(Minghui.org) Les pratiquants de Falun Gong Mme Lu Xueqin, M. Yuan Shaohua, Mme Liu Xiuzhen, M. Yang Naijian et Mme Cui Luning, parmi d'autres de la ville de Qingdao, ont été illégalement arrêtés le 2 mai 2013. Ils sont toujours en détention.
Les pratiquants ont été arrêtés pour avoir pris des photographies prouvant les divers moyens de torture utilisés sur les pratiquants de Falun Gong dans les prisons et les camps de travail chinois. Beaucoup de photos similaires ont été affichées sur Minghui.org.
Pour éviter toute intervention des avocats de la défense, les accusations portées contre les pratiquants ont été soudainement modifiées.
Le directeur adjoint du poste de police de Shuiqinggou, Yan Zuoshun (Numéro d'identification 024644), a déclaré sans ambages aux avocats : « Les détenus accusés d'« incitation à la rébellion et tentative de renverser les autorités » ne sont pas autorisés à rencontrer leurs avocats, car ils n'ont pas besoin d'un avocat dans un tel cas. »
Des accusations inventées
Jusqu'au 9 juin 2013, les pratiquants arrêtés étaient inculpés d '« utilisation d'une organisation hérétique pour saboter la mise en application de la loi. » Cette accusation est apparue sur les mandats d'arrêt contre Mme Lu, M. Yang, Mme Liu et M. Yuan. Le mandat de Mme Lu a été émis par le poste de police de Shuiqinggou, alors que le mandat de M. Yang provenait du poste de police de Liutingbianfang.
Ces accusations ont été stipulées par les organismes juridiques chinois contre les pratiquants de Falun Gong ces 14 dernières années.
L'avocat de Mme Lu a tenté de rencontrer Mme Lu en personne trois fois entre le 14 et le 16 mai, sans succès. Beaucoup d'excuses ont été données par le centre de détention afin de les empêcher de se rencontrer.
La famille de Mme Lu et le procureur ont ensuite adressé des plaintes auprès de divers organismes et autorités judiciaires, dont les inspecteurs du Département de police de Qingdao, les autorités municipales de Qingdao, le Bureau municipal de la sécurité publique de Qingdao, ainsi que d'autres. Ils attendent toujours de recevoir une réponse de l'un de ces organismes.
Modifications soudaines des accusations
CCTV (China Central Television), Xinhua et d'autres médias officiels ont déclaré que la police de Qingdao avait « percé » une affaire impliquant la production et la distribution de films fabriqués de pratiquants de Falun Gong été torturés en prison.
Bientôt, la famille de Mme Lu et les membres de la famille des autres pratiquants arrêtés ont remarqué que les autorités judiciaires locales modifiaient les accusations de manière unifiée.
La famille de Mme Lu s’est rendue au poste de police Shuiqinggou et a parlé à l'agent Wang Wei (Numéro d'identification 024639). La famille a demandé des précisions sur la loi qui les empêchait de voir Mme Lu. Wang Wei a déclaré que Mme Lu avait été arrêtée pour avoir « divulgué des secrets d'État, d’incitation à la rébellion et avoir tenté de renverser les autorités, » ce qui lui a légalement interdit de s'entretenir avec un avocat.
Le même jour, les accusations portées contre Mme Liu, M. Yang et M. Yuan ont également été modifiées pour « incitation à la rébellion et tentative de renversement des autorités. »
Rapidement, le Bureau 610 du poste de police de Qingdao et sa succursale de Sifang ont commencé à demander aux familles des pratiquants de Falun Gong arrêtés de signer les nouveaux mandats d'arrêt. Les policiers ont affirmé que le poste de police n'avaient pas correctement rempli les mandats d'arrêt originaux. Toutefois, ils ont refusé d'expliquer comment plusieurs postes de police avaient fait la même erreur.
Le frère de Mme Liu a signé le nouveau mandat d'arrêt, mais les familles de Mme Lu et de M. Yuan ont refusé de signer.
Les avocats des pratiquants ont présenté une lettre conjointe de plainte auprès des organismes concernés, en demandant que l'accusation d'« incitation à la rébellion et tentative de renversement des autorités » soit révoquée.
Fabriquer de nouvelles accusations à la volée
Le mari et la sœur de Mme Lu ont présenté une lettre de plainte au Parquet du district de Shibei. Un employé du bureau protant le numéro d'identification 005 a dit que la lettre serait portée auprès des hauts responsables et que la famille recevrait un appel téléphonique le lendemain à ce sujet. La famille n'a jamais reçu de réponse.
Le mari et la sœur de Mme Lu se sont ensuite rendus à la succursale de Sifang du poste de police de Qingdao et ont demandé à voir Wang Mingzhe du Bureau 610. Un gardien a téléphoné au bureau et a ensuite dit que Wang Mingzhe n'était pas là.
Le mari de Mme Lu a dit : « Alors, nous allons parler à d'autres employés du bureau. » Quand il a ouvert la porte du bureau, il a vu que Wang Mingzhe était assis là.
Wang Mingzhe a dit avec colère : « Que faites-vous ici ? Pourquoi avez-vous publié mon numéro de téléphone du bureau sur Internet ? J'ai reçu des appels de gens en provenance de l'étranger [demandant la libération des pratiquants arrêtés]. » Il leur a ensuite demandé de partir.
La sœur de Mme Lu a déclaré : « Nous sommes venus ici pour déposer une plainte. Comment pouvons-nous vous parler si nous partons ? » Wang Mingzhe a ensuite appelé un autre agent pour escorter la sœur de Mme Lu dehors.
Lorsque le mari de Mme Lu a demandé pourquoi Mme Lu n'avait pas été autorisée à rencontrer un avocat, Wang Mingzhe a répondu : « Le poste de police vous a déjà dit de prendre l'avis. »
Le mari de Mme Lu a expliqué que l'avis qu'il avait ramassé alléguait que Mme Lu avait fait « utilisation d'une organisation hérétique pour saboter la mise en application de la loi », ce qui était tout simplement faux.
Wang Mingzhe a répondu que le poste de police avait dû faire une erreur. Il a ensuite établi les accusations nouvellement rédigées proposées par le parquet de Shibei.
Le mari de Mme Lu s'est écrié : « Je n'ai pas signé cela ! Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez ! »
Une tactique sournoise
Les familles et les avocats de Mme Lu, de M. Yuan, et de Mme Liu se sont rendus au centre de détention de Pudong pour leur rendre visite. Les gardiens ont dit aux avocats que les personnes inculpés de ces accusations n'étaient pas autorisées à recevoir de visiteurs.
De retour dans sa chambre d'hôtel, l'avocat de Mme Lu, M. Wang Yu, a remarqué que son ordinateur avait été manipulé et qu’il ne s’allumait pas. Il est allé voir le réceptionniste de l'hôtel et a demandé à voir la vidéo de surveillance, sa demande lui a été refusée.
Le personnel de l’hôtel lui a finalement offert de remplacer son ordinateur.
M. Wang a dit : « Je ne veux pas de compensation, je veux juste voir la vidéo de surveillance. »
Refuser de signer les nouvelles « accusations »
Wang Mingzhe a appelé le mari de Mme Lu et lui a dit de venir au poste de police de Shuiqinggou à 10h le lendemain. Wang Mingzhe a précisé qu'il le rencontrerait là-bas.
Le mari et la sœur de Mme Lu, le fils de M. Yuan, l'avocat de Mme Lu, et l'avocat de M. Yuan, se sont tous rendus au poste de police de Shuiqinggou. De nombreux policiers en civil attendaient à l'extérieur quand ils sont arrivés.
Le directeur adjoint du poste de police de Shuiqinggou, Yan Zuoshun (Numéro d'identification 024644), a demandé à parler seul avec le mari de Mme Lu. Le mari a été emmené dans une pièce sans fenêtre où cinq autres personnes attendaient. Ils lui ont dit qu'ils étaient en train de modifier l’accusation de Mme Lu et qu'il avait besoin de la signer.
Un mois avant, le mari de Mme Lu avait été battu par la police au même poste de police. Aussi, il ne se sentait pas en sécurité en restant là. Il s’est levé très vite et est parti trouver son avocat.
Yan Zuoshun l’a suivi en disant : « Pensez-vous que je vais vous tromper ? L'un d'eux est du Bureau de la direction générale de Sifang, deux autres sont de ce poste et les deux autres sont du comité de quartier. Ils sont là comme témoins. »
Le mari de Mme Lu a répondu : « Mon avocat est ici. Parlons ici, ainsi je peux avoir un témoin aussi. Wang Mingzhe de la succursale m'a dit de venir ici, donc je veux lui parler. »
Lorsque Wang Mingzhe s’est finalement montré, les avocats des pratiquants ont présenté des documents demandant la mise en application de la procédure légale appropriée. Ils ont également demandé que toutes les accusations portées contre leurs clients soient révoquées.
Wang Mingzhe a affirmé que l'état physique actuel de Mme Lu était le même qu'avant qu'elle soit arrêtée. Il a affirmé qu'elle n'avait pas subi de torture physique et que l'accusation initiale (« utilisation d'une organisation hérétique pour saboter la mise en application de la loi ») avait simplement été imprimée à tort.
Wang Mingzhe a ensuite demandé à Yan Zuoshun d'écrire la nouvelle accusation d'« incitation à la rébellion et tentative de renversement des autorités. » Wang Mingzhe a demandé au mari de Mme Lu et au fils de M. Yuan de signer ce document ; les deux ont refusé. Wang Mingzhe a alors frappé son poing et a dit : « Alors, il n'y a rien de plus à dire. Nous partons. »
Les avocats sont à nouveau intervenus pour présenter des documents impliquant la procédure légale appropriée. Yan Zuoshun a alors dit : « Ceux qui sont accusés du crime d'« incitation à la rébellion et tentative de renversement des autorités » ne sont pas autorisés à rencontrer leurs avocats, car il n'y a pas besoin d'un avocat dans un tel cas. »
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Traduit de l’anglais au Canada
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