(Minghui.org) Mme Wang Aiying, une pratiquante de Falun Gong de la ville de Wuan, dans la province du Hebei, a été arrêtée le 1er juin 2011. Elle a fait l'objet d'un procès pour la troisième fois par la Cour de Wuan le 6 décembre 2013. Lors de l’audience du tribunal son avocat a présenté un plaidoyer de « non-culpabilité » pour elle sur la base de la loi chinoise existante. Son éloquence et son professionnalisme ont été applaudis par les gens dans la salle du tribunal mais abruptement interrompus par le procureur.
La session du tribunal a duré de 4h de l’après-midi à 8h du soir. Plus de 50 personnes ont fait la demande d’être présentes à l’audience mais seulement 15, dont la famille de Mme Wang, ont été autorisées à entrer. L’excuse donnée pour le petit nombre de personnes autorisées était que la salle était trop petite. Les gens n’ayant pas pu entrer ont attendu dehors la fin de l’audience.
Les procureurs étaient Yu Weiping (un homme) et une femme qui a refusé de donner son nom ou son numéro de téléphone. Il s'agissait des mêmes procureurs que pour les deux derniers procès contre Mme Wang. Le juge Sun Daoqing a semblé extrêmement impatient lorsque l’avocat a soumis sa défense, et il a ordonné une interruption de la session à de nombreuses reprises.
Plaidoyer de non-culpabilité
L’avocat a présenté un plaidoyer de non-culpabilité avec des arguments bien préparés et éloquents. L’auditoire, impressionné par son professionnalisme, l’a applaudi. La femme procureur manifestement contrariée a menacé : « Si vous ne cessez pas d’applaudir vous devrez payer des amendes et serez détenus. »
Dans une tentative d’exposer ses arguments contre Mme Wang Aiying, le procureur a présenté ses preuves, mais l’avocat de la défense a déclaré que les preuves étaient fabriquées. Par exemple, le procureur a montré un document de six pages qu’ils ont prétendu être le comte-rendu officiel des réponses de Mm Wang à une enquête de la Cour intermédiaire de la ville de Handan. Mme Wang a nié avoir dit quoique ce soit d’écrit dans le document. Les procureurs ont alors présenté un document censé être un témoignage du mari de la prévenue, M. Wang Hongliang, lequel était présent au procès. Il a nié avoir dit quoique ce soit de ce qui figurait dans le document ou avoir signé un tel document et a demandé que la cour vérifie la signature sur le document. Lorsque la cour a sorti encore un autre document comme preuve, l’avocat a fait remarquer que le témoin était présent à l’audience et que le tribunal pouvait le vérifier. Le juge l’a interrompu avec impatience.
Lorsque la séance a pris fin, le juge a dit à la famille de Mme Wang que le verdict leur serait envoyé dans les deux jours.
Des agents du Groupe de la Sécurité intérieure de Wuan, certains en uniforme et d’autres en civil, étaient présents tout le long du procès. Il y avait deux fourgons et une voiture de police garés à l’extérieur du bâtiment. Les agents ont commencé à évacuer le public de la salle d’audience immédiatement après la fin du procès.
Depuis son arrestation le 1er juin 2011, Mme Wang a été détenue pendant plus de 900 jours.
Le récit de la persécution de Mme Wang
Mme Wang a été condamnée à trois ans de travaux forcés par les services de police de Wuan pour être allée en octobre 2001 faire appel à Pékin en faveur du Falun Gong. Elle n’a pas été emmenée en camp de travail en raison de son mauvais état de santé.
Mme Wang et son mari, M. Wang Hongliang ont été arrêtés et emmenés au Centre de détention de Wuan à 6h le matin du 1er juin 2011 ; l’arrestation a été effectuée par des agents du poste de police du district de Chengguan, comprenant Zhang Aibin, et les agents de la Division de la sécurité publique Zhang Lihua et He Xubing.
La police a confisqué des biens personnels du couple et 14 900 yuan en espèces. Zhao Bo et Yu Weiping, agents de la section des poursuites du Parquet de Wuan, ont poursuivi le couple. Chen Jianguo, un juge de la Cour de Wuan les a condamnés à la prison en février 2012 sans en informer leur avocat ni la famille. La famille de Mme Wang a appris que cette dernière avait été condamnée à une peine de quatre ans et son mari à une peine de trois ans et demi par un appel téléphonique le 2 mars 2012.
D’après la Constitution chinoise et la Loi chinoise existante, il est absolument légal de pratiquer le Falun Gong. Mme Wang et son mari ont refusé d’accepter le verdict. Ils ont fait appel auprès de la Cour intermédiaire de l’agglomération de Handan dans le Hebei. En septembre 2012, la Cour intermédiaire de Handan a conclu que l’affaire était sans fondement faute de preuves suffisantes. Ils ont renvoyé l'affaire à la Seconde Cour pénale de Wuan pour un nouveau procès.
En raison de l’attention du public en Chine et à l’étranger, le Parquet de Wuan a laissé tomber les accusations en janvier 2013 et M. Wang Hongliang a été acquitté le 2 février 2013, après avoir été détenu pendant 20 mois. Mais Mme Wang se trouvait toujours en détention.
Le poste de police du district de Chengguan à Wuan a fabriqué davantage de preuves contre Mme Wang et l’a poursuivie à la cour de Wuan le 1er mars 2013. La cour a appelé à un nouveau procès contre elle. Elle a été condamnée le 18 mars 2013 à une peine de trois ans de prison. Mme Wang a refusé d’accepter le verdict et a fait de nouveau appel auprès de la Cour intermédiaire de Wuan.
En septembre 2013, la Cour intermédiaire de Handan a renvoyé l’affaire à la Cour de Wuan pour un nouveau procès.
Le 6 décembre 2013, la Cour de Wuan a tenu un nouveau procès contre Mme Wang.
Traduit de l'anglais en Europe
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