(Minghui.org) Résumé des principaux faits de la persécution :
Nom : Zhang Baosheng (张宝胜)
Sexe : Masculin
Âge : 51 ans
Adresse : District du développement de Limin, Hulan, agglomération de Harbin, province du Heilongjiang, Chine
Profession : Professeur de l’université de construction du Heilongjiang
Date de la dernière arrestation : 20 septembre 2011
Dernier lieu de détention : Prison de Daqing dans la province du Heilongjiang (黑龙江大庆监狱)
Ville : Daqing
Province : Heilongjiang
Persécution infligée : Travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, passages à tabac, emprisonnement, torture, renvoyé de son lieu de travail, mise à sac du domicile, détention
M. Zhang Baosheng, 51 ans, était professeur à l’Université de construction du Heilongjiang dans la province du Heilongjiang, Chine. Il était décrit comme un homme honnête, modeste et poli toujours prêt à aider les autres.
En 2011, M. Zhang a été invité à la réception de mariage du fils de son ami, et a chanté : « Une ode à la fleur de lotus ». Ceci l’a désigné comme étant un pratiquant de Falun Gong. Quatre mois plus tard, il a été arrêté, poursuivi et condamné à la prison pour sa foi dans le Falun Gong. En juillet 2012, il a été envoyé à la prison de Hulan et, en octobre 2012, transféré à la prison de Daqing, où il est à présent incarcéré.
Ce qui suit est, en ses propres termes, le récit de la persécution qu’il a endurée :
En 1996, j’étais gravement malade. Alors qu’aucun hôpital ne pouvait rien faire pour moi, j’ai décidé d'essayer la pratique du Falun Gong. Miraculeusement j’allais parfaitement bien quelques jours plus tard ! Alors que je profitais de ma nouvelle vie de personne en bonne santé, en juillet 1999, le régime communiste chinois a lancé sa répression du Falun Gong. La politique du régime à l’égard de Falun Gong enfreint ses propres décrets constitutionnels. J’ai été arrêté, incarcéré et soumis à des lavages de cerveau. J’ai été également renvoyé de mon travail perdant par conséquent mon salaire et j'ai été illégalement jugé parce que je refusais de renoncer à mes convictions.
Après avoir été arrêté par Wang Yunfei, un agent de police du poste de police de Chengbei, à Acheng, province du Heilongjiang, j’ai été incarcéré de janvier à juillet 2001, dans le centre de détention N°2, le centre de détention N°1 et le centre de lavage de cerveau forcé d’Acheng. J’ai aussi été renvoyé de mon emploi sans salaire pendant trois ans après l’arrestation, ne percevant qu'une allocation mensuelle de 120 yuans.
J’ai exercé mon droit constitutionnel à faire appel aux différents niveaux, mais sans aucun succès. Finalement, je me suis rendu au Bureau 610, organisation du Parti responsable de mon arrestation et de ma détention, et j'ai parlé à Wang Xiaoguang, Wu Da et Bi Shufen. J’ai aussi écrit au maire d’alors, Liu Fa, mais à nouveau, sans effet.
Le Bureau 610 ayant tenté de m’arrêter à nouveau, je n’ai pas eu d’autre choix que de quitter mon domicile et de me cacher. Pendant six mois, de juin à décembre 2003, j’ai vécu sans domicile fixe.
Après de multiples appels, trois ans plus tard, j’ai finalement été réintégré dans mon emploi.
Maintenir des pensées droites en supportant « la souffrance dans la souffrance »
En mai 2011, j’ai été invité à la réception de mariage du fils d’un ami. Lors du mariage, j’ai chanté : « Une ode à la fleur de lotus ». Sur le podium se trouvait une peinture de déesse volante et de fleurs de lotus.
Le 20 septembre 2011, j’ai été arrêté par quatre agents de police, alors que j’étais sur le point de quitter la maison pour aller travailler. J'ai résisté à l’arrestation parce que je savais n'avoir commis aucun crime. Je savais que j’avais été arrêté simplement pour ma croyance dans le Falun Gong.
L’agent Song m’a donné un coup de poing dans l’estomac alors que d’autres saisissaient mes bras et me maintenaient au sol. Ils m’ont menotté avec tant de force que mes poignets étaient couverts de sang.
Certains de mes collègues qui vivaient dans la même communauté ont été témoins de la scène et étaient paralysés de peur. J’ai crié à l’aide dans leur direction pour qu’ils viennent à mon secours, mais j’ai été traîné dans une voiture de police.
L’agent Yang Zicheng et d’autres de la division de la sécurité intérieure d’Acheng ont saccagé mon domicile et en ont pris des photos. Ils ont aussi soumis des documents de Falun Gong qu’ils ont affirmé avoir « découvert à mon domicile » comme preuves contre moi. En réalité, les documents en question y avaient été mis par les agents eux-mêmes, après mon arrestation.
Alors que j’étais incarcéré dans le centre de détention d’Acheng, j’ai ressenti une pression dans ma poitrine et un essoufflement. On m’a diagnostiqué une insuffisance cardiaque, signifiant que mon cœur ne pouvait pas pomper suffisamment de sang pour qu’il circule dans mon corps entier. On m’a aussi diagnostiqué une infection pulmonaire bénigne.
Les autorités ont refusé de me fournir un traitement médical ou de me libérer pour raisons médicales, ce qui, bien entendu, constitue une violation des règlements de la prison. Rapidement, je me suis évanoui. Lorsque je me suis réveillé, je me suis levé au milieu de la nuit pour pratiquer l’exercice de méditation assise du Falun Gong. Après avoir pratiqué les exercices de Falun Gong pendant quelque temps, je me suis remis.
Privé des droits humains les plus basiques
Le 27 mars 2012, lors de mon procès au tribunal du peuple d’Acheng, j’ai maintenu que la seule raison pour laquelle j’étais jugé pour avoir chanté « Une ode à la fleur de lotus » était que le Falun Gong est une cultivation-pratique de l’école de Bouddha et que les fleurs de lotus sont un symbole du Bouddhisme. J’ai été condamné à cinq ans de prison sur la base de cette soit-disant « preuve ».
Ma famille et les compagnons de pratique ont engagé un avocat de Pékin pour me représenter devant la cour. L’avocat a cité les articles 35 et 36 de la Constitution chinoise qui garantit la liberté de parole et de croyance spirituelle aux citoyens chinois. L’avocat a aussi tenté d'en appeler à la conscience du juge, mais, je n'en ai pas moins été considéré coupable de pratiquer Falun Gong.
Le 25 juillet 2012, j’ai été transféré du Centre de détention d’Acheng à la prison de Hulan et envoyé directement dans l’équipe de formation intensive de la prison, qui est essentiellement un système intensif de travaux forcés avec un niveau accru de torture. Chaque pratiquant de Falun Gong envoyé dans l’équipe fait face à une torture inimaginable. C’est littéralement un enfer sur terre. On ordonne aux détenus de la prison de battre et de torturer les pratiquants de Falun Gong, et ils reçoivent en récompense une réduction de leur peine de prison.
Une fois, j’ai été battu par quatre détenus, Sun Xianglong, Zhao Liguo, Tan Xiaobo, et un homme connu sous le nom de Singe. Après m’avoir frappé et envoyé au sol, ils ont commencé à me rouer de coups, jusqu’à ce que je m’évanouisse. Lorsque je suis revenu à moi, ils ont recommencé à me battre à nouveau.
Ils m’ont aussi soumis à une torture appelée « piloter un avion ». J’ai été plaqué au sol face contre terre, et mes bras tirés en arrière vers le haut, alors qu'ils me montaient sur le dos. La douleur était suffisante pour faire s’évanouir quelqu’un. Ma jambe droite, ma poitrine et les orteils de mon pied gauche étaient couverts de meurtrissures. C’était une vision horrible et les tuméfactions étaient encore visibles un mois plus tard.
Reconstitution de torture : « Piloter un avion »
J’ai décidé de faire une grève de la faim comme moyen non violent de protester contre la torture et les mauvais traitements, qui sont clairement en violation des lois pénitentiaires, mais la prison a simplement répondu en ordonnant aux détenus de me battre. Ils m'ont frappé à la tête, au visage, à la poitrine et dans le dos. J’ai tenté d’expliquer aux gardes pourquoi, je faisais une grève de la faim, mais ils ont ordonné aux détenus de me réduire au silence en me fourrant des chaussettes dans la bouche.
Alors que j’étais en train de panser mes blessures suite aux coups brutaux, la gale s’est formée sur tout mon corps. Cela irritait terriblement et était douloureux. Néanmoins, je devais encore effectuer des travaux épuisants et fabriquer des sièges de voiture, ce qui générait des profits importants pour la prison.
Les logements de la prison étaient bien en deçà des normes raisonnables. Les autorités obligeaient six personnes à dormir dans des lits faits pour trois. Nous devions dormir sur le coté, tous serrés ensemble sur le lit. Les fines couvertures étaient toujours humides et pleines de poux, ce qui aidait à faciliter la diffusion de la gale. D’après mes estimations, 80 à 90 pour cent des détenus l'ont contractée.
On me forçait à me lever à 4 heures et à commencer à travailler aux alentours de 6 heures. Il n’y avait pas de pause repas, et nous étions obligé de travailler jusqu’après 19 heures. Nous travaillions tous les jours, comme des esclaves. C’était épuisant et je souffrais constamment de douleur dans le bas du dos et de jambes enflées. La gale empirait la situation. C’était réellement un enfer sur terre.
Depuis que j’ai été transféré de la prison d’Acheng, le 18 octobre 2012, je suis incarcéré à la prison de Daqing.
Traduit de l'anglais en Europe
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.