(Minghui.org) En Chine, les autorités recourent à la force, parfois même à la torture, lors d'interrogatoires pour obtenir des « preuves ». En réalité, l'utilisation illégale de la force et de la torture par les autorités chinoises n'est pas réservée aux interrogatoires. Le régime communiste y a recourt de façon agressive dans ses tentatives de « transformer » les pratiquants de Falun Gong.

Torture par l’eau

Les autorités chinoises n'ignorent pas qu'une personne pourrait involontairement se mordre la langue sous une douleur insupportable. Une telle blessure pouvant indiquer le recours à la torture, ils prennent soin de l'éviter.

Le pratiquant Qu Dehong du canton de Jidong, province du Heilongjiang, a entamé une grève de la faim au centre de détention local le 13 mai 2005, et il a été gavé.

Le chef adjoint Wang Guo Yan du centre de détention a conspiré avec Ni Peng, le policier en charge de la cinquième salle. Wang a dit : « Qu doit être libéré demain. Nous devons le faire aujourd'hui. » Ils ont déshabillé M. Qu et utilisé des draps déchirés pour l'attacher. Ils lui ont mis un rêne dans la bouche pour l'empêcher de se mordre la langue. Puis les détenus condamnés à mort Yu Yongsheng et Wang Tie ont entouré de chaînes son cou et l'ont maintenu ainsi pendant qu'ils lui versaient de l'eau sur la tête. Pendant la torture, Wang Guo Yan ne cessait de donner des ordres depuis le couloir, tandis que Ni Peng était dans la pièce pour superviser la torture. M. Qu Dehong ne pouvait plus respirer et il s'est évanoui plusieurs fois sous la torture à l'eau.

Illustration de torture : Arroser d'eau froide

Les pratiquants accusés d'« auto-mutilation » s'ils se mordent la langue pendant la torture

Les autorités chinoises utilisent non seulement différentes méthodes pour empêcher les victimes de se mordre la langue, mais ils les accusent aussi d'auto-mutilation quand cela arrive.

M. Shi Guoliang, 37 ans, est un résident du village de Jijia, ville de Jiutai, province du Jilin. En mai 2007, il a été condamné à neuf ans de prison pour avoir pratiqué le Falun Gong et il a été emmené à la prison Shilingzi dans la ville de Siping, province de Jilin.

Le matin du 6 juillet 2012, le directeur Zhou Jijia, les gardes Li Jun et Li Cheng, et les détenus Yan Dequan et Zheng Wei l'ont emmené au bureau dans la 11e salle. Li Jun a menotté M. Shi, et Yan Dequan et Zheng Wei l'ont piétiné et maintenu au sol. Li Cheng a versé de l'eau froide sur M. Shi, puis l'a choqué dans le cou et le dos avec une matraque électrique. Le gardien Zhou Jijia supervisait le processus.

M. Shi a perdu connaissance après avoir été choqué deux fois, son corps tremblant incontrôlablement. Il s'est mordu la langue près de la racine, la coupant presque. Même dans ce cas, les autorités ne l'ont pas emmené à l'hôpital jusqu'à environ 11 h ce matin là, après que le détenu Zheng Wei ait battu M. Shi. M. Shi a eu neuf points de suture et a dû être hospitalisé pendant quinze jours. Dès lors, M. Shi ne pouvait plus parler normalement le matin. Il ne pouvait que parler lentement vers midi. Il se mordait aussi souvent malgré lui la langue en mangeant.

La mère de M. Shi s'est plainte de la torture au Bureau d'administration de la prison de la province de Jilin. Dans leur réponse à la plainte, le Bureau d'administration pénitentiaire a nié toute torture ou passage à tabac initiés par les gardes. Ils ont accusé M. Shi, d'auto-mutilation et de « tenter de se suicider en se mordant la langue ».

Une torture indicible couverte par les déclarations d'« auto-mutilation »

La torture et les souffrances endurées par les pratiquants qui ont été torturés à mort ne seront sans doute jamais connues.

Le pratiquant M. Li Zhengling de la ville de Taiping, Gulin, province du Sichuan, a été torturé et a perdu la vue. Lorsque sa mère et son épouse sont allés lui rendre visite à la prison de Deyang, en 2006, il était délirant et avait un cathéter. Le 21 juin 2008, sa mère a reçu un avis des autorités de la prison que M. Li était mourant.

Lorsque sa famille est arrivée à la prison, M. Li était décédé.

Le directeur de l'hôpital a déclaré que M. Li était incapable de marcher et qu'il était dans le coma quand il est arrivé à l'hôpital le 11 juin. Il avait une infection sévère de la peau, ses fesses avaient plusieurs plaies ouvertes, et il était extrêmement faible. Sa tension artérielle était de seulement 60 (non précisé s'il s'agissait de la pression veineuse ou artérielle). Son bas-ventre était gonflé par la rétention d'urine. Le directeur de l'hôpital a également affirmé que M. Li « s'était mordu la langue pour se suicider ». Ils lui avaient incisé le cou, parce que son sang l'étouffait Une autre incision à son abdomen a été expliquée comme « une procédure pour libérer l'urine ».

Les autorités de l'hôpital ont tenté de dissimuler le fait que M. Li avait été gravement torturé. Ils ont essayé de trouver des explications pour justifier l'état de son corps. Mais le directeur a indiqué par inadvertance que M. Li s'était mordu la langue et avait saigné sévèrement. Quel genre de torture lui a fait se mordre la langue ? Cela pourrait rester un mystère, puisque les autorités chinoises procèdent généralement à la torture en secret dans un lieu fermé et isolé.

Électrochocs

Un pratiquant de la ville de Lingyuan, province du Liaoning, a écrit concernant la torture dans le camp de travaux forcés de Xidayingzi de la ville de Chaoyang : « En février 2004, j'ai écrit une lettre ouverte pour déclarer que je ne voulais pas abandonner la pratique du Falun Gong. Les gardes Qi Yongshun, Gao Zhiguo et Fang Jinsen, le détenu Wang Zigang et huit autres m'ont maintenu au sol et choqué sur tout le corps avec trois matraques électriques. Je ne cessais de trembler et de transpirer abondamment. »

« J'ai mordu ma langue involontairement en raison de l'immense douleur. Ils ont introduit des chiffons dans la bouche pour que je ne puisse plus le faire, ce qui a rendu ma respiration très difficile et ils se sont mis à me choquer. »

« Je me suis débattu et j'ai réussi à retirer les chiffons de ma bouche. Après une autre série de décharges, je me suis mordu la langue à nouveau et le sang a giclé hors de ma bouche. Ils ont cessé de me choquer et ont ensuite trouvé davantage de chiffons sales pour les mettre dans ma bouche. Ils ont ensuite utilisé des fils électriques pour tenir mes mâchoires ouvertes, qu'ils ont tordus derrière ma tête pour m’empêcher de me mordre ma langue. »

« Le médecin du camp de travail m'a examiné plus tard et a dit que ma langue était presque mordue de moitié et qu'une partie avait failli tomber. »

Les autorités chinoises utilisent également la torture sur les non-pratiquants pour obtenir des « preuves » afin de pouvoir « clore » un grand nombre d'affaires criminelles. La police et les gardes sont également motivés par des incitations financières et promotionnelles promises par le régime communiste chinois. Les preuves que les pratiquants de Falun Gong ont été soumis à une torture inhumaine sont inégalées dans l'histoire et continuent à s'accumuler.

Traduit de l'anglais en Europe