(Minghui.org) L'article « Sortir de Masanjia » récemment publié par le magazine chinois Lens a été l'objet d'une vaste attention tant en Chine qu'à l'étranger. Le New York Times et le Deutsche Welle ont publié des articles de suivi sur les atrocités ayant été commises dans le camp de Masanjia. La brutalité contre les détenus qui y était décrite, notamment à l'égard des femmes, était vraiment terrifiante. Mais tandis que l'attention se focalisait sur les pratiquantes, la persécution des pratiquants de Falun Gong masculins détenus à Masanjia a été largement ignorée. Le Parti communiste chinois (PCC) a nié l'existence de détenus de sexe masculin dans le camp de travail. Toutefois, l'information suivante fournit des détails suggérant que ce n'est pas vrai.
Des pratiquants masculins détenus dans la division n°6
Trente-quatre pratiquants masculins ont été détenus dans la « Division pour les nouveaux arrivants » à Masanjia du 19 novembre 1999 au début d'août 2000. Cinq d'entre eux ont ensuite été transférés dans la Division n°6 du camp de travail pour des sessions de lavage de cerveau.
Plus de 10 pratiquants et plus de 10 pratiquantes ont été amenés à Masanjia le 29 février 2000. Leurs têtes ont été rasées et les pratiquants masculins devaient tenir leur pantalon avec leurs mains, aucune ceinture n'étant autorisée, et malgré le froid, ils n’étaient autorisés à porter qu’une paire de minces pantoufles. Les pratiquants ont été emmenés à la section n°6, non loin des divisions des femmes. Quand ils sont entrés dans les cellules, ils ont été fouillés. Leurs sacs ont également été fouillés et ils ont dû remettre tout leur argent.
Les pratiquants ont été forcés à lire des livres, regarder des vidéos et écouter des enregistrements calomniant le Falun Gong. On les a aussi fait se tenir pliés pendant de longues périodes, leurs mains touchant leurs pieds. Les pratiquants n'étaient pas autorisés à se regarder les uns les autres ou à se saluer.
Lorsque les autorités du gouvernement central, du gouvernement provincial et les journalistes sont venus à Masanjia avant le Nouvel An chinois en 2001, les gardes ont rassemblé tous les pratiquants qui refusaient de renoncer à leur croyance et les ont cachés. Quand plus tard les journalistes étrangers sont venus visiter le camp, tous les pratiquants avaient été emmenés dans des centres de détention dans leur ville d'origine, donc aucun pratiquant masculin ne devait s'y trouver.
Refuser le lavage de cerveau
En 2001, les gardiens ont rassemblé les pratiquants détenus, environ 30 d'entre eux, dans la division des femmes pour regarder des programmes diffamant le Falun Gong. À la moitié du programme, le pratiquant de Dalian, M. Feng Gang, qui était assis au premier rang, s’est levé et a crié : « Vous ne devez pas diffamer mon Maître ! » Sa voix a résonné comme un coup de tonnerre. Cela a non seulement choqué tout le monde dans la salle, mais également arrêté le programme. Un autre pratiquant s’est alors levé et est sorti de la pièce, en disant : « C'est trop cruel ! » Quand d'autres pratiquants se sont levés et sont sortis, ils ont été arrêtés par certains des responsables. Les gardes ont battu M. Feng. Une jeune pratiquante a crié aux gardes d'arrêter de le battre. Tous les pratiquants ont été ramenés dans la division masculine.
Le travail forcé intensif amène des pratiquants à perdre connaissance
Situé dans le district de Yuhong de la ville de Shenyang, le camp de travaux forcés de Masanjia avait une ferme, environ 330 hectares, composée de rizières, de terres en friches et de champs de légumes. Avant la persécution du Falun Gong, les fonctionnaires du camp embauchaient des villageois locaux pour travailler à la ferme et les détenus aidaient. En octobre 1999, après que de nombreux pratiquants de différentes régions de la province du Liaoning aient été amenés au camp, seuls les pratiquants et les détenus travaillaient à la ferme. Quand ils travaillaient dans les rizières, ils devaient travailler immergés dans l'eau jusqu'à la taille pendant plusieurs heures chaque jour.
En raison du lourd et intensif labeur et des coups par les gardes, 29 pratiquants ont contracté des blessures à différents degrés et certains ont même perdu connaissance. Parmi eux M. Peng Geng, M. Feng Gang, M. Liu Qingming et M. Yang Chuanjun. M. Yang Chuanjun qui s'est effondré et qui est tombé dans le coma pendant plus de 10 heures, et M. Peng Geng avait des blessures au visage et aux doigts.
Les gardes ont également ordonné aux pratiquants de s'agenouiller sur le gravier avec des poids très lourds sur leurs épaules. M. Peng Geng a été torturé de cette façon plusieurs fois.
Les pratiquantes ont également été forcées à travailler dans les champs à partir de juin 2000. Mme Yan Shuqin s'est évanouie dans la rizière en raison de son mauvais état de santé et de la vieillesse.
Transporté dans un panier pour travailler dans les champs
Les pratiquants masculins devaient travailler dans les champs de maïs. Les pratiquantes ont dû également le faire à une date ultérieure. Selon les villageois, les fonctionnaires du camp de travail payaient 30 yuans par jour pour embaucher des gens pour ce travail, mais peu d'entre eux étaient prêts à le faire.
Les fonctionnaires du camp de travail exigeaient que tous les pratiquants, quel que soit leur âge ou leur condition physique, fassent ce travail. Ils devaient travailler au moins 14 heures tous les jours, parfois même plus. Cela a souvent duré pendant 15 jours d'affilée. Les pratiquants étaient épuisés et avaient de nombreuses blessures, causées soit par les coups soit par les rigueurs de la tâche. Beaucoup de gardes ont souvent dit : « Si tu ne fais pas ce travail, comment pouvons-nous nous faire de l'argent ? »
Le pratiquant de Dalian M. Lu Kaili a été amené à Masanjia en 2000 pour une peine d'un an. On lui a ordonné une fois de se tenir debout sous un soleil de plomb pendant une longue période, il n'était pas autorisé à bouger. Il y avait d'autres pratiquants détenus avec lui dont les pratiquants de Dalian M. Han Fei, M. Feng Gang (qui est décédé plus tard suite à la torture) et M. Tian Jun. Les gardes ont retiré l'uniforme du camp à M. Tian, de sorte qu’il soit totalement exposé au soleil. Ils ne lui ont pas non plus permis d'avoir d'eau à boire. Quand sa mère est venue lui rendre visite, il lui a demandé de l’eau tant il était assoiffé.
M. Lu Kaili
Les pratiquants masculins étaient forcés de travailler dur chaque jour. Ils devaient cultiver le maïs et le riz, mais recevaient un minimum de nourriture à manger chaque jour. En raison de la malnutrition à long terme, de la fatigue physique et du stress mental, les pieds de M. Lu Kaili ont gonflé et il était incapable de marcher. Néanmoins, les gardes l'ont encore forcé à travailler dans les champs, et ont ordonné aux détenus de le transporter dans un panier jusqu’au champ de maïs pour travailler. Pour protester contre ce traitement cruel, M. Lu et plusieurs autres pratiquants ont entrepris une grève de la faim à plusieurs reprises au cours de leur détention d'un an. Une des grèves de la faim en avril 2001 a duré plus d'un mois. Les gardes les ont gavés avec de la nourriture, de l'alcool, de la poudre de piment et du sel.
Les pratiquants étaient souvent battus au point de saigner. Du sel était ensuite versé sur leurs plaies et ils étaient forcés à rester debout sous un soleil de plomb pendant de longues périodes. Une fois, les détenus ont été condamnés à battre les pratiquants pendant 18 jours d’affilée. À la suite de ces passages à tabac, les pratiquants étaient couverts de plaies sanguinolentes. Le sang faisait coller leurs vêtements à leur chair et les plaies saignaient souvent tandis qu'ils travaillaient dans les champs.
M. Lu est actuellement détenu dans la prison de Jinzhou. Cela fait deux ans et huit mois depuis qu'il est devenu paralysé suite à la persécution, et il est incapable de se prendre en charge seul. Sa famille n'est pas autorisée à lui rendre visite, pas plus qu'il n'est autorisé à chercher un traitement médical ou des conseils juridiques.
Du pus et des vers suintent de la plaie ulcérée
Quand un pratiquant a protesté contre la torture dans le camp de travaux forcés de Masanjia, les gardiens l'ont durement frappé dans le dos avec une planche en bois. En l'absence de traitement, la blessure s'est ulcérée, et après un certain temps, du pus et des vers ont commencé à en suinter.
Lorsque M. Cui Chuanjun a été détenu à Masanjia, les gardes l'ont accroché à un mur pendant plus de trois semaines. Ils ont également mis de la corde autour de chacun de ses membres et l’étiraient.
« Chevaucher un bloc de bois »
En août 2000, les pratiquants ont vu la torture appelée « Chevaucher un bloc de bois ». Chaque bloc était fait de bois dur d'environ 15 cm de large et 1 mètre de long et avait des arêtes vives. Trois pratiquants étaient forcés à s'asseoir sur un bloc, avec leurs jambes de chaque côté. L'assise sur le bloc, surtout si l'on ne porte pas de vêtements épais, rend les fesses douloureuses et les amène à saigner. Les plaies se transforment en croûtes puis en callosités.
Contraints à nettoyer la rue et la benne à ordures à l'intérieur du camp
Un pratiquant ayant été antérieurement détenu à Masanjia a raconté : « J'ai été détenu pendant trois mois dans le camp de travail juvénile de Masanjia. C'était en août 2000 et nous étions 34. Peu de temps après, nous avons été transférés au camp de travaux forcés de Masanjia. Pendant environ un an, les pratiquants de sexe masculin étaient responsables du nettoyage de la rue principale et des bennes à ordures à l'intérieur du camp. »
Électrocuté avec des matraques électriques
La division n°3 dans l'unité n°1 du camp de travaux forcés de Masanjia était un endroit spécifiquement mis en place pour torturer les pratiquants. Après qu'elle ait été ouverte le 29 septembre 2008, tous les pratiquants des unités 1 et 2 du camp, ainsi que des pratiquants d'autres villes, ont été transférés dans la division n°3. Plus de 100 pratiquants y ont été détenus, et les gardes ont utilisé diverses méthodes pour les torturer. Le policier Wang Yanmin a dit à plusieurs reprises qu'il avait deux quotas de décès et qu'il les donnerait à quiconque en avait besoin. Les matraques électriques utilisées pour torturer les pratiquants avaient un voltage de 800 000 volts.
Lorsque M. Luo Cungui, 55 ans, a été torturé, il a crié : « Falun Dafa est bon ! » Les gardes l'ont alors choqué à la bouche pendant une demi-heure. Sa bouche était enflée et ses dents déchaussées. En dépit de ses blessures évidentes, les gardes n'ont pas arrêté et ont continué à choquer son visage, le cou et d'autres parties de son corps pendant plus de deux heures. Parce qu'il refusait de renoncer à sa croyance, les gardes l'ont fait se tenir debout menotté à la couchette du haut d'un lit superposé pendant trois jours.
M. Zheng Xujun, un docteur de l'académie chinoise des sciences, a été choqué avec des matraques électriques par cinq gardes pendant plus d'une heure. Le garde Li Meng a alors torturé M. Zheng et l'a fait se tenir debout face à un mur dans le couloir. À part manger et aller aux toilettes, M. Zheng a dû rester là de 5 h 20 jusqu'à minuit. Cela s’est répété tous les jours pendant une semaine. Un autre pratiquant, M. Sun Shuchen, s'est effondré mentalement suite à d'intenses décharges électriques.
Brutale torture d'étirement
M. Cai Chao, 22 ans, a eu une fois ses pieds attachés à la poutre de la couchette inférieure et ses jambes étaient contre la tête de la couchette inférieure. Ses mains étaient menottées et son corps était penché en avant avec ses bras tendus. Les gardes ont utilisé une corde pour étirer ses mains vers l'avant. S’ils constataient que ses mains étaient engourdies, ils le relâchaient puis reprenaient la torture 10 minutes plus tard. Pendant ce temps, les gardes lui ont aussi choqué le cou, les mains, le ventre et le dos. Ils ont torturé M. Cai de cette manière trois fois pendant plus de cinq heures. Après avoir été relâché, il ne pouvait plus lever les bras ni se tenir debout, et il lui a fallu un mois et demi pour récupérer. M. Li Hailong a également été étiré trois fois plus de trois heures et demie. Même deux mois plus tard, il ne pouvait plus marcher normalement.
M. Sun Yi a été choqué avec des matraques électriques et battu, puis il a été contraint à rester debout pendant deux mois. Ses jambes ont gonflé et de nombreuses plaies se sont ouvertes et mises à saigner. Il s’est émacié et est devenu extrêmement faible.
Traduit de l'anglais en Europe
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