(Minghui.org) Comme représentant autorisé par les parents d’un citoyen canadien, le vice-consul canadien responsable des affaires juridiques n'a pas été autorisé à observer le procès de Mme Chen Yinghua (陈英华). Au cours de l'audience du 12 décembre 2014, les deux avocats engagés par Mme Chen pour sa défense n'ont également pas eu l'autorisation d'assister. La session a été ajournée sans verdict.

Huang Jinling (黄金玲), la mère de Mme Chen a été informée du procès par téléphone par les diplomates canadiens le jour du procès.

Zhang Dawei (张大伟), le directeur du département politique du tribunal, a pris le combiné au milieu de l'appel. Il a dit que la salle d'audience avait seulement 10 sièges pour les observateurs et qu'elle était trop pleine pour accueillir le vice-consul.

Ce procès est la suite de la , lors de laquelle les représentants de l'ambassade du Canada se sont vus refuser l'autorisation d'assister. Ils ont dû attendre à l'extérieur du palais de justice jusqu'à la fin du procès.

Cette fois, le vice-consul a été conduit à une petite salle et surveillé pendant tout le procès, pour que sa présence soit inconnue des passants.

 

Mme Chen Yinghua

Mme Chen et une autre pratiquante de Falun Gong, Mme Bian Xiaohui (晓辉), ont été jugées ensemble pour avoir « fait la promotion d’information sur le Falun Gong en ligne », en d'autres termes révéler la persécution subie par le père de Mme Bian.

Les deux femmes ont été arrêtées quelques jours après avoir pris une photo à l'extérieur de la prison de Shijiazhuang, où le père de Mme Bian est incarcéré depuis sa condamnation illégale de 12 ans de prison en juillet 2012.

Mme Bian, 23 ans, a porté une banderole sur laquelle il était écrit « Je veux voir mon père » le 4 mars 2014, après avoir épuisé tous les autres moyens pour sauver son père. Mme Chen a pris une photo pour qu'elle puisse être affichée en ligne. Toutes les deux ont été arrêtées par la suite le 12 mars.

 

Le 4 mars 2014, Mme Chen a pris une photo de Mme Bian à l'extérieur de la prison de Shijiazhuang : Cela a conduit à une arrestation et à un procès pour avoir « saboté l'application de la loi ». La banderole transmettait le message : « Je veux voir mon père ».

Mme Chen fait une grève de la faim au deuxième centre de détention de Shijiazhuang. Elle semblait affaiblie lors du procès du 12 décembre et a parlé très doucement. Elle a aussi vomi durant la session de l'après-midi.

Le tribunal a montré sept vidéoclips au cours du procès : trois extraits de « Je veux voir mon père » pris à l'extérieur de la prison de Shijiazhuang, trois clips de ce qui est arrivé aux membres de la famille de M. Bian quand ils ont essayé de lui rendre visite en prison et un clip du père, Bian Lichao (丽潮), produits par les autorités locales.

Dans le dernier clip, M. Bian semblait parler sous la contrainte.

« Je vais bien en prison », il a dit faiblement.

M. Jiang, l'avocat de la défense pour Mme Bian, a fait valoir que « les informations sur le Falun Gong » que Mme Bian a diffusées en ligne étaient des faits. Par conséquent, sa cliente est innocente.

Mme Chen s'est défendue elle-même en disant : « J'avais simplement accompagné Mme Bian, une femme de 23 ans, pour demander la libération de son père. La photo a été prise comme un compte rendu de ses efforts de sauvetage. »

Les membres de famille de Mme Bian se sont tous vus refuser l'entrée au palais de justice.

Pendant un entracte, Wang Xu (王旭), le juge présidant est sorti de l'immeuble et leur a demandé : « Pourquoi attendez-vous toujours ici ? L’observation de ce procès n'est absolument pas autorisée ! »

« Non, non. La vraie raison était qu'il n'y a plus de sièges », a-t-il dit après avoir réalisé son erreur.

Au cours du procès secret du 12 septembre, le tribunal a révoqué illégalement la représentation juridique de Mme Chen : M. Lan Zhixue (兰志学) et M. Zheng Yoshi (郑建伟). L’avocat de Mme Bian, Wang Quanzhang (王全章), a aussi été illégalement retiré du dossier.

Les trois avocats ont publié leur déclaration par l'intermédiaire de M. Jiang, l'avocat de remplacement pour Mme Bian, indiquant qu'ils « n’ont jamais abandonné la représentation juridique des deux défenderesses ».

Mme Chen est sur une liste de sauvetage que le Premier ministre canadien Stephen Harper a donné aux autorités chinoises au cours de son récent voyage en Chine.

Traduit de l’anglais au Canada