(Minghui.org) La Cour de district de Ganjingzi à Dalian a jugé la pratiquante de Falun Gong Mme Zhang Xiaoli le 31 décembre 2013. La juge a rejeté la requête de Mme Zhang de se voir retirer ses menottes pendant le procès. La juge a retiré sa robe de magistrat et s'est enfuie de la salle d'audience après que les deux avocats de la défense aient mis en doute sa compétence et ses qualifications, puis ils ont demandé son désistement du procès.
Les prévôts du tribunal ignorent les procédures légales
Mme Zhang Xiaoli a été amenée au tribunal vers 9h30 le matin du procès. Les prévôts ont empêché ses deux avocats de la défense d'entrer et ont essayé de les fouiller. Les avocats ont protesté : « Selon les clauses de la Cour suprême, les avocats et les procureurs ne sont pas soumis aux contrôles de sécurité. » Les prévôts ont rétorqué « Nous ne suivons aucuns règlements. Nous obéissons seulement aux ordres de la Cour. Si vous ne vous soumettez pas à un contrôle de sécurité, vous ne pouvez pas entrer. Peu importe que vous soyez ou non des avocats. »
À 10h20, un juge criminel a contrôlé l'identité des avocats, puis est entré dans la salle d'audience et a discuté de l'affaire avec la juge. À 10h45, le greffier a autorisé les avocats à entrer sans contrôle de sécurité. Le procès a alors commencé, sous la présidence de la juge Li Zenglan et en présence des jurés Yang Guilan et Chen Feng.
La juge se couvre de déshonneur
Au début du procès, la juge et les procureurs ont ignoré les procédures appropriées et ont empêché les avocats de présenter leur défense, ignorant leurs protestations jusqu'à ce qu'ils aient fini de lire l'acte d'accusation.
Les avocats de la défense ont demandé à la Cour de retirer les menottes de Mme Zhang, mais la juge Li Zenglan a répondu : « D'après les clauses, les menottes n'ont pas besoin d'être retirées. » Un avocat de la défense lui a demandé d'identifier les clauses. La juge a répondu « Je n'ai pas à vous le dire, c'est un règlement interne. » Les avocats de la défense ont alors fait une demande de retrait de la juge. La juge Li a demandé : « Les avocats ont-ils le droit de demander le retrait du juge ? »
Les avocat ont été surpris de l'ignorance de la juge des procédures légales. Ils ont lu l'Article 31 de la Loi de Procédure criminelle à la Cour. Les avocats se sont adressés à la juge : « Depuis le début des procédures, votre comportement indique clairement que vous n'êtes ni compétente ni qualifiée pour vous occuper de cette affaire. Nous demandons à la Cour que vous soyez renvoyée en tant que juge en chef. » Le visage de la juge Li Zenglan s'est empourpré. Elle a aussitôt annoncé une suspension, a retiré sa robe de magistrat et s'est enfuie de la salle d'audience. Tous ceux présents ont attendu un long moment mais elle n'est jamais revenue.
Une annonce surprenante
Vers à peu près 11h20, l’huissier a annoncé que le procès était ajourné et a dit à chacun de partir. Un parent assis dans la salle d'audience a déclaré « Vous n'êtes qu'un huissier, seul un juge est habilité à faire une telle annonce. »
L'huissier a répondu : « La juge a été disqualifiée. Les avocats ont réclamé son retrait. Elle ne va pas revenir. » Tous ceux présents ont été sidérés.
L'affaire de Mme Zhang Xiaoli
Mme Zhang Xiaoli, 37 ans est une pratiquante de Falun Gong de Shenyang, Sujiatun. Elle était encore étudiante lorsque la persécution du Falun Gong a commencé en 1999, et était constamment harcelée par les autorités scolaires et les agents du Bureau 610.
Mme Zhang a été persécutée deux fois à l'école. La première fois, elle a été détenue pendant 15 jours. Après qu'elle soit revenue, l'administrateur de l'école lui a ordonné d'écrire une déclaration de garantie, promettant d'abandonner la pratique du Falun Gong. Mme Zhang a refusé et a écopé d'une peine de travaux forcés d'un an.
Après sa libération, elle est retournée à l’École des professeurs du Liaoning. Afin qu'elle puisse passer son diplôme, l'école a ordonné à la mère de Mme Zhang de l'accompagner à l'école. Trois mois avant l'examen, Mme Zhang a été arrêtée à nouveau et a été condamnée à trois ans dans le camp de travaux forcés pour femmes de Masanjia.
Mme Zhang a enduré toutes sortes de tortures dans le camp. Elle a été ligotée en boule serrée et d'autres détenues se sont assises sur elle, et elle a été confinée dans une petite cage en fer, incapable de se tenir debout ou de s'accroupir. Elle n'a pas non plus été autorisée à se laver pendant six mois et a perdu beaucoup de ses cheveux. Trois ans plus tard, après sa libération, elle a découvert qu'elle avait été expulsée de l'école. Elle a fait la demande d'une nouvelle pièce d'identité, mais n'en a jamais obtenue une du fait de sa pratique du Falun Gong. Elle n'a actuellement pas de pièce d'identité et est dans l'incapacité de trouver un travail.
Mme Zhang a dû aller vivre avec sa mère. Peu après, la police a essayé de l'arrêter de nouveau. Elle s'est échappée en pleine nuit ne portant que des vêtements légers, et a traversé une chaîne de montagnes jusqu'à un village éloigné. Elle a presque gelé à mort durant son voyage. Un paysan local l'a aidée à se cacher dans une voiture à cheval et l'a emmenée en ville. Elle est alors devenue sans domicile et sans ressources.
Comme Mme Zhang était allée à l'université à Dalian, elle a décidé d'y retourner avec l'aide d'une amie, et elle a été pu trouver un emploi et se fixer. Une compagne de pratique qui avait été sous la surveillance de la police pendant longtemps lui a rendu visite et est restée quelques jours avec elle. Cette pratiquante a alors été arrêtée en même temps que Mme Zhang.
Les agents ayant procédé à l'arrestation étaient du poste de police de Xinzhaizi, et conduits par Jiao Jian de la division de la sécurité intérieure de Dalian. Les agents lui ont confisqué ses effets personnels et 20 000 yuans en espèces. Ils l'ont traînée par les cheveux jusqu'à un véhicule au dehors. Sa mère qui n'avait pas complètement récupéré d'une attaque, s'est précipitée à Dalian pour secourir sa fille. Elle a supplié, faisant valoir que sa fille avait été enlevée et détenue déjà pendant de si nombreuses années, et qu'elle avait désespérément besoin de son aide.
Traduit de l'anglais en Europe
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