(Minghui.org) La doctoresse responsable de l’institution psychiatrique de Hefei a déclaré au professeur Mme Wu Xiaohua : « Je vous ai observée longtemps, vous n’avez pas de maladie mentale. Les autorités du régime ont donné des ordres pour que certains médicaments vous soient administrés. » La doctoresse a expliqué qu’elle obéissait aux ordres afin de la persécuter.
Mme Wu Xiaohua, la cinquantaine, était maître de conférence à l’Institut d’Architecture & d'Industrie du Anhui. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994 et en moins d’un mois, elle a récupéré de toutes ses maladies. Après que le régime a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, elle a été arrêtée de nombreuses fois, envoyée dans des camps de travaux forcés et détenue dans une institution psychiatrique. Par la suite, elle a été emprisonnée dans la prison pour femmes N°3 de Shuzhou, province du Anhui. La torture en détention l'avait laissée incapable de marcher.
Ce que le professeur Wu a enduré ne peut être décrit que comme étant terrifiant.
Mme Wu Xiaohua, remarquable maître de conférence à l’Institut d’Architecture & d’Industrie du Anhui
1. Sa santé endommagée par l’administration constante de médicaments inconnus
Le 26 décembre 1999, Mme Wu a été arrêtée alors qu’elle assistait à un procès de pratiquants de Falun Gong détenus à Pékin. Elle a été alors envoyée aux travaux forcés à Hefei.
La police l’a secrètement transférée à un hôpital psychiatrique à Hefei depuis le camp de travaux forcés pour femmes de la province du Anhui, le 23 octobre 2001. À l’hôpital, les médecins et les infirmières lui ont injecté et l’ont gavée de médicaments endommageant le système nerveux pendant près de 10 mois. Initialement, elle recevait ces médicaments trois fois par jour, une petite poignée à chaque fois. Ils ont refusé de lui dire le nom des médicaments mais elle a pu voir que certains étaient importés. Plus tard, on lui en donnait quatre, trois fois par jour. Finalement, on lui ne a plus donné que 1 à 2 pilules également trois fois par jour. Elle a demandé à ne plus être soumise à ce traitement de nombreuses fois, mais on n'a pas tenu compte de sa demande. Elle a commencé à se déplacer lentement, dormait très profondément et il était difficile de la réveiller. Son esprit était flou, ses cycles menstruels se sont arrêtés, son temps de réaction était lent, et lorsqu’elle était réveillée, elle ne pouvait pas rester tranquillement assise.
2. Torturée par des médecins sans scrupules, notamment avec des aiguilles électriques, des électrochocs et par gavage forcé
Durant l’année où elle a été détenue à l’hôpital psychiatrique, les médecins lui ont enfoncé des aiguilles électriques dans le corps et soumise à de nombreuses reprises à des électrochocs. Comme elle refusait de coopérer avec eux, ils l'ont ligotée à un lit avec cinq sangles pendant plusieurs jours. Chaque jour, les médecins connectaient l’électricité et faisaient passer le courant à travers elle, piquant son point d’acupuncture Taiyang avec une aiguille électrique, lui provoquant des spasmes dans le corps entier. Elle ressentait une grande douleur avec l’impression qu'on lui arrachait les cheveux de la tête. Lorsqu’elle recevait les électrochocs, ils l’attachaient au lit et Li Wan, la médecin responsable, menaçait d’augmenter le voltage si elle ne coopérait pas.
Li Wan a personnellement administré la torture de nombreuses fois en dépit des tentatives des autres médecins de lui parler. Le voltage suite aux électrochocs était beaucoup plus important que les aiguilles électriques et la faisaient se rouler en boule. Des images horribles bleues et vertes sont apparues dans son cerveau et elle entendait des hurlements étranges semblables au son du vent. Les électrochocs étaient administrés en utilisant une sorte de marteau noir en forme de microphone. Li Wan plaçait l’appareil de chaque coté du point d’acupuncture Taiyang de Mme Wu. Elle a menacé Mme Wu : « Si vous ne prenez pas votre repas, nous avons des moyens utilisés sur les aliénés pour vous faire céder. Si vous restez bornée, vous resterez ici pour longtemps et vous ne rentrerez pas chez vous. »
Durant l’année où elle a été emprisonnée dans un hôpital psychiatrique, Mme Wu Xiaohua a été ligotée de façon répétée, jusqu’à 30 à 40 fois. La période la plus courte a été de 20 minutes et la plus longue de deux jours d’affilée. Ses mains étaient enflées, après avoir été restreintes pendant longtemps et le gonflement ne disparaissait qu’après deux ou trois jours. Comme elle était attachée au lit, elle devait être nourrie. En l’alimentant, les infirmières la maltraitaient, insultant souvent Dafa et la menaçant. Avant qu’elle ait pu avaler une bouchée, ils lui en enfonçaient une autre dans la bouche. La nourriture se déversait dans ses yeux, sur son visage, son cou et ses vêtements.
Parfois, le personnel de l’hôpital faisait asseoir Mme Wu sur une chaise, puis la gavaient. Ils pressaient son visage contre l’arrière de la chaise, pinçaient son nez, tiraient ses cheveux, saisissaient son menton, puis poussaient rapidement un tube dans sa narine. Parfois, lorsqu’ils n’arrivaient pas à introduire le tube, ils commençaient à l’insulter. Lorsque les choses se déroulaient sans à-coups, ils faisaient des remarques sarcastiques.
Initialement, les médecins voulaient insérer un tube de caoutchouc dans son nez jusque dans son estomac, ce qui lui causait le plus d’inconfort. Un tissu était attaché à une extrémité du tube et retenait ses cheveux sur son front. Le tube pendait sur son visage. Toute personne normale aurait eu l’air folle après avoir subi d'aussi mauvais traitements. Mme Wu résistait à l’insertion du tube. Après près de 20 jours, deux fois par jour, sa cavité nasale était lacérée. Elle saignait et était enflée, et lorsqu’un tube était inséré, la douleur était encore pire. Li Wan disait : « Si tu ne manges pas, je laisserai longtemps le tube à l’intérieur. Au bout d’un moment, il sera contaminé et provoquera un cancer. Voyons ce que tu feras alors. Je ne te laisserai pas rentrer chez toi. » Il est devenu de plus en plus difficile d’insérer le tube dans le nez de Mme Wu. Ils sont alors passés à la transfusion. Cependant, ses veines se ratatinaient, et chaque fois qu’elle recevait une injection, ils devaient piquer cinq ou six fois et parfois six à sept fois. Finalement, elle avait des meurtrissures et des caillots de sang partout sur ses bras.
3. Je vous observe depuis déjà longtemps. Vous n’avez effectivement aucune maladie mentale
Alors qu’elle était hospitalisée, Mme Wu a demandé à voir les supérieurs de son lieu de travail, mais ils ne sont pas venus. Li Wan et la famille de Mme Wu ont tenté de la persuader d’écrire des déclarations promettant de ne plus pratiquer le Falun Gong. Ils lui ont dit qu’elle serait immédiatement libérée. Elle pourrait retourner à l’université et reprendre sa carrière. Sans quoi, elle continuerait à être emprisonnée. Ils lui ont dit qu'il s'agissait des ordres de ses supérieurs.
Lorsque Mme Wu refusait de prendre des médicaments, elle était souvent réprimandée et menacée. Une fois, alors qu’il était superviseur, Wang Li a ordonné à cinq ou six infirmières de l’entourer. Ils l’ont traînée et tirée. Mme Wu leur a dit : « De toute évidence, vous savez que je ne suis pas malade mentale. Il est illégal de me détenir ici. Lorsque je sortirai, je vous poursuivrai en justice. » Wang Li a répondu : « Vas-y, poursuis-nous en justice, nous n’avons pas peur. »
Mme Wu Xiaohua a expliqué au chef du département et aux assistants qui venaient inspecter les salles en de nombreuses occasions qu’elle n’était pas mentalement malade. Cependant, ils évitaient la question. Une infirmière a déclaré à Mme Wu : « Vous n’êtes pas une malade mentale. Ici, vous êtes une patiente spéciale. En fait, vous êtes une prisonnière politique. »
Six mois plus tard, le docteur Li Wan a déclaré à Wu Xiaohua : « Je vous observe depuis très longtemps. Vous n’avez effectivement aucune maladie mentale. » Après plus de neuf mois, Li Wan a répété : « Je suis allé voir le responsable du Comité des affaires politiques et légales ainsi que le Bureau 610. Je leur ai dit que vous n’aviez pas de maladie mentale et leur ai demandé de venir et de vous parler. » Mme Wu lui a demandé : « Alors, pourquoi continuez-vous à me donner des médicaments pour la maladie mentale ? » Elle a répondu : « Les ordres viennent d’en haut. Ils nous ont demandé de vous donner ces drogues et ont décidé du dosage à prendre. Ils ont ordonné que vous les preniez. »
4. Brutalement torturée dans un camp de travail
Après avoir été maltraitée pendant presque un an dans l’hôpital psychiatrique, Mme Wu a été ramenée dans le camp de travaux forcés pour femmes. Les gardes la surveillaient 24 heures sur 24 et encourageaient les prisonniers à la maltraiter. Une fois, les détenues lui ont interdit de parler. Elles lui ont fourré dans la bouche des serviettes hygiéniques imbibées de sang, puis attaché sa bouche avec du fil de nylon mince. Parfois, les gardes enchaînaient ses jambes de sorte qu’elle ne pouvait dormir qu'allongée sur le ventre. Les jours d’hiver les plus froids, elle n’était pas autorisée à dormir. Elle devait rester éveillée jusqu’à minuit passé et était alors autorisée à dormir sur une couverture placée à même le sol de ciment froid sans matelas. Le lendemain, bien avant le lever du jour, sa couverture encore froide bien qu'y ayant dormi toute la nuit lui était arrachée. Elle devait s’asseoir sur le sol de ciment froid pendant toute la journée.
Lors des journées les plus chaudes en été, Mme Wu était enfermée dans une petite pièce de seulement 3 mètres carrés. Il n'y avait qu'une seule fenêtre, large de 63,5 cm. De l’autre coté de la porte, se trouvait une zone d’ordures qui attirait mouches et moustiques. Ses mains et ses jambes étaient menottées et elle était allongée sur le lit de fer. Pendant prés de deux mois, personne n’a été autorisé à la voir et elle ne pouvait se laver le visage ni se coiffer.
Après s'être mise en grève de la faim encore et encore et avoir été gavée de façon répétée, les quatre dents de devant de Mme Wu sont tombées. Ses cheveux sont devenus blancs. Cette fois, elle était supposée être emprisonnée jusqu’à la fin avril 2003. Cependant, pour avoir refusé d’abandonner sa croyance, sa peine a été prolongée de deux mois supplémentaires avant qu’elle ne soit libérée.
5. Dernière arrestation en 2010, plus aucune nouvelles d’elle depuis
Le 16 novembre 2003, Mme Wu a été dénoncée et arrêtée dans la nuit. Elle a été détenue dans le centre de détention N°2 de Hefei et torturée. En février 2004, elle s’est trouvée à de nombreuses reprises à l’article de la mort suite aux tortures endurées dans le camp de travail et à l’hôpital psychiatrique. Elle vomissait et avait la diarrhée. Son corps entier était enflé. En 2010, elle a été à nouveau arrêtée par les autorités dans sa ville natale dans le canton de Lujiang, alors que son époux était malade. Depuis, sa famille n’a plus eu aucune nouvelle d’elle.
6. Attention de la communauté internationale
Après que les nouvelles de la persécution de Mme Wu se soient diffusées, la communauté internationale a mis sur pieds des efforts de secours. Les organisations des droits de l’homme dans le monde, les corps gouvernementaux et les média ont prêté attention, enquêté et couvert son cas. De nombreuses lettres, cartes postales, appels téléphoniques et fax ont été envoyés dans le camp de travail, l’hôpital psychiatrique où elle avait été auparavant détenue et l’école où elle travaillait. Appels et pétitions ont été menés sans interruption à travers le Japon.
Son cas a attiré l’attention de la communauté internationale et a été considéré comme étant un « cas de préoccupation » par le « Groupe de travail sur la détention arbitraire » des Nations Unies. Mme Xu Xiaohua était une des victimes de la persécution sur la liste, lorsque le groupe s’est rendu en Chine en septembre 2004. Cependant, le régime communiste a refusé de fournir une quelconque information à son sujet et également refusé d’autoriser le groupe à la rencontrer.
Fin août 2002, lors de la 12e Conférence internationale sur la psychiatrie qui s’est tenue au Japon, la plus jeune sœur de Mme Wu Xiaohua, Wu Lili, qui vit à Tokyo, a fait appel aux représentants des pays assistant à la conférence, prenant l’exemple de sa sœur. Elle a exhorté le gouvernement chinois à cesser immédiatement l’utilisation abusive de la psychiatrie dans la persécution de Falun Gong et à libérer Wu Xiaohua. Lors de la conférence, il a été décidé qu’une équipe d’enquête indépendante serait envoyée en Chine pour enquêter sur les abus psychiatriques en Chine. Plusieurs médias, dont Radio Free Asia, ‘Yomiuri Shimbun’ du Japon, Associated Press et AFP en ont rendu compte.
Le régime communiste déclare souvent que les pratiquants de Falun Gong mentalement sains sont des malades mentaux. Les agents du régime utilisent des médicaments pour détruire la croyance des pratiquants dans les principes d’Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Quatorze ans ont passé, et il n’existe pas de statistiques sur le nombre exact de personnes initialement saines conduites à l’effondrement mental ou torturées en utilisant des drogues endommageant les nerfs. Pendant de nombreuses années, les autorités ont fabriqué des mensonges, prétendant que pratiquer le Falun Gong rend fou. Cependant, la vérité a prouvé que c’est la persécution qui rend des pratiquants normaux et en bonne santé mentalement malades.
Reportages précédents :
L’ONU enquête sur les tortures subies par la professeur Wu Xiaohua
Professor Wu Xiaohua: My One-Year Detention in a Hefei City Mental Hospital
Traduit de l'anglais en Europe
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