(Minghui.org) Le Parti communiste chinois (PCC) est un empire rouge en démolition, les briques qui le composent sont en train de tomber l’une après l’autre. Tel est le constat dressé ce 22 novembre par des experts à l’occasion du 10e anniversaire de la publication des Neuf commentaires sur le Parti communiste.
Le texte, initialement publié entre le 19 novembre et le 4 décembre 2004 par le journal Epoch Times en une série éditoriale en neuf parties, est à l’origine d’un vaste mouvement populaire (Tuidang en chinois), de citoyens chinois renonçant à leur affiliation au Parti et aux organisations sous son égide.
Les intervenants du forum ont souligné le fait que ce mouvement n’a pas vocation à intervenir dans la politique, mais représente un choix spirituel. Un mouvement tourné vers le pouvoir politique ou le gain personnel n’aurait pu durer aussi longtemps. D’après leurs analyses, démissionner du PCC, en plus d’être un choix moral, pose les bases d’une fondation légitime pour la société chinoise.
Le nombre quotidien de Chinois démissionnant du PCC et de ses organisations affiliées avait atteint plus de 100 000 à la mi-novembre. Le nombre total, depuis décembre 2004, avoisine à présent les 185 millions.
Charles Lee, un représentant du Centre de Service Global pour Démissionner du PCC, estime que le changement amené par les pratiquants de Falun Gong a entraîné dans son sillage de très nombreux Chinois.
Il a mentionné également une initiative populaire de citoyens dans la province du Yunnan. « Ils étudient les Neuf commentaires ensemble, chaque semaine, et informent leurs amis et leurs proches de la véritable nature du PCC. »
Les Neuf commentaires. ont été traduits en 33 langues. Le forum a eu lieu dans le comté de Montgomery, dans la région du Maryland de Washington D.C.
« Le changement est pour demain »
« Si le PCC est un édifice de briques, alors le mouvement populaire de démissions du Parti, de la Ligue de la Jeunesse et des Jeunes Pionniers fait s’effondrer l’empire brique par brique. Je pense que beaucoup de ces briques se sont déjà transformées en boue. Le ciment n’arrivant plus à maintenir les briques n’est plus du ciment depuis longtemps », a déclaré Chen Guangcheng, avocat chinois des Droits de l’Homme, activiste et invité honoraire de l’IPR (Institute for Policy Research & Catholic Studies) de l’Université catholique d’Amérique.
Il a invité toutes les personnes présentes à travailler ensemble pour abattre le mur rouge, son expérience en Chine lui disant que le « changement est pour demain ».
« Bien que le PCC ait persécuté le Falun Gong pendant tellement d'années, voici mon expérience en Chine : du jour au lendemain nous avons vu des documents de Falun Gong partout. Presque chaque foyer peut avoir une copie des Neuf commentaires ; tout le monde là-bas sait ce qui se passe en dehors de Chine. »
« C’est pour le PCC un sujet d’inquiétude constante. Il ne peut que renforcer sa persécution en secret, il n’ose même pas montrer sa peur. Car s’il montrait sa peur, les gens sauraient aussitôt à quel point ces Neuf commentaires sont précieux. Autrement, le PCC n’aurait pas eu des réactions aussi fortes. Quoiqu’il en soit, les Chinois sont en train de se réveiller, étape par étape.
M. Chen s’est souvenu de la première fois qu'il a entendu parler des Neuf commentaires à travers « Freegate » - un logiciel permettant de franchir la censure de l’Internet chinois. « J’ai pensé que le moment était crucial. Les Chinois allaient passer de 'connaître le PCC' à le comprendre vraiment, et à connaître les raisons derrière [ses comportements]. En surface, rien n’avait changé dans leurs routines quotidiennes, mais à l’évocation des Neuf commentaires, personne ne demandait : 'Comment l'avez-vous su ?' Tout le monde était au courant. »
Selon lui, le livre a le mérite d’avoir dissipé un malentendu courant parmi les Chinois : que le Parti était bon au plus haut niveau et que seuls quelques membres à l’échelon inférieur de l’organisation étaient mauvais.
« Nous ne devrions nous faire aucune illusion sur le PCC », a t-il prévenu.
Gao Zhisheng a fait une déclaration publique en décembre 2005, annonçant sa démission du PCC. D’après Peng Yongfen, un de ses confrères, c’est ce qui l’a inspiré à commencer à défendre des cas de pratiquants de Falun Gong. Avant de quitter la Chine, il s’est occupé de plus d’une dizaine de tels cas.
M. Peng a témoigné avoir vu changer le cœur des gens. Il a fait part aux personnes présentes d’une conversation avec un membre du Bureau de la Justice : « Pour chaque affaire concernant un pratiquant de Falun Gong, le Bureau 610 et le Comité des affaires politiques et légales demandaient à un agent du Bureau de la Justice de parler avec nous (les avocats de la défense). Après s’être enquis de certaines informations basiques, celui-ci a déclaré : 'Continuez à faire ce que vous avez à faire je vous prie. Nous vous soutenons !' Cela dépassait toutes mes attentes ! »
Pour M. Peng, les Neuf commentaires ont offert une perspective au-delà de la loi, de pouvoir comprendre ce qui se passe en Chine et l’a aidé à voir que ce que le PCC appelait « lois aux caractéristiques chinoises » n’étaient autre que des « lois estampillés par le PCC ».
« Quitter le PCC est un choix moral »
Zhang Tianliang, analyste à Epoch Times et expert de la culture chinoise, a expliqué que quitter le PCC est un choix moral : « Hors de toute recherche politique ou intérêt ; et ne pouvant par conséquent pas être brouillé par des logiques alambiquées ni influencé par des compromis politiques. »
« Beaucoup de gens ont toujours considéré le PCC comme un parti politique normal, s’engageant en conséquence dans différents compromis avec lui. Mais les Neuf commentaires exposent sa véritable nature, la malfaisance. »
Il a expliqué que lorsqu’un Chinois adhère au Parti ou à un de ses organismes affiliés, il doit jurer de lui dévouer sa vie entière et de se battre pour le Parti pour le restant de ses jours. Ce serment est si commun et prononcé par tant de gens de façon superficielle qu’il semble que la plupart des Chinois ont perdu de vue sa gravité et le poids de ses implications.
Les Neuf commentaires sur le Parti communiste est un rappel pour tous. Connaissant désormais la nature du PCC et les implications derrière les mots d’un tel serment, bon nombre de Chinois ont fait l’effort d’y renoncer et de quitter l’organisation communiste.
M. Zhang a affirmé que quitter le PCC était un choix moral et permettait de reconstruire les fondations d’une société chinoise légitime. Les Neuf commentaires, d’après lui, catalysent entièrement ce changement.
Un touriste chinois : « J'accepte votre gentillesse »
Mme Wang Chunying (à droite) propose son aide aux touristes chinois, en face du National Air and Space Museum. (Photo prise en 2013)
« Lorsque les Neuf commentaires ont été publiés le 19 novembre, j’étais enfermée dans le célèbre camp de travail de Masanjia », s’est remémorée Wang Chunying, qui a réussi à venir aux États-Unis en mai 2012. Chaque semaine, elle persiste à aider les touristes chinois à démissionner du PCC devant le National Air and Space Museum, à Washington DC.
Grâce à ses efforts, ces deux dernières années, près de 10 000 touristes chinois ont quitté le PCC et ses organismes affiliés.
Mme Wang a partagé l’histoire d’un Chinois qui a commencé par rejeter ce qu’elle disait. Elle n’a pas abandonné. « Monsieur, près de 180 millions de Chinois ont quitté les organisations du PCC. Aujourd’hui, vous avez l’occasion de faire un choix : vous dissocier de ce Parti malfaisant pour votre propre sécurité. Alors vous échapperez à la rétribution karmique qui l'attend. Le PCC a commis de si nombreux crimes, comme le prélèvement forcé d’organes sur plus de 65 000 pratiquants de Falun Gong. En restant un de ses membres, vous devrez porter sa croix avec lui. »
« Voulez-vous endosser la responsabilité du PCC ? Avez-vous tué des gens comme il l’a fait ? Si vous décidez aujourd’hui de passer votre chemin sans démissionner du PCC, j’en aurai de la peine pour vous. Je vous parle du fond du cœur. » Mme Wang a dit que ses yeux étaient remplis de larmes en s’adressant à l’homme.
L’homme a écouté attentivement. Il a fini par dire : « Je démissionne. Je suis membre du PCC. Je peux sentir votre gentillesse. J’accepte. »
Lukar Sham, vice-président du mouvement Gu-Chu-Sum du Tibet – une organisation d’aide aux ex-prisonniers – a été impressionné par la portée des Neuf commentaires et a aidé à leur traduction en tibétain. Il a salué le livre pour son « immense contribution à l’humanité », qui s’étend au-delà de la Chine continentale, et a fait écho aux autres intervenants en rappelant que Tuidang n’était en aucun cas un mouvement politique.
Traduit de l'anglais en Europe
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