle a dû porter les menottes et les chaînes pendant plus d'une semaine, même lorsqu'elle mangeait, travaillait et dormait. Ses mains et ses pieds étaient ensanglantés.

Yao l'a critiquée : « Comment oses-tu pratiquer les exercices alors que tu es détenue ici ! Nous allons voir si tu pratiques avec des chaînes. »

Un mois plus tard, ils ont annoncé que Mme Liu était condamnée à un an et demi de travaux forcés. En mai 2001, elle a été emmenée dans le camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi dans la ville de Zizhong.

3. Lavage de cerveau dans le camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi

Dans le camp de travail, elle a été forcée d'enlever tous ses vêtements et elle a été fouillée de fond en comble dans la cour. Ensuite, on lui a dit de s'habiller et de se tenir le long du mur sans bouger. Si elle bougeait, un garde disait aux criminels de la battre. Le soir, elle n'était pas autorisée à dormir si elle n'écrivait pas les trois déclarations diffamant Dafa. Elle devait se tenir debout en tout temps et n'était pas autorisée à utiliser les toilettes.

Afin d'essayer de forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance, le camp de travail les forçait à lire des livres et à écouter des émissions de télévision qui calomniaient Dafa. Ensuite, on leur ordonnait d'écrire des « rapports de pensées ».

Les électrochocs avec des matraques électriques, les coups, les insultes, les injures, le refus d'utilisation des toilettes et le refus des repas étaient toutes des méthodes de torture communes.

4. Assignation à domicile et lavage de cerveau dans l'usine de sel

Après que Mme Liu ait été libérée, on lui a extorqué 5 000 yuan. Pendant le Nouvel An chinois, elle a été placée sous assignation à domicile dans l'usine de sel et n'a pas été autorisée à aller chez elle. Son directeur, sous les ordres du Bureau 610 et de l'équipe de la sécurité intérieure, l'a gardée sous assignation à domicile dans l'hôtel de l'usine de sel au cours des vacances qui ont suivi. Ils l'ont également harcelée fréquemment tout au long de l'année qui a suivi.

Afin de mettre de la pression à Mme Liu pour lui faire abandonner sa croyance, les malfaiteurs ont rétrogradé son mari au Bureau des échanges commerciaux, espérant provoquer du mécontentement et de la haine.

Pendant le 16e Congrès national du Parti communiste chinois en 2002, Mme Liu a été placée sous assignation à domicile dans l'usine de sel. Elle devait aller au travail le jour et à l'hôtel la nuit. Les employés du département de la sécurité de l'usine la surveillaient à tour de rôle. Elle n'a pas été autorisée à allée chez elle même la veille du Nouvel An chinois.

Le 29 juillet 2005, Mme Liu a été arrêtée et emmenée à un établissement de lavage de cerveau. Chaque jour, ils ont fait jouer des programmes qui calomniaient Dafa et lui ont mis la pression pour qu'elle écrive des « rapports de pensées » et les trois déclarations. Ils ont utilisé des tactiques à forte pression pour la forcer à abandonner la pratique.

5. Condamnée aux travaux forcés pour la deuxième fois

Le 18 avril 2007, Mme Liu a été arrêtée par des agents de l'équipe de la sécurité intérieure du district de Gaoping. Son domicile a été saccagé et ses biens ont été confisqués. Au départ, elle a été incarcérée dans le centre de détention de Hufeng dans la ville de Nanchong. Vers la mi-mai, elle a été condamnée à une année et trois mois de travaux forcés par le Département de police du district de Gaoping. Elle a été transférée dans le centre de détention de la ville de Nanchong.

Le 22 mai 2007, le médecin de la prison l'a électrocutée avec une matraque électrique et son visage a enflé. Plusieurs mois plus tard, ils ont tenté de la transférer dans le camp de travaux forcés de Nanmusi. En raison des efforts de la famille de Liu, elle a été en mesure de rester dans le centre de détention de la ville de Nanchong jusqu'à sa libération.

Traduit de l'anglais au Canada